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4,06

sur 616 notes
Chaque fois que j'ouvre un livre de Joe Abercrombie, je sais que je vais passer un bon moment et ce roman ne fait pas exception à la règle ! Que j'aime ses personnages féminins, forts et combattifs, ses estropiés à l'esprit retors et ses brutes épaisses, à la sensibilité surprenante. Entre intrigues et action, ce premier tome met en place une galerie de personnages hauts en couleurs. Je n'ai qu'une hâte : lire la suite !
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J'avoue avoir un peu hésité à lire ce premier tome. J'avais adoré la trilogie de la mer éclatée du même auteur. Cependant, j'ai entre temps lu Servir Froid qui m'avait laissé un avis mitigé.

Je crois qu'il vaut mieux lire cette trilogie avant celle de Servir Froid, car elle se déroule dans le même univers et pose les bases de ce monde.

Ici, nous suivons plusieurs personnages, la plupart assez intéressants, notamment Glokta et Logen, qui sont mes préférés pour le moment dans ce premier tome.

Glokta est un inquisiteur désabusé, et ses pensées sont toujours un régal à lire. J'adore la façon qu'il a de dire parfois l'inverse de ce qu'il pense. Les dialogues sont excellents, l'humour noir est présent, c'est parfois jouissif. J'avoue ne m'être pas ennuyée une minute dans cette lecture. Juste un petit passage à la fin qui m'a semblé trainer en longueur, mais c'était vraiment quelques pages.

L'auteur nous dépeint un univers médiéval, des pays au bord de la guerre et on suit pas mal de personnages. Il faut un certain temps avant qu'ils soient réunis et parfois, on se demande où ça nous mène. Mais Joe Abercrombie prend le temps de poser son intrigue et ses personnages, il nous les présente réellement, le lecteur apprend à connaitre leurs forces, leurs faiblesses, leurs pensées, même si certains restent assez mystérieux, comme Bayaz.

Le ton et l'univers sont assez sombres, il y a des scènes de tortures, quelques escarmouches mais toujours bien décrites.

J'avoue avoir réellement apprécié ce premier tome.

En bref: un tome certes d'introduction, mais un régal à lire de bout en bout en ce qui me concerne!
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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Une impression mitigée.
Certes c'est bien écrit, les propos de l'auteur se parcourent avec aisance. Ça se lit bien et vite.
Mais, il y a un "je ne sais quoi" qui cloche. Ça prend pas, on peine à adhérer. En dehors de Glotka (très réussi), les personnages manquent de crédibilité, ça sonne faux, tel le barbare qui geint constamment, crie des "Oh mon dieu!" (sic), s'exprime parfois comme un agrégé de lettres ou passe son temps à balancer des "heu..." quand on lui parle (ça "heu" beaucoup dans ce libre c'est énervant). de surcroît, l'auteur pose un univers patchwork cliché qui détonne, un mélange improbable de haut Moyen Âge (avec des barbares...qui viennent nécessairement du nord...qu'ont-ils tous à venir du nord ?), de Moyen Âge (avec des serfs, une inquisition...), de temps moderne (avec des duels, des courtisans et une étiquette digne d'une cour de Louis XIV...).
Bref ça coince et c'est dommage.
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Ce livre m'a inspiré parce qu'il y avait un goût d'héroïc fantaisy sur la couverture on trouve effectivement un peu de cette univers mais la progression du récit est tellement lente , la narration tellement répétitive que j'ai abandonné a la fin du premier tome… J'espère que ce n'est pas une erreur
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La première chose que j'ai adorée dans ce cycle : son contournement des "clichés". Que ce soit le mage, le guerrier valeureux, l'élu, le barbare, la quête initiatique, l'auteur les contourne pour les faire siens et nous propose quelque chose d'au final savoureux.

Au moins aussi savoureux que les personnages, qui sont tous très bien caractérisés et ont su me toucher, me faire rire ou au contraire m'agacer ! Comme beaucoup de lecteurs je pense, j'ai adoré le personnage de Glotka, qui est plein de cynisme et de fêlures qui le rendent cruel et en même temps si touchant. Et cette réussite se reproduit avec pas mal de personnages, c'était vraiment très sympa de les suivre dans leurs mésaventures !

