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EAN : 9782352947394
348 pages
Bragelonne (16/04/2014)
3.23/5   30 notes
Résumé :
« Un tour de force littéraire à chaque page. » Daily Mail
Lorsque le journaliste Cormac Easton est sélectionné pour la première mission habitée vers l’espace, il s’imagine déjà gagner sa place de grand voyageur dans l’histoire de l’humanité. Mais une fois là-haut, rien ne se passe comme prévu.
Le capitaine est le premier à mourir brutalement. La réaction du Centre de contrôle est sans équivoque : la mission doit continuer coûte que coûte. Or les dispar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Afin de relancer l'intérêt du grand public et des gouvernements pour l'exploration spatiale, une compagnie privée décide de lancer une mission habitée. L'objectif est d'atteindre le point de l'espace le plus lointain possible avant de faire demi-tour et revenir sur Terre. Six membres d'équipage sont sélectionnés, dont le journaliste Cormac Easton. Mais rien ne se déroule comme prévu, et Cormac est bientôt le seul survivant dans un vaisseau en perdition.

Ce roman est l'un des plus étranges que j'ai eu l'occasion de lire depuis longtemps. Déjà, sachez que le résumé que je viens de faire ne spoile aucunement l'intrigue, puisqu'il s'agit de la situation initiale à laquelle nous introduit l'auteur dès les premières lignes. L'histoire en elle-même est basée sur un retournement de situation majeur qui arrive assez rapidement, et que je ne révélerai pas ici pour ne pas vous gâcher le plaisir…

De plus, alors que le résumé nous laisse penser qu'il va être question ici de SF d'exploration, ou peut-être d'une histoire façon Alien, nous nous retrouvons en réalité face à un thriller psychologique, où le côté SF est très secondaire.

En effet, cette histoire est racontée uniquement du point de vue de Cormac, et nous sommes dans sa tête du début à la fin. Nous suivons ses questionnements, ses états d'âme, les réminiscences de sa vie qui l'ont conduit jusqu'ici… et c'est l'un des principaux problèmes du livre. Cormac est malheureusement loin d'être le "héros" le plus attachant du monde, et souffre de plus d'une grande passivité. Cela devient parfois pénible de le voir attendre l'inéluctable sans rien faire. Certes, on en arrive à avoir de la peine pour lui, mais l'agacement prend souvent le dessus.

Cependant, cette narration est tout de même intéressante car on se rend vite compte que Cormac n'est pas un narrateur très fiable. Il ne nous dit pas tout, ou bien nous donne une vision déformée de ce qu'il s'est réellement passé, et on se demande souvent si cela est volontaire ou s'il souffre de pertes de mémoire.

De même, l'histoire et ses révélations est quand même assez prenante, au milieu des atermoiements de Cormac. Arrivés à la fin, on est suffisamment intrigués pour avoir envie de lire la suite, afin de mieux comprendre le pourquoi du comment.

Bref, juger objectivement ce livre est très compliqué, parce qu'il souffre de défauts, mais il se lit en même temps très bien et parvient à maintenir l'intérêt du lecteur, ce qui n'est pas gagné avec une narration à la première personne par un personnage aussi peu sympathique et aussi peu actif.

J'ai quand même pris beaucoup de plaisir à le lire, mais je ne pense pas pouvoir le conseiller facilement. Disons que si vous avez envie d'une expérience de lecture un peu différente, vous pouvez jeter un oeil sur ce livre, sachant que l'aspect science-fiction est assez ténu.
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Cormac Easton est journaliste. Il a été recruté pour faire partie de l'équipe qu ia la chance de participer à ce grand projet spatial financé par les plus grandes multinationales : de parvenir plus loin qu'aucun humain n'a jamais été de la Terre, à bord du vaisseau Ishiguro. Cormac est dissimulé dans la double paroi du vaisseau spatial. de là, il observe son double. Et ce qu'il observe, il l'a déjà vécu : la mort de Wanda, la mort de tous les autres membres de l'équipage d'ailleurs, l'impossibilité d'accéder à la commande permettant au vaisseau de faire demi-tour, sa blessure au bras... le vaisseau spatial file à travers l'espace, le néant, le silence, et Cormac est seul, mais en vie. Son double est bien là.

La lecture de ce roman est déroutante. Par le prétexte de la science fiction et de l'épopée spatiale futuriste, l'auteur nous plonge dans un huis clos au milieu du néant, en brouillant tous nos repère spatiaux temporels. Et en brouillant aussi nos repère scientifiques et philosophiques. Qui est le narrateur ? Quelle est réellement sa situation ? Rêve, Souvenir ? Anticipation ? Omniscience ? Tout se mêle. Si le temps s'étire à bord du vaisseau, on a hâte d'y voir plus clair, de palper une explication concrète, d'envisager autre chose que le néant intersidéral.

