Dans la veine du polar nordique, voici le Danois
Jussi Adler-Olsen et ses enquêtes du département V, le bureau des affaires classées de la police criminelle de Copenhague.
À la suite de l'agression d'une prostituée dans le quartier de Vesterbro, Rose, l'assistante de l'inspecteur Morck, ressort un dossier sur la disparition inexpliquée d'une autre prostituée en 1987. Peu à peu, les enquêteurs découvrent que plusieurs personnes, sans lien apparent, ont disparu le même jour de cette année-là. L'affaire semble liée à la petite île de Sprögo où des femmes jugées asociales et faibles d'esprit étaient placées et parfois stérilisées de force. le docteur Curt Wad, militant de l'eugénisme et défenseur de la pureté raciale, paraît mêlé à cette page sombre du passé danois alors que son parti d'extrême-droite s'apprête à remporter les élections.
L'auteur a construit son récit autour de trois temporalités : l'histoire de Nete Rosen dans les années 50, ses prolongements dans les années 80 et l'enquête policière de 2010. Il a décentré l'intrigue policière au profit du récit de Nete qui constitue le coeur du roman.
Peu de suspense donc, on connaît très tôt le cheminement de l'intrigue qui cantonne le département V dans un rôle secondaire. Est-ce pour corser les choses et étoffer le rôle de son inspecteur que
Jussi Adler-Olsen ressort une vieille enquête sur un tueur au pistolet à clous et revient sur la mort de l'oncle de Carl Morck ?
J'avoue n'avoir pas été happée par ce gros roman, non que son sujet soit inintéressant, mais son traitement m'est apparu parfois laborieux. Par ailleurs, l'humour de l'auteur n'est pas très léger et ses boutades répétitives sur les faiblesses des intestins, le baragouinage de son assistant Assad ou les humeurs orageuses des femmes m'ont lassée.
Il n'est pas certain que les aventures de l'inspecteur Carl Morck me tentent pour une nouvelle expérience de lecture.