Côté style, c'est un autre point fort je trouve de l'auteur : il est direct, les dialogues sont ultra percutants, il aborde des thèmes variés, sans lourdeurs et réussit à garder un rythme très nerveux tout au long du roman, sans pour autant faire l'impasse sur les descriptions ou tout ce qui peut donner du corps à l'univers (univers qui est plus classique en soi et pourrait être le petit point faible du roman !).

Vraiment une super chouette lecture et un coup de coeur. Ce fut mon premier pas aux côtés de Joe Abercrombie, et depuis, je ne loupe pas une seule de ses parutions !
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Joe Abercrombie n'est pas "un littéraire". de son aveu propre, sa méthode d'écriture est particulière. Il commence par les dialogues, sur lesquels il se sent à l'aise, pour ensuite seulement "habiller" le reste en péripéties et descriptions. Si bien qu'il est difficile de se représenter ce que l'on lit tant l'effort n'a pas été mis là où il le faut. L'impression de lire un script de cinéma se fait souvent ressentir. le roman est long, 720 pages, et il nous faut parfois attendre des centaines de pages avant d'avoir une description d'un personnage que l'on suit depuis le départ. Apprendre après des heures de lecture qu'untel ressemble, en fait, à ça, plutôt qu'à ce que l'on s'était imaginé tout seul, c'est à mes yeux un énorme problème. Parfois, ces descriptions sont simplement absentes. C'est par exemple le cas des Têtes-plates, créatures présentes dans l'histoire dès la première page et dont on ne nous détaillera jamais l'apparence en dehors de leur nom. Pour moi ça n'est pas suffisant. Joe Abercrombie semble avoir peur de décourager ses lecteurs, alors plutôt que d'écrire un roman, il nous balance ce qu'il pense être croustillant : les anti-héros les plus anti-héros qu'il pouvait imaginer (tout en restant en réalité assez policé), et c'est à peu près tout.

C'est un roman adolescent qui veut faire adulte. Abercrombie a décidé qu'il écrivait de la Dark Fantasy, et il compte bien aller à l'opposé des poncifs habituels. À la façon d'un collégien se rebellant contre ses parents par principe de contradiction. le fameux "grim and gritty" m'apparaît dans ce roman comme une fin en soi plutôt qu'un moyen de poser une atmosphère. Les personnages sont détestables, ou laids, ou blindés de défauts, juste pour être à contre-emploi, sans que ça n'ajoute rien à l'affaire. C'est bien beau de vouloir donner dans le "Dark", encore faut-il avoir le courage de ses ambitions : la violence est rare, le sexe totalement absent. Comme si Abercrombie n'avait, finalement, pas osé "y aller", comme s'il n'avait fait que saupoudrer son histoire de paillettes faussement adultes.

L'univers même me pose problème. On nous vend un roman médiéval qui ne l'est pas vraiment. Un chapitre nous sommes avec des gens en armures et épées à deux mains. Un autre nous sommes avec des officiers en uniformes, avec des rapières, qui se lavent dans des "salles de bain". Difficile de cerner l'époque. C'est un mélange de Bas et de Haut Moyen-Âge, avec des éléments du XIXème siècle. Mais pas d'arquebuse, pas d'arme à poudre. C'est juste... très bizarre, Abercrombie n'a pas su rendre son univers cohérent à mes yeux. le roman est blindé de vocabulaire anachronique. le tout a rendu ma visualisation du monde très incertaine.

Qu'il est laborieux de suivre un roman sans intrigue, sans but, sans thème. J'ai passé ma lecture à attendre qu'il se passe quelque chose, attendre de comprendre. Et puis arrive la fin, et ça n'a toujours pas commencé. 600 pages pour réunir une équipe pour partir dans l'habituelle quête des romans de fantasy. Sauf qu'ici une fois le livre refermé on ne sait toujours pas de quoi il s'agit, ni même de qui sont certains des personnages principaux tant Abercrombie se plaît à ne rien raconter. Logen, l'un des héros, se prend à accompagner un sorcier, sans qu'il ne sache pourquoi, ni pour combien de temps, et ne cherche pas à le savoir. Glotka, un inquisiteur, se borne à mener une enquête dont on ne comprends pas les enjeux, sans cesser de se demander pourquoi il fait ce métier. Jezal, un officier orgueilleux, s'entraîne tout le long du roman pour un tournois dont il se moque. Qu'est-ce que c'est que ce roman dont les personnages n'ont aucune motivation personnelle propre ? Ils sont passifs du début à la fin, à faire ce qu'on leur dit de faire sans jamais sortir du chemin établi pour eux. Ce tome n'est qu'un très long prologue pour la suite, qui nous laisse entrevoir à quelques reprises qu'une intrigue qui nous échappe se déroule en arrière-plan. C'est un parti pris très étrange qui n'a pas vraiment fonctionné avec moi.

