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4,13

sur 1885 notes
Ils sont toujours autant déjantés les protagonistes du Département V. Carl se livre à des comptes d'apothicaire hilarants pour perdre le moins de plumes possibles dans le divorce qui l'oppose à sa femme. Malheureusement pour lui, il rate sa rencontre avec la fille et petit-fils de sa psy et néanmoins maîtresse. Rose, cinglée comme jamais, ne se trouve jamais là où on l'attend. Quand l'enquête requiert sa présence, elle est inopinément chez son gyné, et trimballe dans son sac, les oeuvres complètes de Skakespeare, reliées cuir, au cas où elle n'aurait pas une batte de base-ball sous la main pour estourbir un fâcheux. Quant à Assad, il est toujours le champion du café-tord-boyaux et des proverbes fumeux dans lesquels un dromadaire philosophe. Mais Assad, ah cher Assad, on devine que sous l'image d'homme à tout faire qu'il s'est construite au sein de "la danoise police", sommeille quelqu'un d'autre bien différent. L'humour de Adler-Olsen lie ces trois personnages, dans cet opus, avec une épidémie de gastro-entérite qui décime le personnel de l'hôtel de police, et rend l'utilisation des toilettes compliquée. Il fallait oser, il a osé et c'est très marrant !


Dans dossier 64, Adler Olsen, plonge dans L Histoire quasi-contemporaine du Danemark, bien loin de la réputation de perfection véhiculée par la Scandinavie. Sans dévoiler l'intrigue, je me contente d'ajouter pour conclure que ce sont une fois de plus les femmes qui ont été les victimes toutes désignées de pratiques barbares, obscurantistes, rétrogrades, pratiquées à un niveau étatique jusqu'en 1961, sur l'Île de Sprogo écorniflant quelque peu l'image immaculée et égalitaire du Danemark. Les faits rapportés par l'auteur sont hélas validés par les historiens.
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Les thrillers scandinaves plaisent de plus en plus et c'est justifié. Les histoires que ces auteurs écrivent dans le contexte propice à un climat vraiment spécial résultant de la géographie et des conditions météorologiques de ces pays sont vraiment prenantes et chouettes à découvrir. Jussi Adler Olsen ne fait pas tache d'huile dans ce groupe en développement et le département V dont il nous fait vivre les enquêtes n'est pas inintéressant. L'inspecteur Carl Mock et son assistant Assad qui cumule des expressions plus loufoques les unes que les autres et Rose, leur acolyte aux multiples personnalités, créent une ambiance super cool. Les enquêtes sont bien imaginées. Dans ce livre, la particularité réside également dans le fait que les éléments et les lieux qui y sont décrits sont réels et nous font découvrir une époque peu reluisante du Danemark. Je ne me lasse pas de ces histoires et c'est avec plaisir que je lirai les tomes suivants qui sont en attente dans ma bibliothèque. Je recommande franchement toute la série depuis le premier livre "Miséricorde"
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Un roman policier passionnant qui nous plonge dans l'histoire récente du Danemark. Rien de macabre, mais plutôt une étude des moeurs intéressante. Ce livre me réconcilié avec un style que je ne lis normalement pas beaucoup.
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Pas mal, bien écrit, Même si parfois avec quelques longueurs. J'ai bien aimé le thème abordé autour de ce dossier 64. du dur, inexplicable, incompréhensible comportement de ces hommes. Quelles dures vies de femmes. Je ne me suis pas du tout attendue à la fin, surprenante et en même temps triste. Les vraies happy end ont parfois ce goût de satisfaction. Je pense que le prochain tome me réserve encore plus de surprises, notamment sur l'histoire d'Assad. du bon Jussi Adler Olsen !
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Je retrouve avec plaisir le trio de choc du Département V.
Le style de l'auteur est toujours plaisant ainsi que les personnages.
L'histoire de ce 4ème opus est intéressante sur le plan historique. En effet, on découvre une page de l'histoire du Danemark pas très glorieuse.
Pourtant, j'ai eu plus de mal avec ce livre qu'avec les 3 premiers, peut être que raconter une histoire entremêlée sur 3 périodes (donc 3 histoires en une) ne m'a pas plu.
Heureusement j'ai bien aimé le final qui est inattendu.
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On y retrouve la fameuse équipe bizarroïde du sous-sol , Morck , Rose , Assad , tous en pleine forme !

