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EAN : 9782072907012
160 pages
Gallimard (06/05/2021)
2.9/5   20 notes
Résumé :
"Tout le monde veut être Cary Grant. Même moi, je veux être Cary Grant".

Des comédies romantiques de l'âge d'or du cinéma américain aux chefs-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock, Cary Grant (1904-1986) demeure l'une des stars d'Hollywood les plus célèbres au monde. Gentleman flegmatique, séducteur caustique, il a réussi grâce à un physique exceptionnel à incarner "l'homme idéal", fantasme de millions de spectatrices et spectateurs. Derrière cette belle image... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« Tout le monde veut être Cary Grant. Même moi, je veux être Cary Grant. » a déclaré un jour Archie Leach, jeune Anglais de condition modeste venu tenter sa chance d'abord à Broadway en 1920, puis à Hollywood en pleine expansion.
Comédien de légende, acteur fétiche de Hitch, l'homme au menton en fesses d'ange, dixit Mae West est devenu l'incarnation cinématographique de la virilité, de l'élégance mâtinée d'humour et de légèreté.
Etre Cary Grant de l'universitaire Martine Reid n'est pas une biographie construite sur l'analyse rigoureuse des archives, des entrevues et des correspondances, mais un voyage au long cours sur les pas d'une icône bien plus complexe que ne le laissait supposer son image à l'écran ou sur papier glacé. L'ouvrage établit un parallèle entre l'homme et Hollywood, le premier y posant ses valises au moment ou les studios vivent leurs plus belles années, et les chemins très balisés de Grant suivent les directives établies par les pontes de la grande industrie du rêve.
Etre Cary Grant est aussi la dualité d'un homme fragile à la sexualité complexe et cachée, au tempérament dépressif, qui pourtant accepte de se plier aux contraintes de la starification et de ses mystifications.
Il y avait le docteur Jeckyll et Mister Hyde. Grace à Martine Reid, dont on ressent l'attrait profond pour le cinéma de l'Age d'Or, nous connaissons désormais Archie Leach le Britannique et Cary Grant le Californien.
Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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En refermant le livre de Martine Reid, on se dit qu'Être Cary Grant n'a pas dû être chose facile.

Pour le fan que je suis, Cary Grant est le héros hitchcockien par excellence. Incarnation de la classe et de l'élégance virile, bisexuel supposé pourtant marié à cinq reprises, au charisme et à l'ambiguïté qui avaient tout pour plaire au maître du suspens avec qui il tourna quatre films : Soupçons, Les Enchainés, La Main au Collet et La Mort aux trousses.

On parle souvent de la manière dont Hollywood façonnait l'apparence de ses actrices beaucoup de moins de l'impact qu'un changement de nom et donc d'identité peut avoir sur un individu, c'est de ça dont il est réellement question dans ce livre.

Anglais naturalisé américain, Archibald Alexander Leach, « Archie Leach », devient un Cary Grant à la personnalité à jamais marquée par la dualité, un personnage complexe donc forcément passionnant.

Merci à Babelio & Gallimard !

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A l'inverse de "James Stewart, une biographie de l'Amérique" de Jonathan Coe, cet ouvrage-ci n'a pas de fil conducteur et se résume, à la lecture, à une manière d'abrégé de l'histoire du cinéma en général et de l'histoire du cinéma américain en particulier. A ce compte-là, on aurait tout aussi bien pu choisir d'aborder la question à partir de Randolph Scott (moins connu), de Rock Hudson (déjà beaucoup traité) ou d' Anthony Perkins (aucune biographie publiée à ce jour). (Simple opinion)
L'ouvrage est très bien écrit, dans un style recherché avec un vocabulaire précis.
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Le titre est prometteur, "Etre Cary Grant". Il est prometteur de pleins d'ambiguïtés sur un acteur et un homme que tout cinéphile doit connaître.
L'idée de départ est donc bonne. On sent qu'Archibald Leach (son vrai nom) et Cary Grant ne se côtoient pas, qu'ils sont différents et finissent par se séparer. On sent bien que l'acteur s'est créé pour oublier ou effacer un homme à l'enfance difficile, affublé d'un physique presque trop avantageux pour un jeune anglais des bas fonds de Bristol.
Un homme à la sexualité ambiguë essayant de se faire croire que son esprit est aussi lisse que ses traits.

