Le jour où je serai orphelin

Il y a du Stephen King dans ce petit bouquin, celui qui malmène nos convictions en faisant des enfants des protagonistes ambigus, loin des angelots purs et doux que véhicule l'inconscient collectif.
Avec une maitrise incroyable, C. Adamo nous immerge dans l'univers de Tom et dans sa petite tête bien pleine. Exercice de style très difficile d'écrire tout un livre à la 1ère personne quand celle-ci est a 10 ans, des idées bouillonnantes et pas toujours les mots pour les exprimer, une syntaxe aléatoire et une vision du monde très personnelle. Difficile car on peut vite lasser le lecteur, tomber dans la caricature et passer à côté de son projet, écueils que l'auteure évite non seulement avec dextérité mais qui exerce sur nous une réelle fascination.
Grâce à la simplicité apparente de cette pensée enfantine, par le jeu biaisé du point de vue unique qui nous oblige à juger le monde tel que Tom le voit et non tel qu'il est, nous sommes subjugués par cette machination diabolique qui se met en place au fil des pages.
Pourtant, des pages, il n'y en a pas beaucoup, mais, comme tous les produits extrêmement toxiques et dangereux, la dose doit être infime pour faire son effet. Et alors qu'on s'amuse des réflexions faussement innocentes du petit héros, on devient complice de sa folie et de l'horreur absolue de ce thriller particulier. Malgré l'immoralité, il subsiste en nous une espèce de satisfaction obscène, une jubilation morbide qui, ai lieu de nous remettre dans le bon chemin de notre rôle de juge moral, nous surprend par un petit sourire en coin qui en dit beaucoup.

Bref, petit mais costaud, court mais intense, je recommande ce roman +++ pour la prouesse stylistique, l'originalité de l'intrigue et pour la confirmation du talent de l'auteure !

{[…] je me dis que les singes avaient peut-être des choses plus malines à discuter que la bombe atomique et la physique quantique}.

Tom est un jeune garçon très intelligent pour son âge. Depuis peu, sa vie est partagé entre l'appartement de sa mère à Neuilly; et la maison de son père à Neuville-aux-Haies. C'est dans ce 2ème endroit qu'il ce sent le mieux, avec son père plutôt cool et surtout avec son chien Biomuth qu'il aime par dessus tout. A travers ce « journal intime », Tom nous décrit son quotidien, sa famille et surtout sa vie avec sa mère qu'il n'apprécie pas vraiment.

J'ai bien aimée me plonger dans ce récit plutôt humoristique. Tout le récit ce passe à travers les yeux de Tom; le lecteur ressent ses émotions, ses joies et ses peines. Je pensais simplement lire un livre sur le quotidien d'un enfant dont ses parents sont divorcés, mais la tournure que donne l'auteure à son récit m'a souvent fait rire.
La lecture nous fait passer par plusieurs émotions: du rire, de l'étonnement, de la peine pour Tom…
L'histoire est très bien pensée et les personnages sont pour certains atypiques. Les descriptions faites par Tom m'ont beaucoup amusé. le récit est fluide et le livre ce lis facilement. L'imagination de l'auteure est incroyable. La lecture est composé de beaucoup de descriptions, qui permettent au lecteur de mieux se représenter le récit.

Je vous invite fortement à partager du temps en compagnie de Tom.

Voilà un excellent thriller ou le fait d'être continuellement dans la tête de Tom rend l'ambiance extrêmement pesante.
Ça peut être déstabilisant de suivre les pensées de cet enfant mais on s'y fait très bien et j'ai beaucoup aimé la dichotomie entre le fait que c'est un enfant avec son langage et ses pensées très noires.
Tom voit sa vie basculer avec le divorce de ces parents et lui veut vivre avec son père mais il se retrouve à rester avec sa mère autoritaire et névrosée.
Au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire on comprend que Tom est extrêmement intelligent mais aussi qu'il y a quelque chose qui cloche.
La fin est terrifiante à souhait. Si vous aimez les thrillers psychologique et noir allez y sans problème.

J'ai été littéralement séduite par ce petit roman dont la lecture m'a plongée dans l'imaginaire surprenant du jeune Tom qui tente de surmonter le chaos psychique engendré par son entourage familial.


