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3,59

sur 658 notes
Direction Étretat.
Nouveau roman d'Olivier Adam où j'ai adoré me promener sur le bord de ces falaises, du temps où elles ne devaient pas être éclairées de nuit. Un écart et la vie bascule. La mienne, la sienne. Celle de ce garçon qui voit trop tôt glisser sa mère vers une autre lumière.
Terrible, terrifiant, même.
Comment se reconstruire ?
Alors à l'âge adulte, que lui reste-t-il entre un père qu'il méprise et un frère qui a fui cette vie ? le whisky, seul remède à ces maux. Et l'écriture. Ecrire des mots pour panser ses maux. L'amour Claire, sa fille Chloé. Si compréhensives toutes les deux qui acceptent son mal-être, ses silences.
Une fois de plus, avec Olivier Adam, je n'en ressors pas indemne. Ces falaises, et un écart qui peut faire basculer. J'adore, j'en pleure. Tristesse d'une putain de vie.

« La maison sentait le détergent, la lumière y entrait froide et crue, et le silence y faisait un bruit menaçant. »

Le froid. Je me retrouve dans cette histoire. Par moment, j'ai envie de sortir dans la nuit, respirer les embruns, mais je suis loin de la côte iodée. Me retrouver seul avec mes souvenirs pour ne pas oublier l'absence. Regarder la lune bleue illuminer cette partie de ma vie, blue moon pour ne pas oublier. La lune, les étoiles, les embruns et cette bouteille de whisky vide. Étonnant de voir le nombre de bouteilles de whisky vides quand je finis chaque roman d'Olivier Adam. Des personnages humains attachants, mais qui restent en marge de la société. Des êtres solitaires, pas par choix, mais que la vie a séparé du reste du monde. Alors, survivre. Au milieu de ces embruns, de ce froid que seule une bouteille de whisky réchauffe, le corps, le coeur, l'âme. Un disque sur la platine, finir mon verre, tourner la dernière page, et poursuivre mon chemin sans franchir le pas de ces falaises.

« Je suis une nuit noire, une bordure de falaise, une vie noyée, avec vue sur le vide et sans vertige. »
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Olivier, sa femme Claire et leur fille Chloé sont venus passer quelques jours à Etretat. Non pas vraiment pour des vacances mais plutôt comme une sorte de pèlerinage. Car, il y a 20 ans, jour pour jour, la maman d'Olivier s'est suicidée en se jetant de ces falaises, laissant derrière deux petits garçons et un mari. C'est durant une nuit qu'Olivier se rappelle son enfance avec une maman malade, un père bourru, brutal et qui ne montre aucun geste d'affection pour ses enfants, un frère qui étouffe dans cette famille qu'il fuira dès qu'il en aura l'occasion. Il se souvient de ses moments d'amour avec sa maman, son odeur, ses baisers mais aussi de l'incompréhension découlant de ce geste fatal. Il se souvient des rares moments où il reverra son frère qui lui manque tant. Il se souvient du caractère insupportable de son papa et de tous les interdits qu'il imposera dans la maison. Il se souvient de ses moments de perdition, de l'alcool, des hôpitaux et de la drogue. Mais, derrière tout ça, il y l'espoir, la vie, l'amour, sa fille qui lui redonnera un semblant de renaissance...

Encore une fois, Olivier Adam sait nous surprendre et nous émouvoir. le temps d'une nuit, le narrateur déroule le fil de sa vie, depuis ce fameux jour où sa maman s'est suicidée. Et quelle vie! Une vie de débauche, de débâcle, de perdition où lui-même se demande comment il a réussi à sortir la tête de l'eau. D'une écriture simple, poétique et tout en finesse, Olivier Adam sait charmer le lecteur avec cette histoire à la fois dramatique et pleine d'espoir et de tendresse. Sans s'apitoyer sur son sort, l'auteur nous livre ses moments de souffrances, ses regrets, son envie d'avancer et d'y croire encore.

