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EAN : 9782866459833
442 pages
Le Félin (22/03/2023)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est le premier d'une série de trois volumes, à paraître en 2023, qui proposera la première grande synthèse de près de 5?000 ans d'histoire de l'espionnage, des pharaons d'Égypte aux derniers développements de la guerre en Ukraine.

Dans cette première partie, les auteurs nous plongent dans la grande histoire des services secrets depuis leurs balbutiements dans l'Orient ancien des pharaons jusqu'aux déflagrations de la Première Guerre mondiale.... >Voir plus
Que lire après Histoire de l'espionnage mondial, tome 1 : De l'Antiquité à la Première Guerre mondialeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Genovefa Etienne et Claude Moniquet sont deux journalistes belges spécialisés dans l'espionnage, le second ayant lui-même appartenu à la DGSE. En 1996, ils avaient fait paraître la première version de leur "Histoire mondiale de l'espionnage" qui n'occupait alors qu'un seul volume. En 2000-02, ils la rééditent mais en deux tomes dont le premier s'arrêtait à la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, ils en publient une troisième édition, augmentée, dont ce premier volume qui débute à l'Antiquité et se termine à la fin de la Première Guerre mondiale.

En fait, cet ouvrage consiste en une relecture de l'Histoire mondiale depuis l'Antiquité en signalant sous forme de petites anecdotes les faits qui prouvent qu'il y a eu acte d'espionnage, de contre-espionnage, ou de désinformation. Puis, au fil de l'Histoire on en arrive aux créations de polices politiques puis à celles des véritables services de renseignements comme on les connaît maintenant.
Donc, on débute par les grands empires antiques (Mésopotamie, Egypte, Grèce, Rome...), on continue par le Moyen Âge (Croisades, guerre de Cent Ans...), la Renaissance, les révolutions anglaise, américaine, française, les guerres napoléoniennes, le XIXe siècle, et on termine par la Première Guerre mondiale.

La première partie (Antiquité et Moyen Âge, soit 110 pages environ) est une véritable histoire mondiale : nous voyageons aussi bien en Aise qu'en Afrique ou en Europe. La quasi totalité des quatre autres parties et des 310 pages restantes est consacrée au monde occidental. C'est-à-dire, France, Angleterre, un peu Italie (Vatican), les états germaniques puis Prusse puis Allemagne, Russie, et enfin Etats-Unis. Je suis mauvaise langue, il y a un chapitre de 10 pages englobant Inde, Japon et Chine !!
C'est cela pour moi le premier gros point noir de l'ouvrage. Nous nous retrouvons plutôt devant une histoire occidentale de l'espionnage. Et encore, nous n'avons rien sur, par exemple, l'Espagne, les pays nordiques ou d'Europe centrale.

L'autre point noir pour moi sont les sources. Elles datent presque toutes du XXe siècle ou des premières années du XXIe siècle. Cela m'a sauté aux yeux dès les notes de bas de page du premier chapitre. Je suis alors allé vérifier la rubrique Bibliographie en fin de volume et cela s'est confirmé. Mieux (ou plutôt pire !), les deux tiers des sources répertoriées à la rubrique Première Guerre mondiale datent même des années trente !
D'accord, cet ouvrage est une troisième version, mais il est annoté sur la première de couverture "nouvelle édition revue et augmentée". Peut-être les sources auraient également pu être mises à jour !


