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EAN : 9782366260427
120 pages
Lc Lucquin (24/09/2015)
4/5   4 notes
Résumé :
Ce roman a été choisi par un jury composé de libraires et de deux représentants de Christophe Lucquin Éditeur : Aurélie Janssens et David Bélair de la librairie Page et Plume (Limoges), David Goulois du Cultura de Chambray-lès-Tours, Katia Panier de la librairie Sauramps (Montpellier), Caroline Le Gal de la librairie Monet (Montréal), Anne Mathurin de la librairie Le Terrier (Paris), Édith Noublanche, correctrice, animatrice de rencontres littéraires, traductrice (C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le narrateur dont nous ne savons pas grand chose va nous raconter l'histoire ou plutôt la maladie de son compagnon. Pas de prénom, il l'appelle il, rien d'autre n'est important. Au moment où la maladie se présente ils ne vivent pas encore ensemble. Cela va devenir indispensable très rapidement. Ils étaient amants, ils deviennent compagnons par la force, peut être, ou par compassion du narrateur qui voit l'état de son ami se détériorer rapidement.

Les médecins pensent au cancer au vih, à une maladie mentale et pendant ce temps le malade maigrit, ne peut plus s'alimenter et rejette le peu d'aliments ingérer. La maladie s'installe dans un certain confort, ôtant toutes perspectives, tout avenir, elle se vit au présent. le narrateur devient garde-malade s'efforçant de vivre malgré tout, mais l'odeur, l'état de son compagnon, la mort qui rode, sont difficilement supportables. Il travaille, fait du sport, se remet à fumer… et rentre. La maladie a un nom maintenant, le cytomégalovirus, ce qui ne change rien, elle s'installe durablement pour plusieurs mois, voire plusieurs saisons. le narrateur doit affronter une nouvelle difficulté dans le monde extérieur : les manifestations contre le mariage pour tous, contre les homosexuels. Il observe ces gens hargneux, militants et se demande comment réagir. Avec son compagnon, ils regardent ces manifestations de haine à la télé. Comment vivre son amour quand les autres le jugent comme une aberrance ? La maladie sera vaincue, pas les habitudes et le certain confort de celle-ci. Difficile d'oublier, de reprendre sa vie comme avant, il faudra du temps.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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A travers des deux hommes, leur histoire, c'est une histoire universelle qu'écrit là Emilio Sciarrino : l'accompagnement de son compagnon, l'amour qui permet d'aider l'autre à surmonter les mauvais moments voire l'accompagnement jusqu'à la mort. le texte est magnifique, à la fois simple et délicat. C'est cette simplicité qui facilite l'universalité du propos : le jeune homme qui écrit, intellectuel, professeur d'université ne cherche pas à faire d'effet de style, il va au plus direct, à ce qui touche d'emblée, l'accompagnement de son ami est naturel, comme l'est l'écriture de ce texte (j'espère que je me fais bien comprendre). Il aurait pu en faire des tonnes dans le pathos, écrire un livre de 300 pages, bien plombant et larmoyant. Non, il est pudique, et ce sont des émotions que son propos suscite plutôt que des larmes faciles. La maladie ne les éloigne ni ne les rapproche, elle est là entre eux, ils vivent ensemble et en même temps sur des temps différents. Lui, par exemple, pour son travail sort dans Paris et c'est la pleine période des manifestations contre le mariage pour tous, il croise alors des foules roses et bleues, se sent jugé et rejeté en tant qu'homosexuel. Il coupe télé et radio (moi aussi c'est fait depuis plus d'un an et qu'est-ce que c'est bien !) mais tente quand même de restituer à son compagnon alité ce qu'il voit et ressent dans les rues, notamment ce contexte de rejet voire de haine des homosexuels par les manifestants, les propos ahurissants qu'ils ont pu tenir :

"La maladie le situe dans le temps, sur un plan que je ne peux pas atteindre. Peut-être que tous mes efforts consistent justement à comprendre son regard, à traverser ses différents états d'esprit. Pour lui, ce qui se passe n'a pas, n'a plus d'importance. Son regard est courbé, concentré à un autre niveau. Cependant, les mots sont devenus mous et imprécis. Leur utilisation mensongère et leur fausse disponibilité me paraissent si graves que je les considère comme des outils très dangereux. La négligence qui les maltraite ou la malveillance qui les instrumentalise obligent à les reprendre en main." (p.78)

Un court récit, très beau, très lent où les moments de doute alternent avec les souvenirs de la rencontre des deux homes et de leurs vacances ou virées mais aussi avec les paysages parisiens et italiens (ils se sont rencontrés à Pise), les questionnements, les conséquences de la maladie sur le corps et l'esprit. Délicat. Élégant. Pudique.
Lien : http://lyvres.fr
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Un beau texte sur la maladie et l'amour. Certains passages sont magnifiques, d'autres plus anecdotiques.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La finitude de son existence, si brutalement apprise, est une incitation à renouveler ses efforts pour faire de sa vie un destin.
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La maladie le situe dans le temps, sur un plan que je ne peux pas atteindre. Peut-être que tous mes efforts consistent justement à comprendre son regard, à traverser ses différents états d'esprit. Pour lui, ce qui se passe n'a pas, n'a plus d'importance. Son regard est courbé, concentré à un autre niveau. Cependant, les mots sont devenus mous et imprécis. Leur utilisation mensongère et leur fausse disponibilité me paraissent si graves que je les considère comme des outils très dangereux. La négligence qui les maltraite ou la malveillance qui les instrumentalise obligent à les reprendre en main. (p.78)
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Elle est dedans. Dans son corps. Elle est dans l’intérieur de l’intérieur. Le dedans du dedans. Plus profond qui tout ce qu’on connaît et pourtant intangible.
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Derrière chaque porte, une vie, un continent, un simple mur en carton et une distance infinie.
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La maladie est ici, la préfiguration de l'abandon de tout
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Retrouvez tout l'agenda : https://librairiemartelle.com/4-agenda-de-la-librairie-martelle-a-amiens.html
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