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Hillbilly tome 1 sur 4
EAN : 9782413001591
96 pages
Delcourt (24/01/2018)
3.73/5   26 notes
Résumé :
Rondel est un vagabond aveugle, qui en réalité comprend et voit le monde bien mieux que le commun des mortels. Rondel est un solitaire, armé d'un hachoir géant qui est finalement plus à l'aise auprès des créatures magiques et des sorcières. Il est même devenu pour beaucoup un héros de folklore pour ceux qui errent à l'orée du monde des rêves. Mais Rondel est également bien plus que cela.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un homme au physique de géant, à la longue chevelure désordonnée et qui se confond avec la peau de bête qui lui protège les épaules, à la posture voûtée de celui qui a reçu plus d'un coup du destin, des yeux noirs d'où coulent des larmes sombres, indélébiles. Et, dans la main, un gigantesque hachoir, qui attire immanquablement l'oeil par ses dimensions et sa forme reconnaissable entre toutes. Voici Rondel, vagabond aveugle, sans cesse à la recherche d'êtres maléfiques qu'il fait passer de vie à trépas.

Il était une fois… plein de vilaines sorcières très laides aussi bien sur le plan physique que sur le plan moral. Pas grand-chose à en tirer de ces vieilles peaux purulentes qui ne souhaitent que causer du mal et des souffrances. La durée de vie d'un jeune garçon qui désobéit à sa mère et s'éloigne de la maison est de quelques minutes. Car elles aiment la chair fraîche, ces monstrueuses créatures. Mais à présent, elles trouvent sur leur route un obstacle aux arguments tranchants. Car Rondel s'est fait une spécialité de débarrasser l'univers de ces créatures sans coeur qui créent tant de souffrances.

Ce premier volume est composé de quatre histoires (et un carnet de croquis). Dans la première (sans titre), on découvre les causes de cette haine qui porte Rondel. le traumatisme gît dans son enfance. Et dans le genre traumatisme de compétition, Eric Powell a gâté son héros. Je n'en dirai rien, mais c'est ainsi que se forge une destinée. Dans le sang, la tristesse la plus cruelle, la vengeance. On y découvre aussi d'où vient cette arme particulière. À ce propos, les croquis de la fin du volume sont accompagnés de commentaires qui expliquent certains éléments de la genèse du personnage. Et l'on y découvre qu'en première idée, Rondel utilisait un mousquet, l'auteur a vite dévié vers une hache, car il voulait pouvoir utiliser des épées aussi. Or, contre une arme à feu, elles sont quasi inutiles. Son coup de génie, du moins à mon avis, c'est l'invention du hachoir. Un objet banal, moins connoté que haches et autres instruments traditionnels de ce genre de récits. Après, avec le dessin, il en a fait un objet impossible à oublier.

Les histoires suivantes n'ont pas de lien entre elles. Elles permettent de découvrir l'univers dans lequel vit Rondel. Un monde de souffrance, où la trahison peut venir de partout, où la malveillance peut prendre n'importe quelle forme, même la plus paisible, où les enfants eux-mêmes peuvent être les vecteurs de la cruauté et de la mort. La mort, justement, apparaît dans le deuxième récit, « In Rode Death ». Elle m'a un peu fait penser au personnage de Terry Pratchett, avec son côté flegmatique et, surtout, implacable. Sans volonté de faire le mal, elle est là et fait ce qui doit être fait. D'ailleurs on apprend même d'où elle vient. Et là, c'est plutôt drôle. Autre preuve qu'Eric Powell ne se prend pas au sérieux.

Le troisième chapitre met un scène un objet magique volé, plusieurs êtres étranges et un lynx gigantesque. Rien pour effrayer la compagne de Rondel, dont je n'avais pas encore parlé. Car il ne promène pas seul à travers les montagnes. Il partage son destin avec Lucille, une ourse gigantesque, adorable par moments, tueuse sans pitié le plus souvent. Un couple vraiment parfait et très attachant. Ce côté, Lucille est là en roue de secours est très sécurisant. On sait bien que Rondel viendra d'une manière ou l'autre à bout de ses ennemis. Ce qui compte, c'est le nombre de souffrances qu'il n'aura pas pu empêcher. Car, je l'ai déjà dit, ce n'est pas un joli monde. Ici, on a mal.