Falaises... vertigineux!
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Du balcon de sa chambre d'hôtel, un homme regarde les falaises éclairées d'Etretat.
Il y a vingt ans jour pour jour, sa mère se jetait du haut de ces parois blanches, le laissant seul avec son frère Antoine et leur père, à jamais anéantis, brisés, inconsolables.
Alors, pendant toute une nuit et tandis que Claire, sa femme, et Chloé sa petite fille, dorment paisiblement, lui invoque les fantômes d'un passé tragique, un travail de mémoire qui débute le jour du suicide maternel, il a alors onze ans.
Avant cela, il n'y a rien qu'un flot d'images brumeuses, un no man's land irréel et insaisissable que le traumatisme du suicide à partiellement effacé.
Durant cette longue nuit sans sommeil, Olivier laisse affleurer les souvenirs de son enfance saccagée : son père devenu odieux ; son frère tentant l'oubli dans la fuite ; ses amis, tout aussi abandonnés et sans repère…Des êtres malmenés par la vie qui tentent de se raccrocher fébrilement les uns aux autres sans trouver la force de s'affranchir du malheur.

Récit fragmenté, morceaux de puzzle agencés par vagues successives au gré de la mémoire, le narrateur "déroule le film de sa vie" jusqu'à la découverte d'un "abri ou le vent siffle moins fort", une éclaircie incarnée dans les visages lumineux De Claire et de Chloé.
La fille et la compagne du narrateur, leur amour inconditionnel, attentif, dévoué, représentent autant de respirations, de bouffées d'air frais au sein d'une existence encerclée d'un gris âpre et poisseux.
Le gris de la banlieue et de la rue ; le gris de la perte et de la souffrance, le gris de la fragilité des choses, de leur inexorabilité ; le gris des sentiments, celui de la désolation.
Et aussi le gris du vide. Car en se jetant du haut des falaises, c'est toute une famille que la mère d'Olivier a précipité dans le néant, et c'est tout ce qui subsistait d'unité familiale qui a sombré avec elle dans les flots. Comme un grand naufrage duquel émerge un flux continu d'interrogations amères.
La mort de celle qui vous a donné la vie, de celle qui vous a bercé et choyé, est déjà une épreuve insupportable, mais comment peut-on interpréter le geste d'une mère qui met fin à ses jours ? Comment se construire, se reconstruire, trouver sa place et son identité après une telle tragédie ?
Entre ressentiment, culpabilité, incompréhension et douleur, la vie d'Olivier s'effiloche, part en lambeaux. Ses amis, ses amours, paumés, inadaptés, ne font que l'entraîner un peu plus sur les pentes abruptes du désir d'en finir. Lui-aussi.

Crénelé comme la découpe escarpée des falaises que le narrateur regarde de la baie vitrée de sa chambre d'hôtel, ourlé d'écume comme les vagues s'abîmant violemment sur les rochers, empli du tumulte du vent et du fracas des lames, le roman d'Olivier Adam s'échoue sur la grève d'un coeur meurtri, sur les rives de l'enfance brisée et de la solitude, du deuil, de la disparition d'un être cher.
L'auteur évoque le vide existentiel et explore les replis secrets de la mémoire au gré d'une écriture fluide et forte, un style à la fois contenu et cru, bouleversant de détresse à fleur de peau.
Le récit, mélange de sombre et de lumineux, s'auréole ici et là de belles fulgurances de lumière, bienvenus éclats de couleurs dans cet environnement blafard et délavé, inondé d'une tristesse contagieuse.

C'est beau, c'est poignant. Pourtant, paradoxalement, la dernière page lue, l'on se sent soulagé de quitter Olivier, ce « sombre héros de l'amer » qui nous a ballotté dans les déferlantes d'une existence tempétueuse.
Parce que nous aussi avons été saisis de vertige en regardant la mer mugir au bas des parois crayeuses d'Etretat, nous voilà délestés du poids trop lourd des mots, heureux de toucher la terre ferme après cette escapade sur les mascarets de la mémoire.

