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EAN : 9782918110002
lOUMETO (26/09/2008)
3.64/5   7 notes
Résumé :
Le carnet de route d’un immigré perpétuel pur produit du 21e siècle mondialisé. Émouvant, plein d’humour et de passion, ce parcours se veut être un reflet de la vie d’étudiants africains d’aujourd’hui pris en permanence par plusieurs cultures entre lesquelles ils doivent naviguer.
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[…] Mais dans ces deux jours de boulot il n’y a ... >Voir plus
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Que lire après Pars mon fils, va au loin et grandisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Notre héros est un pigeon voyageur, un étudiant congolais qui a démarré un voyage multiple pour accomplir une vie décente hors de son pays. Ses périgrinations le mènent d'abord à Dakar (c'est moins la honte que d'émigrer au Burkina-Faso), puis en France, à Orléans, Lyon, Pau, Paris, Saragosse en Espagne, avant cette nouvelle étape londonnienne. Alors qu'il se trouve en colocation dans la capitale britannique, à la recherche d'un petit boulot comme souvent, il envoie des mails hebdomadaires à son entourage pour donner de ses nouvelles. Et entre chaque mail, il raconte à son lecteur ses déboires de galérien dans l'Europe rêvée, ses jobs précaires de serveur, manutentionnaire, pion dans un collège, opérateur saisonnier sur les chaînes industrielles alimentaires, mais aussi ses découvertes au musée, ses sorties entre amis, les rencontres sincères qui lui font oublier le racisme courant, et bien sûr ses démangeaisons physiologiques qui le font tourner autour de la gente féminine multiculturelle....
La couverture du livre est peu engageante, mais la narration est prenante. Dans un style contemporain, il n'hésite pas à écrire avec sa langue d'étudiant, qui plus est d'étudiant voyageur qui empreinte ses expressions aux différentes cultures qui le façonnent. On sourit, on rit à l'évoquation de ses péripéties, réalistes et romancées avec beaucoup d'humour.
Cela dit, on regrettera la quantité de fautes d'orthographe et d'erreurs de ponctuation qui jalonnent tout le récit et qui me donnent le sentiment que le manusacrit n'a pas été relu avant publication, ce qui est fort dommage. Heureusement, des anecdotes qui vous font voyager ou qui vous rappelle des moments vécus ou des lieux connus, ça compense. Une plume pleine de verve que j'ai aimé lire.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Livre assez étrange, dont je ne sais toujours pas trop quoi penser, quelques jours après l'avoir terminé... "Conte de voyage" me semble assez peu veridique, mais quoi?
On sent que c'est un premier livre, pour le côte brouillon... trop brouillon parfois, au point que ca fait plus l'effet "premier jet" que "premiere oeuvre". L'apparition dans le texte de beaucoup (trop) de mots en anglais ainsi que de beaucoup (trop) d'abbreviations m'a déconcerté, et si l'effet voulu était un texte plus "léger", plus "jeune", j'ai trouvé que ca alourdissant plutot l'ensemble...
Beaucoup de négatif jusque là, et pourtant je ne peux pas dire que je n'ai pas du tout aimé le livre pour autant... mais sans pour autant l'aimer, partagée donc!
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Il peut paraître surprenant, peut-être même gênant de commencer la chronique consacrée du récit romancé de Joss Doszen par des vers du grand poète congolais Paul Nzo Mono. Mais alors que j'entreprenais la rédaction de ce billet, je suis tombé sur cette remarquable séquence. L'intimation, l'ordre de partir, de voir un ailleurs pour s'accomplir. Paul N'Zo Mono dédie d'ailleurs ce poème à son propres père. Ses vers font écho à la parole paternelle qui a affermi de Joss : « Pars mon fils, va au loin, vis et grandis! »...

Nous aurons l'occasion de revenir très prochainement sur la poésie de N'Zo Mono. Suite à cette injonction, cette bénédiction, le personnage narrateur qui ressemble à Joss, décrit son point de départ, le contexte qui est le sien, celui de jeunes adultes issus de la bourgeoisie congolaise qui se cherchent. Là encore, je ne peux m'empêcher de penser à la bande de potes que Blick Bassy met en scène à Yaoundé dans son roman le Moabi cinéma. Brazzaville est le point de départ de la migration. Un lieu chaleureux, un lieu où se finit l'adolescence du narrateur. Un lieu où il n'est déjà plus possible de rester. Il faut partir, aller se former ailleurs puisque ce n'est pas possible sur place. le Sénégal sera la première étape de cette migration. le point de départ est le lieu d'observation des éléments importants de la personnalité : son attachement à son clan, les amis, la famille, son affirmation par le biais de la sexualité qui va être un des outils de mesure de la croissance de ce jeune homme, ses ambitions, son désir de formation et de réussite sociale...
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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Itinéraire gouailleur d'un exil africain plus subtil et aussi rude que les clichés plus usuels.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/01/23/note-de-lecture-pars-mon-fils-va-au-loin-et-grandis-joss-doszen/
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Ce livre n'est pas pour tous public, des préjugés, des idées reçues et certains ne sont pas compréhensible pour un francophone. Je n'ai pas pu aller au-delà des dix premières pages. Après ce livre peu plaire à d'autres personnes il faut le lire pour se faire sa propre opinion.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Hormis la découverte du sens du mot “accueille”, une autre de mes idées reçues tomba dès la seconde semaine de présence au Sénégal. Le trente et un Décembre, jour des feux d’artifices géant sur la “Place de l’Indépendance” ; fut pour mois comme une révélation. Une révélation de beauté. J’arrivais d’Afrique central avec de gros préjugés sur la femme Sénégalaise musulmane, donc voilée et dénuée de tout charme. Quelle connerie !
