Maman n'est pas une étoile

Si j'ai choisi ce roman, c'est pour sa couverture bleutée et pour son titre poétique. Mais pas que... C'est aussi et surtout, car j'ai vécu la même épreuve, presque la même perte, que Moïra. La jeune fille a perdu sa maman à 12 ans d'un cancer, moi, c'était mon papa. En classe de cinquième également. Étant donné que j'adore les ouvrages jeunesse, je ne pouvais donc pas passer à côté...

• Il m'est arrivé d'avoir les larmes aux yeux quelques fois lors de ma lecture, mais pas autant que je me l'étais imaginée. J'ai trouvé ce roman plutôt optimiste, rempli d'espoir et non larmoyant, malgré le sujet traité, la perte d'un être cher.

Les étapes du deuil sont ici représentés par les royaume des Sept Contrées. Moïra y sera emmenée par Smog (un monstre ténébreux mais tellement attachant) lors de son sommeil. Tout paraît si réel à la jeune fille, ce qui m'a tout de suite fait penser à une célèbre réplique de Dumbledore, quand Harry Potter lui demande, si sa rencontre avec lui se passe dans sa tête :
« – Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ? » (tiré du tome 7, Harry Potter et les reliques de la mort).

• C'est le deuxième roman jeunesse que je lis sur le thème du deuil d'un parent, mais je dois avouer que ma préférence va à celui-ci, ''Maman n'est pas une Étoile '' de l'auteure Camille Salomon. J'ai aimé sa plume et la façon dont le livre est agencé, des chapitres qui alternent avec le point de vue de la jeune fille Moïra, les écrits dans son journal, ses rendez-vous chez la psychologue, ainsi que le point de vue de Smog. le tout bien entendu coupé en 7 parties, pour les 7 contrées, les 7 phases du deuil. Un très jolie récit initiatique que j'aurais aimé lire lors de mon adolescence, quand j'aurais été prête. Alors certes, je ne me suis pas toujours vu dans Moïra, ce qui montre à quel point nous sommes tous différent face à la perte, à la mort, mais c'est un roman que je ne peux que recommander, que vous soyez directement concerné(e)s ou non.

Le seul petit bémol selon moi, est la fin que j'aurais préféré peut-être un peu plus fourni. Un épilogue m'a manqué. Malgré cela, je garderais un bon souvenir de cet ouvrage, le sujet est à mon sens bien traité, d'une façon simple, accessible et teinté d'espoir.

Le deuil, sujet des plus délicats a aborder, surtout avec des enfants, voir même des ados, bien que ce ne soit pas simple non plus pour les adultes. Je pense que les adultes réussissent à prendre sur eux, alors que les plus jeunes, eh bien c'est beaucoup plus difficile, surtout si la personne qui s'envole est un de ses parents. Alors, ce genre de livre, même si nous sommes clairement dans de la fiction, cela ne peut certainement pas faire de mal.

J'ai déjà eu le bonheur de lire cette auteure avec une parution chez un autre éditeur, également dans les livres jeunesse. Je suis donc partie totalement confiante en sa plume, j'étais certaine que, malgré le thème abordé, je ne pourrais qu'aimer ma lecture. Et j'ai eu raison, j'adhère totalement à la manière dont l'auteure aborde et développe le thème.

Perdre un parent, quoi de plus terrible comme épreuve, déjà qu'il faut accepter la maladie (lorsque c'est le cas évidemment), il faut accepter que cette personne s'en aille. Après vient tout le travail de deuil, pour être passée par-là, je sais que c'est ardu. Pour tout vous dire, la personne la plus importante dans ma vie, ma grand-mère, m'a quittée il y a bientôt 18 ans, je n'ai pas encore réussi à faire mon deuil, c'est toujours une blessure très douloureuse et bien présente dans ma vie de tout les jours, encore aujourd'hui.

