J’avance péniblement sur le chemin, songeant que la lenteur peut être une vertu. Comme l’immobilité. Quand on s’arrête, on voit le monde autrement. La vie des autres acquiert un relief qu’elle n’avait pas avant, même le paysage change quand on ralentit. Progressivement on y trouve sa place, on en fait partie. La marche est un dialogue avec l’extérieur, où les autres cessent d’être un décor.
Penser est une forme de jardinage, de binage. On retourne la terre et l'on découvre d'infinies formes de vie grouillantes et remuantes