« J'ai trente-et-un ans et peu importe. Je sais le poids des morts. Et je sais le mauvais sort. Je sais la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entre les doigts. Je connais la profondeur des sables, j'en ai éprouvé la résistance, la matière meuble, équivoque. Je sais que rien n'est fiable, que tout se défait, se fissure et se brise, que tout fane et que tout meurt. La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse. »
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C'est ma deuxième visite chez Olivier Adam.
J'entends bien ce fracas des vagues et je ressens cet appel du vide et du néant... Même si je n'ai pas toujours tout compris de ce qu'il y a d'incommunicable dans la douleur de la perte d'une mère.
Antoine et Olivier perdent leur mère...et leur père en même temps. C'est terrifiant et d'une tristesse infinie... Quasiment inexprimable, tellement la souffrance est profonde, insondable, incompréhensible à qui ne la vit pas.
Une chanson me revient en tête, en rédigeant mon billet: Guigui, de Michel Jonasz.
Maman est morte, et papa s'enferme et s'éloigne de ses deux fils.
Les deux fils fuient: Antoine à la mer, Olivier dans la ville.
Antoine disparaît... Olivier survivra-t-il à ces falaises symboles de vide et d'obstacle quasi-infranchissable.
Olivier Adam offre au lecteur un océan de noir amer aux îles en pièces de puzzle. Peu de lumières y brillent, mais celles-ci sont précieuses en forme de miracles si ténus... Et j'en remercie Olivier Adam, que je retrouverai dans une prochaine ballade.
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La mère du narrateur s'est jetée d'une falaise lorsqu'il avait onze ans. Elle était dépressive. Vingt ans plus tard, toujours meurtri, l'homme retourne à Etretat avec sa compagne et leur petite fille de deux ans.
Il se souvient.

La maman souvent distante ou au contraire étouffante :
• "(...) ses gestes d'amour, qu'elle avait encombrants, démesurés, et toujours à contretemps (à contretemps aussi, comme subitement revenant au monde, les gifles, les cris, les sermons, la fatigue que nous lui causions, mais qu'avait-elle fait au bon Dieu pour avoir des enfants pareils ?, les effondrements, et encore : les rires, les rares étreintes, puis les regards comme pris en faute d'avoir été tendres)."

Puis la grande détresse à l'adolescence avec son frère Antoine, aîné de deux ans, et leur bande de copains également en souffrance, entre alcool, drogue, sexe désespéré, suicide et anorexie. Des pères absents ou sombres brutes, ou tout simplement coupés du monde par leur propre désespoir...

La blessure jamais refermée à l'âge adulte, et l'alcool - beaucoup d'alcool - pour tenter de colmater les brèches...

Et enfin l'espoir, grâce à l'amour d'une femme, la naissance d'un enfant :
• "Nos vies sont les mêmes. Nos vies se débattent, crient dans la nuit, hurlent et tremblent de peur. Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent siffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit."

L'écriture d'Olivier Adam est puissante, évocatrice ; les ambiances, les émotions, les odeurs, les bruits nous immergent totalement dans le récit. Son univers est toujours très sombre, 'Falaises' est pour moi l'un de ses ouvrages les plus désespérés. Là encore, des personnages sur le fil du rasoir ou au fond du gouffre, beaucoup de détresse donc, d'alcool pour la noyer, de sexe à la fois cru et tendre pour se perdre/se retrouver... et les enfants comme espoir, renouveau, ancrage à la vie...

PS : billet rédigé sur mon blog en avril 2010 - cet auteur me séduit aujourd'hui beaucoup moins, ses ouvrages surfent toujours sur la même vague (bretonne ou nippone)...
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Enfants, nous avons généralement en nous l'image de la mère comme un roc inébranlable et inaltérable, à qui il ne peut rien arriver et avec laquelle il ne peut rien nous arriver. Pourtant, il arrive parfois que la roche soit friable comme la pierre calcaire des falaises d'Etretat. Etretat, ses falaises, lieu de départ et lieu de fin. Départ d'une histoire et fin d'une autre.