Le récit se développe progressivement à travers ses réflexions qui s'enchaînent à un rythme soutenu sur les pages de son journal intime. Enfant surdoué, mal-aimé par sa mère, Tom projette de partir vivre définitivement chez son père à qui il voue une adoration inconditionnelle, afin d'échapper à un quotidien devenu quasi carcéral et aliénant depuis le divorce de ses parents survenu à la suite d'un accident tragique. Un drame qui l'a laissé seul et démuni face à ses émotions.


Christine Adamo parvient avec une grande subtilité à ajuster à une situation bouleversante le regard d'un enfant et plus spécifiquement d'un enfant qui se distingue des autres, et pas seulement à cause de son langage atypique.


On fait la connaissance d'un être complexe au moment où il a décidé de changer le cours de sa vie. On découvre sa sensibilité particulière à travers ses centres d'intérêt, sa fascination pour la sonorité de certains mots notés comme une collection précieuse dans un carnet et auxquels il attribue ses propres représentations, qui deviennent comme une façon de décomposer et recomposer son monde intérieur à sa manière.
Comme nombre de petits garçons avant que l'avènement des nouvelles technologies ne court-circuite leur imagination (mais lui n'a pas le choix, sa mère lui interdisant la télévision et tout gadget électronique), Tom trouve refuge dans la lecture en s'identifiant aux héros de ses livres préférés et rêve parfois d'aventure dans les montagnes du Grand Nord pour se détacher de son quotidien sordide.


A ce sujet, encore une qualité d'écriture que j'ai appréciée : les portraits parfaitement réalistes de chaque personnage, développés les uns après les autres selon des chapitres dédiés dans lesquels s'entrecroisent des anecdotes parfois très dures et empreintes de gravité.
Tom y parle avec rancoeur du comportement paradoxal haine/amour d'une mère toxique et de l'ambiance mortifère dans laquelle elle le maintient ainsi que de la présence lourde d'un grand-père geignard et tyrannique. Mais je n'en dis pas plus car la richesse descriptive des personnages est vraiment à savourer, en plus de l'intrigue.


Cet « état des lieux » que dresse Tom dans son journal est poignant, révoltant, mais nécessaire pour bien saisir les enjeux de ses projets de passages à l'acte. Car c'est à mon sens à ce niveau du récit, que se déploie tout le génie psychologique du roman.


Ce n'est pas uniquement sa lucidité exceptionnelle qui différencie Tom des autres enfants. Plusieurs facettes de son caractère sont intrigantes et j'ai supposé qu'elles donnaient des indices sur sa personnalité en devenir. Sa fascination inquiétante pour la mécanique organique du corps humain, sa capacité d'adaptation et sa discrétion qui masquent son sens aiguisé de l'observation et de la compréhension du fonctionnement des adultes, ses déductions un peu désabusées (« Quand on est beau à l'extérieur, les gens se fichent de savoir si on l'est pas à l'intérieur. C'est bien pratique. »), son humour caustique qui semble aussi se rapporter à un mécanisme de défense, son perfectionnisme, tout cela confère à son profil une détermination effrayante et une distance émotionnelle déconcertante.


A un moment du récit, je m'étais demandé : comment ce pauvre gosse va-t-il faire pour échapper à cet univers plombant, à son statut d'objet de réprimande et de harcèlement, à cette accumulation d'angoisses ?
…Tout simplement en décidant de supprimer les obstacles au bonheur auquel il aspire, en élaborant froidement des solutions à travers une planification méthodique et des stratégies qui font froid dans le dos.


C'est aussi en cela à mon avis que ce roman soulève des questions morales intéressantes : est-il question de revanche sur le malheur, ou de survie ? Est-on soi-même un peu sociopathe si on trouve légitime que Tom élimine radicalement les personnes qui lui pourrissent la vie (en les assassinant par exemple) ? le ferment malsain dans lequel Tom est obligé de se débattre justifie-t-il inexorablement son évolution asociale ? Ou bien Tom contribue-t-il à perpétuer un héritage familial corrosif ?