La matière est là, malheureusement on part trop souvent dans des détails d'anecdotes cinématographiques et de plans de carrière saupoudrés d'intrigues amoureuses.
J'attendais plus une introspection d'un homme prisonnier de sa perfection et d'une beauté qui le dépasse, et se cache derrière ses rôles. On n'entrevoit ça qu'au 2/3 du livre et c'est dommage. J'attendais plus un livre sur un homme que sur le cinéma. Ce livre est tout de même bien écrit et agréable à lire mais déception pour ma part, le sujet est pourtant excellent mais ne fera pas référence pour moi sur l'acteur.
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Qui connait Cary Grant sait que ce nom n'est qu'un leurre. Plus qu'un pseudonyme, cette identité a permis à Archibald Leach de se recréer, de se réinventer.
Né en 1904 à Bristol, le jeune anglais grandit dans un foyer désuni. Son père quitte rapidement le domicile familial et sa mère disparait alors qu'il n'a que dix ans. On raconte au petit garçon que sa mère est décédée. En réalité, elle a été placée, à la demande de son mari en hôpital psychiatrique, ce qui ne sera révélé que deux décennies plus tard au jeune homme. Recueilli chez de la famille, Archibald grandit ainsi, avec des sentiments d'abandon et de trahison profondément ancrés. Il quitte l'école très tôt pour se lancer dans une carrière de saltimbanque. Puis vient la grande traversée vers l'Amérique, cette terre de tous les possibles. Arrivé à New York, il exerce différents métiers, aux antipodes des lumières d'Hollywood qui éclaireront bientôt sa destinée.
Archibald Leach n'aura eu qu'une seule et unique identité pendant vingt-huit ans. En 1932 nait Cary Grant, création pure et simple des studios Paramount lors de la signature de son premier contrat. Dès lors, l'homme aura deux noms et deux vies.
Cette dualité, c'est le noeud du récit de Martine Reid. L'auteure nous propose ici de nous interroger sur l'envers du décor, sur la manière dont Archibald Leach a appréhender le personnage de Cary Grant et comment les deux ont cohabités. Là où Cary Grant est la représentation de l'homme parfait, tel que voulu par l'industrie du cinéma de l'époque - grand, athlétique, toujours hâlé, habillé avec chic et distinction – Archibald Leach, l'homme ordinaire, est torturé, drogué au LSD, violent et colérique (notamment avec ses épouses).
Cary Grant disait que tout le monde voulait être Cary Grant, même lui ! Rien de surprenant à cela. Qui ne voudrait pas être parfait ? Qui ne voudrait pas être adulé et aimé ?
La lecture de ce court essai m'a beaucoup intéressé. J'aime beaucoup cet acteur et son parcours et j'ai trouvé que l'auteure était parvenue à dresser une biographie concise mais fouillée de l'artiste et de l'homme. Son postulat de départ « Etre Cary Grant » est très intéressant car en effet, comment peut-on être pleinement une fiction ? Comment peut-on se glisser dans la peau d'un être calibré pour plaire à tout le monde tout en étant soit même aux prises avec des démons intérieurs ? Etre Cary Grant ne serait-il pas une tâche trop grande ?
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critiques presse (1)
Elle
05 juillet 2021
Dans cet essai prenant, « Être Cary Grant », Martine Reid décortique l'impitoyable fabrication d'un mythe du cinéma américain.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
François Truffaut plaçait Hitchcock au sommet de son panthéon cinématographique personnel et affirmait que le réalisateur anglais filmait les scènes d'amour comme des scènes de meurtre et vice versa. C'est prêter au baiser trop de malignité et au meurtre trop d'empathie. S'ils ne sont pas dénués d'une part d'ombre, les bons, chez Hitchcock, restent bons. Les méchants peuvent avoir du charme; mais méchants ils demeurent malgré leurs aptitudes à la dissimulation.
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Alors qu'elle vient de déclarer la guerre à l'Allemagne nazie, l'Angleterre se souvient que l'un de ses ressortissants vit aux Etats-Unis sous le nom de Cary Grant. A ce titre, il est invité à rejoindre les forces armées dans les meilleurs délais. L'acteur dépose aussitôt une demande auprès des autorités californiennes afin d'obtenir la citoyenneté américaine.
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C'est en 1935, lors du tournage de Sylvia Scarlett, que Grant fait la connaissance de Katharine Hepburn. (...) A la différence de Cary Grant, elle joue, dans tous les sens du terme, s'amusant manifestement, du rôle qui lui a été confié. Hepburn semble avoir compris d'emblée ce qui constitue le fameux paradoxe du comédien : rendre crédible l'art du jeu, qui est une transformation infinie de soi, faire passer pour vraie une posture fausse, apprise, endossée et quittée avec le costume qu'on a revêtu un instant pour l'interpréter. En principe, ce jeu ne parasite guère l'identité véritable; il ne la remet pas en cause non plus.
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En dehors des race movies créés à Chicago par des réalisateurs noirs dès le début des années 1920, les Afro-Américains demeurent peu visibles à l'écran: leur rôle se limite généralement à porter des bagages, à figurer comme chasseurs à la porte des grands hôtels ou à servir à table; à de rares exceptions près, leur présence à l'écran, souvent muette, se compte en secondes (ils y reproduisent fréquemment les mimiques expressives que les minstrel shows, ces spectacles comiques interprétés d'abord par des acteurs blancs grimés en Noirs, ont popularisées).
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(...) en 1938, Bringing Up Baby (L'impossible monsieur Bébé), considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la screwball comedy. Emprunté au base-ball, un type de comédie partant littéralement en vrille, enchaînant à toute vitesse les scènes les plus extravagantes.
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Vidéo de Martine Reid
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