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EAN : 9782930538815
130 pages
Quadrature (07/02/2018)
3.93/5   7 notes
Résumé :
« Elise s'était contentée d'un sourire affectueux. Son grand avait toujours été ainsi : il se méfiait de tout et de tout le monde, et qu'est-ce que cela lui rapportait au bout du compte ? Des aigreurs d'estomac ou des migraines. Maux dont elle-même, heureuse nature, était le plus souvent dispensée. »
Qui sommes-nous ? Qui sont ceux qui nous entourent et que nous croyons connaitre ? Nous portons un masque et les autres aussi. Mais ces masques ne sont-ils pas t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je me déplace en transports en commun essentiellement et un recueil de nouvelles est parfait pour ce temps-là. Une petite histoire dans le train, une autre dans l'attente de la correspondance, je peux voyager et être concentrée sur des histoires courtes.

Des scènes de la vie d'individus qui se font des idées sur des quiproquos, des angoisses personnelles, une certaine culpabilité et interprètent des faits selon des circonstances aggravantes. Dans la vie réelle, de tels agissements sont dramatiques, mais ici plutôt des scènes cocasses. J'ai beaucoup ri. Je me suis reconnue dans la nouvelle : pourquoi m'a-t-il élue ? Il y a toujours des gens pour m'adresser la parole dans les gares, les salles d'attente, les trains. Fréquemment ce sont des gens qui souffrent, pas très stables qui me parlent longtemps, longtemps… J'essaie, comme je peux, de les éviter, en vain. Et c'est vraiment très drôle de lire les pensées d'une femme qui me ressemble.

La vie ordinaire de gens ordinaires, le tout écrit avec amour et malice.

Merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Quadrature pour cette lecture divertissante.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Plusieurs nouvelles de ce recueil ont été publiées auparavant dans des éditions collectives ou en plaquette individuelle. du coup, j'imagine qu'il y a eu une belle collaboration entre l'auteure et l'éditeur pour nous proposer ensemble ces douze nouvelles qui, effectivement, ont toutes pour thème la trahison des apparences, les masques que l'on peut se fabriquer ou ceux auxquels croient nos proches, nos amis, nos relations. Elles ont toutes aussi un petit lien avec la ville de Liège mais il n'est pas du tout nécessaire de connaître celle-ci pour les apprécier.

Que ce soit une prof ancienne engagée humanitaire (Nous, c'est pas pareil), un ado cachottier (A qui se fier ?), une jeune couple en vacances au Portugal (Cent cinquante grammes de Christophe Colomb), un papa chargé de ramener des livres de la bibliothèque (Contre une armée de Vikings) ou encore une mère célibataire (Le coeur allègre pour d'autres péchés) pour n'en citer que quelques-uns, tous ces personnages ont quelque chose à cacher ou se croient indétectables au détecteur à mensonges ou se voient atteints par des révélations surprenantes (ou le tout à la fois). Et ce ne sont pas des situations extraordinaires : c'est un quotidien apparemment assez banal qu'observe Agnès Dumont. En quelques lignes, grâce à des détails bien ficelés, elle campe une ambiance, dessine un personnage et… l'ombre de ses doutes. Vous aurez remarqué que certains titres de nouvelles sont assez savoureux : certains sont empruntés à des citations ou à un titre de chanson, tous notés en épigraphe, et traduisent l'humour discret d'Agnès Dumont, présent dans toutes les nouvelles et un poil vachard.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Douze nouvelles dans ce recueil de cent trente pages. Si je compte Axel Sénéquier et son Les vrais héros ne portent pas de slip rouge et le plus récent En love mineur de Dominique Costermans, j'en suis au troisième livre édité par les éditions belges Quadrature spécialisées dans les nouvelles de langue française. Alors, oui, je sais qu'on va me dire en commentaire -mais venez quand même le dire, ça me fait plaisir- que la nouvelle ce n'est pas un genre beaucoup apprécié. Peut-être, mais ça c'est parce que vous ne connaissez pas Quadrature. Parce que les trois que j'ai lus édités chez eux sont très bons. Contrairement à ce que je peux lire ici ou là sur la nouvelle en général, Agnès Dumont, l'auteure de A qui se fier ? réussit à implanter un décor et des personnages en quelques pages et je ne me suis pas senti frustré en les quittant assez vite, alors que, paradoxalement, un bouquin de 400 pages peut procurer ce sentiment même si je suis censé en avoir fait le tour.

Ses héros sont des gens simples qui se posent des questions, sur eux mais aussi sur leurs proches ou ex-proches, et comme il est écrit en quatrième de couverture et judicieusement -merci de le remarquer-reporté en début de mon article sur les masques que chacun de nous porte. Certains cherchent à les enlever, d'autres au contraire à les porter le plus souvent possible. Il est parfois difficile de cerner une personne, de comprendre ses demandes ou ses souhaits, ses envies de liberté ou celles de se sentir en sécurité. C'est tout cela dont parle Agnès Dumont, fort joliment et simplement. En cela, elle va droit et rapidement dans les tréfonds de ses personnages.

