Je remercie les éditions Séguier et Babelio de leur confiance pour la lecture de cet essai. On découvre Mallarmé différemment et surtout avec une approche plus légère.
En effet, Mallarmé rédige en 1874 une étonnante revue, La Dernière Mode, qui réunit des articles sur la mode, les bijoux, le jardinage, l'ameublement, la gastronomie, le théâtre.
Il y signe sous des pseudonymes divers et souvent féminins tels que « Marguerite de Ponty » ou « Miss Satin ».
L'écrivain se prend au jeu de ce qui était au départ un gagne-pain.
Il faut savoir que j'ai essayé plusieurs fois de lire Mallarmé, sans grand succès. C'est un grand poète,on sent bien tout le travail des mots mais malheureusement sa poésie ne me parle pas. J'ai beau aimé décortiquer les textes, je n'adhère pas à ses évocations de moments/objets/personnes. Autant la langue de
Rimbaud me parle , autant chez Mallarmé je m'en suis tenue malheureusement à des essais infructueux, je suppose que c'est aussi une question d'affinités. Néanmoins, cette approche d'un des plus grands poètes français est intéressante et détaillée. Alors oui, les premières pages ne donnent pas forcément envie de continuer mais j'avoue que la suite m'a passionné car j'ai découvert d'autres auteurs qui ont tentés d'analyser (histoire et linguistique) cette revue sous différents angles ( en ayant des préjugés poétiques ou en qualifiant ces écrits d'originalités). Cette revue s'engage subtilement sur la représentation de la femme et le discours de la mode. Même si les critiques concernant le support, l'objectif commercial et l'étalage de descriptions ne plaident pas en faveur de Mallarmé concernant la présence de poésie dans cette revue, une analyse plus poussée permettrait de dissiper les désaccords et les doutes ou au contraire considérer que cette revue n'est pas une oeuvre. Sur ces quelques mots, je vous laisse apprécier ou pas cet essai, moi en tout cas, je ne regrette absolument pas de l'avoir lu.