Face à la tragédie vécue par ses deux enfants, le suicide de leur mère, l'émotion vous empoigne, vous serre et vous emporte. Mais au fil des pages, la dérive se fait longue, terne, l'intérêt de la lecture s'amoindrit. Vous sombrez dans les flots rageurs et froids d'une mer (mère ?) tourmentée…
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une critique précédemment ajoutée commence par "Amis dépressifs, évitez ce roman !" et bien je suis plutôt d'accord avec cette phrase.
Ce roman d'Olivier Adam est magnifiquement écrit mais il est vraiment triste et quelque peu dérangeant!
Le narrateur fait le point sur sa vie, nous raconte son enfance, le suicide de sa mère... des souvenirs tristes et lourd a porter!
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« On ne sait jamais rien de ce qui se noue entre les êtres, eux-mêmes souvent l'ignorent, et le découvrent en se perdant ».

Je viens de sortir de la forêt, ivre, i-v-r-e, la vie qui erre (r), passer de la faune à l'aphone, je suis sans voix, comment retrouver la voie, qui m'a mené en bord de mer.
Falaises, d'Olivier Adam. Un mot, un seul, balaise, sans fioritures. Il commence par f, comme fuite, fracas. Il sonne comme malaise, qui commence par m, comme mère, mort.
Je m'étais dit, un court roman, moins de 200 pages, juste avant de recevoir celui de la masse critique, pour faire la jonction, une échappatoire de quelques heures, histoire de décompresser, changer d'horizon, mais je me suis retrouvé au bord de la mère, un court moment, près d'une maman. Ma ment, et fait un tour, tourment, elle lève les bras, en forme de v, vide, vertige, et en bas, être tas, Etretat, et trop tard…
Voilà, je suis embarqué, les d'sont jetés. Disparition, Deuil, Douleur, Détresse, Dépression. Lu en deux jours, plus qu'à faire la chronique, je suis à croc, mais il y a un hic, un accroc, anachronique.
Pas besoin d'un pavé pour une révolte, pas besoin de s'étendre pour se tendre, comme pour le titre, un mot suffit. Tous les autres, d'ailleurs, évoquent la même ambiance, méfiance, défiance, où est la confiance ?
« Sous la pluie », je vais « passer l'hiver », « à l'abri de rien », surtout s'il y a « des vents contraires », au risque de tomber à « la renverse », mais « on ira voir la mer », pour mettre « la tête sous l'eau », ou suivre « les lisières ». « Peine perdue », j'ai mis « mon coeur en cendres ». Mais « tout peut s'oublier », « je vais bien, ne t'en fais pas » !

Oui, à la fin, pour finir l'histoire en gardant l'espoir, avec le dernier mot, « lumineux », grâce à Claire, qui éblouit les heures sombres, et Chloé, jeune pousse, herbe naissante, croire en l'avenir.

« Nos vies sont les mêmes. Nos vies se débattent, crient dans la nuit, hurlent et tremblent de peur. Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent souffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit ».

Au pied des falaises, la mer a tout englouti, même si quelques bribes de souvenirs réapparaissent à chaque marée. Mais le vent emporte les images, il appuie sur « suppr » et la mémoire ne trouve pas la touche « reset ».

« Ce qui s'efface de nos cerveaux s'efface aussi de nos corps, de notre sang, de notre vie, ne laisse aucune trace, ne creuse aucune empreinte, sinon celle d'un vide absolu, vertigineux et froid ».

Olivier Adam a la sensibilité écorchée, sur les rochers, et il lui faudra de nombreux allers-retours, passé-présent, pour arrondir les angles, et sur le rivage, lieu des naufrages, polir la pierre, pour en faire des galets, sans aspérités, le lisse qui glisse, sur le sable, et qui efface les traces, la quête, sans cesse recommencée.

« Et si la vie n'est rien d'autre que ce fil ténu qui nous rattache les uns aux autres, le mien était définitivement déficient, fragile et glissant, comme rongé par le sel ».