La manière dont Camille Salomon traite le thème, en partant dans le fantastique, eh bien je trouve que c'est une excellente idée. Un monstre qui va la faire voyager à travers sept contrées. Sept contrées, sept étapes pour faire son deuil. Pour moi, le point fort de ce roman, c'est que l'auteure n'en fait pas trop, elle a su trouver le juste milieu entre le côté réel et le fantastique. Ce monstre qui symbolise le deuil, eh bien elle a su me le faire apprécier, je me suis même attachée à lui. Petit à petit, il a su prendre une grande importance, mais là encore, sans aller dans le trop.

Un très beau récit que je vous recommande sans hésiter.

A l'âge où elle devrait ne penser qu'aux copines et à de potentiels amours naissants, Moïra vient de perdre sa mère. Elle est dévastée, perdue, mais se refuse à pleurer, ou à parler avec ses proches. Elle ne veut pas qu'on la regarde avec pitié ou qu'on la traite différemment, alors même qu'elle agit différemment sans forcément le voir. Son père, ses grands-parents et ses amis les plus proches vont tout faire pour essayer de la soutenir et de l'aider, mais le soutien le plus efficace vient d'un personnage inattendu : Smog, le « monstre » sous son lit…
J'ai été un peu déstabilisée par l'alternance de différentes narrations… Moïra raconte son histoire à la fois dans son journal et dans des chapitres autres, mais aussi dans des chapitres où elle raconte ses séances chez la psychologue, moment où elle raconte ses rêves avec Smog et découvre son avancée dans « les sept étapes du deuil ». Et puis il y a Smog qui nous conte les aventures de Moïra au Royaume des Sept Contrées. le nom ou symbole en tête de chapitre nous indique dans quel type de passage on se trouve, et l'italique est réservé aux séances psy. Si il est intéressant d'avoir les différents points de vue, j'aurais aimé que la voix de Moïra s'éparpille moins dans tous les sens.
Le quotidien de la jeune fille ressemble tout à fait à ce qu'on peut attendre d'une ado dépassée par les événements, ses difficultés avec les profs, ses amis fidèles, dont l'amoureux transi qui n'ose pas se déclarer… le plus intéressant pour moi est toute la partie qui se passe dans les rêves de Moïra, avec Smog, ainsi que les échanges avec la psychologue. L'autrice présente clairement et simplement les états par lesquels la jeune fille passe, et comment la psychologue ne fait que l'accompagner, quand le gros du « travail » vient de Moïra (et de Smog bien sûr^^).
Si le personnage de Smog peut paraître enfantin, il est extrêmement intéressant, car il montre bien les ressources que chacun peut trouver en lui pour surmonter des épreuves difficiles. Et le parcours de Moïra à ses côtés, les explications qu'il en donne, sont tellement simples et claires qu'elles en paraissent évidentes. J'ai aussi beaucoup aimé le fait que Smog n'apparaisse pas à un intervalle régulier, et qu'il vienne pendant de longs mois, car le deuil ne se fait pas en un claquement de doigts, et les « étapes du deuil » sont plus ou moins longues selon les gens. Tout ça donne un récit réaliste, ce que j'ai apprécié.
Pour une fois, la « romance » ne me pose aucun problème car elle apparaît quand il faut, sans être envahissante, et accompagne la jeune fille dans son parcours vers la reconstruction.
Maman n'est pas une étoile est un joli roman à lire dès douze ans, tout en sensibilité. Il montre bien comment il est dur de se relever de la perte d'un proche, comme c'est long, mais surtout que c'est possible. Je le conseillerai bien volontiers à de jeunes lecteurs, pas forcément en deuil, mais peut-être dont un proche est en deuil… ou simplement pour lire une belle histoire. Un petit conseil bonus au passage : si vous êtes comme moi un peu sensible, n'oubliez pas d'avoir un mouchoir à portée de main^^
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre de ma participation au Club des lecteurs Scrineo pour l'année 2020. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..

