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EAN : 9782352835264
Mosquito (03/04/2019)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Réédition et mise à jour de "Le rendez-vous d'onze heure" paru en 2016.

Gustave Courbet fut un rebelle à sa manière, André Houot retrace son parcours créatif agité à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
« Quand je serai mort, que cela soit dit de moi : "Il n'appartenait à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, encore moins à aucun régime sauf le régime de la liberté." »
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique !
Dès les premières planches, j'ai su que cette biographie dessinée me plairait.
En 76 pages, André Houot, au scénario et au dessin (Jocelyne Charrance aux couleurs) retrace la vie du célèbre peintre Gustave Courbet.
De son Doubs natal jusqu'à la Suisse où  il mourra, seul et ruiné, emporté par la maladie due à ses nombreux excès (Ah ! L'absinthe...) à 58 ans.
Après une jeunesse faite de pêche, de chasse et de nature à Ornans, celui que l'école ne motive pas, se voit envoyé, par ses parents, à la capitale.
À Paris,  délaissant ses études de droit au profit de la peinture, il tombera amoureux d'une de ses modèles avec qui il aura un fils. Mais, déjà instable, cette femme le quittera et il ne les reverra jamais.
On suit, ici sa carrière, l'évolution de son oeuvre grandiose, aujourd'hui encore encensée.
Houot raconte fidèlement le parcours chaotique de l'artiste que rien ne semblait effrayer.
Son talent, pourtant reconnu, ne lui évitera pas des déboires avec la justice.
Communard engagé  et considéré comme responsable de la destruction de la Colonne Vendôme il est donc arrêté et emprisonné à la conciergerie.
Libéré il s'exilera en Suisse.
Franchement, une biographie que je vous conseille fortement.

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Il s'agit là de la réédition et mise à jour de "Le rendez-vous d'onze heures" paru en 2016 aux éditions du Long Bec. Gustave Courbet est dans le canton de Vaud en Suisse fin décembre 1877. Il a fui la France après que l'Assemblée nationale ait voté le 30 mai 1873 une loi sur le rétablissement de la colonne Vendôme aux frais de Courbet.


Le peintre Gustave Courbet, tout en sirotant de l'absinthe, une liqueur dont il est devenu totalement dépendant, raconte sa vie à un étrange client d'un café de la Tour de Peltz.

Il s'agit là d'une sa vie mouvementée riche de nombreux courageux engagements artistiques et politiques. L'action se déroule principalement en Franche-Comté et en particulier à Ornans où il est né et Besançon où il a fait quelques études au lycée (alors collège royal) ainsi qu'à Paris. C'est l'occasion de redécouvrir certains de ses plus connus tableaux. Tant les décors extérieurs qu'intérieurs sont très élégants.
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J'aurais sans doute voulu une oeuvre plus fluide dans la composition. Certes, il y a cette mise en scène d'une discussion avant l'heure fatidique ce qui nous renvoie au titre de l'album. Il y aura surtout des effets de style qui ne m'ont pas convaincu. On a encore un être à l'égo surdimensionné qui préfère faire carrière au service de l'art plutôt que de l'amour. Cependant, dans les salons, cela fait bien. Bref, une bd taillée pour les bobos en mal d'art.

Sur le même sujet, j'ai quand même préféré le Courbet de la collection des grands peintres. On y voyait quand même un peu plus de tableau dont le fameux « origine du monde ». On dirait qu'il y avait une pudeur presque exagérée dans cette bd puritaine et faussement bohème qui évite soigneusement les sujets qui fâchent. On est conservateur ou on ne l'est pas ! Certes, il y a la couverture mais celle-ci ne reflète pas le contenu de la bd.
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Vous connaissez le plaisir que j'ai à lire des biographies dessinées, et mon amour de la peinture. Ce que vous ne savez pas, c'est que l'un de mes tableaux préférés est Le Désespéré, oeuvre d'une puissance folle. En CE2 (oui ça date) j'avais travaillé sur le tableau Bonjour Monsieur Courbet, je suis née dans le Doubs comme le peintre (qui a peint de superbes paysages de la région) et j'ai grandi à Montpellier où de nombreuses toiles sont exposées au musée Fabre. Avec tout cela, je ne pouvais qu'être ravie de lire cette bande dessinée !

Courbet s'est dédié à l'art et il ne faisait aucune concession, que ce soit avec ses parents, ses (très) nombreuses conquêtes, son enfant ou les politiques. C'était un insoumis, un passionné et le chef de file du courant réaliste. Il a choqué avec de nombreuses toiles (mais pas avec L'Origine du monde, puisqu'elle est restée dans la collection privée d'un diplomate turc de son vivant), et surtout son réalisme déplaisait aux nantis et aux amateurs d'une vision idéalisée du monde. On lui reprochait de montrer le vrai et le laid. 

Ce que j'ignorais sur le peintre concerne son engagement politique. Il a pris part à la Commune de Paris, véritable insurrection contre le gouvernement. Il a tenté à maintes reprises de fédérer les artistes. Et il a été accusé d'avoir détruit la colonne Vendôme, ce qui lui vaudra d'importants ennuis avec la justice. Néanmoins, son alcoolisme, son train de vie et ses ennuis de santé auront raison de lui quelques années plus tard.

C'est un album très réussi, bien qu'un peu trop court (quand on aime...), sur un artiste fascinant. J'ai beaucoup aimé !

Merci aux éditions Mosquito et à Babelio pour l'envoi !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Gustave Courbet choquait, mais pas seulement pour le tableau auquel on pense. En réalité, ce fameux tableau, L'origine du monde, ne risquait pas de choquer qui que ce soit de son vivant, puisqu'il a longtemps fait partie de collections privées. Par contre, le peintre, figure de proue du Réalisme, représentait les choses et les gens du peuple, tels qu'ils étaient... et forcément ça ne pouvait pas plaire aux partisans de l'idéalisme et du Romantisme, qui lui reprochaient de peintre "le laid". Dès lors, il eut parfois du mal à se faire exposer, d'autant plus qu'il n'acceptait pas facilement de se plier à l'approbation d'un jury.

Ça, c'est ce que je savais déjà. J'ignorais par contre totalement qu'il avait tâté de la politique et fini sa vie en Suisse, après avoir été reconnu coupable du renversement de la colonne Vendôme.

C'est justement en Suisse, à la fin de sa vie, que débute cette bande dessinée, lorsqu'attablé dans un café, il raconte ses souvenirs à un jeune client de passage. Souvenirs d'une vie qui le mène d'Ornans, bourgade de Franche-Comté où il avait grandi et aimait se ressourcer, à Besançon puis à Paris. Une vie de rébellion ou de scandale, durant laquelle il a toujours donné la priorité à son art, au détriment des femmes ayant croisé sa route.

Le format a très certainement obligé l'auteur à opérer des coupes plus ou moins importantes, et à passer rapidement d'un personnage annexe à un autre, mais je suis ravie d'avoir pu découvrir rapidement l'essentiel de la vie de ce peintre dont le travail m'a plusieurs fois interpellée, et de redécouvrir certaines de ses célèbres toiles.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Savoir pour pouvoir, telle fut ma pensée. Etre à même de traduire les moeurs, les idées, l'aspect de mon époque, selon mon appréciation ; être non seulement un peintre mais encore un homme ; en un mot faire de l'art vivant, tel est mon but.
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L’artiste est un mage !... Sa mission est de sauver l’humanité...
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Père, dis moi que ce monde n'est pas un mauvais rêve et que tout ça ne disparaîtra pas au moment où je fermerai les yeux...
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