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3,96

sur 554 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une plongée dans l'Inde de la servitude et des castes. Avec humour, sarcasme et parfois cruauté, l'auteur nous dépeint les relations de maître à vassal qui régissent une bonne partie de ce pays.

Ceux d'en haut abusent de leur pouvoir, maltraitent et méprissent. Ceux d'en bas sont prêts à tout pour grapiller quelques miettes de pain : compromission, soumission, trahison et autres coups bas.

Pas De manichéisme dans ce livre : les dalits comme les brahmanes sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Une course contre la mort, une quête du pouvoir à tout prix.

Avec en arrière-plan, le redoutable système de corruption généralisée mis en place sous le règne d'Indira Gandhi, « la grande socialiste ».

Moralité de l'histoire, s'il devait y en avoir une : pauvres ou riches, tous pourris !

P.S : le film tiré du livre est plutôt réussi. Dans le sens où il respecte assez bien l'ambiance du livre et le ton de l'auteur.
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Une narration à la première personne, le Tigre Blanc s'adresse au premier ministre chinois. Recherché par la police pour meurtre, il raconte sa vie et partage sa vision de l'Inde. Deux mondes, « la Lumière » et « les Ténèbres », les riches et les pauvres. Il dépeint tout ça avec humour, un humour noir parfois glaçant et grinçant. Intelligent, il écoute, il surveille, il attend son heure, tapi dans l'ombre, espérant échapper à sa condition.

Les chapitres sont découpés en nuit. le style n'est pas déplaisant. Les propos de Balram sont percutants. Ses maîtres le prennent pour un idiot, sans voir que la colère monte, après tant d'injustices, de mépris. J'ai trouvé le temps un peu long par moment à New Delhi mais ça valait le coup d'attendre.

J'ai ressenti cette sensation de liberté à la fin et on comprend que cette liberté à un coût, un coût élevé et cruel.
Lien : https://lelivroblog.wordpres..
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Dans une adresse au Premier Ministre de la République Populaire de Chine, Wen Jiabao, Balram Halwai met en avant son esprit d'entreprise. D'extraction modeste, issu de la caste des fabricants de sucreries, fils d'un conducteur de rickshaw mort tuberculeux, et d'une mère décédée folle, Balram a vécu au sein d'une famille nombreuse dans une province pauvre et agricole du Rajasthan - autant dire que sa peau ne valait guère plus que celle d'un chien pelé.

C'est à l'école de la vie que notre débrouillard a tout appris, avec du culot et une dose de chance, il arrive à se faire engager comme chauffeur et factotum dans une famille riche. En ouvrant bien les yeux et en laissant traîner les oreilles, ce dernier va, tel le tigre blanc - qui ne se présente qu'une fois par génération, être celui qui va réussir à s'extraire de la vie de servitude totale promise à l'écrasante majorité des indiens pour atteindre la position enviable d'entrepreneur à Bangalore. Et c'est peu dire qu'il est allé à bonne école, il sait comment flairer et saisir la bonne occasion : ne pas s'embarrasser de scrupules inutiles, frapper juste et fort et pour les situations délicates avoir recours au Bakchich. Car tout s'achète en Inde, les suffrages des électeurs comme les bons offices de la police.

Le Tigre blanc est ce qu'on pourrait appeler un roman picaresque ayant pour cadre les réalités consternantes de l'Inde contemporaine. Un excellent premier roman, couronné du Booker Prize 2008, très prometteur pour la suite de la carrière d'Aravind Adiga.
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Balram Halwai surnommé par un de ses professeurs "Le Tigre blanc" décide d'écrire une lettre au premier ministre chinois qui prévoit faire une visite en Inde très bientôt. Dans ses écrits, Balram décrira sa vie en Inde. Après avoir travaillé avec son frère dans le tea-shop de son village, Balram sera embauché à Delhi comme chauffeur pour M. Ashok et Pinky Madam. Tout d'abord serviable et fidèle à ses employeurs, la vie de Balram bousculera du côté du crime.

