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3,96

sur 554 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« le tigre blanc » est un roman puissant et particulièrement instructif qui vous aidera à décrypter les mécanismes internes de l'Inde du XXI ième siècle, par certains aspects particulièrement développée en raison de la qualité de son enseignement scientifique mais toujours prisonnière de ses vieux démons : inégalités sociétales dues au système de castes et surtout corruption à tous les étages des politiciens qui paralyse le développement des zones les plus pauvres qui n'ont pas accès à l'eau, l'électricité, la santé ou l'éducation et végètent dans un tiers monde résigné telles des poules prisonnières dans une cage.

Même si la langue d'Adiga n'a rien en elle de particulièrement remarquable, l'originalité du roman et surtout la volonté du héros de briser le sort qui l'accable (même par le crime d‘un patron finalement aimé) en font toute la force.

A lire donc pour les plus curieux d'entre vous …
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Le voyage se parcourt au bout des pages.
Enoncez-nous, cette Inde, au passage.

Tenez-nous bien à l'écart.
Intouchable, vous le devenez.
Grossissants, les traits se lissent.
Réalité du narrateur se confond.
Et la lecture se fait rapide.

BLANC

Véronique Dubois


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J'ai beaucoup aimé le tigre blanc.
Le ton, tout d'abord. le narrateur s'adresse au dirigeant chinois alors en visite officielle en Inde et lui propose pendant 7 nuits de lui parler de l'Inde, la vraie, pas celle des cartes postales. Avec un humour subtil, il lui parle de la vraie force de ce pays, de ces hommes "mi-cuits", c'est-à-dire avec des fragments d'éducation, qui sont selon lui les entrepreneurs audacieux, avenir de l'Inde.
Il revient aussi sur le concept de "plus grande démocratie au monde" qui fait la supériorité de son pays sur la Chine... en admettant que les élections sont truquées et les pauvres empêchés de voter.
Il développe aussi le concept du maître et du serviteur et donc du maître et de l'esclave si cher à Hegel, si ce n'est qu'ici le tigre blanc, cette anomalie de la nature, finit par se révolter et passer à l'acte... peut-être parce que le maître n'était finalement pas suffisamment dur.
Contrairement à beaucoup de lecteurs, l'amoralité du personnage ne m'a pas du tout dérangée : quel autre choix avait-il de toutes manières?

Challenge ABC 2020/2021
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« Autobiographie d'un indien à demi-cuit », le tigre blanc est le portrait de Balram, jeune entrepreneur autodidacte, n'ayant fréquenté l'école que deux ans avant de devoir travailler à casser du charbon pour que sa famille puisse payer le mariage de sa cousine. A force de persévérance et d'intelligence, il réussit toutefois à apprendre à conduire et à se faire embaucher. Il devient un chauffeur de maître qui voit tout, entend tout et apprend énormément, passant peu à peu de pauvre et honnête à cynique et corrompu. C'est profondément amoral, bien sûr, mais on apprend nous aussi beaucoup de Balram à propos du système des castes en Inde, des relations entre maîtres et serviteurs, de l'aliénation dûe à la pauvreté, mais aussi au manque de culture et à la cruauté des puissants qui se vengent sur les familles de ceux, trop rares, qui osent se rebeller.
Pourtant, pense Balram, « Dès l'instant où vous connaissez ce qui est beau en ce monde, vous cessez d'être un esclave »… Même si on sait depuis le début ce qu'il va advenir du Tigre Blanc, jusqu'au bout on s'intéresse à son évolution humaine et intellectuelle, qui n'est en rien idéalisée par l'auteur. On a aussi la gorge serrée de l'opposition entre les Ténèbres et la Lumière, comme Balram nomme la vie des pauvres et celles des riches. C'est un livre-choc, on ne sourit pas forcément de l'amoralité qui gagne progressivement le personnage, elle peut même choquer, mais qui peut le juger au regard de la vie inhumaine des basses castes en Inde ?
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Étrange bouquin.

On se retrouve en Inde, avec ses castes, sa pollution, ses luttes de pouvoirs. le contraste avec la pauvreté et la richesse qui se côtoient.

Ce roman me fait penser au Parfum de Patrick Suskind, mais à la sauce indienne. Cela m'a intrigué, m'a dépaysé, mais ne figurera pas dans mes livres préférés. Quoi qu'il en soit, je l'ai quand même bien aimé.
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Je découvre Aravin Adiga avec ce petit bijou de roman, récompensé par un Booker Prize en 2008.

C'est l'histoire d'un enfant indien devenu entrepreneur, racontée en 8 lettres adressées au 1er ministre chinois en visite dans sa région.

Cet enfant n'avait pas de prénom, c'est son instituteur qui le lui donne : Balram. Il est intelligent et rusé comme le tigre blanc. Il quitte l'école pour travailler et aider son père, conducteur de rickshaw. Mais Balram n'accepte pas la pauvreté sans issue des millions d'indiens, il rêve de s'en sortir, de sortir des ténèbres.
Le destin lui sourit, il est embauché comme chauffeur à Delhi, une ville en plein essor économique comme le reste de l'Inde. Balram veut avoir sa place au soleil. Il ne reculera devant rien pour y arriver.