Un être peut-il se construire sur du sable, sans passé évanoui, sans amour parental ? Peut-on cicatriser nos plaies d'enfance grâce au sel de la vie ?
La mère, vaisseau fantôme qui disparaît en mer, et le père, qui se perd, dans la violence et le silence, jusqu'au frère, qui prend la mer, pour retrouver la mère ?
L'alcool, la drogue et le sexe sont des refuges précaires, des promontoires où l'on s'échoue mais qui sont submergés à la moindre tempête.
Il y a aussi les amis, avec des portraits gracieux et touchants, mais d'autres suicides, des naufrages irréparables, des vies englouties.
Onze ans à la perte de la mère, plus du double pour adoucir le goût qui permettra la perte de l'amer.

« Il me semblait que c'était là le sens caché de ma vie, fuir mon père et chercher sans cesse ma mère enfuie ».

Le héros s'appelle Olivier, comme l'écrivain. L'autobiographie se profile, est-elle véridique ? Peu importe, l'important c'est l'histoire racontée, par petites touches, qui nous touchent, qui font mouche, avec des phrases alertes et virevoltantes, pour montrer la vague, incessante, qui afflue et reflue, impalpable, inaccessible.
Fracas des lames et détresse de l'âme, c'est l'histoire d'un échouage sur la grève d'une enfance brisée.

« Noyés dans la masse nous dérivons, tremblants de froid nous avançons, comme des têtards aveugles. Sous nos pas tout se dérobe, et dans nos mains la vie s'enfuit comme du sable entre les doigts.
La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse ».



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Etretat. Un homme revient avec femme et enfant sur le lieu ou sa mère s'est suicidée vingt ans plus tôt. L'occasion pour lui au long d'une longue
nuit d'insomnie de ressasser cette blessure à jamais béante.
Olivier Adam, après son recueil de nouvelles "Passer l'hiver" que j'avais beaucoup aimé, revient avec une nouvelle fois des gens cabossés par la vie, l'écriture d'Olivier Adam est sèche, remplit de violence et de noirceur, le combat quotidien pour rester dans la vie, Car le thème du livre est bien là, comment faire pour avancer et rester debout après un pareil drame. Marcher le long des falaises avec la tentation du vide et l'envie du grand saut ou tourner la tête et regarder la femme et l'enfant qu'on aime plus que tout. Un récit sur la reconstruction sur le désir de vaincre cette douleur, écrit avec pudeur, sans sensiblerie. Un auteur vraiment doué. Heureusement, Adam à rencontré sa Eve ! (oui, je sais je sors).
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J'avais lu de bonnes critiques de ce roman et il était dans ma PAL depuis longtemps... Je l'ai lu très rapidement et sans plaisir je dois bien l'avouer, parce que cette lecture arrive mal, en plein troisième confinement, alors qu'en ce mois d'avril la météo est mauvaise et que l'ambiance générale est morose. Alors lire cette oeuvre c'est un peu se tirer une balle dans le pied ou accrocher à un piton une corde pour se pendre. le sujet est grave, une femme dépressive, après un séjour dans un établissement psychiatrique, se suicide en se jetant du haut d'une falaise à Etretat, laissant derrière elle un veuf et deux jeunes orphelins. Comme si cela ne suffisait pas, l'auteur rajoute d'autres morts violentes, mais aussi des comportements de destruction qui font naviguer le lecteur entre drogue et abus d'alcool... Mais il y a aussi la méconnaissance ou l'incompréhension, la déchéance, une violence extrême en actes et en paroles, une descente aux enfers de la plupart des personnages qui sont des paumés, ou deviennent des marginaux par manque d'amour ou d'affection, par indifférence ou parce qu'ils sont devenus des poids trop lourds à porter ou à trainer.
Déçue d'autant plus que ce livre dans ses toutes dernières pages évoque Lisbonne et Pessoa, mais même-là, je ressens un malaise.
Frustrée par cette lecture dont je devais attendre trop. Un rendez-vous manqué.
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