Nous avons la rage au coeur, parce que nous avons le goût du bonheur
« Il y a vingt ans, les Marches contre le chômage, la précarité et les exclusions sillonnaient toute la France. Chô-meur·ses, précaires, sans domicile, salarié·es, Immigré·es et Français·es, se retrouvaient ensemble dans une action unitaire qui rassemblait la plupart des associations de lutte contre le chômage et de nombreux syndicalistes : les Marches d'Agir ensemble contre le chômage ! (AC !).
Exigence d'un droit à l'emploi pour toutes et tous au travers d'une réduction du temps de travail massive (à 32 heures dans un premier temps) avec maintien du pouvoir d'achat, exigence d'un droit au revenu et de transports gratuits, telles étaient les principales revendications des marcheurs. L'unité entre les salariés et les chômeurs était une préoccupation centrale. Les occupations d'ANPE, d'Assedic, les réquisitions de richesses dans des supermarchés, les réquisitions d'emplois dans des entreprises et des services publics, les occupations de logements ou de locaux vacants, ont été les modalités d'action les plus médiatisées et spectaculaires. Dans le prolongement des Marches de 1994, des Marches européennes ont été lancées, à partir de 1996, dans différents pays de l'Union européenne… Des formes de lutte, des perspectives nouvelles ont alors émergé, qui restent toujours d'une grande actualité ».
Les différent-e-s auteur-e-s reviennent sur la création d'AC (Agir contre le chômage), à laquelle participaient toutes les associations de chômeurs et de lutte contre les exclusions, des syndicalistes de la gauche syndicale, issus principalement des oppositionnels au sein de la CFDT, de la FSU, de Sud-PTT, du SNUI (devenu par la suite Solidaires Finances publiques), de la CNT. Elles et ils parlent des Marches, tirent des bilans, soulignent des acquis de ces expériences et en analysent les insuffisances.
Fédération des initiatives, recherche d'unification des chômeurs/chômeuses et des salarié-e-s, assumer une dimension d'utopie avec « un projet « politique » au sens fort »…
Les auteur-e-s insistent, entre autres, sur le rapport au temps, « le rapport au temps dans le quotidien, cela paraît comme non politique, alors qu'en fait c'est très politique », la réduction du temps de travail, « C'est d'abord une logique : mettre tout le travail en commun et le partager » ou « Nous revendiquions les 32 heures, et c'était il y a près de vingt ans », la mobilisation des chômeurs et des chômeuses, le smic au minimum pour toutes et tous, l'indemnisation « correcte » de tou-te-s les chômeurs/chômeuses, le droit à l'emploi et à un revenu décent, « Un emploi c'est un droit, un revenu c'est un dû », les subventions à l'innovation sociales la richesse de l'en dehors du travail, le potentiel d'unité des couches sociales, l'endiguement de « la montée du Front national et de ses idées xénophobes »…
Rôle de la revue Collectif, des coordinations, « mouvement pluraliste, coordinateur, ouvert », des Marches… « réunifier toutes les catégories de salariés, chômeurs, employés, retraités, jeunes, et de nous retrouver tous ensemble dans un même espace de réflexion et d'action »
Des débats, des bilans, et l'actualité de la garantie de revenu et de la continuité des droits sociaux pour toutes et tous.
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