Dès les premières pages, j'ai été marqué par le coup de patte d'Eric Powell. C'est lui qui s'occupe de tout : Hillbilly est son oeuvre à lui tout seul. le trait est gras au premier plan, plus fin dans l'arrière-plan ; les détails sont rares, mais tranchés et significatifs. Les silhouettes aussitôt reconnaissables. Les personnages ont de ces trognes qui font qu'ils sont tout de suite attachants ou détestables. En regardant le visage de Rondel, j'ai tout de suite perçu une infini tristesse. Avec ses yeux, noirs, fendus (l'explication de cette forme et de cette couleur vient dans le premier chapitre). Et sa pose voûtée renforce cette impression de détresse. On sent l'homme qui continue envers et contre tout, mais sait, au fond de lui, que des crocs-en-jambe vont parsemer son existence et qu'il sera témoin d'horreurs.

Les couleurs aussi sont importantes. L'auteur choisi une tonalité et en varie la clarté, allant du gris clair au gris foncé, du jaune sale au jaune plus vif. Ce choix donne une superbe unité à l'ensemble et renforce l'idée que nous sommes dans un conte noir, un conte où les choix sont tranchés (comme les têtes et les bras, d'ailleurs).

Enfin, j'ai adoré l'efficacité des scènes d'action. L'auteur réduit au minimum ce qu'il représente. Plus de décor, parfois certains morceaux du corps seulement : des yeux au-dessus de crocs menaçants. Et le couperet du Diable, qui n'hésite pas à sortir de son carde pour montrer avec plus de force la menace qu'il représente.

C'est grâce à Thomas Day qui a parlé de cette série sur le forum du Bélial' que j'ai découvert Hillbilly. Et je ne saurais le remercier assez tant j'ai adoré cette lecture. Elle correspond tout à fait à ce que j'apprécie : des personnages forts qui luttent face à un destin, mais sans véritables illusions ; un dessin efficace, marquant, tranché ; des monstres en veux-tu en voilà. La suite m'attend sur mes étagères. Normal…
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, avec un personnage inédit. Il comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Eric Powell qui a également réalisé le lettrage et les couvertures. Ce tome se termine avec une histoire courte de 5 pages réalisée par Powell comme prologue à la série, 15 pages d'études graphiques commentées par Powell, les 5 pages de l'histoire promotionnelle sous format scanné à partir des originaux.

Au dix-neuvième siècle, ou peut-être même au dix-huitième siècle, dans un coin reculé et encore sauvage de la chaîne de montagnes des Appalaches, James (un garçon) a quitté sa soeur Sophia, s'est éloigné du petit groupe de cabanes en bois, et s'est enfoncé dans la forêt où il a découvert quelques plants de fraises. À peine a-t-il commencé à en déguster une qu'une sorcière se manifeste avec l'intention de s'emparer de lui. Son bras est tranché net par un couperet, manié par un grand individu avec un long manteau et un chapeau rond. Il fait passer la sorcière de vie à trépas, libérant ainsi James du sort sous lequel il était tombé. Il propose à James que ce dernier lui raconte une histoire, chemin faisant jusqu'à sa cabane. James choisit l'histoire d'un enfant surnommé Iron Child. Après qu'il ait fini, en retour, Rondel lui raconte l'histoire d'un garçon né sans yeux, élevé par sa mère, à l'écart d'un village. Il évoque son amitié avec Esther, une fillette, et la manière dont il délivra Mamie la sorcière ce qui lui valut de recevoir en cadeau le couperet du Diable.

Dans la deuxième histoire, Rondel arrive dans un village. Jesse, un jeune adulte, vient de ramener Florence dans ses bras, sa fiancée, inanimée car elle a été envoutée par une sorcière. Ruth, la soeur de Florence, est en larmes à ses côtés. Un villageois est allé chercher la femme médecine qui constate que Florence a été envoutée par Eliza la femme sorcière de la montagne avoisinante. Elle indique que seule une couronne tressée à partir des racines de l'arbre du pendu peut sauver Florence. Rondel se dévoue pour aller les chercher. Dans le troisième épisode, Rondel, accompagné par Esther, James et Lucille, poursuit un groupe de trolls des racines, ayant dérobé un objet précieux. Dans le quatrième épisode, Rondel raccompagne le Général jusqu'à son village. Il accepte de rester pour la fête ayant lieu le lendemain. Mais pendant les festivités, l'un des jeunes hommes se met à jouer d'un violon dont les sons envoûtent les villageois.

