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EAN : 9782226485984
180 pages
Albin Michel (30/08/2023)
3.67/5   3 notes
Résumé :
La vie de Robert Scholtus est faite du roman de la vie des autres, de tous ces gens qu'en tant que prêtre il a été amené à écouter, accompagner, consoler, soutenir, encourager. Le long «shabbat» que nous a imposé la Covid-19 lui a inspiré l'idée d'écrire ces confessions singulières. Elles racontent l'itinéraire d'un croyant, épris de liberté, qui n'a cessé d'en découdre avec sa propre foi, de la mettre à l'épreuve de la critique et des ironies iconoclastes des mécré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est une petite citation de ce livre par Frédéric Boyer dans sa chronique de la Croix L'Hebdo qui m'a fait connaître ce livre et m'a donné envie de le lire et j'ai réussi à le trouver à la bibliothèque.
Arrivé à soixante-dix ans, Robert Scholtus a vécu le confinement du Covid comme une occasion de retraite sprirituelle et de retour sur sa vie. Il commence par rappeler des paroles dites au prêtre lors de son ordination : "Que l'Esprit Saint achève en toi ce qu'il a commencé…" Personnellement, il trouve qu'l est préférable de rester dans l'inachevé, dans ce qui laisse une marge à l'incertitude plutôt que d'avoir des certitudes qui sont vite enfermantes.
Robert Scholtus n'écrit pas vraiment ses mémoires, car de nombreux passages de sa vie ne sont pas présentés. J'aurais bien aimé savoir comment il est finalement entré au séminaire après avoir été renvoyé du petit séminaire où il a passé ses années de collège. Dans les courts chapitres de ce livre, il évoque surtout des personnes ou des événements qui l'ont fait grandir dans sa personne et dans sa vocation de prêtre. Il y a son père, Lorrain obligé de s'enrôler dans l'armée allemande après la défaite française de 1940, et sa mère, toute ne douceur et en discrétion. Il y a de nombreuses femmes qu'il a accompagnées spirituellement ou côtoyées à diverses occasions. Il y a ses amis les plus proches qui forment autour de lui comme une constellation lumineuse. Il y a aussi les lectures qui l'ont nourri, comme les livres de Jean Sullivan qu'il a découvert dans son adolesscence.
J'ai bien aimé les passages sur les années où Robert Scholtus a été supérieur du séminaire des Carmes à Paris. Il nous offre une réflexion sur l'autorité qui doit faire grandi. Il a aussi dû se confronter à des prêtres en formation qui avaient une vision de la prêtrise beaucoup moins ouverte que la sienne.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comme on n'avait pas voulu les recevoir dans un village de Samarie, Jacques et Jean avaient demandé à Jésus : « Veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ?» Ce qui leur a valu le surnom de "Boanerguès", c'est- à-dire « fils du tonnerre ». Mon père était un fils du tonnerre. Ma mère, elle, ressemblait plutôt à Marie qui « méditait toutes ces choses en son cœur », à Marthe aussi, devant ses fourneaux, mais à une Marthe qui n'irait pas reprocher à sa sœur de ne pas lui donner un coup de main. Ce que j'hésite à nommer mon combat spirituel aura été de conjuguer ces deux extrêmes, le tonnerre et le silence, la rodomontade et la discrétion, la violence et la douceur. Comme si les influences respectives de mes parents n'avaient cessé de se disputer mon âme.
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SI paradoxal que cela puisse paraître, cet effondrement libère, au fond des gravats, la source toujours neuve, toujours pure de l'Evangile, l'espérance d'un nouveau commencement, l'avènement d'une Eglise à l'image de son Seigneur, qui ne se soucie pas de faire nombre, mais d'être le sel de la terre et un ferment d'humanité, une Église qui, au lieu de faire la leçon, fait de la fraternité et crée de la joie, pour le salut du monde, pour le salut de tout le monde.
Cette Eglise-là saura se donner les prêtres dont elle aura besoin. Leur figure est encore à inventer, mais ce qui est sûr c'est que le prêtre - qui un jour pourra être une femme -, ce prêtre célibataire ou marié, ne sera plus, comme l'a si bien écrit le frère Cassingena-Trévedy, « ni un surhomme, ni un notable, ni un diseur de messes, ni un fonctionnaire du sacré, ni un manager des laïcs, ni un marchand de catéchismes préfabriqués, ni un distributeur de consolations faciles, ni un animateur de spectacles, ni un recruteur de jeunes de bonnes familles, ni un fossoyeur assigné aux enterrements, ni un assistant plus ou moins décoratif des moments majeurs de la vie.., ». Il ne sera plus un révérend père, mais un frère qui révère ses frères et sœurs en humanité, avec pour seule ambition de partager leur quête, de susciter leur énergie et de leur communiquer la joie de l'Évangile.
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En me remémorant le passé, ce n'est plus un livre que je voudrais écrire. J'aimerais pouvoir dessiner la constellation de mes amitiés, tracer les lignes qui relient les objets de mon ciel, proches ou lointaines, vivantes ou mortes, mais toujours lumineuses.
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