La Mort aux trousses, La Main au collet, Orgueil et passion, Arsenic et vieilles dentelles, Les Enchaînés, autant de films dans lesquels Cary Grant était — et demeure — l'image même de l'élégance et de la séduction, l'image du secret, également, car pourrait-on deviner que Cary Grant, né Archibald Leach, fut vendu par son père à une troupe de théâtre à l'âge de six ans ? Comment soupçonner les rapports très intimes qu'il entretint avec Randolph Scott — dont il partagera la vie pendant des années — ou encore avec Howard Hughes ? Personnage ambigu, tout à la fois avare et généreux, charmeur et violent, Cary Grant apparaît au fil de ces pages tel qu'il fut : un adolescent jouant la pantomime sur d'immenses échasses, un jeune homme à la recherche de son talent devant une caméra, une vraie star prisonnnière de l'hypocrisie de Hollywood, un homme toujours en quête de l'amour dont son enfance avait été privée, et que cinq mariages ne parvinrent pas à combler.
Après "Génération Kennedy", Frédéric Lecomte retrace ici une page de l'histoire des Etats-Unis à travers 75 photographies de l'acteur américain Cary Grant.
Cary Grant jouit d'un statut à part à Hollywood. II incarne le chic masculin. Ian Flemming s'est inspiré de lui pour donner vie à son célèbre espion britannique, James Bond : un mélange de chic, de virilité, et de sex appeal. En 1962, Cary Grant refusa d'ailleurs d'incarner l'agent 007 dans Dr. NO. Mais loin de n'être qu'un dandy plein d'humour, Cary Grant est un acteur accompli, nommé deux fois aux Oscars, cinq fois aux Golden Globes et acteur fétiche d'Alfred Hitchcock. Cet ouvrage retrace son histoire. L'histoire d'une revanche sur la vie d'un homme livré à lui-même dès l'âge de 14 ans, qui conquit Hollywood, devint l'ami intime d'Audrey Hepburn, Sophia Loren, Grace Kelly, puis finit ses jours dans le luxe, entre un manoir feutré, un jet privé, et le cuir d'une Rolls-Royce immatriculée "CG1".
"Tout le monde veut être Cary Grant. Même moi, je veux être Cary Grant".
Des comédies romantiques de l'âge d'or du cinéma américain aux chefs-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock, Cary Grant (1904-1986) demeure l'une des stars d'Hollywood les plus célèbres au monde. Gentleman flegmatique, séducteur caustique, il a réussi grâce à un physique exceptionnel à incarner "l'homme idéal", fantasme de millions de spectatrices et spectateurs. Derrière cette belle image de cinéma se cache pourtant un être tourmenté, dont toute l'existence est fondée sur le leurre.
Originaire de Bristol, abandonné jeune par son père qui lui a fait croire que sa mère était morte, Archibald Leach décide de s'inventer un destin en Amérique, grâce au cinéma, plaçant sa vie sous le signe du double et de la duplicité : il change de nom, se lie sentimentalement avec des hommes et des femmes, se marie cinq fois de suite, connaît des moments de profonde dépression et fait l'expérience du LSD à des fins thérapeutiques.
Martine Reid retrace l'histoire d'un individu dont l'identité s'est patiemment forgée grâce au cinéma, en parallèle du rêve américain. Derrière le divertissement, la consommation de masse et les images d'une virilité conquérante, elle dévoile les fragilités d'un homme inquiet.
La politique des auteurs est née d'une réaction contre un système logique ancien qui identifiait le film hollywoodien à un genre, à une maison de production, à un interprète. Elle est parfois allée trop loin, réduisant l'acteur à l'état d'objet. La carrière de quelques grands comédiens - Cooper, Wayne, Grant, Stewart, entre autres - révèle, parfois, des obsessions thématiques, et, presque toujours, une continuité dans le travail corporel et la gestuelle qui peut s'étendre sur toute une carrière. Ainsi, Cary Grant court de la même façon vers son taxi, plié en deux, dans Arsenic et vieilles dentelles et dans Charade, tourné vingt-deux ans après, avec un autre réalisateur. Cary Grant est plus un auteur de films qu'un Feyder ou un Coppola, telle est la thèse provocante de Luc Moullet. Ce livre tente également d'analyser l'œuvre d'un James Stewart avec la même approche que l'on aurait face à celle d'Ingmar Bergman, en éliminant le recours habituel à l'épithète et à l'analyse de la vie privée. Une véritable politique des acteurs...
Le 31 décembre 1943, le détective Toby Peters reçoit un appel d'un certain Archibald Alexander Leach qui souhaite lui confier "un travail délicat". L'inconnu, qui n'est autre que Cary Grant, demande à Toby Peters de se rendre de nuit dans Elysian Park afin de récupérer un paquet en échange d'une somme rondelette. Rien d'insurmontable, mais la transaction ne se déroule pas du tout comme prévu : Toby se retrouve avec un mourant sur les bras, une bosse sur la tête, et l'argent a bien évidemment disparu. Seul indice pour le détective : le mourant a prononcé le nom de "George Hall".
Les cinéphiles (et les autres) se délecteront de cette nouvelle enquête de Toby Peters, menée tambour battant par un Cary Grant aussi agile dans les poursuites que flegmatique dans l'adversité. Du Gunther, le nain polyglotte, à Madame Plaut, la logeuse aux créatives recettes de guerre, on retrouve le microcosme pittoresque de Kaminsky et son humour irrésistible.
Normalement, Jocelyn n'aurait pas dû obtenir une chambre à la Pension Giboulée. Mrs Merle, la propriétaire, est formelle : cette respectable pension new-yorkaise n'accepte aucun garçon, même avec un joli nom français comme Jocelyn Brouillard. Pourtant, grâce à son talent de pianiste, grâce, aussi, à un petit mensonge et à un ingrédient miraculeux qu'il transporte sans le savoir dans sa malle, Jocelyn obtient l'autorisation de loger au sous-sol. Nous sommes en 1948, cela fait quelques heures à peine qu'il est à New York, il a le sentiment d'avoir débarqué dans une maison de fous. Et il doit garder la tête froide, car ici il n'y a que des filles. Elles sont danseuses, apprenties comédiennes, toutes manquent d'argent et passent leur temps à courir les auditions. Chic a mangé tellement de soupe Campbell's à la tomate pour une publicité que la couleur rouge suffit à lui donner la nausée. Dido, malgré son jeune âge, a des problèmes avec le FBI. Manhattan est en proie à l'inquiétude depuis qu'elle a cinq ans. Toutes ces jeunes filles ont un secret, que même leurs meilleures amies ignorent. Surtout Hadley, la plus mystérieuse de toutes, qui ne danse plus alors qu'elle a autrefois dansé avec Fred Astaire, et vend chaque soir des allumettes au Social Platinium. Hadley, pour qui tout a basculé, par une nuit de neige dans un train. Un train nommé Broadway Limited.