Il est des livres qui vous bouleversent ou qui vous coupdecoeurisent. Celui-ci est différent : il fait partie des rares livres qui vont modifier ma perception et ma place dans tout ce qui m'entoure, que ce soit les rapports avec les humains, les animaux, les végétaux ou tout les autres forces en présence de notre monde.
Pourtant au premier abord ce livre n'a rien d'attrayant : un titre pas du tout accrocheur et une couverture passablement désuète avec une photo d'un autre temps. le pire de l'histoire c'est que j'y ai succombé deux fois : en 2005 et maintenant, alors est-ce que les livres parlent à notre subconscient ? Pour qu'il attire notre intérêt ?
L'histoire est toute simple mais ce sont les mots que l'auteur emploie qui en font un livre magique : tout en douceur et en poésie, avec des mots du quotidien mais judicieusement choisis qui décrivent bien ce qu'est le bonheur.
Au fin fond de la forêt amazonienne vit un petit groupe d'individus à la limite avec les tribus d'indiens. Zé Orocó arpente le fleuve sur sa pirogue, c'est un homme simple et heureux de la vie qu'il mène, toujours prêt à aider son prochain. Il parle aux arbres et entretien de longues conversations avec Rosinha, son canoë. Rosinha lui raconte des histoires merveilleuses dont le vieil homme ne se lasse pas. Arrive un docteur de la ville qui vient soigner les populations reculées, qui entend l'histoire de Zé Orocó. En douceur il convaincra le vieil homme de l'emmener à la ville pour le soigner de ces dérangements : les arbres ça ne parle Zé Orocó, comment cela se pourrait-il ?
Un livre qui entraine une foultitude de réflexion mais il a surtout un atout c'est de dessiner sur vos lèvres un rictus de joie et de bonheur.
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Zé Oroco, parle au fleuve, aux oiseaux, à son bateau ... comme il parlerait à des personnes. Ce livre parle du Brésil et de l'Amazone comme un paradis, royaume des animaux. Il est si près de la nature brésilienne qu'il est beau de poésie et d'imagination. Il dénonce la société des hommes et leur civilisation, précurseur du désastre ecologique qui s'annonce. Ce livre est un tout, à lire et à relire.
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Est-ce une amie, un amour, un canoé? Les trois à la fois, dans lesquels bat l'âme de l'arbre qui lui a donnée son bois.
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Zé Oroco vit dans la forêt amazonienne, il parle avec son canoë, et prétend que celui-ci lui répond. Un livre onirique et terre à terre à la fois sur l'amazonie et ses habitants
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Il se rappela que lorsqu'il était petit et qu'il étudiait à la ville, au collège des Pères, l'exemple qu'ils donnaient de l'éternité : " Si une colombe, pendant des milliers et des milliers d'années, venait jusqu'à la Terre et emportait chaque fois un grain de sable, quand le sable du monde entier serait épuisé, l'Eternité ne ferait que commencer.
- Fou, toi ? Parce que tu parles avec les arbres, parce que tu parles avec les choses ? Quelle bêtise ! Les fous se sont les autres hommes qui ont perdu la poésie de Dieu, qui ont endurci leur cœur et ne sont même plus capable de comprendre les hommes eux-mêmes. Ce sont eux les fous.
Des diamants, ce sont de petits morceaux de gouttes de soleil qui tombent dans les fleuves et se transforment en étoiles qui deviennent des diamants.