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3,59

sur 657 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais lu de bonnes critiques de ce roman et il était dans ma PAL depuis longtemps... Je l'ai lu très rapidement et sans plaisir je dois bien l'avouer, parce que cette lecture arrive mal, en plein troisième confinement, alors qu'en ce mois d'avril la météo est mauvaise et que l'ambiance générale est morose. Alors lire cette oeuvre c'est un peu se tirer une balle dans le pied ou accrocher à un piton une corde pour se pendre. le sujet est grave, une femme dépressive, après un séjour dans un établissement psychiatrique, se suicide en se jetant du haut d'une falaise à Etretat, laissant derrière elle un veuf et deux jeunes orphelins. Comme si cela ne suffisait pas, l'auteur rajoute d'autres morts violentes, mais aussi des comportements de destruction qui font naviguer le lecteur entre drogue et abus d'alcool... Mais il y a aussi la méconnaissance ou l'incompréhension, la déchéance, une violence extrême en actes et en paroles, une descente aux enfers de la plupart des personnages qui sont des paumés, ou deviennent des marginaux par manque d'amour ou d'affection, par indifférence ou parce qu'ils sont devenus des poids trop lourds à porter ou à trainer.
Déçue d'autant plus que ce livre dans ses toutes dernières pages évoque Lisbonne et Pessoa, mais même-là, je ressens un malaise.
Frustrée par cette lecture dont je devais attendre trop. Un rendez-vous manqué.
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1er livre d'Olivier Adam que je lis. Trop de douleur, de mal être, trop triste et ce n'est pas pour moi pendant cette difficile période de virus.
Je tenterai la lecture d'un autre de ses romans plus tard
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Un roman autour d'un drame familial qui ne m'a pas emportée. J'ai trouvé les personnages décevants. Détails sur le blog
Lien : https://bibliblog.net/falais..
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J'ai moins aimé ce roman que les précédents.Il est bien écrit et Olivier Adam décrit avec beaucoup de justesse ce que peut être une enfance puis une jeunesse difficile. Mais c'est une vision de la vie tellement sombre...On retrouve dans Falaises les thèmes habituellement présents dans les textes d'Olivier Adam : l'enfance difficile, le deuil,...L'auteur fait également un clin d'oeil à l'un de ses précédents livres, On ira voir la mer, et son personnage principal, Lorette.
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Falaises...
Histoire d'un homme qui repart sur les traces du suicide maternel... Je suis restée avec une amertume dans la bouche après avoir refermé ce livre peut etre qu'il m'a manqué quelque chose... Pourtant le texte d'Olivier ADAM n'est pas déplaisant et se lit facilement.

Chercher ses origines pour savoir qui l'on n'est... C'est un point important et primordial pour le futur de chacun.
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Falaises n'est pas un livre gai. Tous les personnages sont psychologiquement éraflés, voir défoncés.
Ce qui me chiffonne dans ce livre, c'est que mis à part le narrateur et son frère qui sont marqués par le suicide de leur mère et le comportement rustre de leur père, on ne connait pas la cause des failles des autres personnages.
J'ai lu d'une traite dans l'attente de réponses au pourquoi de ces suicides, au pourquoi de cette froideur du père, au pourquoi de cette anorexie, etc... Mais non, on ne sait pas le pourquoi du comment...
Falaises sonne donc comme un hymne à la détresse et à ses rares bouées de sauvetage.
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J'annonce tout de suite la couleur, c'est loin d'être mon roman préféré d'Olivier Adam.C'est un roman très noir. Il y a certes le suicide de sa mère quand il est encore tout jeune enfant, mais tout le reste de sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Un père tyrannique, peu aimant, le narrateur ne se souvient plus si il a connu son père autrement : a-t-il toujours été ainsi ou est-ce la disparition de sa femme qui l'a rendu ermetique à tout amour ? Une enfance très "sexe, drogue et rock'n roll", avec des amis qui se suicident, qui deviennent anorexique...bref des jeunes qui se détruisent. Puis l'alcool qui le fait échouer dans un immeuble rempli de paumés qui se détruisent tout autant.


J'avoue m'être un peu ennuyée par moment au fil des pages. Toutes ces souffrances, ou quand tu penses avoir touché le fond, et bien non, tu tombes encore. Ce fut un peu trop pour moi... Par contre, j'ai retrouvé plus d'intérêt vers la fin du livre avec cette reflexion sur la parentalité. le narrateur devenu père se demande comment il est possible d'abandonner son enfant en se donnant la mort. Comment une mère ne peut-elle pas trouver la force de se battre par amour pour ses enfants. le narrateur qui a vécu jusqu'ici avec un sentiment de culpabilité (c'était forcement sa faute et celle de son frère et de son père, si leur mère s'était donnée la mort), se rend compte que la seule coupable c'est sa mère. C'est elle qui a baissé les bras, c'est elle qui ne les aimait pas assez pour se battre, c'est elle la cause de toute cette souffrance.
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Un Olivier Adam qui comme à son habitude décrit des personnages qui tentent de survivre à un environnement hostile : La France des classes moyennes qui s'ennuient. Deux jeunes garçons dont la mère se jette des falaises d'Etretat après avoir enchainé de multiples dépressions. Leur vie auprès d'un père tyrannique qu'ils s'empresseront de quitter une fois leur majorité atteinte. La vie faite de rencontres de gens pas mieux lotis qu'eux. La déchéance et la recherche de l'amour, celui qui vous donne le courage de repartir à zéro.