Eric Powell est le créateur de la série The Goon mélangeant horreur, surnaturel et trafic d'alcool dans une petite ville déshéritée. En 2005, il met cette série ne pause, et sort une histoire complète Big Man Plans (2015) avec Tim Wiesch. En 2017, le lecteur est rassuré en voyant une nouvelle production de ce créateur atypique. Comme dans les derniers épisodes de The Goon, Eric Powell a tout fait tout seul. Dès la couverture, le lecteur retrouve le goût de Powell pour une forme de farce macabre, ici avec ce personnage principal sombre au possible, armé d'un couperet à la forme aussi sinistre qu'improbable. Dès la première page, il retrouve également sa façon de dessiner assez particulière, avec des traits de contour un peu gras, mais donnant l'impression de ne pas être toujours encrés, d'avoir parfois été tracés au fusain, ou même au crayon de couleurs.

Eric Powell utilise les couleurs en donnant l'impression de produire des planches avec plus ou moins de traits encrés en noir, et une couleur principale appliquée sous forme de lavis ou de traits de crayon. La première page est entre le gris et le sépia, la deuxième entre le gris e le vert, la troisième franchement grise. Avec ce parti pris chromatique, l'artiste donne l'impression que les personnages évoluent dans des environnements peu éclairés, toujours plongés dans une demi pénombre. Il fait varier les nuances de couleur pour souligner le relief des formes, ainsi que les textures des éléments, alternant entre les traits encrés et les variations d'une même teinte. Pour autant les pages ne dégagent pas une impression de monotonie, car la couleur principale varie d'une séquence à une autre, et l'auteur joue sur les contrastes en faisant ressortir un élément particulier avec une couleur vive. Dans la première séquence, les fraises ont une teinte brunâtre qui ressort sur le feuillage entre grisâtre et verdâtre. Dans la cuisine du Diable, le couperet ressort sur un fond rouge orangé utilisé pour une seule case dans la page. Dans l'épisode 2, la large courbe décrite par le couperet est soulignée de rouge. Dans l'épisode 3, la pierre tant recherchée est striée de veines blanches immaculées. Dans le quatrième épisode, la force maléfique apparaît sous la forme d'un halo rouge écarlate. Les pages dégagent donc une impression d'environnements pesants du fait des couleurs ternes, mais traversés parfois par un éclair de couleur. Dans le quatrième épisode, Eric Powell joue également avec les couleurs dans le ciel nocturne qui semble habité d'étranges courants de force.

Comme dans la série The Goon, les personnages disposent d'une apparence très marquante, sur la base d'une morphologie normale, mais exagérée jusqu'à la caricature sous certains angles, avec des visages très expressifs. Rondel est un homme avec une forte stature et une forte carrure, au visage toujours fermé, souvent triste, avec une longue chevelure, une barbe épaisse et une étonnante moustache pleine de vitalité. S'il y fait attention, le lecteur voit bien que les formes utilisées par le dessinateur ne relèvent pas d'une description réaliste, mais plus d'une impression. Les sorcières ont toutes le visage fripé et les doigts crochus, comme si leur méchanceté intérieure se voyait dans leur physique. Les enfants sont épatants de naturel, avec des visages exprimant des émotions sans retenue, des mouvements vifs et pleins d'entrain, et la vitalité propre à cet âge. Rapidement le lecteur se laisse prendre par cette atmosphère de conte un peu perverti par la méchanceté, ne faisant plus trop attention aux détails, se laissant porter par la narration. Si la curiosité lui prend de refeuilleter cet ouvrage après sa lecture, il se rend compte qu'Eric Powell réalise des cases incroyables : Esther courant en portant un arc plus grand qu'elle, la vielle femme médecin au visage déformé par le poids des ans, le gros plan sur les yeux de Florence versant une larme d'une grande tristesse, la résignation mêlée de tristesse de Rondel voyant Esther se baigner dans la rivière, le regard cruel et fourbe du vagabond jouant du violon, etc.

