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3,71

sur 429 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un jour Nathan découvre que Jun, dont il est divorcé est retournée au Japon avec leur fils. A partir de là, nous rentrons dans les affres de son combat pour tenter de retrouver son ex-femme et son fils, sa tentative d'entamer le dialogue afin de pouvoir avoir un droit de visite et pourquoi pas, convaincre Jun de revenir en France. L'auteur, bien documenté, nous plonge dans l'horreur de la situation des parents dont l'enfant a été kidnappé et des dérives lorsque les lois ne sont pas les mêmes qu'en Europe.
Édifiant et captivant.
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Il vaut mieux éviter de tomber amoureux d'un.e japonais.e, au risque de perdre tout droite de visite sur de potentiels enfants futur. Voici la conclusion qu'on est tenté de tirer à l'issue de ce court et poignant roman. Olivier Adam nous balade entre la Bretagne et le Japon, au gré des tentatives désespérées de Nathan pour retrouver son fils enlevé, en toute légalité, par son ex-femme. Nathan se heurte à un système qui ne peut que lui apparaître injuste et absurde, et nous emporte dans chagrin. Au-delà de la situation décrite, Tout peut s'oublier nous interroge sur les relations parents-enfants. Relation d'amour profonde, plus absolue que toutes autres relations, et qui peuvent pourtant se heurter à des limites bien réelles. Un beau livre, dur et poétique, sur la perte et le combat d'un père attachant et humain.
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Je suis une fidèle lectrice d'Olivier Adam. Même s'il n'est jamais d'un grand optimisme, cela va sans dire, j'y reviens régulièrement et viens de lire avec plaisir son dernier roman : Tout peut s'oublier.

Nathan, la quarantaine, est exploitant d'un petit cinéma d'Art et d'Essai dans une station balnéaire bretonne, peut-être Saint-Malo. Père d'un garçonnet de 5 ans, Léo, et divorcé de Jun, une jeune femme japonaise, il mène une vie paisible se contentant malgré lui de la garde alternée de son fils, jusqu'au jour où son ex épouse retourne au Japon sans crier gare emmenant Léo avec elle. Un drame pour Nathan qui n'aura de cesse de retrouver son fils et devra se battre contre le redoutable et scandaleux système judiciaire japonais.

La disparition, la séparation, le manque sont des thèmes chers à Olivier Adam, qui depuis Je vais bien, ne t'en fais pas, les a exploités à de nombreuses reprises. D'ailleurs le lecteur à parfois l'impression de lire toujours le même roman.
Il en est de même pour ses décors, la Bretagne, Paris, le Japon, des lieux et paysages qu'il aime et décrit avec finesse, réalisme et poésie. Quant à ses personnages masculins, souvent les doubles de l'auteur, ils sont généralement un peu déprimés, désabusés, fades, sans grande ambition... Pas des super héros.

Avec ce roman, nous sommes donc tout de suite en pays de connaissance, mais ici Olivier Adam va beaucoup plus loin. Il décrit à merveille, avec force et sensibilité, l'amour d'un père pour son fils. Léo, c'est son sang, sa bataille, son combat dans un pays, où il est un étranger. de père en France, il n'est plus que géniteur au Japon, sans aucun droit. Une injustice, un scandale absolu et malheureusement le dénouement de certains mariages mixtes, pas uniquement au Japon, également dans d'autres pays qui ne se sont pas entendus avec la juridiction française.

Par ailleurs j'ai trouvé très touchante la relation de Nathan avec sa voisine Lise. Deux accidentés de la vie se retrouvent et s'épaulent. Pour quelle raison que ce soit les liens parents-enfants sont fragiles parfois dévastateurs. Séparation, divorce, incompréhension mutuelle, tout peut hélas arriver. Un triste constat.
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Rentrée littéraire hiver 2021
C'est l'histoire de Nathan et Lise : leurs chemins vont se croiser.
Tous les deux vont perdre leurs fils. L'un, par les engagements, l'autre parce que enlevé au pays du soleil levant.
J'avoue que tout au long de la première partie, j'ai douté. Qu'est-ce que Nathan m'énervait !!!
On a tendance à lui reprocher son impuissance, sa sidération, son immobilisme, motif de la séparation avec Jun, partie sans prévenir.
Elle s'est étiolée et moi-même j'ai eu cette sensation.
Nathan fatigue, énerve parce qu'il paraît déconnecté, met à distance, parce qu'il est passif, subit, emprunt de fatalisme. Sa propre mère lui reproche son manque de combativité. Et que c'est lent !!!
Cependant j'ai renoué avec ce personnage lors de la seconde partie : il retrouve les traces de son fils et de son ex-femme grâce à un détective. Mais toute conciliation sera impossible parce qu'au Japon, le divorce l'a déchu de son statut de père. Les autorités japonaises ne reconnaissent pas l'autorité parentale partagée, la garde alternée ou même le droit de visite.
Nathan subit ainsi la discrétion diplomatique et sera lui-même réduit au rang de criminel.
Et me voici à mon tour réduite à l'état de sidération et par conséquent me demande d'être indulgente…
Les descriptions de Kyoto, de Miyajima, l'île des dieux, transpirent l'amour que ressent l'auteur pour ce pays et sont très belles. Et cette Bretagne, sa côte d'émeraude !!!
Donc, vous l'avez compris, je suis partagée mais Olivier Adam est parvenu à me questionner tout de même..
Flammarion
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Tout peut s'oublier, c'est le titre du livre mais aussi le mot ou plutôt la phrase de la fin. On n'est pas obligé d'être d'accord.