Ce roman qui nous éloigne des clichés kitsch de l'Inde, nous plonge dans l'Inde réelle, sombre et dure, avec son lot d'injustice sociale, de corruption, de saleté, de résignation et de fatalisme.
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Ce livre retrace le parcours chaotique de Balram Halwai, un jeune Indien issu des classes sociales défavorisées. Ce n'est pas un personnage forcément aimable et son parcours n'est pas des plus exemplaires mais il a le mérite d'être incisif et drôle à chaque page.
Loin des clichés exotiques, on découvre dans ce roman l'Inde contemporaine où règnent la corruption, la saleté, la pollution, la misère et les clivages sociaux flagrants.
L'auteur utilise l'opposition ténèbres/lumière au long du livre pour décrire les différences de conditions sociales. Etre dans les ténèbres, c'est être comme le père de Balram, rickshaw qui mourra de tuberculose et dont le salaire sera quotidiennement avalé par toute la famille; c'est être serveur dans un tea-shop comme son frère Kishan sans aucun espoir d'avenir meilleur; c'est être chauffeur et homme à tout faire au service des riches comme Balram lui-même; c'est endosser les crimes commis par d'autres ou voir sa famille menacer pour un faux pas, en gros, comme dit l'auteur c'est se retrouver enfermer dans la "cage aux poules".
Dès le début de l'histoire, nous savons ce que Balram a fait mais la structure du récit est tel que nous ne pouvons pas nous arrêter: on souhaite comprendre et cerner ce personnage énigmatique, ce "tigre blanc" qui a osé sortir des rangs. L'auteur a un talent indéniable. Une fois qu'on a commencé la première page, on n'a qu'une seule envie : continuer à lire car le style d'écriture est tout simplement clair et limpide. Aux descriptions réalistes se mêlent ironie, sarcasme et sens de l'humour: un vrai régal! Je n'ai pas mis le cinquième coeur car l'histoire reste quand même dérangeante et amorale.
Quoi qu'il en soit, c'est un livre à découvrir de toute urgence ! To be read ? Of course !
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Sous la forme de sept lettres adressées à un dirigeant Chinois, venu visiter L'Inde pour comprendre le dynamisme de ce pays , Balram Halwaï se charge de le lui expliquer.

Pour moi, c'est un livre à offrir à tous ceux qui ont visité l'Inde ou qui veulent le faire. On est loin de l'idée que les pauvres sont heureux dans leur misère et n'envient pas notre facilité de vie.
Certaines descriptions sont à la limite du soutenable, par exemple l'hôpital public, où le père du personnage principal mourra sans avoir vu de médecin, dans des salles d'une saleté repoussante. La corruption est partout, les familles dominantes ne lâchent pas un iota de leur puissance et si, dix pour cent de la population vit bien sur le dos des quatre vingt dix pour cent de malheureux qui se tuent gratuitement à la tache, c'est que les familles sont autant d'otages aux mains des puissants barons de cette mafia.

Toute la société indienne est passée au crible et rien ni personne ne sortent indemnes du regard attentif et accusateurde Aravind Adiga. Sur la quatrième de couverture on lit « Roman écrit au scalpel et même à la chair du sous-continent… » C'est vrai.
Pour autant le talent de l'écrivain ne rend pas ce livre étouffant, mais implacable.

Je me suis dit que je me servirai de ce livre pour expliquer pourquoi je n'irai jamais en Inde (Pour être très honnête, j'ai beaucoup de mal à voyager…) le passage sur la description du Gange répond à une de mes interrogations : Comment peut-on prendre un bain dans le Gange qui visiblement sert à tout dans ce pays ? Réponse il ne faut surtout jamais le faire. (Voire citation.)
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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l'humour noir contre la corruption

Comme Rorehinton Mistry et Vikas Swarup, voire Vikram Chandra, Aravind Adiga utilise ironie et humour noir pour dénoncer l'extrême violence et la corruption institutionnalisée de l'Inde.
Un livre politique aussi, en s'adressant au 1er ministre chinois, il pose la question : que vaut-il mieux pour tirer un pays hors de cette corruption et cette pauvreté ? une parodie de démocratie, ou des égouts et de l'eau au robinet ? Il y répond partiellement, en supputant que, pas plus que les campagnes indiennes, les campagnes chinoises en soient dotées.
Un livre attachant.
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Très intéressante description et critique de l'Inde d'aujourd'hui où il semble, d'après l'auteur que le seul moyen de s'échapper de la cage à poules, de la misère et d'avoir enfin l'impression d'être un homme libre avant même d'être un homme riche, soit de commettre un meurtre. Pas n'importe quel meurtre, un meurtre mûrement cogité avec ce seul but. le héros est très intelligent, d'abord soumis comme le veut sa caste puis peu à peu cynique, s'adaptant aux circonstances il devient sans scrupules.
Avait-il le choix ? C'est un prix très lourd à payer....
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