Cette fois ci le "cold case" déterré par Rose , concerne une disparition , disparition qui va s'avérer être des disparitions . L'enquête doit donc permettre de savoir s'il y a des points communs entre ses disparus ....

Ce récit est écrit en double voix , une partie actuelle qui concerne Morck et son équipe . On y découvre un Assad pugnace et mystérieux et Rose est toujours ce personnage bancal . Morck lui même est cerné par l'affaire du pistolet à clou , dont des éléments troublants sont mis à jour .Les femmes de sa vie sont aussi un souci entre son ex qui cherche à le plumer et Mona , son amoureuse , qui lui concocte des épreuves .

La seconde voix est celle d'une jeune fille , vivant dans un coin reculé du Danemark et qui va bénéficier des services sociaux et médicaux qui étaient en place au début du XXe siècle . Un système d'une efficacité redoutable , qui n'est pas sans me rappeler les services sociaux de Millenium d'une certaine manière .... quand (ré)éduquer se confond avec eugénisme ....

Un bon polar , sur fond d'idées politiques que j'espère disparues, aujourd'hui... , le plaisir de lire étant aussi de retrouver ces personnages auxquels je me suis attachée, et l'ambiance débridée du département V
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Dossier 64 traite d'un côté de l'histoire danoise très peu glorieuse. Dans les années 50, l'ile de Sprogo abritait une institution où étaient envoyées les femmes. Ce qu'on leur faisait subir là bas fait dresser les cheveux sur la tête même encore maintenant.

C'est à cause d'une agression que le Département V va mettre le nez dans une affaire sur des disparitions non résolues. Leurs investigations les mèneront jusqu'à cette île.

J'ai trouvé que l'auteur s'était un peu plus attaché à la relation du trio que forme le Département V. Plus le temps passe, plus Carl Mock les aime ses deux compagnons. Même s'il bougonne face à leurs facéties (surtout celles de Rose), il ne pourrait se passer d'eux. Rose, qui d'habitude se cantonne à des taches de secrétariat, se révèle être une enquêtrice très douée. Carl quant à lui est toujours poursuivi par le fantome de l'enquête qui lui a couté beaucoup. Une question demeure toujours : qui est réellement Assad ? le saura-t-on un jour ? Grande question, mais je n'ai jamais la réponse, tant pis, je l'aime comme ça Assad surtout quand il sort ses fameux adages à base de dromadaire......

Même si le coeur du roman traite d'un sujet qui somme toute doit être encore douloureux chez certaines familles danoises, l'auteur a su s'en servir sans tomber dans le pathos, ni dans la démesure. il s'en sert comme tremplin pour façonner les personnages de son roman.

Il signe encore une enquête qui a encore plus resserré les liens qui unissent Carl, Assad et Rose.
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Écrivain danois, " Jussi Adler-Olsen " livre dans ce tome quatre de la série du Département V, une plongée dans les atrocités commises par les hommes par le biais de la politique et la conjoncture du début du XXe siècle, pour mettre en pratique une théorie visant à améliorer l'espèce humaine fondées sur la génétique : l'eugénisme. Avec évidemment l'équipe de choc habituel : l'inspecteur Carl Mørck, l'inénarrable Rose et l'inquiétant Assad.

Début de l'intrigue, une femme agressée et arrosée de soude caustique, obligera son frère (ancien de la police) de sommer son ancien collègue Mørck afin qu'il trouve l'agresseur et le neutralise. Ainsi débute une – banale – affaire criminelle, qui débouchera bientôt sur une cold case et un rappel d'une vérité historique, que l'auteur instrumentalise pour dénoncer les conditions de milliers de femmes ayant subi le joug du patriarcat et de la dérive idéologique de certains hommes au nom d'une " race pure ".

