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EAN : 9782850089398
208 pages
Coédition Quart Monde (18/10/2012)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Que faire face au gâchis humain que représente l'échec scolaire, avec plus de 150 000 enfants sortant chaque année du système sans diplôme ? Un projet d'école ne peut se distinguer d'un projet de société. Pour ATD Quart Monde, qui lutte depuis plus de 50 ans contre la misère, l'échec n'est pas inéluctable. Mais la réussite scolaire de tous les enfants ne peut être envisagée que si les familles vivant dans la pauvreté sont réellement partie prenante, avec tout ce qu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quelle école pour quelle société ?
Eh bien... Pour faire simple, à la vue de notre société actuelle, même si c'est mieux que d'autres, ça n'est pas parfait, vu qu'elle autorise autant d'échec, d'injustices, d'inégalités, de conflits... et nous devrions aller vers une réussite, car l'avenir de chacun s'y joue, au lieu de se satisfaire de cet échec général que vivent les enfants et les parents (anciens enfants) qui ont hélas eu un avenir raté, détruit par ces longues années d'école, de souffrances, voire de harcèlement,... etc qui sont un traumatisme à vie.
Mais le livre en dit peu sur ce dernier point, même si le ressentit est présent dans les citations d'élèves et d'anciens élèves.

Ici l'accent est mis sur les familles en précarité, qui ont des difficultés surtout financière et instable. Accent qui est nié par l'État, les professeurs, et surtout l'école, mais que vivent ces enfants qui viennent chaque jour à l'école. Une peine d'y aller si c'est pour subir les mauvaises notes, les commentaires négatifs des professeurs au lieu de les aider, et un enfer si en plus de cela les autres élèves nous font la misère... Certains réussissent, et réussiront malgré le fardeau qu'ils portent sur leurs petites épaules... Et pour ceux qui vivent l'échec, ils sont hélas royalement mis de côté en classe par les professeurs qui ne veulent pas les aider et en grandissant se retrouvent en échec scolaire, et en décrochage.

L'école est un lieu où l'on devrait nous préparer, nous guider, nous aider, nous encourager, nous motiver... et non, faire l'inverse.

Comme le dirait Coluche : « La société n'a pas voulu de nous, qu'elle se rassure, on ne veut pas d'elle. »
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Ce livre convoque certains acteurs, trop souvent maltraités, de la communauté éducative pour mieux les faire dialoguer avec l'institution scolaire (notamment les enseignants). Ces « victimes » des violences institutionnelles témoignent de leurs douloureuses et déchirantes expériences de l'école. Comme le dit l'auteur, « bien plus que des témoignages, ces propos de parents, d'enfants et de jeunes sont autant de contributions à une réflexion collective. » Mais ces expériences ont révélé « souffrances et stigmatisations dont font l'objet les enfants et les familles des milieux précarisés (…) »
Il est vrai que l'école manifeste envers ces familles une violence dont elle ne tient pas compte ou qu'elle feint d'ignorer. « On ne nous regarde pas comme les autres, on nous parle comme à des gosses, comme si nous comprenions rien » rapporte une mère en situation de précarité. Elle continue et raconte : « Ils ne savent rien de ce qu'on fait pour tenir, pour que nos enfants soient bien … comme si les gens choisissent de vivre dans la misère. »
Cette école qui reste un espoir d'avenir pour ces parents, mais aussi pour les jeunes, en très grandes difficultés sociales et économiques ne répond toujours pas aux attentes des couches populaires (et d'une partie des "classes moyennes"). L'institution scolaire semble de moins en moins répondre aux promesses de l'égalité des chances. L'Ecole républicaine n'aura été qu'une histoire de leurre dévoilée à une époque et au coeur d'une société où ces familles auraient le plus besoin d'elle. Quel dommage !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
p.64.
«  À l'école, on a du mal à suivre parce qu'on y va avec tous les soucis de notre vie. Et souvent les maîtres, les profs, ils n'imaginent pas comment ça peut être dur. »

« Quand on nous encourage, c'est mieux. On n'apprend pas quand on se moque de nous. Quand on a trop de mauvaises notes, on n'a plus confiance en nous et ça ne nous donne pas envie de travailler. »
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p.48.
« J'habitais à la campagne dans une famille d'accueil. À l'école et au collège j'ai souffert pendant quatre ans, du CM1 à la 5ᵉ , d'être mise à l'écart par les élèves parce que j'étais en famille d'accueil ; je pleurais tous les jours. Ils étaient jaloux de moi quand j'avais de nouvelles choses que ma famille d'accueil m'achetait. Dans le bus quand on passait devant l'école pour handicapés ils me disaient : " c'est là que tu devrais aller ". J'avais peur de prendre le bus le soir pour rentrer chez moi parce qu'ils me rackettaient. » 
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p.54.
«  Quand j'ai demandé de rencontrer la maîtresse de mes enfants, la discussion se passait très mal. Si ça se passait pas bien avec la maîtresse, je disais que ça ne pouvait pas marcher à l'école. Elle m'a agressée, elle m'a dit que j'avais qu'à les garder chez moi. Je les ai changés d'école, ça se passait très bien avec les autres. Dans l'école d'avant, ils étaient oubliés et rabaissés " tes bête, t'es nul". »
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p.49.
« On est diminué devant les profs. On ne comprend rien. Alors on fait semblant. »

« À la maternelle, je ne comprenais pas les consignes. J'ai demandé. L'instit m'a dit : " Je ne vais pas répéter trente-six fois la même chose ! Tu comprends rien, tu seras un bon à rien toute ta vie."  Ça m'a bloqué toute ma vie. J'ai mis très longtemps après pour mettre les pieds dans une école pour mon enfant. »
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p.78.
«  Les profs nous expliquent pas tout, par exemple ils nous disent qu'il faut que l'on cherche une école après la 3ᵉ mais ils ne nous disent pas ce qu'il faut faire, ils nous disent pas ce qu'ils pensent de nous, on a envie qu'ils nous aident, mais on est seul, ils n'ont pas confiance en nous. Les profs ne nous aident pas à comprendre, parce qu'ils veulent qu'on se débrouille seul.
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