Arsène voit son univers exploser quand son frère Marc lui montre une vidéo le concernant sur un site internet peu recommandable…
Jean a décidé d’offrir le plus beau des cadeaux à son épouse pour son 60e anniversaire : il la quitte et part s’installer seul dans le sud de la France…
Xavier roule de nuit sur une route bordée de hauts sa... >Voir plus
Les personnages de la dizaine de nouvelles que contient le recueil ont tous en commun d'être confrontés ou mêlés à des situations, événements, bons ou mauvais, et d'y réagir comme ils peuvent, avec leur personnalité, leur sensibilité et les émotions que cela suscite ou réveille en eux. Des hommes et des femmes comme vous et moi.
Je me suis d'ailleurs amusée à m'imaginer dans ces situations dans lesquelles j'aurais pu ou je pourrais me retrouver moi aussi. Autant j'ai eu du mal pour certaines, autant pour d'autres ce fut un pur débordement.
Qu'ils s'appellent Jean, Arsène, Carine, Xavier, Thierry, Romain, Elodie ou Pascal, pour eux, l'inattendu est toujours au rendez-vous et c'est ce qui fait le meilleur atout de ce recueil. L'effet de surprise, l'originalité, les émotions que l'on partage volontiers sont amenées tour à tour avec délicatesse ou un peu plus directement.
Toutes ces nouvelles sont bien maîtrisées, portées par une écriture sensible et très agréable. On sent que le nouvelliste s'est fait plaisir en les écrivant. Il s'en dégage une tendresse particulière pour les personnages, malmenés bien malgré eux.
Un auteur que j'aurai grand plaisir à retrouver et un recueil dont je vous recommande la lecture bien sûr.
— Je t'aime tellement, lui dit-elle.
Et, tout en continuant à le caresser, elle poursuivit:
— Fais gaffe, grosse boule de poils : le monde est plein de détraqués qui ne souhaitent rien de plus que le malheur des autres.
Littérature : Portrait de femme (2)
- "Ma fille vous demande pardon ; elle n'était pas encore tout à fait prête. Votre Excellence sait comment sont les bonnes femmes dans ces occasions", ajouta-t-il en exprimant en des termes quasiment vernaculaires une pensée d'une légèreté parisienne. "Mais elle sera là dans un instant ; notre maison est à deux pas comme vous savez." L'instant dura cinq minutes ; puis la porte s'ouvrit [...] Devant l'impétuosité de sa beauté les hommes furent incapables d'en remarquer, en les analysant, les défauts qui n'étaient pas rares ; et nombreuses devaient être les personnes qui ne seraient jamais capables de cette élaboration critique. Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. Sous la masse des cheveux couleur de nuit enroulés en d'exquises ondulations, il y avait l'aube de ses yeux verts, immobiles comme ceux des statues et, comme eux, un peu cruels. Elle avançait lentement, en faisant tournoyer sa large jupe blanche et portait sur sa personne la sérénité, l'invincibilité de la femme sûre de sa beauté. Ce n'est que bien des mois plus tard que l'on sut qu'au moment de son entrée triomphale elle avait été sur le point de s'évanouir d'anxiété." (Vignette)
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