Cet essai se révèle assez décevant. L'auteur passe en revue chronologiquement, de Masaccio à Yves Klein, les différentes oeuvres qui ont suscité le scandale par leur nouveauté et donc le refus du public ou des institutions. de ces ruptures artistiques déjà très documentées, qui ont remis en cause l'ordre établi, on apprend finalement peu de choses. Cabanne reste en surface de son sujet. Restent quelques anecdotes plus ou moins intéressantes.
De plus, les reproductions sont de très pauvre qualité.
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Les scandales en art marquent généralement une époque de crise, ils sont doublement l'effet d'une rupture visuelle, d'une accoutumance optique, et d'une réaction voire du refus devant la modification jugée blasphématoire d'un sujet sacré.
Yves Klein était un esthète. Manzoni un remueur d'idées brouillon et imprécateur. Suiveur lorsqu'il signe des femmes pour les transfomer en "sculptures vivantes", ou délivrant des certificats qui font d'anonymes des oeuvres d'art, Manzoni est arrivé à un moment, balisé par Klein, où le public était préparé à tout accepter ; il imagine les Merda d'artista étiquetées, calibrées et numérotées, vendues au poids selon la cotation de l'or.
"Un jour, un livre" sur France 3 - "Entretiens avec Pierre Cabanne" de Marcel Duchamp