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EAN : 9782930538341
126 pages
Quadrature (20/09/2013)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Je suis prête à avouer ce qu’elle voudra pourvu qu’elle se dépêche d’en finir avec sa cire brûlante. Consciencieuse, elle ausculte à la loupe les contours de mon bikini. Aucun poil, même le plus infime, ne doit lui échapper. Prendrait-elle quelque plaisir sadique à mes gémissements, chaque fois qu’elle arrache la bande de cire d’un coup sec ? Je ne suis pas loin de le penser. Pourtant, je la connais peu, cette Cindy qui semble se venger de moi. L’aurais-je un jour ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pas simple pour moi de vous donner un avis sur un recueil de nouvelles. J'avoue que l'exercice me semble encore plus difficile que d'habitude. C'est court, je n'aime pas vous raconter car il vous faut de la surprise.

C'est le troisième recueil qu'Agnès Dumont publie chez Quadrature . Elle est d'ailleurs finaliste du festival de la nouvelle de Lauzerte (F), ce prix sera attribué en septembre.

Mola Mola a pour fil rouge nos héros, qu'ils soient vedettes du petit ou grand écran, acteur, chanteur ou sportif. Qu'ils soient réels ou fictifs, peu importe, ils croisent la route de nos interlocuteurs et changent parfois leur vie.

Sur base d'un instantané, Agnès Dumont nous offre de belles histoires, des aventures originales, toutes différentes les unes des autres au niveau du style et des ambiances.

Elle nous conduit toujours là où on ne l'imagine pas, ce avec humour, tendresse et émotion. Elle croque magnifiquement leurs âmes, leurs états d'esprit et ce avec une très grande finesse et psychologie. En tant que lecteur elle nous amène beaucoup d'empathie pour ces protagonistes.
Elle aime les gens, cela se sent, il y a beaucoup d'humanité dans chacun de ses personnages.

Chaque nouvelle est à la première personne du singulier. le narrateur nous livre son intimité, son ressenti à un moment précis de son existence. Et nous, lecteur, le plus souvent nous nous y retrouvons , avec des parts de notre vécu, nos espoirs, nos désillusions, nos angoisses ou joies tout comme les acteurs de ces petits récits. Avec nos maladresses, nos regrets, nos hésitations.

Chaque nouvelle traduit et provoque des émotions. Agnès Dumont jongle parfaitement avec elles, des expressions imagées, un ton tantôt humoristique, tantôt tendre avec souvent des rebondissements inattendus.

Jeanne : Elle était artiste, chanteuse dans un cabaret et avec regrets a laisser tomber ce métier pour s'occuper de sa soeur. Sa nièce vient d'accoucher, elle lui rend visite. C'est le conflit des générations, j'adore sa petite vois intérieure qui lui dicte le contraire de son attitude. Son modèle de femme libre Jeanne Moreau.
"A ton âge, chanter j'ai la mémoire qui flanche, c'et risquer de se retrouver illico en peignoir au milieu d'autres séniles"

J.R. : Jeanne-rose est veuve, elle a 80 printemps. Elle est fan de romans policiers et pour retrouver le frisson de ses polars, elle se met à piquer des dessous chics dans les grands magasins. Elle rencontrera Jules 10 ans et sa famille et ce sera un peu le monde à l'envers...Jules lui fera la morale...

Julia (Roberts) : Stéphane Lambermont a 78 ans, il a quitté sa maison pour une maison de retraite sans emporter le moindre souvenir personnel. Il y a Maria, mais aussi sa petite-fille qui lui rend visite en lui annonçant que son père a été viré. Les perspectives changent et les regrets reviennent.

Bruno (Cremer) : le commissaire Maigret joué dans un film hongrois. L'occasion pour Arlette (57 ans) d'entrer en contact et d'essayer de se faire remarquer par son professeur de cinéma à l'université du troisième âge. Ici tout l'art de se faire voler la vedette.

J'ai eu beaucoup de tendresse pour Khadja Nin , lorsqu'une fillette de deux ans arrive du Burundi , où encore par Tirunesh lorsqu'une jeune vendeuse est troublée par sa collègue. Sonia (The Clash) qui retrouve un amour de jeunesse où pas. Est-ce bien celui qu'elle croit ? Il y a aussi (Angela) et la remise de diplôme, j'ai particulièrement aimé le contraste du début chez l'esthéticienne.

Et la sensibilité dans Lulu, la belle complicité entre Jean-Paul -qui s'enferme dans la véranda où Nathalie sa femme a passé ses derniers jours, le pouvoir des livres - et Lulu?

Il y en a encore d'autres des personnages, vous avez compris c'est un beau voyage auquel je vous invite.


