Les styles du passé sont la cristallisation des expressions et sentiments d'autrefois. Logiquement s'impose, ainsi, la réalisation d'un art représentatif de notre esprit, de notre goût modernes.
Pour ne point périr, le génie doit céder, dans l'atmosphère des idées autres, adverses ou rénovées, à l'impulsion des artistes et des artisans qui, à l'exemple des saisons, diversifient dans l'oeuvre l'agrément de la vie.
Le printemps défie l'hiver par son attrait, et l'hiver succède harmonieusement à l'automne comme l'été au printemps.
Malgré que l'esthétique du corps humain, — aussi loin que l'on se réfère à un art, —n'ait point changé, il n'en apparaît pas moins que les époques différentes, que les caprices du goût et de la mode ont singulièrement modifié son aspect sur le fond où il se meut.
Le noble métal forgé devait être ressuscité par l'art moderne, au nom toujours de la matière franche. Car la fonte de fer, trop longtemps, déshonora la ferronnerie, du moins lorsque la fonte de fer prétendit à imiter les véritables chefs-d'oeuvre, rampes, balcons, grilles et clôtures, impostes, etc., que le passé nous laissa, battus par le marteau sur l'enclume, étirés, tordus au feu par l'homme de l'art. Ce sont ces pastiches que l'industrie a répandus et dont la banalité des époques décadentes a gratifié nos immeubles à loyer, marquant l'impersonnalité de cette architecture qui, depuis le second Empire jusqu'à nos jours de réaction, a sévi.