Ce qui n'est pas nommé

Ceci est mon premier contact avec Wagner et c'est un contact réussi.
Ce recueil de 4 nouvelles très différentes les unes des autres donne un aperçut du talent de l'auteur. Très réflexif dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, avec tout un travail sur les mots et leur pouvoir de création ou de décréation (?), potache dans Pax Americana (je n'en parle pas, ce serait trop en dire), psychédélique dans Musique de l'énergie (des archétypes, des mondes parallèles et de la musique), violent dans Pour qui hurlent les sirènes.
Avec toujours un regard très critique sur la société ou ce qu'elle pourrait devenir ou aurait pu être, sa cible favorite restant les Etats-Unis (sous cette orthographe ou une autre) et la musique qu'il juge débilitante. En revanche, son amour du rock et des gamins paumés de banlieues ne se dément pas ; il essaie d'en donner une image moins noire. Peut-être y aurions nous gagner à l'écouter plus...

Mon avis sur ce recueil est en demi-teinte.
La première novella traitant du thème de la réalité et de l'utilisation des mots était vraiment intéressante et en lire un peu plus ne m'aurait pas déplu. La seconde mettant en scène un complot pour faire dérailler un système m'a vraiment plu, j'ai adoré la chute. La troisième (violence, drogue et rock and roll) est hallucinante, logique puisqu'une grande partie du récit se déroule dans une sorte d'hallucination mystique. Mon manque de culture musicale m'a empêchée de comprendre le foisonnement de références et d'apprécier un grand nombre de passages descriptifs glorifiant la musique et surtout le rock. La quatrième novella m'a, quant à elle, totalement laissée sur le bord de la route. Je n'ai pas compris grand-chose aux attentions de l'auteur dans ce dernier récit (encore plus barré que le précédent) que j'ai terminé avec peine.

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