Mei : Le trésor du roi musicien

Dessins simples et expressif, couleurs lumineuses, personnages attachants, cette bande dessinée de fantasy pour jeune public est pleine de ressources, dynamique, et enjouée. Un groupe d'amis vont devoir lutter contre une secte qui voudrait interdire la musique (ça me fait penser à quelque chose de bien réel). Beaucoup d'ingrédients, royaume, archipel, trésor, monstres, espion… sont réunis et la sauce prend, c'est divertissant, avec une pointe de poésie (le pouvoir de la musique !), de bons sentiments et d'action pour nous embarquer dans cette quête.
Un point m'a gêné tout de même, et il tient plus à l'éditeur qu'à l'auteur. J'ai pris ce livre un peu au hasard à la médiathèque, sans rien en connaître au préalable. Il s'agit d'un deuxième tome d'une série, même si les deux intrigues peuvent se lire indépendamment, certains dialogues font appel à quelques références de la première histoire, et les personnages ne sont du coup pas présentés, hors, rien sur la couverture, ni même à l'intérieur n'indique qu'il s'agit d'un deuxième tome d'une série. J'espère que si un jour sort un troisième opus, ils éviteront de renouveler ce genre d'erreurs, c'est quand même perturbant.

Bonaventure se lance dans sa première bande dessinée jeunesse en solo. Il faut dire qu'il maîtrise parfaitement le genre aussi bien dans le dessin, la structure que dans le texte. Déjà au niveau graphique, il sait que les jeunes lecteurs lisent des mangas ou regardent des animés. On trouve alors des dessins simplifiés, des visages expressifs, des onomatopées et de nombreux rebondissements. Un personnage n'est pas sans rappelé Monkey D. Luffy d'One Piece avec son chapeau de paille et ces gros yeux. Il n'est pas le capitaine du bateau toutefois il a un rôle capitale dans l'histoire. La référence à la culture nippone se trouve avec les kaijus comme les Gameras avec des monstres comme cet énorme serpent à la fois agresseur et protecteur. Il affirme son style avec son humour avec des situations absurdes. On ne peut pas s'empêcher de sourire quand l'espion se fait attraper par ce monstre ou que l'équipe marche dans un labyrinthe sous-terrain. Et enfin, c'est un très jolie hommage à la musique. Une secte capuchonnée qui n'est sans rappeler le Ku-Klux-Klan, qui veut empêcher les bardes de pratiquer leur instrument. Au final notre jeune héroïne va montrer l'importance de la musique et la puissance de cette dernière. Il est certain que l'on écoutera pas la harpe de la même manière la prochaine fois que l'on en entendra.
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