Je vous présente un roman jeunesse qui m'a beaucoup touché. L'auteure aborde le thème de la mort de façon simple et sans tristesse.

C'est l'histoire de Moïra qui a perdu sa mère suite à un cancer. Cette jeune fille n'arrive pas à surmonter son chagrin malgré son père à ses côtés. Alors son papa décide de l'emmener chez une psychologue, Marianne Abgrall.

Comment Moïra parviendra-t-elle à sortir de sa tristesse ? Qui est donc ce monstre imaginaire, Smog ?

" Maman n'est pas une étoile " est un roman qui m'a fait comprendre que l'adolescent ne ressent pas les mêmes choses qu'un adulte face à la mort. Il a besoin d'être épaulé dans ces moments de souffrance. Il faut choisir des mots de leur âge pour faire comprendre ce que les jeunes ressentent lorsque qu'ils perdent un être cher.

Ainsi l'auteure parvient à expliquer de façon succincte les différentes étapes émotionnelles. Avec ce monstre imaginaire on voyage à traves le Royaume des Sept Contrées. Ainsi les maux s'effacent petit à petit.

" Lorsque je sors, je fais quelque chose qui me démange depuis un moment : me jeter dans les bras de papa. Il semble surpris de ce rapprochement soudain, mais il me serre fort contre lui, j'ai la certitude qu'ensemble nous serons invincibles."

Ce roman jeunesse m'a bouleversée car il y a peu de temps j'ai vécu la même histoire que Moïra. Certes je suis un adulte mais tout ce que cette fille a vécu je l'ai ressenti. Un sentiment de désarroi mais aussi d'incompréhension voire de colère s'est immiscé en moi.

Ce livre m' a fait du bien si je peux dire car j'ai compris que le deuil est toujours une étape à passer et qu'il faut se mémoriser des bons moments vécus avec la personne. Il faut aller de l'avant et montrer que la vie continue.

" Personne ne m'a dit que j'avais de la vie devant moi. J'ai seulement vu la sienne qui s'achevait. "
" Maman n'est pas une étoile " est un roman jeunesse à découvrir et à lire sans hésitation. Les mots sont justes et expriment très bien sans tristesse ce qu'est le deuil. Ce roman panse le chagrin et parvient à faire naître de nouveau le bonheur et la certitude de revivre.


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C'est tout d'abord la couverture d'un bleu profond qui a attiré mon regard. Ce bleu... celui de la nuit, de la profondeur de l'océan, des tréfonds dans lesquels on n'ose plonger.
Il y a eu ce titre ensuite... celui qui interpelle et ravive des émotions parce que j'ai toujours eu envie de considérer que la mienne était une étoile...
Ensuite... il y a eu la difficulté de le sortir de la pile. L'appréhension ... la peur de découvrir, de lire, d'être confrontée à ce que j'enfouis peut-être depuis plus de dix ans.
Et puis.... une main qui se pose, des doigts qui se referment sur l'objet, un corps qui se love dans un assemblage de coussins moelleux et sécurisants.
Une boule qui se crée au fond de la gorge, des larmes qui noient les yeux ...
Ce roman est celui que j'aurais aimé recevoir le jour où. Celui qu'on m'aurait offert en me disant « Ne le lis pas maintenant mais n'oublie pas qu'il est là »
Il est tellement bien écrit, composé de mots tendres et bienveillants. Il met les mots sur ce qu'on ne peut verbaliser.
Merci @camille.salomon.autrice pour les mots extrêmement bien choisis, le travail autour des étapes du deuil imagées à merveille, Moïra qui nous emmène et nous fait vivre ce que nous avions besoin de savoir.
Merci @scrineo d'avoir l'audace, l'envie de publier de tels romans, de vraies bombes de vérité, d'empathie, de réalité.
Ce roman... celui que je poserai sans un mot à côté de cet enfant, de cet élève qui n'aura plus ... pour qu'il sache qu'il y a un après.