Bien sûr chaque fois que les vagabondages de Rondel le mettent face au mal incarné dans un être humain, il s'en suit une confrontation avec un combat physique. Eric Powell n'a rien perdu de son coup de patte pour faire ressortir la violence des coups, la soudaineté d'un mouvement, ou la brutalité d'un choc : un énorme sanglier défonçant un arbre sur son passage, un ours s'élançant sur un puma dans un dessin en double page avec un élan magnifique, ou encore un grand moulinet effectué par Rondel avec son couperet. Dans la postface, l'auteur indique qu'il a fait en sorte de s'en tenir à une narration tout public, en évitant de se montrer trop gore. Comme à son habitude, il fait preuve d'un sens de l'humour très particulier. Rondel s'est vu offrir le couperet du Diable, mais aurait tout aussi bien pu récupérer la Louche du Diable, avec une case montrant ses effets, dans un grand moment de dérision. le lecteur ayant lu The Goon retrouve un personnage qui ressemble trait pour trait à Buzzard, même s'il a une autre histoire et une autre fonction. Il retrouve également la capacité surnaturelle de l'auteur à faire apparaître une émotion intense générant une empathie à laquelle le lecteur ne peut pas résister.

Le lecteur prend vite conscience qu'Eric Powell peut lui raconter ce qu'il veut, il restera de toutes les manières sous le charme de ses dessins. Pour cette nouvelle série, le créateur a donc choisi un format simple : une histoire par épisode. La première est un peu particulière puisqu'elle permet de découvrir l'histoire personnelle de Rondel, et la manière dont il a récupéré ce couperet qui s'avère fatal pour les sorcières. Il sait provoquer la compassion du lecteur pour Rondel, aussi costaud qu'il soit, avec des poncifs sur la pauvreté dans des zones reculées, mais une émotion honnête et juste. Dans le deuxième épisode, le lecteur retrouve la sensibilité de Powell qui le pousse à prendre fait et cause pour les monstres, et à opposer leur laideur extérieure, à la laideur de l'âme de certains humains. le lecteur compatit avec le sort de la pauvre mère prisonnière de l'arbre des pendus. À nouveau dans le troisième épisode, les choses ne sont pas comme le laissent supposer les apparences. La narration d'Eric Powell souffre un peu de l'exposition des faits ou de la situation quand elle concentrée dans une ou deux cases. Dans le dernier épisode, le lecteur ne peut que compatir avec ces villageois qui subissent un coup du sort, imprévisible et inéluctable. Dans ces quatre histoires complètes, l'auteur sait utiliser les conventions d'un genre qu'il lui-même contribuer à créer, mêlant communauté pauvre dans des zones encore sauvage, et manifestations surnaturelles à tendance horrifique, pour générer des émotions naturelles et des commentaires sur la nature humaine.

Avec ce début de série, Eric Powell prouve qu'il n'a rien perdu de son savoir-faire autant graphique que narratif pour emmener le lecteur dans un monde lorgnant vers les contes, sur la base d'une mythologie restreinte et assez personnelle, avec des missions simples face à des opposants retords et malhonnêtes. 5 étoiles pour une verve très personnelle.
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Je ne suis pas familière de l'univers du comics, ni de l'heroic fantasy. Mais lorsque l'occasion s'est présentée de lire ce premier tome de la série Hillbilly, série étiquettée "dark fantasy", l'occasion était trop belle pour y résister !

Hillbilly raconte les aventures de Rondel, un vagabond bouseux venu d'un coin perdu dans les montagnes (d'où le titre). Rondel a la particularité d'être né "maudit" mais sauvé (du moins en apparence) par une sorcière qui lui a offert un hâchoir du Diable - arme qui terrasse les sorcières.
Le récit joue sur les codes de différents genres et registres (du conte en appasant par l'épique, la mythologie, le cinéma, les récits biblique, etc) et sur les attentes des lecteurs familiers de ses écits. Souvent Eric Powell joue sur ses attentes pour les "dénaturer" et la chute n'en est que plus drôle !

C'est le point que je retient le plus de cette lecture : en plus du dynamisme fou qui se dégage des planches et la précisions des traits du scénariste, qu'est-ce que j'ai rit !

Et j'en redemande de ces aventures ! Ce fut une découverte inattendue, mais quelle découverte - addictive !

Challenge USA 2019
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Après "The Goon", déjà publié chez Delcourt, voici, le premier volume des aventures du nouveau personnage créé par Eric Powell : Hillbilly.

Dans le premier chapitre, qui correspond au premier N° du comics en VO, Hillbilly raconte ses origines à un jeune garçon qu'il a sauvé des griffes d'une sorcière.