En-dehors de cela, ce premier tome de l'"Histoire de l'espionnage mondial" nous fait agréablement remonter le temps et nous apporte quelques précieux éclaircissements en rapport avec le renseignement sur tel ou tel événement historique. C'est pour cela que je remercie Babelio de m'avoir sélectionné lors d'une de ses Masses Critiques et les Editions du Félin de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
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Il n'est pas rare d'entendre dire (et de lire) que l'espionnage/l'espion est aussi vieux que le monde...après tout, l'information, avoir le "bon renseignement", n'est-ce pas source de pouvoir ? L'espion fascine, tout autant qu'il est source de critique.
Avec ce premier des trois volumes de Genova Etienne et Claude Moniquet, une troisième réédition revue et augmentée...on peut que penser que, oui, chose secrète (le secret d'Etat) suscite intérêt et curiosité.
Les auteurs nous propose donc un panorama de l'histoire et des pratiques de l'espionnage, de l'Antiquité à la Première guerre mondiale. Nous faisons ainsi connaissances avec des personnages (bien éloignés de James Bond), et plongeons dans de nombreuses affaires fascinantes. Ce premier tome constitue donc une intéressante introduction aux spécificités, histoire et évolutions de la question du renseignement, loin de l'image véhiculée par la fiction. Reste ensuite à approfondir la chose avec des ouvrages plus académiques. Il n'en reste pas moins que j'ajouterais bien la suite à ma bibliothèque !
Merci donc à Babelio et les Editions du Félin pour cette masse critique.
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Exceptionnellement, je fais la critique d'un ouvrage que je n'ai pas lu entièrement. Les auteurs y abordent de façon chronologique l'histoire de l'Antiquité à la Première Guerre mondiale sous l'angle de l'espionnage. C'est très intéressant, il y a quantité d'anecdotes qui nous font revisiter différents événements marquants. Je me suis attachée essentiellement à la partie ayant trait à l'Antiquité ; c'est un livre qui, je pense, ne se lit pas d'une traite, pour ma part, je "picore" ici ou là sur telle ou telle période historique en fonction de l'envie du moment. C'est pourquoi je n'ai pas achevé ma lecture, ce n'est pas un ouvrage qui se lit comme un roman (ce à quoi, à tort, je m'attendais) Merci en tout cas à Babelio et aux éditions du Félin pour ce livre reçu lors de la dernière masse critique.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Entre 1741 et 1801, les régiments Préobrajensky et Semionovsky renversèrent trois tsars pour placer leur élu sur le trône.
Ainsi, dans la nuit du 25 au 26 novembre 1741, Elisabeth, fille cadette de Pierre le Grand, prit la tête de la Garde pour arrêter Ivan VI. La chose, du reste, était sans grand risque, le bébé empereur n’étant âgé que de quinze mois… A l’été 1762, Pierre III fut renversé six mois après son accession au trône. Une affaire de famille, puisque le complot cette fois était l’œuvre de son épouse, Catherine, une princesse allemande qui devait devenir Catherine II la Grande. Une fois de plus, les régiments de la Garde étaient à la manœuvre. Dans la nuit du 11 au 12 mars 1801, Paul Ier, fils de Catherine, était assassiné par des officiers de la Garde ivres morts, qui l’assommèrent dans sa chambre à coups de tabatière en or (!) avant de l’étrangler avec un foulard.
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Un certain Charles Théveneau de Morande […] s’est fait une spécialité de vivre du chantage. Il compose des libelles orduriers sur telle ou telle personnalité – dans lesquels se marient rumeurs, calomnies et un fond de vérité – et en fait parvenir un exemplaire à l’intéressé. S’il paie, la prose ne paraît pas, sinon tant pis pour lui. En fait, voilà un auteur qui gagne sa vie en n’écrivant point. […]
Mais Théveneau exagère et prend pour cible Mme du Barry, la propre maîtresse de Louis XV. A la cour, on s’inquiète puis on se fâche. Louis XV demande aux Anglais de livrer Théveneau à la France. Londres répond que cette mesure ne semble pas souhaitable, mais que, si, par accident, le sieur Théveneau était discrètement enlevé et que, bien entendu, aucun Anglais ne soit mêlé à cette pénible affaire, on fermerait les yeux. Les services de Louis XV ont une certaine expérience de ce genre de manœuvre. N’ont-ils pas, en 1744, fait disparaître en Allemagne, très exactement à Francfort, un autre publiciste qui mourra de mauvais traitements dans un cachot du Mont-Saint-Michel ? Et en Angleterre, un malheureux marquis de Fratteau ne s’est-il pas évaporé de cette manière en 1752 avant de se retrouver à la Bastille ?
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Tout cela ne va pas, d'ailleurs, sans accroc : on n'intercepte pas des milliers et des milliers de lettres par an sans que se produise, de temps à autre, un accident. Ainsi, l'ambassadeur de Londres à Vienne se plaint un jour d'avoir reçu des copies des lettres qu'on lui envoyait en lieu et place des originaux. Il ne s'attire du chancelier Kaunitz que cette magnifique et cynique réponse : "Dieu ! Comme mes gens sont maladroits !"
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A cette absence d’une politique du renseignement s’ajoute un tel aveuglement (et un tel sentiment de supériorité !) que l’état-major [français] est persuadé que l’armée allemande ne pourra opposer qu’une faible résistance à la meilleure armée du monde. La preuve de cette attitude est que les officiers en campagne, s’ils disposent de nombreuses cartes géographiques de la Prusse, ne sont pas dotés d’une seule carte des régions frontalières françaises puisque l’on n’envisage pas un seul instant, à Paris, que la guerre puisse se porter sur le sol français !
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Mais l’enquête sur le Bureau secret ordonnée par Alexandre Ier révéla que, dans la plupart des cas, il n’existait aucun dossier […] permettant de savoir ce qui avait justifié l’arrestation des suspects. Un certain Barnaoulski Zavod passa ainsi 44 ans en cellule à Ekaterinbourg sans que l’on n’en sût jamais le motif. Et lui-même ne put s’en expliquer : son emprisonnement l’avait rendu fou.
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