Nathan, la quarantaine vient d'être quitté par Claire. Il part au Japon, où l'herbe est plus verte, se ressourcer dans les traces de souvenirs communs. Il rencontre Jun, jolie et jeune japonaise pleine de vie. Il s'en éprend. Il rentre, elle le rejoint, huit ans de vie avec un petit Léo en prime puis un sale jour elle disparait, avec Léo.
Débute alors une recherche qui le renverra au Japon, où il connaîtra, loin de ces jardins et de ces temples encombrés de zenitude, l'enfer des geôles japonaises et de sa justice moyenâgeuse. Lors de mariages mixtes, en cas de séparation, l'étranger n'a plus aucun droit et s'il insiste, c'est un harceleur ou un ravisseur d'enfants.
Heureusement, la France beau pays où l'herbe est bien verte ne laisse pas tomber ses ouailles.

En parallèle, Lise la voisine du dessus, divorcée c'est plus commode pour l'histoire, est elle aussi en perte de fils qui a viré black bloc, rejette tout, parents compris, ces suppôts de Satan, comprenez du pouvoir en place.

Plusieurs lectures sont possibles. On s'apitoie sur Nathan, victime de la vie qui va de malheur en malheur jusqu'au tréfond des gardes à vue japonaises à la Carlos Ghosn, et on souffre avec lui.

Autre lecture, Nathan n'est victime que de lui même, Claire le quitte, il ne sait pas pourquoi, Jun le quitte ayant préparé son départ depuis des mois, il ne voit rien et ne comprend rien. Lise prend le relais, il ne s'est même pas aperçu qu'un jour elle s'était installée chez lui. Jun lui dira, il se laisse porter, il ne décide rien, ce poids inerte qui vous épuise de le porter trop longtemps et dont il faut vous délester pour vivre de nouveau. Nathan, sa part de responsabilité dans un couple ne consiste pas à ne pas prendre les siennes.

Tout peut s'oublier se laisse lire comme Nathan se laisse vivre. Plutôt bien écrit et une fin prenante. Des bémols lorsque l'auteur étale sa connaissance du Japon, et à contrario de sa condescendance envers ces touristes qui visitent des équivalents de Tour Eiffel japonaises, Condescendance aussi lorsqu'il évoque ces spectateurs de cinéma, Nathan gère une salle de cinéma, qui ne connaissent pas Joachim Trier, Kenneth Lonergan, Lee Chang-dong et autres Mia Hansen-Love. On oublie parfois d'être sympathique. Et ce petit Léo, objet d'une quête mais dont l'auteur ne parle guère.

Tout peut s'oublier est le mot de la fin. On n'est pas obligé d'être d'accord. .Où irait on sinon, telle une plume portée par le vent ?
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Atmosphère agréable, mais c'est une histoire triste et nostalgique. Je ne connaissais pas cette attitude inhumaine au Japon qui consiste à donner la garde des enfants qu'à un seul parent et plus précisément la mère, après un divorce. Surtout comme dans cette histoire, où la mère japonaise retourne dans son pays avec son enfant à l'insu de son ex.mari.
Laborieux cheminement pour essayer de retrouver son fils... Nathan ne semble pas fait pour la vie de couple, ou alors il ne choisit pas bien ses compagnes... Un peu des deux probablement... Personnage cependant très attachant.
J'ai bien aimé ses errance dans Kyoto, je les ai préférées à celles de Muriel Barbery "une rose seule"...
Quand on est une inconditionnelle d'Olivier Adam on aime aussi retrouver les embruns bretons et cette atmosphère si particulière à la fois désanchantée et vivifiante, fil conducteur des livres d'Olivier Adam.
Ecriture reposante et limpide, j'ai bien aimé aussi les références cinématographiques...
On est triste... mais on aura appris quelque chose, et ça j'aime bien... Tout ne peut pas s'oublier...
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Mon avis est très mitigé, pourtant j'aime bien les romans d'Olivier Adam.
Les blessures et toujours les blessures et c'est ce qui me plait et c'est encore de cela qu'il s'agit avec un sujet que je ne connaissais pas : les problèmes rencontrés au Japon pour retrouver des personnes étrangères disparues et la façon très particulière de la loi japonaise de gérer le droit des pères divorcés.
Mais j'ai trouvé les descriptions trop longues et trop nombreuses et je n'ai pas ressenti un intérêt prononcé pour l'histoire de Nathan avec Claire.
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C'est l'histoire tragique d'un couple divorcé. Lui est Français, Elle Japonaise. Ils se sont connus au Japon, aimé en Bretagne, ils ont eu un petit garçon Léo et puis l'amour est parti et divorce. Un matin, Elle fuit avec son fils dans son pays natal. j'ai découvert qu'au Japon, l'autorité parentale ne peut pas être partagée une fois divorcé, l'enfant ne peut vivre qu'avec un seul de ses parents, en général sa mère, et ne voit plus son père. On suit cette histoire du regard du père qui fait tout pour retrouver la trace de son fils mais qui se heurte au mur de la justice japonaise impossible. le conseil qui lui ait donné 'tout peut s'oublier', le litre du livre. Livre bouleversant.
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la disparition encore .... faut il disparaître pour revivre ?