Alors on se raccroche aux souvenirs du narrateur, homme mystérieux, mais qui, à travers le récit de sa période pré-expédition, lorsque sur Terre, il a postulé, lorsqu'il a fait face à la tristesse et la déception d'Elena, lorsqu'elle a disparu... Si le quotidien à bord est un peu évoqué, c'est la double situation de narrateur et d'acteur double qui vraiment n'est pas aisée à maîtriser. Ni de comprendre ce qui a conduit le narrateur à cette situation, le phénomène qui l'enferme dans une boucle de temps qui se répète inlassablement.
Difficile d'admettre avoir été déçue par ce livre, tout en reconnaissant indéniablement l'intérêt de cette histoire dramatique, cette réflexion sur la vie, le vécu, le clonage, la manipulation. Et ces passages qu'on a presque l'impression de relire, mais qui petit à petit nous distillent de nouveaux indices, nous présentent de nouvelles pièces du puzzle.
Un roman de fiction atypique, insaisissable, à l'écriture agréable mais au scenario alambiqué.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Cormac Easton est le journaliste choisi pour partir en expédition habitée dans l'espace avec un équipage très entraîné. Mais dès le départ le voyage tourne au désastre car Arlen, un des pilote ne se réveille pas de son état d'endormissement artificiel. Puis c'est au tour de Wanda, de Guy...
Cormac est rapidement le seul survivant, un survivant hors du commun.... Vous comprendrez pourquoi en lisant ce roman !
Texte à la frontière de la science-fiction et de l'introspection.
J'ai bien aimé le récit qui m'a fait pensé à certains épisodes de la quatrième dimension mais très peu le personnage de Cormac, dépressif et attentiste. On est très loin de l'action des superproductions américaines.....
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Je suis déçu par ce livre dont le parti pris initial pouvait être séduisant mais qui s'épuise dans le huis-clos d'un vaisseau interstellaire.
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Un livre vraiment très surprenant. dès le premier chapitre je suis restée époustouflée. Mais que peut-il bien arriver sur tout le reste du livre??? et le résultat est excellent!!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une de mes premières réactions quand j’ai compris que je ne reviendrais pas – une fois les autres membres d’équipage rangés dans leur caisson comme des jouets figés par le vide – a été de rédiger une liste de tous les gens que je ne reverrais plus. Pour me noyer, me vautrer dans la perte. Je m’appelle Cormac Easton. Journaliste et, a priori, astronaute. J’étais chargé de la communication du vaisseau avec la Terre ; je produisais des vidéos et des articles que j’expédiais ensuite à qui de droit. Impossible de savoir au bout de combien de temps les informations arrivaient à bon port – si elles y arrivaient vu la distance et les interférences –, mais le boulot était fait. J’ai envoyé la liste comme les autres rapports, partant du principe qu’ils sauraient quoi en faire là-bas, qu’ils accepteraient une touche plus personnelle. La liste était longue. Elena occupait la première place : elle me manquait déjà avant le lancement. Les derniers jours, j’avais tenté de la joindre en vain, lui laissant quantité de messages pour lui décrire mes sentiments, parce que c’était ça, mon travail, cette mission, qui avait détruit notre couple. Je voulais savoir si elle m’accorderait une deuxième chance à mon retour. Il ne faut jamais perdre espoir, pas vrai ? Quand j’ai compris qu’il n’y aurait pas de deuxième chance, c’est devenu très différent. Elle ne me manquait plus ; je suppose que j’étais désespéré, ou tout autre adjectif servant à décrire ces moments où l’on voit sa vie partir en lambeaux. Je n’en ai pas parlé au reste de l’équipage, pour ne pas les mettre mal à l’aise ni leur gâcher le lancement. Ma douleur circulait dans mes messages. J’ai dit à Elena qu’elle me manquait maintenant, qu’elle me manquerait toujours, et que s’il y avait un dieu quelque part, il s’arrangerait pour qu’on se revoie. Mais je n’y croyais pas. Je disais ça par principe, au cas où.
Les suivants sur la liste : mes parents. Mon père et ma mère sont – étaient – enseignants. Ma mère a divorcé sur le tard, après la retraite, et mon père en a profité pour couper les ponts. Les livres prétendent que rejeter sa famille fait partie de certains mécanismes de protection, mais je crois surtout qu’il avait trouvé une bonne excuse. On ne s’entendait pas très bien, et quand il a disparu de ma vie, il l’a fait pour de bon. Plus de coup de fil le jour de mon anniversaire, plus une lettre, plus rien. Ça fait cinq bonnes années que je ne l’ai pas vu. Il est peut-être mort. Parfois, j’essaie de m’en convaincre ; c’est plus facile que de chercher un tas d’explications. Ma mère, elle, est morte il y a six mois. Un truc au cœur. Mon père n’est pas venu à l’enterrement, n’a même pas appelé.
J’avais aussi un chat, manquant à l’appel le jour du grand départ : le coup typique de la valise sur le lit, synonyme de vacances, qui fait fuir la bête dans un coin où elle peut se lamenter sur la traîtrise humaine. Comme si ce n’était pas déjà assez dur avec Elena.
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Hangovers in space don’t work like on Earth : there’s nothing to ground you. When the room feels like it’s spinning, it’s because it is.
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J’avais l’ambition d’aller plus loin qu’aucun homme avant moi, et aussi loin qu’il était possible d’aller.
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