Depuis quelques temps, je suis sollicitée pour des thrillers ou des polars, ce qui n'est pas pour me déplaire, ce sont des genres que j'apprécie particulièrement.
Ici, c'est la couverture qui m'a attirée : un magnifique chat angora à l'oeil blasé et coiffé d'une couronne, sur fond sanguinolant. Original et intrigant, tout ce que j'aime !
Je me suis donc lancée dans la lecture de
Royal Cat de
Mylène Ormerod sans trop savoir ce que j'allais y trouver, j'adore me perdre, alors, pourquoi pas ?
Le roman s'ouvre sur un événement glaçant qui annonce la couleur. Non, je ne me suis pas trompée, il s'agit bien d'un polar avec les ingrédients qui vont bien, malgré l'aspect comédie véhiculé par le chat blanc. Il y a des meurtres et du sang, pas d'erreur possible.
Dès les premières pages, j'ai fait la connaissance d'Aneria, héroïne et maîtresse de Misty (vous vous souvenez, Monsieur Aimable sur la couverture !) Un peu distraite, mais très intense lorsqu'il s'agit de son ami félin, elle ne cesse de débarquer au commissariat de sa ville dès qu'il disparaît. Ce qui arrive presque tous les jours, en vérité. de fait, si les policiers adorent Aneria pour des raisons que nous découvrons par la suite, courir après Misty est moins leur tasse de thé. Surtout qu'il réapparaît toujours, le bougre ! de là, il n'y a qu'un pas pour que la chasse à la boule de poils devienne le bizutage idéal des petits nouveaux.
Et justement, ça tombe bien, il y en a un qui vient d'arriver. Ténébreux, sexy à souhait, la bouche sensuelle, mais insolente. le candidat idéal.
Dans
Royal Cat, les intrigues s'entremêlent à tel point qu'il est difficile de dénouer les fils. Un bon point pour l'auteure d'avoir réussi à maintenir le suspense jusqu'à la fin. Certaines scènes sont passablement insoutenables, que vous aimiez ou pas les animaux, vous voilà prévenus ! Ainsi, Misty, pourtant présenté comme l'élément central, n'est pas vraiment un personnage principal. Disons que l'histoire se concentre sur sa disparition pour débloquer d'autres sous-intrigues, un peu comme des poupées russes.
À ce sujet,
Mylène Ormerod aime jouer avec les différents genres littéraires. Même si nous nous trouvons dans une enquête policière, la romance n'est pas en reste, par exemple. Si j'ai aimé qu'elle soit présente, elle arrive trop vite à mon goût, même s'il vrai que ça reste cohérent avec la personnalité à fleur de peau d'Aneria. Intense et impulsive, elle a le don de se mettre dans les pires situations, surtout lorsqu'il s'agit de sauver son petit compagnon.
J'admets avoir eu des difficultés à m'attacher à elle, malgré certains aspects chez elle qui m'ont émue. Elle a le mérite d'être une héroïne à part, sorte de damoiselle en détresse qui s'ignore, un peu lunaire et un peu agaçante. Quant à Arik, il possède tous les attributs qui font de lui un bon héros de romance. Peut-être un peu trop dans certains traits de caractère et physiques. Pour autant, ça n'a pas dérangé ma lecture.
Globalement, l'histoire m'a emmenée du début à la fin. de par sa plume créative et précise,
Mylène Ormerod manie les situations de tension et de calme avec brio, joue avec nos nerfs avant de nous accorder des moments de répit lorsque c'est nécessaire. Les lecteurs qui apprécient être bousculés et ne pas suivre une ligne bien tracée seront ravis. Ceux qui ont besoin de sécurité et de ne pas mélanger les genres risques d'être perturbés. Dans tous les cas, il revient à chacun de se faire sa propre idée sur ce roman difficile à ranger dans une case. Mais, hey, qui a envie d'être mis en boîte ?