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EAN : 9782221130803
448 pages
Robert Laffont (24/04/2014)
3.5/5   5 notes
Résumé :
" Hope I die before I get old"

The Who, "My Generation", 1965

Symbole de l'esprit rebelle et de la jeunesse, le rock s'écoutait, à ses débuts, de manière fervente et quasi clandestine. Aujourd'hui, il a envahi l'espace public, il est entré au musée, il triomphe dans les médias, et fédère trois générations.

Né en 1954, donné pour mort en 1958 au moment du départ d'Elvis à l'armée, bousculé par le disco et chahuté par le pu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
…My My, Hey Hey ( Out Of The Blue )…

Rock'N' Roll is here to stay…une autre histoire du Rock…

Encore un enieme bouquin sur le Rock me direz vous, faut évoluer et laisser mourir le Rock en paix…sauf que, cette bête à la peau minérale, est solide…comme un Rock !

Analyse, critique et biographie d'un genre, d'une culture, d'un phénomène de société, ce bouquin se lit comme un « page turner » tant le style et la passion de l'auteur sont contagieux.
Si passionné il est, critique et caustique il sait être également et se fend de quelques sorties judicieuses et autres Scuds chirurgicalement lancés…hymne à l'impertinence pertinente sans tomber dans l'auto complaisance…Rebel rebel…

Chapitres structurés en pistes, comme sur un disque, on (re)visite et/ou (re)découvre cette extraordinaire histoire de façon assez approfondie mais jamais lassante car Bruno Lesprit a une façon jubilatoire de narrer cette épopée, agrémentée d'exemples, de digressions et rebonds qui fait que, une fois piégé par son talent, c'est difficile de décrocher ( sans compter sur la complicité de l'informatique et d'Internet pour allez se renseigner sur tel ou telle, ou encore écouter les artistes ou groupes cités : et honnêtement, pour ce genre de lecture, c'est le must pour savourer cet esprit et être en immersion quasi-totale…je ne peux que vous le conseiller).

Donc, oui, Presley, les Stones, les Beatles, les Who, AC/DC, Young ( pas que Malcom ou Angus mais Neil aussi), Dylan, Nirvana j'en passe et des meilleurs sont de la partie, les différentes déclinaisons, les fusions, l'age d'or, les cycles, les baby boomers, le rock français ( et à ce sujet, notre ami-tout à raison me semble t il- a la plume assez acide…j'ai dit acide, pas fielleuse), les ruptures, les revivals…

Se lit donc comme on regarde un super documentaire sur Arte style « Summer of Rock »,avec, peut être un petit sourire nostalgique au coin des lèvres…mais pas que

Si vous avez aimé le très bon « Une Histoire du Rock pour les ados » et souhaitez approfondir le sujet, n'hésitez pas…et découvrez ce que votre ampli a dans le ventre sachant que le bouton volume peut aller au-delà de 1

Fred-Fichetoux-Beg mode Hey Hey, My My ( Into The Black) activé

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Comme avec un bon vieux vinyle, on traverse l'histoire du rock en empruntant des pistes ; chacune traite un thème de ce genre musical apparu dans les années 50. Dans cet essai passionnant, Bruno Lesprit nous emmène de part et d'autre de l'Océan Atlantique Nord, avec quelques rares incursions en France.
Depuis les origines du rock ancrées dans le blues et la country, Lesprit nous explique l'influence considérable des disc-jockey des radios américaines dans les 50's et leur connivence avec l'industrie du disque. Puis l'invasion du rock britannique aux USA ; les différents courants (folk, progressif, punk, disco, new-wave, grunge, brit'pop, rap, métal...) que le rock a rejetés ou absorbés ; l'acharnement des groupes à ressusciter leurs morts ou à perdurer malgré les couacs. "I hope I died before I get old"
Pistes relatives aux "tribute bands" quand le disciple dépasse le maître ; aux éphémères "enfants de" ; aux morts prématurées "It's better to burn out than to fade away" ; au cahotique rock français ; à notre éternel frenchie rock critique (un copain de l'auteur ?) ; etc...
Bruno Lesprit aborde également les aspects sociologiques du rock : conflit des générations, guerre du Viêt Nam, mal-être de la génération grunge, ségrégation et racisme, glorification muséale du rock (!)...
Cet ouvrage est très abordable quoiqu'un peu "fouillis". Il est bourré d'anecdotes et plein d'humour. L'auteur, absolument pas complaisant, n'hésite pas à donner son avis, bien tranché !
Et pour suivre toutes ces aventures, n'hésitez pas à brancher vos enceintes sur internet.
Un petit bémol très très personnel : Bruno Lesprit a un petit peu écorné l'image de mon rockeur favori, Bruce Springsteen, et il a omis mon groupe fétiche, Sparks, antithèse bien vivante de plusieurs pistes !







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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pour ne pas décliner, d'autres artistes ont opté pour une méthode exactement inverse à celle d'AC/DC : le changement permanent. Ils sont beaucoup moins nombreux car l'exercice peut se révéler rapidement épuisant. Celui qui a élevé cette stratégie à son plus haut degré d'excellence est David Bowie, indifférent aux lieux communs qui l'ont qualifié de caméléon ou de vampire.
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Le PMRC parvint à ses fins en obtenant de l'industrie du disque qu'elle accole sur les CD sulfureux les fameux autocollants frappés de l'indication " Explicit Lyrics" ( "paroles explicites"). Une preuve supplémentaire de l'incapacité du comité à comprendre le fonctionnement de la génération X fut fournie par l'effet pervers de cette mesure. Les musiciens de metal et de rap devaient redoubler d'efforts pour que le sticker soit apposé sur leurs œuvres, celui-ci offrant la garantie d'un intérêt accru du public et même d'une augmentation des ventes. La mise en garde aiguillait finalement le consommateur : elle distinguait ce qui était agressif, provocateur, rebelle à l'autorité parentale. En un mot, la musique jeune.
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" l'axiome de De Palma est que dans la culture populaire le goût du jour est le cliché de demain et le trésor nostalgique du surlendemain"
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L'héritage fut diffus, du féminisme à l'écologie, et la culture rock en faisait partie. Elle était même son élément le plus ludique et fédérateur, imposé sans peine par les décideurs dans l'économie de la culture, les médias et la publicité, eux-mêmes des baby-boomers. La contre-culture d'hier devint la culture dominante.
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La chanson francophone qui s'approcherait le plus de l'angoisse existentielle exprimée dans "My Generation" est plus tardive. On la doit à Jacques Brel. C'est "Vieillir", sur son chant du cygne, l'album "Les Marquises" ( 1977 ), et le chanteur belge est dans de toutes autres dispositions, physiques et mentales, que Pete Townshend en 1965. Atteint d'un cancer, il sent que la fin est proche -elle surviendra un an plus tard- et défie crânement la mort : "Mourir, cela n'est rien. / Mourir, la belle affaire, / Mais vieillir..." C'était plus sage et plus juste que dire : "Hope I die before I get old."
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