Fils d'un père inconnu, Rondel est venu au monde sans yeux.

Un jour, alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune garçon, il sauve une sorcière qui pour le récompenser, lui offre un couperet volé à Lucifer lui-même et qui a le pouvoir de vaincre toutes les créatures maléfiques.

La sorcière, lui donne aussi la vue, un incisant son visage dépourvu de paupières.

Mais elle cherche en fait à se servir de Rondel pour accomplir sa vengeance sur une sorcière rivale.
Elle sera la première victime du Hillbilly..!

Avec cette nouvelle série, Powell nous entraine dans l'errance de Rondel, qui au hasard de ses pérégrinations, doit lutter contre sorcières et autres trolls, aidé dans sa mission par une ourse grizzli du nom de Lucille.

Le scénario, que l'on doit également à Powell, est assez original, ménageant du suspense tout en donnant à chaque chapitre une conclusion qui ne laisse pas le lecteur sur sa faim.

Pour le graphisme, Powell, artiste autodidacte, s'inscrit dans la ligne de grands du genre.
Auteurs de comics d'horreur des années 50 et 60, tels que Jack Davis, et Wallace Wood, dont les influences sont évidentes.

Les couleurs, souvent dans les tons sombres, noir, ocres, sépias, bleu nuit, servent parfaitement le récit.

Un nouveau titre à recommander à tout amateur de comics, et pourquoi pas aux autres !

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Prêt.e.s à suivre Rondel ? Ses larmes sont aussi noires que ses yeux. Il est aveugle mais voit ce que nous ne voyons pas. Il porte un hachoir au côté, ramené directement des cuisines du diable. Il vagabonde en forêt, accompagné d'une ourse géante du nom de Lucille. Il traque à travers bois, marécages et montagnes, les créatures magiques et les sorcières maléfiques. On raconte nombre d'histoires à son sujet. Lui-même et d'autres nous en content ici quelques unes.

Si au final le comics ne s'avère pas être une lecture indispensable, on passe tout de même un bon moment, oscillant entre l'étrange, le noir et l'humour. On y croise un bestiaire folklorique parfait pour des lectures d'automne, mais où il faut parfois se méfier des apparences.
Le personnage de Rondel est extrêmement intéressant, le tome refermé on veut clairement voir plus de ses aventures, voir se développer son mythe, son entourage, etc.
La colorisation se révèle assez terne, dans des teintes verdâtres désaturées proches du gris, rehaussées parfois de rouge orangé. Elle colle parfaitement à l'ambiance, dans une sorte de sépia cradingue de récits du passé qui nous sont racontés, et le partage de ce que voit peut-être Rondel à travers ses yeux noirs et aveugles.

En tout cas, sorcières et créatures, fuyez, FUYEZ ! Ou le hachoir tombera comme un couperet. Les autres, vous pouvez vous y risquer.
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critiques presse (2)
BoDoi
22 mars 2018
Eric Powell construit un monde passionnant, entre western fantastique et fable gothique, non dénué d’humour distancié ou de références aux contes pour enfants, mais souvent glauque à souhait.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
02 mars 2018
Cette nouvelle série, si elle ne dépareille pas vraiment dans l'univers de l'auteur, est clairement plus axée sur le format du conte, nous projetant dans un milieu rural empreint de sorcellerie. Une nouvelle bonne surprise.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je suis retourné dans les collines, me demandant pourquoi il y avait tant de trahisons et de souffrances ? La réponse est simple. Parce que les gens sont ignares, voilà tout.
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Ne regarde pas ceux qui ont des démons familiers et ne recherche pas les sorcières qui te souilleront.
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Le vagabond est l'expression la plus héroïque d’une forte individualité. Il n'est nul besoin d’héroïsme pour avoir de l'argent et rester sans travailler. Mais qui traverse la vie sans argent ni travail est un héros.
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Beaucoup de gens naissent et meurent sans qu'on se souvienne de leur histoire.
On dit que les gens continuent à vivre parce que ceux qui sont restés derrière se souviennent d'eux.
Mais au bout de quelques générations, on peut comprendre que la plupart des gens qui n'ont pas acquis une certaine notoriété soient complètement oubliés. C'est une triste vérité.
Et puis il y a aussi les gens qu'il vaut mieux oublier.
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[...] une foule en colère n'a que faire de la vérité.
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Vidéo de Eric Powell
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