Ma note : 8.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Pour cette douzaine de courtes nouvelles, court un fil rouge dans les titres, Jeanne Moreau, JR (celui de Dallas), Julia Roberts, Bruno Crémer, Frank Sinatra, Lulu Gainsbourg, Angela Davis, des gens connus, parfois juste une allusion au coeur du récit. Histoires présentant des gens de tous les jours, des gens qu'on connaît, qu'on a rencontrés, souvent âgés (et parfois déjà en maison de retraite). Comme Jeanne Rose, la dame fan de romans policiers et qui pique dans les supermarchés ou Jeanne déjà grand tante n'hésitant pas à scandaliser dans les cafés. Ambiance nostalgique, un peu tristounette, occasions ratées, petits bonheurs...

"Un malheureux livre de poche coincé près de la caisse enregistreuse suffit à vous démarquer mais ça ne veut rien dire. En profondeur, je suis comme la plupart des gens : un mélange de lâcheté et d'apathie qui rouspète en douce contre les coups du sort, sans rien faire pour les éviter." [la caissière de la "petite grande surface"]

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
JR avait ses héros favoris, compagnons de longue date dont elle relisait les aventures jusqu’à des trois ou quatre fois. En tête de liste, l’inspecteur Harry Bosch. Ce solitaire la faisait vibrer, elle le suivait, craintive, dans les bas-fonds de Los Angeles, côtoyait la pègre à ses côtés. Elle l’aimait viril, vieux coyote, et compatissait à ses douloureux souvenirs du Vietnam. En sa compagnie, il lui arrivait de partager une bière au crépuscule, sur la terrasse de la petite maison qu’il habitait, surplombant un profond canyon. « Canyon », « coyote », c’était des mots qu’on prononçait peu quand on était une vieille de banlieue. Jeanne Rose, quant à elle, se les récitait tout bas comme un mantra destiné à chasser la routine. Le commissaire Adamsberg, dans son costume chiffonné, l’avait séduite aussi même si ce rêveur l’agaçait parfois. Elle-même avait beau inventer sa vie, elle savait distinguer chimère et réalité, contrairement à ce brave Jean-Baptiste. Quant à Kurt Wallander, le commissaire suédois bourru, fragile, émouvant, c’était un véritable ami. Elle connaissait tout de lui : ses angoisses, son gout de l’opéra, sa solitude, sa fille Lydia, jusqu’au lampadaire qui oscillait devant la fenêtre de sa cuisine. Elle rêvait de visiter la Scanie pluvieuse où il habitait, dont elle ignorait jusqu’à l’existence avant de le rencontrer. Il lui était devenu tellement intime qu’elle en oubliait parfois qu’il n’existait pas. Quand l’auteur avait décidé de le noyer dans les brumes de l’Alzheimer, elle en avait éprouvé un chagrin si intense qu’elle en était restée suffoquée. Autour de ces favoris gravitaient les autres, Harry Hole, Maigret, Brunetti ou Temperance Brennan qui la faisaient voyager d’Oslo à Montréal.
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Les tournants, dans la vie, c'est toujours l'occasion de jeter un oeil dans le rétro et on a beau se démener pour que le paysage parcouru ait plus ou moins fière allure, c'est souvent le moment où les larmes vous viennent aux yeux sans que la cire y soit pour quoi que ce soit.
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L'espérance vitale allait croissant, c'est vrai, mais l'autonomie indispensable pour profiter de ce rabiot d'années n'était pas au rendez-vous ; dans un home, les vieux y étaient plus surveillés que des repris de justice en prison et les gardes-chiourmes avaient beau se vêtir de blancs tabliers, ils n'en restaient pas moins fermes et vigilants comme leurs homologues du service carcéral.
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Au travers des nouvelles d'A Dumont, on fait de belles rencontres avec des personnages attachants qu'on a l'impression de connaitre. Beaucoup de plaisir avec le ton moqueur de l'auteur, toujours un recul un rien ironique, une autodérision des personnages que j'adore. Quelques expressions imagées truculentes aussi
Bonne lecture
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Un malheureux livre de poche coincé près de la caisse enregistreuse suffit à vous démarquer mais ça ne veut rien dire. En profondeur, je suis comme la plupart des gens : un mélange de lâcheté et d'apathie qui rouspète en douce contre les coups du sort, sans rien faire pour les éviter." [la caissière de la "petite grande surface"
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Vidéo de Agnès Dumont
Un cadavre sur un lit derrière une porte fermée à clé de l’intérieur : classique. Dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve : plutôt inédit ! S’il y a meurtre, qui aurait tué ? Voleur dérangé ou tueur missionné ? Étudiant shooté ou sugar baby affolée ? Arpentant la ville piétonne, un flic retraité et un inspecteur débutant unissent leurs forces pour secouer les apparences…
Agnès Dumont nous présente son polar coécrit avec Patrick Dupuis.
Merci à "Black Souls" pour la musique.
Merci de vous abonner et de faire connaître la chaîne "Avez-vous lu ?" https://www.youtube.com/channel/UCkwO4WPOrZzap6-lpC5990g
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