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EAN : 9782743623098
284 pages
Payot et Rivages (08/02/2012)
3.42/5   6 notes
Résumé :
L’armateur John Benedict est retrouvé assassiné dans Rampart Street, l’une des rues les plus malfamées de Storyville, le célèbre quartier chaud de La Nouvelle-Orléans. La police conclut hâtivement que le notable a été la victime d’un maraudeur, mais la famille ne se satisfait pas de cette explication. L’affaire est donc confiée au détective créole Valentin Saint-Cyr, de retour après dix-huit mois d’absence. Il ne tarde pas à comprendre qu’on l’a recruté, non pour dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La sortie d'un nouveau roman de David Fulmer, c'est la promesse d'éprouver à nouveau la joie que l'on avait gamin, à l'approche de noël, de découvrir au pied du sapin une chose qui nous transporter de plaisir. C'est comme retrouver un bon ami, avec les rituels familiers qui vont bien avec.

Dans les lignes qui suivent je vous préviens, je suis très bavard. Mais vous savez où vous êtes : c'est un blog de baratineur de livres...

Courir après le jass
C'est en 2009 que j'ai fais connaissance avec le détective créole de David Fulmer via Courir après le diable. Une révélation. L'auteur mêle très habilement son intrigue policière à l'histoire de la musique et de Storyville. le cocktail est particulièrement réussi et depuis j'attends presque religieusement l'annonce de la traduction d'un nouvel opus. Mais pour évoquer les trois romans de David Fulmer, impossible de ne pas évoquer l'élément principal qui donne cette saveur et ce tempo si particulier à ses histoires : le jazz !

Sometimes, nothing can be a real cool hand
Il y a quelques années de cela, alors que je faisais connaissance avec la musique de Lalo Schrifin via une magnifique bande originale de film (Cold Hand Luke, Luke la main froide), j'ai eu le besoin d'explorer un peu plus l'univers du compositeur. le Talkin' Verve qui lui a été consacré n'a pas tardé à passer en boucle sur ma platine. Je découvrais un monde magique que je n'ai toujours pas lâché depuis. Très vite, Piano, Strings And Bossa Nova du même musicien a rejoint la pile et puis je suis tombé sous le charme de la musique de Stan Getz et Joao Gilberto (merci Caro !). Comment rester insensible face à cette armada de notes qui retranscrit à merveille à la fois la magie mais aussi la malédiction de l'état amoureux... La mélancolie, la passion, le réconfort, le rire, la tristesse, la joie, la colère.

Mélodie d'El Raval
C'est baigné dans cet univers sonore que j'ai eu le bonheur de découvrir la fantastique série d'albums de BD consacrés au personnage Jazz Maynard de Raul et Roger (merci Bernard !). Je vous conseille vivement la lecture de cette série. Quatre tomes sont disponibles. Il existe également une magnifique édition qui reprend les trois premiers tomes dans un format plus grand et en noir & blanc. Une merveille qui permet de redécouvrir des planches magnifiques.
J'ai encore bonne espoir de voir un jour publier un article que j'ai écris à ce sujet. Au pire, j'aurai l'immense plaisir de pouvoir le partager ici même.

When the mountains help the sun come into sight
Alors quand j'ai appris que les auteurs de The Wire / Sur écoute, allaient créer une série tv ayant pour cadre des personnages vivants dans un quartier de la Nouvelle Orléans ravagé par le cyclone Katerina, et donnant son nom à la dite série, je me suis rué sur le premier épisode. Il s'agit de Treme. Et là, grosse claque : au cours de ce premier épisode, je découvre un morceau que je n'avais jamais entendu, provenant d'un artiste dont je ne connaissais que le célèbre Just A Gigolo : Louis Prima. le morceau, c'est Buena Sera. Il incarne à lui seul tout ce que je viens d'évoquer un peu plus haut : la mélancolie, la douceur et puis quand le rythme s'accélère diablement au bout d'une minute, il libère son lot d'énergie, de passion, de swing et de chaleur.


When your dead and in your grave no more ravioli will you crave
Si à ce moment là je me suis rué sur une compile de l'artiste (je découvre à cette occasion qu'il a interprété le morceau original qui a inspiré Vieille Canaille de Serge Gainsbourg et Eddy Mitchell pour la version jazzy), j'ai laissé en plan Treme. Je viens de réparer la bévue, en me procurant le coffret dvd qui regroupe l'intégralité de la saison. Et depuis, j'en savoure morceaux après morceaux chaque épisode.

