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Chimamanda Ngozi Adichie nous offre dans "Le tremblement" deux nouvelles autour de l'amour homosexuel, de l'amitié et de la foi.
Deux courtes nouvelles très rapides à lire et que j'ai beaucoup apprécié.
Deux nouvelles dans lesquelles des nigérians éloignés de leur terre natale, partis aux Etats-Unis, essaient de construire une nouvelle vie dans une société qu'ils ne connaissent pas.
Encore un beau titre de Chimamanda Ngozi Adichie.
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Deux nouvelles, tirées du recueil Autour de ton cou, pour la collection Folio 2 euros, dans lesquelles Chimamanda Ngozi Adichie explore l'état d'esprit de personnages exilés, entre espoir, ennui, déchirement et questionnement identitaire. Derrière leurs difficultés à aimer, croire ou se lier d'amitié, c'est toute la précarité émotionnelle engendrée par le déracinement qui est exposée par l'autrice nigériane, résidante américaine.
Une lecture agréable, parfaite pour découvrir la plume intelligente et sensible, non dénuée d'humour, de cette autrice dont on parle beaucoup, à juste titre selon moi.
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Deux courtes nouvelles qui se lisent vite et évoquent la vie de deux nigérianes aux Etats-Unis.
Dans la première, Kamara découvre les différences de perception qu'elle peut avoir avec la famille du petit garçon qu'elle garde.
Dans la deuxième, l'héroïne vit des déboires sentimentaux qui vont paraître bien futils devant les problèmes d'un de ses compatriotes.
La plume est précise et nous met totalement dans la tête des personnages, pourtant très éloignés de mon vécu et de mes connaissances. Il faut maintenant vraiment que je lise Americanah.
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Deux courtes nouvelles.
Je les ai lues avant Americanah.
Et maintenant je les relis.
J'ai beaucoup aimé la première nouvelle : Lundi de la semaine dernière, qui m'a laissé une amertume dans la bouche. Trahison pensai-je. C'est une histoire à trois, même à quatre je dirais, car il y a le gosse, le père, la mère absente et elle. Entre nous, il y a une critique féroce du bobo bio américain. Mais là n'est pas la question. C'est surtout un état des lieux du melting pot en Amérique. L'enfant est de « race mixte », la mère est afro américaine, le père est blanc juif et elle est noire du Nigeria. Il ne faut pas prononcer le mot métis.
Que s'est-il passé le « lundi de la semaine dernière » ? La mère, Tracy est apparue dans la cuisine « toute en rondeurs dans ses leggins et son pull moulant ». « Leurs regards se croisèrent » et « Kamara eut envie de maigrir et de se maquiller de nouveau »
Voilà comment on tombe amoureuse. « Ce qui c'était passé à la cuisine cet après-midi là, c'était une éclosion de fol espoir »
Le désir se nourrit de la moindre petite avancée et va crescendo. Jusqu'à la chute (de la nouvelle veuille-je dire). C'est vraiment une belle chute.
La deuxième nouvelle « le tremblement » qui a donné son nom au livre est (à la deuxième lecture) aussi forte. le récit débute le jour où un avion s'écrasa au Nigeria et où la première dame rendit l'âme. On est à Princeton. le voisin, nigérian aussi et pentecôtiste vient frapper à sa porte pour qu'ils puissent prier ensemble. Il lui tient la main longuement et elle ressentit un bref mais intense tremblement. Pourtant, elle ne se sent pas du tout pentecôtiste, Satan n'est pas son cousin. Mais le voisin, qui devient un bon copain et supporte les affres de son chagrin d'amour, garde son mystère.
Là aussi, la chute de la nouvelle est sans appel.
(Entre parenthèses, il y est aussi question de Thomas Sankara…)
Après Americanah, ces deux courtes nouvelles questionnent toujours la place des Africains dans l'autre monde. Chimamanda Ngozi a l'art de nous donner le coup de massue à la fin et là, c'est du grand art.
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Des nouvelles très simples qui laissent sur notre faim... J'ai beaucoup aimé "Lundi de la semaine dernière" pour son approche du désir et de la déception face à sa vie. Pour la seconde, "le tremblement" jnai eu moins d'entrain mais elle m'a quand même laissé un bon souvenir.
Je ne peux m'empêcher de penser aux Tropismes de Sarraute quand je lis ces déchirements interieurs.
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Deux petites nouvelles pour la route. Trouvé abandonné dans une gare juste avant de sauter dans le train, j'avais fini la première et commencé la seconde quand je suis arrivée à destination.