Il me serait bien difficile de sortir une histoire par rapport aux autres, elles m'ont toutes touché. Peut-être Au mépris des sémaphores, parce qu'en plus d'être excellente, comme les autres, son titre est une phrase tirée de Ma petite entreprise d'Alain Bashung et que les mots en exergue sont également tirés de la même chanson. Purement subjectif. En attendant, osez, si ce n'est Joséphine, Osez Agnès.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Habituellement, dans les nouvelles, l'histoire va vite. On va à l'essentiel. Dans le recueil d'Agnès Dumont, l'essentiel est ailleurs. Il est dans un plâtre, une doudoune jaune, un paquet de copies, une voix, la qualité d'une feuille de papier. L'auteure respecte parfois les codes du genre et, bien souvent, en joue. Elle laisse au lecteur la possibilité d'imaginer les personnages, de les renommer pendant quelques pages avant de les nommer elle-même. Ces douze nouvelles prennent la forme de douze cartes postales, avec des couleurs, des détails, des paysages, des lieux. Parfois, l'image est floue, poussant le lecteur à plisser ses yeux et son imagination. Mais c'est pour l'embarquer dans un univers où les apparences regorgent de secrets...
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Nous sommes tous composés de masques plus ou moins opaques, destinés à dissimuler ce que nous estimons être des défauts, des faiblesses, des manques. Pouvons-nous garder ces masques en toute circonstance .. Quelquefois la surface péniblement acquise craque et nous montre à nu. Pour d'autres, le masque se renforce au contraire jusqu'à devenir une partie de nous-même.

Les douze nouvelles qui composent ce recueil parlent toutes de masques qui tombent où dont les personnages sont paralysés par la peur qu'ils se fissurent. Il n'y a rien d'extraordinaire dans les histoires racontées, elles sont plutôt banales. La plupart se déroule à Liège et dans sa banlieue, mais pourraient se passer ailleurs. L'ironie est présente, un humour discret aussi.

Je ne vais pas détailler les nouvelles, dont plusieurs sont assez courtes. Ma préférée est "Contre une armée de vikings", l'histoire d'un papa qui doit ramener à sa petite fille un livre de la bibliothèque et qui se remémore son propre rapport à la lecture, empreint de mensonge et d'angoisse. Un vieil italien, sans avoir l'air d'y toucher, viendra en aide à l'enfant qu'il était avec tendresse et patience.

J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le plaisir que j'ai à lire des nouvelles entre deux romans. Ce recueil est à découvrir, il n'exclut pas une certaine cruauté de la vie, mais sans méchanceté gratuite.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
S'il y a pire que les justifications de ceux qui n'ont pas osé vivre leur aventure, ce sont les souvenirs ridés de ceux qui ont osé il y a longtemps. (Nous c'est pas pareil)
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Il ne se sentait pas le courage de l’appeler sur le champ. D’entendre sa douce voix lui égrener des paroles de réconfort. C’était à lui de la réconforter, merde ! Cette seule pensée amena un nouveau martèlement sur le volant. Avant qu’il ne mette le contact et enclenche la première. Quelle que soit l’ampleur du drame dans sa vie, il y avait toujours, semblait-il, un moment où il enclenchait la première, où il repartait comme si de rien n’était. Ce constat finit de l’accabler. (p. 33, Au mépris des sémaphores)
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Je connais ce genre d’individus solitaires, capable de n’importe quelle excentricité pour engager la conversation. J’ai un don pour les attirer. (Pourquoi m’a-t-il élue ?)
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Je n'avais pas encore eu le temps de m'habituer à ma nouvelle situation de femme déçue. (Cent cinquante grammes de Christophe Colomb)
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Prenons la cigarette par exemple. Le fumeur en plein sevrage ne pense généralement plus qu'à ça, au point d'aller se coucher avec les poules pour enfin relâcher la pression. Impossible de craquer par inadvertance dans de telles conditions. Mais que dire quand on a fait ses preuves, quand on en oublie - ha, ha, c'était une autre époque - qu'on a été fumeur ? On gomme aussi de sa mémoire le sevrage si douloureux et à l'improviste, on peut se redécouvrir une cigarette à la main sans savoir d'où est sortie l'allumette ! Qui pourrait prétendre être son propre maton en permanence, sans jamais faiblir ?
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Videos de Agnès Dumont (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agnès Dumont
Un cadavre sur un lit derrière une porte fermée à clé de l’intérieur : classique. Dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve : plutôt inédit ! S’il y a meurtre, qui aurait tué ? Voleur dérangé ou tueur missionné ? Étudiant shooté ou sugar baby affolée ? Arpentant la ville piétonne, un flic retraité et un inspecteur débutant unissent leurs forces pour secouer les apparences…
Agnès Dumont nous présente son polar coécrit avec Patrick Dupuis.
Merci à "Black Souls" pour la musique.
Merci de vous abonner et de faire connaître la chaîne "Avez-vous lu ?" https://www.youtube.com/channel/UCkwO4WPOrZzap6-lpC5990g
+ Lire la suite
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