J'ai lu ces nouvelles ce matin dans le train et j'ai passé un bon moment de lecture.
Le Spectre-Fiancé n'est pas aussi comique que le laisse entendre la 4ème de couverture mais j'ai bien aimé l'histoire. Une fiancée attend l'arrivé de son promis mais tout ne va pas se passer comme prévu.
La Veuve et son fils est une histoire très émouvante sur l'amour d'une mère pour son fils (le narrateur assiste aux obsèques du fils unique d'une vieille veuve). J'ai dû littéralement ravaler mes larmes car pleurer en lisant devant ses enfants est une chose mais dans le train... ^_^
Bref, je vais terminer avec L'épouse qui était un peu moins dramatique. Un homme riche se marie et quelques mois plus tard c'est la ruine. Comment va réagir sa femme?
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai appris, en lisant la notice biographique qui précède l'oeuvre, que c'est de lui que vient le nom de "Gotham" :
"1807. Après être rentré aux États-Unis et avoir obtenu une licence de droit, Irving fonde la revue littéraire Salmagundi. Sous divers pseudonymes, comme William Wizard ou Launcelot Langstaff, il fait la satire de la culture et de la politique new-yorkaise. Dans l'un des numéros de la revue, il donne à New York le surnom de "Gotham", mot d'origine anglo-saxonne signifiant "ville des chèvres", et qui, plus tard, inspirera le nom de la ville où se déroulent les aventures de Batman."
Chouette anecdote ;-)
Commenter  J’apprécie         182
Ce n'est pas tant le fait d'être pauvre que de feindre d'être riche qui tourmente un homme ruiné - le combat entre un esprit fier et une bourse vide - ces efforts vains pour sauvegarder des apparences qui ne dureront pas.
J'ai souvent eu l'occasion de remarquer la force d'âme avec laquelle les femmes font face aux revers de fortune les plus écrasants. Ces désastres, qui brisent le courage d'un homme et lui font mordre la poussière, semblent réveiller toute l'énergie du sexe faible et impriment une telle intrépidité et une telle élévation au féminin qu'il en confine parfois au sublime.
Il y a dans la maladie quelque chose qui brise l'orgueil masculin, qui amollit le coeur et le ramène aux sentiments de la petite enfance.
Je vis que sa douleur était éloquente, et je la laissai s'épancher ; car le chagrin se soulage dans les mots.
(...) elle regardait fixement ce qu'il restait de son fils avec l'amour désespéré d'un coeur de mère.
Un essai d'Edhem ELDEM, professeur au Collège de France, à retrouver en librairie et sur : https://www.lesbelleslettres.com/livre/4460-l-alhambra
L'Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l'ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista.
Les Espagnols furent les premiers à « redécouvrir » l'Alhambra au XVIIIe siècle, alors que ses visiteurs étrangers en firent l'une des premières destinations touristiques du XIXe siècle. Beaucoup ont laissé de précieuses traces de leur passage : des écrits, des photographies et, surtout, des commentaires dans le livre des visiteurs de l'Alhambra, tenu depuis 1829.
L'historien Edhem Eldem a analysé ce document fascinant pour proposer une vision tout à fait nouvelle de l'Alhambra et de ce qu'il représentait. De Chateaubriand à Owen Jones et de Washington Irving à Jean-Léon Gérôme, les Occidentaux ont bâti une image de l'Andalousie toute empreinte de romantisme et d'orientalisme. Mais l'engouement occidental ne doit pas faire oublier les visiteurs « orientaux » du monument : des Maghrébins, nombreux mais peu loquaces ; des diplomates et voyageurs ottomans, parfois plus orientalistes que les Européens ; des Arabes du Machrek, de plus en plus influencés par le nationalisme arabe prôné par la Nahda, la « renaissance arabe ».
Autant de regards croisés que le registre des visiteurs, la presse de l'époque, les mémoires et les récits de voyage ont permis à l'auteur de reconstituer pour en tirer une histoire culturelle des rapports entre Orient et Occident, Nord et Sud, islam et chrétienté, centre et périphérie.
Ouvrage publié avec le soutien de l'Académie du Royaume du Maroc.
+ Lire la suite