Walkin' Down on Rampart Street
Et David Fulmer dans tout ça ? Je souhaitai en arriver là pour vous faire partager la manière dont j'aime me baigner dans un univers bien particulier. Surtout quand c'est au travers de différents médias qui sont relier par le même fil rouge. Rampart Street de David Fulmer est à la croisée de ces chemins et ma lecture a été constamment baignée de mille et une saveurs. Il n'y a rien de plus plaisant lorsque l'on ouvre un livre que de parvenir à mettre des sons sur des mots. David Fulmer a l'art de choisir les bons mots pour donner vie aux histoires qui hantent le coeur de Storyville. Et cette véritable partition, il ne tient qu'à nous de lui donner des couleurs, des sons et des formes, en appuyant sur la touche PLAY d'un lecteur de cd, de dvd ou en ouvrant une bande-dessinée.
Rampart Street remet son héros sur les bons rails, après un second opus (Jass) légèrement en retrait du premier (Courir après le diable).

Heaven on earth, they call it Basin Street
Si vous souhaitez connaître les morceaux qui ont accompagné ma lecture, voici un bon exemple avec le Basin Street Blues de Louis Prima. Basin est une rue parallèle à Rampart Street, à quelques pâtés de maisons de là et à quelques mètres du quartier Treme.

Lien : http://www.4decouv.com/2012/..
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J'ai mis du temps à lire ce livre, non parce qu'il ne me plaisait pas, mais parce qu'il est particulièrement prenant. Ce n'est pas précisé dans le quatrième de couverture – sans doute les fans savaient-ils à quoi s'attendre, pour ma part je découvrais l'auteur avec cet ouvrage -mais l'action se passe dans les années 1910. Aussi, la position de certains personnages est-elle bien différente de ce qu'elle pourrait être aujourd'hui. Ne parlons même pas de la situation de Valentin, créole, donc métis, donc (pour les Blancs) noir, même si cela ne se voit pas (!). Valentin enquête alors que personne n'a envie qu'une enquête soit rouverte. L'affaire est tellement simple : un notable est venu s'encanailler, comme tant d'autres, dans un quartier chaud, il a été détroussé, son voleur l'a tué. Celui-ci est même sous les barreaux. Que demander de plus ? La vérité, tout simplement. Il ne restait à Anne-Marie, fille du défunt, qu'à recruter un détective près à mener l'affaire jusqu'au bout, même si les intimidations sont nombreuses – pour ne pas dire les tentatives de meurtres sur sa personne.
Tous les coups sont permis, personne n'est à l'abri, si ce n'est Anne-Marie, fille de la victime, même s'il se chuchote qu'elle se compromet un peu avec ses sorties inopinées et avec ce détective qu'elle a engagées. Ne profite-il pas de sa faiblesse, d'ailleurs, en se faisant payer pour un crime déjà résolu ? Bien heureux ceux qui croient en sa naïveté, ainsi ils laissent tranquille celle qui en sait bien plus qu'elle ne le dit, même à Valentin. Quant à sa mère, elle vit dans un autre monde, elle qu'une maladie garde sous morphine en permanence – complaisance des médecins ? Voeux de son mari pour qu'elle ne se mêle pas de ses affaires ? Mal de vivre d'une femme que rien ou presque ne retient, pas même sa fille ? Elle apparaît dans le roman comme une présence fantomatique,que plus rien ne concerne en ce bas monde, sauf ses injections quotidiennes.
Elles ne sont pas les seules présences féminines de ce roman : John Benedict avait trouvé ailleurs ce que son foyer ne lui offrait plus depuis longtemps, dans les bras d'une belle quarteronne. Etre domestique ou se prostituer semble être les seules perspectives d'avenir pour les métisses – restent à savoir profiter de la situation, comme le fait la belle Sylvia, et à être discrète. Ses beaux messieurs qui vantent la supériorité de la race blanche n'aimeraient pas que l'on découvre les noires beautés qui sont leurs maîtresses. Ils n'aimeraient pas non plus que l'on découvre comment ils se sont enrichis, comment ils ont acquis la position sociale qui est la leur.
Dans Rampart street, quartier populaire par excellence de la Nouvelle-Orléans, se dénoue une intrigue qui puise ses origines plusieurs décennies auparavant. La justice triomphera-t-elle ? Cela dépend ce que l'on nomme justice.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
A mesure qu'il s'enfonçait dans les ombres insondables des nuits de la Nouvelle-Orléans, il sentit un poids familier lui peser sur les épaules, un nouveau cadavre ayant rejoint le cortège.
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L'homme était également une figure publique. Il n'avait jamais caché ses opinions et semblait persuadé que sa richesse était directement proportionnelle à son discernement.
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Video de David Fulmer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Fulmer
David Fulmer talks about his new publishing venture, Five Stones Press, at the signing for his book, "The Fall," at Bound To Be Read Books in East Atlanta Village on Friday, March 19, 2010.
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