Et pourtant je vais acheter la suite. Parce que comme au poker, après avoir misé beaucoup il est difficile de se coucher. 720 pages, c'est un investissement de temps qu'il faut rentabiliser. Il doit bien y avoir une histoire quelque part là-dedans, tout ça doit bien avoir un sens, Abercrombie doit bien avoir quelque chose à raconter. En tout cas j'espère.
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Premier Abercrombie pour moi et je ne suis vraiment pas déçu.
Il s'agit avant tout d'un tome qui nous présente les personnages clefs (Logen, un barbare, Bayaz, un mage, Ferro, une guerrière, Jezal, épéiste de renom et Glotka, inquisiteur expert dans l'art de la torture (et mon personnage préféré)).
On pense à la Compagnie Noire et aussi au Trône de Fer.
Classique de la gritty fantasy, l'auteur nous sert une atmosphère sombre à souhait. Mais ce que j'ai préféré dans le récit, c'est l'humour. Bien que l'atmosphère soit quelque peu glauque, elle est également très légère. L'humour noir est très présent et fait sourire le lecteur.
Des thématiques assez rares en Fantasy sont abordées, comme le handicap par exemple.
Je regrette le manque d'explication sur l'univers, qui nous laisse un peu sur notre fin. Mais je pense que l'auteur va y remédier dans la suite. Dans ce tome, l'accent est mis avant tout sur les personnages.
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Abercrombie est un auteur dont je possède plusieurs titres dans me Pal plus que gigantesque. Cependant, pour le moment, je n'avais lu (et adoré) que « Servir froid ».
Cela faisait un petit moment que je repoussais cette lecture que plusieurs personnes m'encourageaient à faire, et puis voilà, je me suis lancée…
Une chose est sure, à l'issue de la lecture de ce premier tome de cette trilogie, on n'en ressort pas indemne. Il faut dire que l'histoire est fort dense et on ne s'ennuie pas un instant tout au long de ces 700 et quelques pages… Pas de temps morts, pas un seul instant où l'on a l'impression de s'ennuyer, de trouver un quelconque ralentissement…. Bref, une lecture au rythme soutenu comme je l'aime….
Et surtout des personnages hauts en couleurs, que l'on adore, même s'ils sont loin d'être bardés de vertus … Oui, on est loin des héros parfaits, et c'est pour cela qu'on aime et en redemande ! Un humour et des réflexions cyniques et grinçantes, moi, j'adore !!
Je reconnais que mon avis à l'égard de certains personnages a vraiment évolué au fur et à mesure de ma lecture… Au début, Glotka me faisait un peu froid dans le dos et me semblait plus qu'antipathique, d'autant plus qu'il exerce une profession pas vraiment glorieuse et reluisante…Et puis au fur et à mesure, je me suis mise à l'apprécier et à guetter ses réflexions plus que bien senties…
Ce premier épisode a vraiment servi de mise en bouche et l'auteur a pris son temps pour planter le décor. Cela m'a parfaitement convenu, au moins on a le temps d'apprendre à connaitre les différents protagonistes, même si perso, je suis loin d'avoir deviné ce que nous promet la suite (et c'est très bien comme cela)
Vite le deuxième tome !

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Ce premier tome est vraiment introductif.
C'est vrai que pendant la première moitié du roman je me demandais « mais finalement c'est quoi l'histoire principale? » parce qu'on ne fait que suivre des personnages dans leur vie, leur métier, leurs voyages, etc … Mais finalement dans la seconde moitié et vers la fin, on commence à comprendre quel est le véritable enjeu de la série.

Déjà, principale caractéristique : ce ne sont pas n'importe quel personnage.
On est sur un des classiques de la Dark Fantasy. du coup au lieu de suivre le héros, ou le sauveur, on suit plutôt des personnages plein de défauts, cassés par la vie,

Alors, de quoi ça parle finalement ?
On suit différents personnage jusqu'au moment ou ils vont se retrouver malgré eux dans un contexte difficile.