Quand pour la première fois j’ai vu ce rassemblement de beautés fardées avec un vrai sens artistique ; même si parfois outrancier ; habillées des plus belles tenues traditionnelles ou des dernières robes à la mode sur Fashion TV ; tellement sexy que les belles de Brazzaville auraient pu passer pour des nièces d’Ayatollah iraniens en plein ramadan ; j’ai compris que s’ouvrait à moi un potentiel futur de délicieuses jouissances.
Pour la première fois de ma vie je voyais de visu des filles tout droit sorties des clips américains les plus sélectifs. C’était magnifique. Et quelle diversité ! Des boubous traditionnels les plus riches en dorures, aux jeans Diesel super stretch en passant par les robes moulantes, façon tapis rouge de Cannes ; tous les looks se mélangeaient pour faire un arc-en-ciel de style. Les yeux m’en sortaient de la tête de même qu’à tous les amis congolais, gabonais, camerounais ou ivoiriens qui constituaient déjà mon entourage pour les trois années qui allaient suivre.
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Les calepins m'ont donné un exutoire, une façon de déverser mes excès de colère, de tristesse, de révolte, d'obsession. Ils m'ont aidé à déverser mes émotions pour que, tel un comédien ; entre ombre et lumière ; je sois capable de ne présenter aux gens qu’une partie de moi tout en protégeant l’autre. Grâce à eux, à la vue de tous j’exhibe le moi calme, au discourt parfois trop docte mais toujours cabotin. A chaque instant mes calepins me suivent pour endiguer mes excès de passion. Et il n'était pas question que je plonge dans l'inconnu sans eux.
Quand chaque semaine, au fur et à mesure de mon intronisation dans ma nouvelle vie je revois le film de mon parcours avec le miroir déformant du temps; je prends mes calepins à témoin. Ils sont le réceptacle de mon parcours passé, présent et de mes rêves d'avenir. Ils sont la copie de mon vrai moi mais n'en sont sûrement pas l’exact reflet. Quel intérêt d'avoir l'exacte reflet de sois en face ? Je suis un griot. Même à moi je raconte avant tout des histoires, alors à mes amis que leur importe l'exactitude. Quel intérêt aurait pour les miens les récits de la banalité de l'échec au quotidien; le « pataugeage » dans le marécage qui conduit au succès; la platitude d'une vie d'africain qui veut trouver son chemin comme tellement d'autres.
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Mais dans ces deux jours de boulot il n’y a pas eu que de la grognasse Viking. Il y a eu aussi Svetlana. En fait je ne me rappelle plus de son prénom mais elle avait une tête à s’appeler Svetlana. 23-24 ans, polonaise, 1 m 78, blonde aux yeux bleus, de « beaux » poumons qui respirent la santé... et froide comme un glaçon inuit !
Chaque fois que j’arrivais à lui faire décrocher un sourire, que dis-je, une moue, j’avais l’impression de réussir la remontée du lac Mayi-Ndombe sur le canoë de Yakari le petit indien. Au final je suis parti avec le « 06 » ou « 07 » plutôt d’Emmy, rousse irlandaise. Elle semble avoir forcé sur le Yorkshire pudding mais rien de rédhibitoire pour l’instant.
Pas de sourire ironique. Mon but c’est de maîtriser parfaitement la langue de Shakespeare pas celle d’un pays du tiers-Europe... Mais j’ai quand même dû me retenir à la machine à café quand elle m’a demandé : « France isn’t a part of Africa, isn’t it ? » J’ai effacé le numéro de mon répertoire dans le bus du retour..
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Quand je pense que l'année dernière on nous a chauffé les oreilles avec le "plombier polonais" qui allait venir prendre tous les boulots des Français... Faudrait vraiment que les voyages soient prescrits contre la connerie. Les Européens de l'Est ne rêvent pas de la France, ils sont tous en Angleterre ! Ceux qui s'arrêtent en France en fait ont râté leur escale.Pour preuve mes colocataires. En fait, l'un des deux couples. Lui Tchèque, elle Slovaque. L'ouverture de Schengen a du bon. Ces deux peuples se sont séparés pour mieux se retrouver en se rendant compte que finalement ils ne sont pas si différents que ça. Partir de chez soi, une réponse à la lutte contre les guerres ?
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Mes calepins m'ont donné un exutoire, une façon de déverser mes excès de colère, de tristesse, de révolte, d'obsession. Ils m'ont aidé à déverser mes émotions pour que, tel un comédien, entre ombre et lumière, je sois capable de ne présenter aux gens qu’une partie de moi tout en protégeant l’autre. À chaque instant mes calepins me suivent pour endiguer mes flots de passion. Et il n'était pas question que je plongeât dans l'inconnu sans eux
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Joss Doszen reçu sur le plateau des "Lecture de Gangoueus" pour parler du roman "Le clan Boboto"
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