Autre élément d'importance qui m'a captivée, c'est la précipitation soudaine de certains passages, d'une acuité pratiquement insoutenable. J'avoue que je me suis sentie presque subitement prise en otage par la montée en tension qui arrive très vite et sans crier gare ! Etant fan de lecture horrifique et de sensations fortes, je suis admirative de la construction de ces scènes dont l'action fait grimper le taux d'adrénaline…


Par ailleurs, tout n'est pas que sombre dans le monde de Tom. Il lui arrive d'évoquer des pensées délicates et de belles projections vers un futur idéalisé qui va au-delà du fait de partir vivre chez son père. La plume très agréable de l'auteure nous offre des images visuellement réussies et d'une esthétique soignée. Je me suis régalée avec son humour noir réjouissant, mais aussi avec un humour plus léger où perce de la tendresse (le chapitre sur le chien Bismuth est exceptionnellement drôle).


Le jour où je serai orphelin est un roman auquel j'ai continué à penser après l'avoir achevé. J'en ai aimé la fin qui reste un peu en suspens tout autant que j'aimerais beaucoup qu'il y ait une suite, car on sent que le héros est en pleine transformation, avec un petit côté « dans la toute-puissance » qui pourrait surprendre par des rebondissements inattendus.


Je vous recommande donc avec enthousiasme cette pépite littéraire, un vrai régal, dans la fiction comme dans l'approche passionnante de la psychopathologie de son petit héros fascinant.

Neuilly. Tom est un enfant au QI élevé. Entre sa maman qui lui crie dessus et son grand-père paternel qui se plaint toujours d'une quelconque maladie, sans montrer une seule miette d'affection pour lui, Tom n'espère qu'une seule chose : vivre avec son père et son chien, Bismuth, dans les Ardennes. Alors, dans sa petite tête, il imagine un plan...
***
Christine Adamo prend les mots, la voix, les expressions d'un petit garçon qui couche son mal-être sur les pages de ce livre. Un exercice de style qui vous fera passer du sourire à la tristesse, de la joie à l'horreur...

Tom ne peut ni regarder la télé, ni jouer avec une console. Son monde est tourné vers les x et les y d'une équation, autour de son amour pour les livres. Et comme les équations qu'il doit résoudre, sa logique le pousse à trouver les meilleurs moyens pour retrouver ceux qui l'aiment vraiment et les seules personnes qu'il aime, lui.

Entre un attachement certain à ce petit bonhomme et un certain malaise quant à ses pensées, nous ne savons pas sur quel pieds danser. Tom nous parle de ses pensées mais aussi d'une sorte d'enfer au sein de son foyer. On peut essayer de le comprendre, on a quelques fois envie de le prendre de nos bras et de le bercer. Puis vient le moment où ses pensées nous foudroient et nous laissent avec un sentiment amer dans la bouche.
Un roman noir fort, un roman poignant, une très belle incursion dans la tête d'un jeune garçon perturbé...

Un roman atypique de Christine Adamo, que
je tiens une fois encore à remercier pour l'envoi de ce livre.

Il y a une quinzaine d'année, j'avais beaucoup aimé le livre Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris, et j'ai beaucoup aimé cette narration à travers les yeux d'un enfant.

Nous suivons ici Tom, un jeune garçon, en primaire, qui, suite à un drame familial a vu sa famille éclater.

Se retrouvant gardé par sa mère en banlieue parisienne, alors que son père vit dans les Ardennes, Tom vit assez mal la séparation.

C'est d'autant plus difficile pour Tom que sa mère lui en veut beaucoup de ressembler à son père.

Très en avance pour son âge, et ayant du mal à contrôler toutes ces émotions qui le submergent, il écrit un journal.
Un journal qui, au fil de ses pensées, va le pousser à échafauder un plan pour devenir orphelin.

Un roman original, surprenant, drôle, mais aussi assez triste, qui nous permet de voyager dans la tête de cet enfant, qui, impuissant face à de tels évènements, ira contre vents et marées pour retourner aux côtés de son père.

Un livre que je conseille grandement.

Tom est un petit garçon qui souffre de la séparation de ses parents. Oppressé par l'éducation rigide de sa mère, il n'a plus qu'une seule idée en tête, c'est de rejoindre les Ardennes de son père pour vivre définitivement avec lui...

C'est un roman féroce sous une plume naïve d'enfant que nous découvrons ce livre. Les éléments se mettent en place doucement du point de vue de Tom.

On ressent très vite un ressentiment pour sa mère, qui l'empêche de faire des choses comme ses petits camarades de classe. On ressent pour lui de la peine, et on comprend d'abord sa colère et son incompréhension.