Bien sûre que non, tout ne peut pas s'oublier, on essaie ou on se convainc mais on n'oublie pas...

j'aurais aimé une fin différente mais c'est toute la beauté de la littérature, la fin peut être mienne !



ce fut un bon moment de lecture
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"𝙰𝚙𝚛𝚎̀𝚜 𝚝𝚘𝚞𝚝 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚎́𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚌̧𝚊. 𝙻𝚎𝚜 𝚐𝚛𝚊𝚗𝚍𝚎𝚜 𝚓𝚘𝚒𝚎𝚜 𝚜𝚎 𝚖𝚎̂𝚕𝚊𝚒𝚎𝚗𝚝 𝚊𝚞𝚡 𝚌𝚑𝚊𝚐𝚛𝚒𝚗𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚙𝚛𝚘𝚏𝚘𝚗𝚍𝚜. 𝙻𝚎𝚜 𝚎𝚜𝚙𝚘𝚒𝚛𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚏𝚘𝚞𝚜 𝚊̀ 𝚕'𝚒𝚗𝚌𝚎𝚛𝚝𝚒𝚝𝚞𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚊𝚋𝚜𝚘𝚕𝚞𝚎. 𝙾𝚗 𝚗'𝚢 𝚙𝚘𝚞𝚟𝚊𝚒𝚝 𝚛𝚒𝚎𝚗. 𝙲'𝚎́𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚕𝚎 𝚐𝚛𝚊𝚗𝚍 𝚖𝚊𝚗𝚎̀𝚐𝚎. 𝚄𝚗 𝚏𝚘𝚞𝚝𝚞 𝚋𝚘𝚛𝚍𝚎𝚕. 𝙳𝚞 𝚐𝚛𝚊𝚗𝚍 𝚗'𝚒𝚖𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎 𝚚𝚞𝚘𝚒."
.
Nathan, originaire de Bretagne, est père de famille, divorcé. Un jour qu'il vient récupérer son fils Léo pour son tour de garde, il retrouve l'appartement de son exe femme vide. June, originaire du Japon, s'est évaporée sans laisser de trace, emportant avec elle leur petit garçon. Nathan, désoeuvré, se met alors à leur recherche.
Prenant le premier billet pour Kyoto, il retourne au pays du soleil pour retrouver son fils. Lors de sa quête, il remonte les traces de sa rencontre avec son exe épouse, se confrontant à un doux passé révolu, vestige d'un autre temps. En terre inconnu, Nathan va faire face à des lois strictes sur les droits parentaux, qui jouent en sa défaveur. Confronté à l'impensable, le jeune père devra affronter une situation ou lien du sang et adversité ne se comprennent jamais.
.
En phase avec l'actualité, "Tout peut s'oublier' parcourt les justices et injustices de la vie, traitant des lois et problématique d'un monde d'aujourd'hui. Sociétal autant que sentimental, l'aventure absorbe, sous le regard d'un protagoniste sensible, fracturé et éperdu, qui attire l'empathie du lecteur. Mélancolique et riche d'une culture d'ici et d'ailleurs, on ne peut être que touché par cette histoire poignante qui ne laisse aucun répit et fait perdurer avec talent l'intrigue jusqu'au bout du roman. On ressort de cette lecture comme d'un songe, s'interrogeant sur la fragilité des liens et les tournures que la vie s'autorise à prendre quand elle veut nous faire oublier l'inoubliable.
.
Pour tous ceux qui aiment les histoires touchantes.
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