Je me suis penché sur cette période de l'histoire danoise, peu reluisante bien sûr, mais quel pays peut se targuer de n'avoir pas décider et fermer les yeux sur de sombres, tragiques et malheureux pans de leur histoire. Or donc, l'île de Sprogø a hébergé un centre d'internement pendant la période de 1922 à 1961. Incarcérant des femmes enceintes célibataires, inadaptées aux moeurs de l'époque et de ce fait considéré comme débiles, asociales, etc... Ces femmes étaient le plus souvent maltraitées et avait comme unique porte de sortie, la signature d'un acte pour être stérilisées !

Le roman aborde également le danger que ces idées, via de ténébreux partis politiques, s'emparent de celles-ci et en face leur paradigme. Ce danger a existé mais vraisemblablement perdurera toujours ; inéluctable bêtise humaine qui ignore toujours les leçons du passé.

Un roman sans temps mort, avec de multiples rebondissements sur les péripéties de nos policiers mais surtout sur les pistes de réflexions concernant l'absence d'égalité sociale ainsi que la noria de périls extrémistes aux portes de notre société – a-t-on le droit de trier les êtres humains ? – . À lire sans retenu et sans modération.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Dossier 64 : 4ème enquête du département 5.
Cold case : en 1987, 4 personnes disparaissent mystérieusement à Copenhague. Jamais élucidée, l'affaire se retrouve sur le bureau du département V.

J'ai fait connaissance de ce trio de choc : 3 enquêteurs (Carl, Assad et Rose) atypiques et efficaces. Mais mieux vaut lire les tomes dans l'ordre.
Cette histoire de vengeance est captivante. L'intrigue est bien menée (malgré quelques longueurs). le sujet est très sensible : entre les années 1920 et 1960, des femmes furent stérilisées de force. Des femmes enceintes sans être mariées, des prostituées... furent rabaissées, humiliées, considérées mentalement déficientes et éloignées afin de ne pas "salir" la bonne société danoise.
On peut penser au film Magdalene sisters.
Cette histoire fait réfléchir sur le péril actuel des montées des différents extrémismes. Elle fait découvrir les heures sombres de l'Histoire danoise : l'eugénisme.
C'est un thriller inventif : 2 récits parallèles s'entremêlent (les faits de 1987 et l'enquête en 2010).
C'est une histoire sordide et touchante, l'enquête est douloureuse et l'héroïne attachante. La fin est totalement inattendue. Et Jussi Adler Olsen possède un humour caustique et une écriture très agréable.
Amusant, intéressant, Dossier 64 est un polar humain.
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Un bon "polar" de temps à autre ne peut pas faire de mal, surtout quand le roman s'inscrit dans un contexte dont il révèle l'histoire en passant.

En l'occurrence, en route pour le Danemark où de 1923 à 1961 a sévi une organisation d'extrême droite s'étant donnée pour objectif, entre autres, de stériliser, parfois à leur insu, des femmes jugées anormales ou asociales.

Ces odieux et multiples crimes engendreront chez l'une des innocentes victimes une soif insoutenable de vengeance qui se révélera trente ans plus tard d'une manière originale et froidement systématique. La disparition des principaux protagonistes intriguera en 2010 un enquêteur de police très persévérant et permettra au lecteur, au terme de nombreux rebondissements (comme on en attend dans un roman de ce type), de refermer le livre en ayant passé un bon moment avec, de ci de là, quelques joyeux éclats de rire malgré l'arrière-plan sordide qu'il découvre.

J'ai lu ce "dossier" juste avant la Relation de voyage de Cabeza de Vaca et, dans le récit de ce conquistador humaniste se trouve la description des moeurs d'un clan amérindien : "... quant aux filles, ils les laissent manger par les chiens et ils les jettent ; la raison pour laquelle ils font cela c'est, disent-ils, parce que tous les gens du pays sont leurs ennemis (...) ; si par hasard ils leur donnaient leurs filles en mariage, ils multiplieraient tellement leurs ennemis que ceux-ci les assujettiraient et les prendraient comme esclaves ; et c'est pourquoi ils préféraient les tuer plutôt qu'elles ne donnassent naissance à qui deviendrait leur ennemi."

On voit donc que du XVI au XXe siècle l'homme a su trouver des arguments pour justifier un eugénisme dont on est en droit de se demander s'il ne perdure pas encore de nos jours.

Ce "polar" dénonce un scandale et permet de s'instruire en se divertissant.
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