Pour un tout premier roman, voici une belle réussite! Pas étonnant que ce titre ait remporté le Booker Prize 2008. C'est une histoire remplie de rebondissements qui nous tient en haleine du début à la fin. L'auteur a une plume rythmée et un humour qui rend l'histoire moins dramatique bien qu'elle le soit pourtant! L'auteur nous présente deux Indes : l'Inde des pauvres, des affamés, des taudis et l'Inde des Entrepreneurs et des riches. Pour passer d'une Inde à l'autre, il faut parfois mettre l'honnêteté de côté... Une réalité tout à fait désolante!
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Ce livre est en faite des lettres qui sont écrites par un mystérieux "Tigre Blanc" résident à Bangladore à "Son Excellence Wen Jiabao - Cabinet du Premier Ministre - Pékin - ...". Ce "Tigre Blanc" écrit au Premier Ministre de Chine durant plusieurs nuits, pourquoi lui car ce "Tigre" a entendu à la radio la visite du ministre chinois la semaine suivante et sa visite à Bangladore où soit disant il voulait rencontrer des entrepreneurs . ..
Bien évidemment, le "Tigre" ne lui écrit pas pour l'inviter ou de parler comment devenir entrepreneur en Inde mais pour raconter son histoire ...

C'est donc au fil des lettres que l'on découvre qui est ce tigre : il s'agit de Balram Halwai originaire d'une ville qu'il nomme plus simplement l'Inde des Ténèbres, là où coule le Gange et non l'Océan car cette partie là c'est l'Inde des Lumières. On apprendra sur sa famille d'origine pauvre, des traditions, son village, son enfance, les hommes influents de son village aux surnoms d'animaux (important à retenir pour le reste du livre) mais aussi le détail d'un avis de recherches de la Police ...

Balram travaillait dans un tea shop très jeune avec son frère étant de la caste des Halwai. Il décida d'apprendre à conduire pour faire chauffeur avec l'aval et un "prêt" de sa grand-mère et réussi.
Il trouva assez rapidement du travail chez Mr Ashok revenu des Etats-Unis avec sa femme américaine Pinky qui avait besoin d'un chauffeur.
Au début, il ne fut que second chauffeur conduisant la Maruti mais lors du déplacement de Mr Ashnok pour Delhi pour une longue durée, il devint le chauffeur principal malgré sa faible expérience et qu'il ne connaissait pas Delhi. Sa fierté sera de conduisir une meilleure voiture la Honda City.

On y découvre grâce à ce livre la vie rude de village, de chauffeur indien, l'exploitation des chauffeurs, le décalage entre le métier de chauffeur et ceux des Patrons, ...

Un livre à lire, on se l'approprie très vite. Il est difficile à le résumer sans révéler des détails importants que le lecteur doit découvrir par soit même.

L'auteur a écrit un livre vraiment très original, le côté correspondance, les cadres de l'avis de recherche, le déroulement de l'histoire en revenant sur des faits venant du passé, la réalité indienne et le faite qu'il laisse le suspens jusqu'au bout.

On peut une fois être amadouer par le personnage principal mais quelques pages plus loin on peut le trouver mesquin voir sadique, immorale, complètement décalé ...


Lien : http://atasi.over-blog.com/l..
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Ce livre est tout bonnement incroyable. Il représente malheureusement très bien l'Inde. Même s'il faut reconnaître que seule une grande partie repose sur des aspects négatifs.
Je l'ai lu juste après avoir été en Inde et ça m'a bousculée. J'avais vu certaines scènes sans en comprendre le sens et maintenant c'est chose faite.
Je le conseille donc ! :)
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Les confessions d'un Indien né dans la pauvreté, intelligent, prêt à tout pour se sortir de son statut de serviteur d'un caïd.
Le récit est brillant, une sorte de Slumdog Millionaire beaucoup plus noir, et une image de l'Inde contemporaine prise entre modernité, poids du passé et corruption.
Un très bon roman.
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