Logen neuf-doigts est un chef guerrier du Nord, surnommé le Sanguinaire. Un survivant. Séparé de sa troupe suite à une attaque surprise de leur campement par des créatures sans pitié, il survit de façon limite surnaturelle. Son chemin le mène vers un mage qui se prétend être le plus grand mage de tout les temps.
L'inquisiteur Glotka, ancien champion de son pays, au corps brisé suite à deux années de tortures dans les geôles de leur ennemi, enquête sur une arnaque mise en place par une guilde de marchands pour ne pas payer de taxe.
Et finalement Jezal dan Luthar, jeune noble oisif et sans ambition qui se voit forcé de participer au tournoi d'escrime annuel qui va désigner le champion du pays, alors qu'il préférerait passer ses soirées à boire et en compagnie de jolies filles.

On suit aussi d'autres personnages secondaires liés à ceux ci, comme le Capitaine de Jezal, un des rares hommes du peuple à avoir réussi à gagner le tournois à son époque, ainsi que sa soeur, ou la troupe de Logen qui fait son petit chemin de son coté.

En gros je dirais que le thème qui semble se mettre en place est le clash entre les besoins personnels politique de personnes prêtes à tout pour garder leur pouvoir (corruption, assassinat, accusation à tors …) et la réalité qu'ils n'avaient pas imaginé et qui va potentiellement entraîner leur perte car ils sont attaqués de partout.

Pour moi l'intérêt de ce premier tome tome est surtout dans la découverte des personnages et leur évolution.
Logen voudrait sortir de la spirale sanglante de son passé, il voudrait arrêter de se dire « ouf je suis encore vivant » tout les jours. Glotka est sans cesse limité par son propre corps qui ne réagis plus comme il voudrait, et qui lui fait constamment mal. Il vit dans la douleur et a développé un humour noir cynique derrière son coté froid, sans coeur et sans pitié. Mais on sent que le personnage a le potentiel de changer un peu, suivant ce qui lui arrive plus tard.
Jezal est vraiment le noble sans intérêt par définition. C'est finalement le personnage le plus « classique » du lot, et mais il compense par le fait qu'il est sans doute le plus ennuyeux de tout. Il est plat, superstitieux, sans culture ou connaissance et se fichant de tout et de tout le monde en dehors de sa poire. En gros il a tout pour lui niveau famille, richesse, rang social, mais c'est finalement tout ce qui le caractérise. En dehors de ça c'est une feignasse sans intérêt.
J'ai aussi bien aimé que l'auteur retourne les personnages les plus « nobles », comme par exemple le capitaine qui se révèle loin d'être aussi parfait que ce qu'on pouvait imaginer au début.

Du coup je dirais que c'est vraiment un premier tome très introductif. Il commence à la fin à nous donner une ligne de conduite globale pour la série mais pour l'instant on a plus de mystères la dessus que de vrai pistes.

On ne peux pas dire que cette lecture soit un coup de coeur, mais c'était tout de même intéressant et je lirais la suite un de ces jours.
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Et puis, il y a Glokta.
Ce premier tome est très classique. On est dans la veine Game of Thrones dans ce qu'il se veut "réaliste", c'est-à-dire grim&gritty. L'univers présenté est donc en constante guerre entre l'Union, le Nord et le Sud. Ah, et il y a des monstres qui déboulent de plus au Nord encore. Et pour continuer la comparaison, les chapitres sont écrits selon le point de vue d'un personnage en particulier. Donc niveau originalité, c'est pas tout à fait ça.
Les personnages principaux sont au nombre de 4 ce qui simplifie les choses. On a un "sauvage" venu du Nord, le mercenaire devenu chef de clan, celui qui est revenu de tout et dont le leitmotiv est "Je suis toujours en vie". On a le jeune aristo obligatoirement imbu de lui-même, dans l'armée de l'Union, embarqué dans le Tournoi capital pour sa renommée mais il n'est pas plus motivé que ça. On a le personnage féminin, qui n'apparaît qu'à la seconde partie du livre. Et puis il y a Glokta.
L'auteur sait qu'il tient là la star de son roman. Cet Inquisiteur difforme et redoutablement efficace est le seul à bénéficier d'un dialogue intérieur dans ses chapitres. Et ça lui permet d'être plus proche du lecteur qui a accès à ses pensées les plus intimes de manière directe. Et il est très direct. Entre cynisme et douleurs, c'est un réel plaisir lorsque l'intrigue retourne vers lui. Encore une fois, Abercrombie ne s'y trompe pas: c'est avec lui que se termine ce premier volume et on a hâte de poursuivre les intrigues en sa compagnie.
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