C'est triste, c'est lourd, c'est vrai, c'est Olivier Adam.
Même si ce n'est pas le roman que je préfère de lui, il est tout de même intéressant à lire. Mais il ne vaut pas "les Lisières"
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Très belle écriture, style direct et agréable à lire.
Ce roman est très personnel, intime. Toujours à la frontière entre la vie et la mort, l'envie et la peur de vivre, l'envie et la peur de mourir.
C'est émouvant, sensible, fort, prenant… et même parfois trop « brut », trop intime pour le lecteur.

Comment survivre au suicide de sa mère, à la mort d'amis adolescents, au suicide d'une amie intime… comment continuer à vivre quand on réalise que notre amour, notre existence, notre présence n'a pas su retenir sur Terre et en vie les gens qu'on aime ?

Heureusement, une femme et un enfant en vie… sauvent le personnage principal et le « condamnent » à la vie. Ils allègent un peu l'atmosphère un peu lourde du livre.

Ce roman aborde beaucoup de thèmes liés aux relations familiales, à l'impact du suicide maternel sur les relations entre ceux qui restent : le père noyé dans son désespoir qui en veut à ses enfants, le frère aîné qui sombre dans la dépression, l'alcool…
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Du balcon de sa chambre d'hôtel, un homme regarde les falaises éclairées d'Etretat.
Il y a vingt ans jour pour jour, sa mère se jetait du haut de ces parois blanches, le laissant seul avec son frère Antoine et leur père, à jamais anéantis, brisés, inconsolables.
Alors, pendant toute une nuit et tandis que Claire, sa femme, et Chloé sa petite fille, dorment paisiblement, lui invoque les fantômes d'un passé tragique, un travail de mémoire qui débute le jour du suicide maternel, il a alors onze ans.
Avant cela, il n'y a rien qu'un flot d'images brumeuses, un no man's land irréel et insaisissable que le traumatisme du suicide à partiellement effacé.
Durant cette longue nuit sans sommeil, Olivier laisse affleurer les souvenirs de son enfance saccagée : son père devenu odieux ; son frère tentant l'oubli dans la fuite ; ses amis, tout aussi abandonnés et sans repère…Des êtres malmenés par la vie qui tentent de se raccrocher fébrilement les uns aux autres sans trouver la force de s'affranchir du malheur.

Récit fragmenté, morceaux de puzzle agencés par vagues successives au gré de la mémoire, le narrateur "déroule le film de sa vie" jusqu'à la découverte d'un "abri ou le vent siffle moins fort", une éclaircie incarnée dans les visages lumineux De Claire et de Chloé.
La fille et la compagne du narrateur, leur amour inconditionnel, attentif, dévoué, représentent autant de respirations, de bouffées d'air frais au sein d'une existence encerclée d'un gris âpre et poisseux.
Le gris de la banlieue et de la rue ; le gris de la perte et de la souffrance, le gris de la fragilité des choses, de leur inexorabilité ; le gris des sentiments, celui de la désolation.
Et aussi le gris du vide. Car en se jetant du haut des falaises, c'est toute une famille que la mère d'Olivier a précipité dans le néant, et c'est tout ce qui subsistait d'unité familiale qui a sombré avec elle dans les flots. Comme un grand naufrage duquel émerge un flux continu d'interrogations amères.
La mort de celle qui vous a donné la vie, de celle qui vous a bercé et choyé, est déjà une épreuve insupportable, mais comment peut-on interpréter le geste d'une mère qui met fin à ses jours ? Comment se construire, se reconstruire, trouver sa place et son identité après une telle tragédie ?
Entre ressentiment, culpabilité, incompréhension et douleur, la vie d'Olivier s'effiloche, part en lambeaux. Ses amis, ses amours, paumés, inadaptés, ne font que l'entraîner un peu plus sur les pentes abruptes du désir d'en finir. Lui-aussi.

Crénelé comme la découpe escarpée des falaises que le narrateur regarde de la baie vitrée de sa chambre d'hôtel, ourlé d'écume comme les vagues s'abîmant violemment sur les rochers, empli du tumulte du vent et du fracas des lames, le roman d'Olivier Adam s'échoue sur la grève d'un coeur meurtri, sur les rives de l'enfance brisée et de la solitude, du deuil, de la disparition d'un être cher.
L'auteur évoque le vide existentiel et explore les replis secrets de la mémoire au gré d'une écriture fluide et forte, un style à la fois contenu et cru, bouleversant de détresse à fleur de peau.
Le récit, mélange de sombre et de lumineux, s'auréole ici et là de belles fulgurances de lumière, bienvenus éclats de couleurs dans cet environnement blafard et délavé, inondé d'une tristesse contagieuse.

C'est beau, c'est poignant. Pourtant, paradoxalement, la dernière page lue, l'on se sent soulagé de quitter Olivier, ce « sombre héros de l'amer » qui nous a ballotté dans les déferlantes d'une existence tempétueuse.
Parce que nous aussi avons été saisis de vertige en regardant la mer mugir au bas des parois crayeuses d'Etretat, nous voilà délestés du poids trop lourd des mots, heureux de toucher la terre ferme après cette escapade sur les mascarets de la mémoire.

« J'ai trente-et-un ans et peu importe. Je sais le poids des morts. Et je sais le mauvais sort. Je sais la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entre les doigts. Je connais la profondeur des sables, j'en ai éprouvé la résistance, la matière meuble, équivoque. Je sais que rien n'est fiable, que tout se défait, se fissure et se brise, que tout fane et que tout meurt. La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse. »
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