En filigrane, se dessinent d'autres informations qui nous aiguillent sur son drame à l'origine d'un dysfonctionnement. Il y a aussi des passages "Nature Writing" perturbants. On glisse vers quelque chose de noir et de dérangeant.

L'écriture est calculée, perverse pour laisser une empreinte durable. On s'insinue vers quelque chose de malsain jusqu'à l'escalade dans l'horreur. Il y a quelque chose de sournois, d'insensé, d'incontrôlable, a tel point que l'on a du mal à réaliser, et à y croire.

On est impuissant, on ne comprend pas comment on n'a pas vu les signes... Et le malaise nous envahit finalement jusqu'à la dernière ligne.

Ce roman court réussit à nous prendre au piège, avec un personnage aussi caméléon que stupéfiant.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..

Déjà conquis par son précédent roman “Les usurpatrices”, je me suis replongé bien volontiers dans cette nouvelle oeuvre.
J'ai été tout d'abord agréablement surpris par le style, très différent. En effet, le récit est narré du point de vue de Tom, un petit garçon. Au premier abord, il s'agit d'un enfant intelligent vivant avec sa mère autoritaire et névrosée en compagnie de son chat Erasmus tout en étant en garde alternée, avec son père permissif, voire irresponsable, et son chien Bismuth.
Sous son aspect enfantin, on comprend vite que Tom préférerait rester avec son paternel et compte bien arriver à ses fins…
L'histoire peut paraître simple mais se mettre à auteur de gamin tout en restant crédible est une sacrée prouesse ! Et puis, Tom n'a rien d'un enfant ordinaire et là est toute l'originalité de cette histoire. Souvent charmé par le récit de l'enfant, certains passages mettent mal à l'aise, preuve que Christine est parvenue à ses ambitions !
“Le jour où je serai orphelin” est un excellent roman hors norme que je recommande vivement !

Merci à @christineadamoauthor de m'avoir envoyé son livre en Service Presse.
L'écriture est surprenante au départ car c'est Tom, 10 ans qui raconte son histoire, un journal intime, avec ses mots à lui, ses expressions et ses erreurs de langage.
Tom est surdoué, solitaire, il vit chez sa mère à Neuilly. Elle a un chat qu'il déteste, lui a des mygales, une tortue..... Il lit beaucoup, pas le choix, sa mère lui interdit le téléphone, le PC, la TV. Elle est froide et peu démonstrative. Son grand-père qui est hypocondriaque, assomant, passe beaucoup de temps chez eux.
A l'école rien ne va non plus. Ayant sauté des classes, il est le plus petit, et subit les moqueries de ses camarades, et est mis à l'écart du fait de son ignorance des jeux videos, des séries....
Et puis il y a la maison de son père, d'origine écossaise. dans les Ardennes, où il séjourne 1 week-end sur 2, et la moitié des vacances, et où il y a le chien Bismuth qu'il aime plus que tout !
Il n'a qu'une envie : vivre avec son père à 100 %. Mais pour cela, il faut qu'il devienne orphelin de mère ! Il va donc réfléchir...... et s'entraîner !
Cette lecture est terriblement addictive, étonnante et perturbante. Va-t-il arriver à ses fins ? Je vous laisse le découvrir par vous-même !
Lien : https://www.instagram.com/on..

Retour SP sur: "Le jour où je serai orphelin" de Christine Adamo

Tom est un petit garçon un peu différent des autres.

Il nous livre dans les pages de ce roman, son journal, sa vision de la vie en générale et surtout de son entourage.

Il nous raconte sa vie d'enfant de divorcés ; sa vision naïve et lucide pour son âge est déconcertante et déroutante...

Entre sa mère "psycho-rigide" et son père "cool", cet enfant surdoué est devenu un brin psychopathe sur les bords...

De manière simple et logique pour lui, il nous explique la vie et surtout comment donner la mort...

Sa prochaine victime n'est autre que sa mère pour pouvoir vivre tranquille avec son père...

Ce roman m'a autant laissé perplexe que sur ma faim...
J'ai beaucoup aimé cette lecture complètement différente des autres romans de christine Adamo.
J'ai ris en lisant, mais j'avoue que maintenant je jette un regard différent sur mon fils de 11 ans..ba oui on est jamais trop prudent