J'avais déjà lu en bonne partie Americanah que j'avais fini par abandonner, malgré ses qualités, trop long. Les nouvelles me conviendraient peut-être mieux. Et ce fut le cas. Courtes mais denses elles cernent bien la psychologie des personnage. La 4eme parle de la découverte de son homosexualité pour la 1ère - je trouve qu'on découvre surtout comment les gens changent. La découverte d'un homme aimé que le pays rêvé et le temps ont changé, d'une situation fausse qui se traine. Découverte aussi du charme du mystère de l'autre, et de ses jeux.

Si la 2ème nouvelle me semblait moins dynamique, moins intéressante au départ, c'est peut-être celle que je préfère. C'est toujours beau le récit de la naissance d'une profonde amitié.
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La vie d'expatrié avec ses revers se frottent à l'âpreté de l'amour.
Dans la première nouvelle, une jeune femme nigériane récemment arrivée aux Etats-Unis joue la nanny pour une riche famille.
Alors qu'elle s'interroge sur sa présence dans ce nouveau pays et alors qu'elle réalise que son mari, un amour d'enfance ne la fait plus rêver, un regard posé sur elle lui suffit pour illuminer ses journées.
Problème, ce regard est celui de sa patronne, une artiste mystérieuse qui chamboule toute ses perceptions.

Dans la seconde nouvelle, titre de l'ouvrage, un accident d'avion survenu à des milliers de kilomètres sur leur terre natale réunit deux voisins nigérians. Ce rapprochement leur rappelle la dureté de la vie d'expatriés. Mais surtout, il fera prendre conscience à notre héroïne que problèmes amoureux ne sont rien comparés à la vie que mène son voisin.
C'est un bel apprentissage de l'humilité. Parfois il est nécessaire de simplement écouter.
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Après « L'autre moitié du soleil » et « Americanah », c'est la troisième oeuvre de Chimamanda Ngozi Adichie que je découvre. Elle est paradoxalement différente et imprégnée du même univers que les autres.

Je pense que l'on peut vraiment parler d'un univers propre à l'auteure. On y retrouve ses thèmes de prédilection notamment l'émigration des nigérians et le statut social en Amérique mêlés à deux autres sujets : la religion et l'homosexualité. On redécouvre son écriture fluide et sans détour qui nous plonge rapidement dans l'histoire et évoque les pensées brutes et profondes des personnages.

Je n'ai pas l'habitude de lire des nouvelles, préférant les formats qui permettent de développer les personnages, de mettre en place un contexte et une intrigue. Mais avec Chimamanda Ngozi Adichie, il suffit de quelques paragraphes pour poser les bases et être pris dans l'histoire. Deux ou trois personnages, un élément de départ qui les réunit et l'histoire est lancée. En une quarantaine de pages, ils ont appris des choses sur eux-mêmes et éveillé de nouvelles perspectives. Ce sont des moments de vie qui sont racontés, comme ils en arrivent à tous, ceux qui nous font évoluer ou prendre un tournant.

J'ai finalement beaucoup apprécié ce format vers lequel je n'hésiterai plus à me tourner.
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J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, sa manière de mettre en scène deux femmes qui traversent une crise intérieure à chaque fois, même si j'ai été frustrée du format : les nouvelles me laissent souvent avec un sentiment d'inachevé, avec la déception de ne pas avoir pu aller plus loin dans la découverte de la psychologie de personnages qui portent en eux un gros potentiel...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Deux petites nouvelles qui se lisent très vite où l'auteure traite du déracinement et de la solitude qui peut en émaner.

Ces deux histoires nous font vivre la séparation due à l'éloignement par deux biais différents mais proches malgré tout.

L'amour y est présent, la tristesse, la solitude et le questionnement également. Et l'espoir.

Ce livre est un message qui nous demande de croire en nous, de garder espoir, qu'il y a forcément un chemin plus clair qui nous attend au-delà du brouillard.

J'ai passé un joli moment parmi ces personnages attachants et vous conseille ce recueil sans hésitation.






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