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EAN : 9782080702159
Flammarion (07/01/1979)
3.96/5   12 notes
Résumé :
En 1198, Innocent III lance un nouvel appel à la croisade le quatrième dans l'histoire de la Chrétienté. Si aucun souverain n'y répond, il rencontre en revanche un vif succès auprès des chevaliers et des barons.

L'expédition sera acheminée par mer, via Venise qui fournira les navires nécessaires. Malheureusement, les croisés ont surestimé leurs effectifs et la somme promise aux Vénitiens ne peut être acquittée. Des tractations s'engagent avec la répu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C' est un récit très scénique , dynamique et très avenant , principalement sur la conquête de Constantinople lors de la quatrième croisade

La langue de cette chronique , est émouvante car , c'est de l'ancien français ( Champenois ). Cela dit , je vous recommande Les traductions en français contemporain .
Sinon vous vous ferrez de belles suées à essayer d'y comprendre quelque chose . C'est une autre langue que l'ancien français sachez-le ….
Le texte restitué ici est absolument accessible et assez truculent . C'est une restitution éloquente et fidèle à la langue originale , plus qu'une traduction à mon humble avis .

Le texte est à cheval sur les toutes dernières années du 12e siècle et les toutes , toutes premières du 13e siècle.
C'est un pur bijou , truffé d'actions variées sur fond d'action militaire et de constructions politiques .

C'est aussi une véritable chronique historique , très dans le sens que l'on donne actuellement au mot histoire , avec une forme ici nettement autobiographique .

Les évènements évoqués dans cet ouvrage sont très documentés d'un point de vue iconographique et à ce propos je vous recommande de vous rincer l'oeil en faisant une petite recherche .

Au-delà de l'aspect scénique entrainant de ce texte succulent , la problématique de causalité en histoire est assez abordable et claire dans l'analyse des évènements qui conduisent au sac de Constantinople ( Byzance ) en partant d'un projet de libérer les lieux saint de la chrétienté à Jérusalem .
Ce texte , joint à l'historiographie de la quatrième croisade permet au lecteur de conduire un réflexion sur les dynamiques de causalité en histoire .
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Les événements d'Orient ont suscité de nombreux textes historiques (ou se voulant comme tels) racontant telle ou telle croisade, les hauts faits de tel prince ou de telle famille royale. Une proportion considérable de ces textes est en latin. Cependant, avec la quatrième croisade, détournée sur Constantinople, apparaît une historiographie plus moderne, quasi révolutionnaire. Elle est en langue romane afin d'être accessible à tous. Elle est, par nécessité, partisane et partiale. Elle est originale dans la mesure où elle va droit au but, sans remonter à la création du monde pour en arriver à l'événement relaté.

Par un simple hasard, il se trouve que nous avons deux récits de la conquête de Constantinople. Celui de Geoffroi de Villehardouin (vers 1212) et celui de Robert de Clari (vers 1216).

Geoffroi de Villehardouin (vers 1150-1230) est conseiller des chefs de la quatrième croisade. Par sa fonction, il est au courant des difficultés diplomatiques qui amenèrent le détournement vers Constantinople.

Robert de Clari (vers 1170-après 1216) est un petit seigneur qui, loin de percevoir l'ampleur et la signification des événements, les vit au jour le jour et les rapporte avec parfois un certain étonnement.

Ces deux visions forment un diptyque précieux, non seulement pour les connaissances historiques, mais également du point de vue littéraire puisque Villehardouin va utiliser le récit autobiographique tandis que Clari va raconter la croisade sous forme de roman.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Geoffroy de Villehardouin a écrit, dans un style très épuré, une chronique de la quatrième croisade à laquelle il participa activement avec d'autres barons francs. Il insiste surtout sur les faits politiques et militaires avec une concision qui laisse assez peu de place au romanesque. Lors de cette croisade une armée franque s'était constituée, aidée par les Vénitiens qui devaient en assurer la traversée jusqu'en Egypte afin de rejoindre la Terre Sainte ensuite. Mais ceux-ci n'ayant pu être entièrement payés, la croisade prit une autre route, celle de Zara d'abord, sur la côte dalmate, ville que les vénitiens convoitaient et qu'ils prirent avec l'aide des croisés, celle de Constantinople ensuite afin d'aider Alexis à prendre le trône contre son oncle qui l'avait usurpé. Mais l'entente entre les Latins et les Grecs dura peu en sorte que cette croisade finit par la prise de Constantinople et la fondation d'un état latin sur une partie des terres byzantines.
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Lu, il y a bien longtemps (presque quarante ans) pour des raisons très personnelles : j'avais besoin d'un sujet pour participer à un concours de bande dessinée sur le thème de l'histoire avec un grand 'H'. Alors le moyen-âge en direct par un de ses habitants, donc des chevaliers, des manants, des batailles, du bruit et de la fureur. Que demander de plus ? Geoffroy de Villehardouin avait écrit le scénario. Il ne restait plus qu'à l'adapter. Avantage non négligeable, il n'était pas nécessaire de demander l'autorisation car le texte était tombé dans le domaine public depuis bien longtemps. Ha ! L'inconscience de la jeunesse. le projet n'a jamais dépassé l'encrage de la première planche et le crayonné de la seconde...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Or vous pouvez savoir qu'ils regardèrent beaucoup Constantinople ceux qui ne l'avaient jamais vue; ils ne pouvaient croire qu'une si riche ville pût exister dans tout le monde, quand ils virent ces hauts murs et ces riches tours dont elle était close tout à l'entour à la ronde, et ces riches palais et ces hautes églises, dont il y avait tant que personne ne l'eût pu croire s'il ne l'eût vu de ses yeux, et la longueur et la largeur de la ville qui sur toutes les autres était souveraine. Et sachez qu'il n'y eut homme si hardi à qui la chair ne frémît; et ce ne fut pas merveille; car jamais si grande affaire ne fut entreprise par aucune nation, depuis .
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Et il était déjà tard, et ceux de l'armée (des croisés) étaient lassés de la bataille et du massacre. Ils commencèrent à s'assembler sur une grande place qui était à l'intérieur de Constantinople ; et ils décidèrent de camper près des murs et des tours qu'ils avaient conquises: car ils ne croyaient pas pouvoir vaincre la ville fût-ce en un mois, avec ses églises et ses palais fortifiés, et le peuple qui était dedans.
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