Couvées de filles

Ce recueil de nouvelles, écrites entre la fin des années 80 et aujourd'hui, rassemble 16 textes très différents. de la SF au fantastique, on retrouve à chaque fois des personnages féminins forts.
Je n'ai pas toujours été emballée par cette lecture et même un peu mal à l'aise avec "L'été des Martinets" par exemple.
Certaines nouvelles comme "couvées de filles", ou "Survivre" relèvent de la SF. D'autres comme "Victoire", ou "transfusion sont clairement fantastiques, et même à la limite de l'horreur, de même que "La proie" où le monstre est très réussi.
J'ai trouvé ces récits inégaux malgré toutes les critiques positives que j'avais lues sur l'auteur. Les femmes prennent le pouvoir, souvent au détriment des autres et ce n'est pas toujours justifié. le parti pris de personnages féminins me plaît mais le rendu est parfois décevant et même glauque. Peut-être trop féministe à mon goût.

Je remercie avant toute chose Babelio et les éditions Au Diable vauvert pour l'envoi de cet ouvrage que j'avais sélectionné lors d'une Masse critique.
La découverte a été totale pour moi puisque je n'avais jamais lu de Joëlle Wintrebert, une grande plume de la science-fiction française dont j'ai découvert la grande bibliographie. J'étais encore encore plus contente de l'avoir sélectionner pour pouvoir tester sa plume à travers ces 16 nouvelles : un format idéal selon moi pour se familiariser avec la plume d'un.e auteur.ice et voir si son imagination peut nous plaire où non.
Les nouvelles sont ici de tailles très variables et ne peuvent pas toutes se classer dans le genre de la science-fiction : du fantastique et du drame, un peu de fantasy parfois. le mélange des genres permet de créer des situations inédites, des scènes qui rendent les nouvelles uniques et difficile à comparer.
Même si les nouvelles ne sont pas récentes, j'ai été impressionnée par l'intérêt que les propos de l'autrice suscitent tant les sujets qu'elle balaye sont actuels : féminisme, racisme, identification à un genre, destruction environnementale, apprentissage d'un autre monde... Des réflexions parfois dérangeantes mais qui ne sont pas uniquement là pour « choquer » : il y a une réelle volonté d'engager une réflexion chez les lecteur.ices. On peut aller dans son sens où à contre sens, mais force est de constater que beaucoup de perches sont lancées.
Le recueil est assez inégal, même si, je tiens à nuancer en vous disant qu'il y a beaucoup plus de nouvelles que j'ai appréciées, certaines adorées même (Camélions, L'enfant du lignage, Survivre, Victoire…). D'autres m'ont effectivement laissé un peu sur un point d'interrogation (qu'ai-je lu ? ai-je vraiment compris le sujet ? la réflexion amenée ?). J'ai apprécié ma lecture et, il est très probable que je me penche un peu plus sur la bibliographie de l'autrice pour découvrir ses romans.

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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions Au diable Vauvert grâce à qui j'ai pu découvrir cet ouvrage.
Je n'ai encore jamais lu la plume de Joëlle Wintrebert mais je possède Les olympiades truquées dans ma pile à lire car j'en avais entendu beaucoup de bien. Dans cet ouvrage, l'autrice nous offre seize nouvelles que j'ai trouvées fortes et porteuses de sens.

J'ai particulièrement aimé certaines d'entre elles. Je pense notamment à la nouvelle Survivre qui nous questionne sur l'agriculture écologique et techniquement raisonnée. Les nouvelles Invasive évasion, Te retrouver, Vertiges de l'amour et le Don des chimères ne sont pas en reste. L'autrice sait avec perfection susciter l'intérêt de son lecteur sur des sujets très variés : féminisme, racisme, écologie, etc. Chaque nouvelle nous pousse à nous questionner sur ces sujets, que l'on soit d'accord avec elle ou non.
En revanche, certaines de ces nouvelles m'ont laissées plus perplexe. Des nouvelles telles que Victoire m'ont semblé tenir plus du fantastique que de la science-fiction, ce qui m'a un peu surprise. Cela n'était pas ce à quoi je m'attendais. Je m'attendais uniquement à de la science-fiction. Camélions m'a perturbée dans le sens où je n'arrivais pas à visualiser les créatures nommées « camélions » par la narratrice. Certaines scènes de cette nouvelle m'ont laissé très dubitative, ce qui est dommage car j'ai trouvé le fond très intéressant. La nouvelle L'Été des Martinets m'a laissé un fort sentiment de malaise. le rapport entre deux personnages est immoral et je n'ai pas vu l'intérêt de ce récit. Je n'ai vraiment pas aimé cette nouvelle.

Mis à part L'Été des Martinets, je suis très contente d'avoir pu découvrir l'univers et la plume de Joëlle Wintrebert par cet ouvrage. Il donne un bon avant-goût et m'a donné envie d'en découvrir plus.
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Époustouflant, le meilleur recueil de nouvelles que j'aie lu depuis bien des années. Surprenantes, intrigantes, subtilement féministes, intelligentes, même les plus anciennes d'entre elles résonnent avec notre actualité la plus brûlante comme si l'auteure avait anticipé tout ce qui ne manquerait pas de nous tomber sur le râble. La richesse de ses micro-récits leur permettraient d'être développés en romans et je ne doute pas que ceux qui abordent les thèmes du genre sans jamais tomber dans le woke rencontreraient un succès mérité.
Mention spéciale pour Camélions, Crépuscule, Vertige de l'amour et le don des chimères.