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4,13

sur 1885 notes
Pourtant l'écriture est fluide et agréable et les dialogues sont parfois empreints d'humour. Pourtant l'histoire a le goût du vécu, celle d'une sombre histoire d'eugénisme pendant que le retour de l'extrême nous guette aussi en France.

Peut être que l'histoire n'avançait pas assez vite. Peut être que la valse à trois temps de l'histoire 1955, 1987, 2010 m'a perturbé.

Certainement qu'il faut que je lève le pied des thrillers, j'avais bien aimé "miséricorde" un peu moins celui-ci. Je vais regarder les films des enquêtes du département V "profanation" et "délivrance" sur Canal car je ne lirai pas les autres.

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C'est le quatrième volet des aventures de l'inspecteur de police danois Carl Mørck et de ses deux adjoints aussi célèbres que lui : Assad, d'origine syrienne et Rose qui souffre de crises de dédoublement de la personnalité. Ces personnages travaillent au Département V de la police danoise.
Après « Miséricorde », « Profanation » et « Délivrance », le tome « Dossier 64 » nous entraîne dans une sombre histoire qui remonte aux années 50 : sur la petite île de Sprogø, des jeunes femmes jugées hâtivement attardées mentales et inaptes à la société, ont été internées de force après des jugements accélérés. Souvent elles ont été stérilisées, condition nécessaire à leur sortie de l'établissement-prison.
Dans le roman, c'est le sinistre docteur Curt Wad qui organise ces campagnes de « stérilisation » dans une optique d'eugénisme.
Cette île de Sprogø, l'auteur Olsen la connaît bien, il a grandi dans le Jutland et son ferry passait devant cette île quand il allait en vacances dans sa famille.
C'est une île située dans le détroit du Grand Belt, entre l'île danoise de Seeland et l'île de Fionie. Son nom signifie en danois île (ø) de langue (sprog).
Le père de l'auteur était psychiatre et, comme le rappelait l'auteur dans un récent entretien, y a travaillé quand il était jeune médecin.
Ce sont donc des faits historiques qui ont inspiré ce remarquable roman policier.
Le personnage de Curt Wad est très bien rendu. L'auteur nous montre le glissement de certaines sociétés vers un conservatisme extrême.
Le but est politique aussi : dans le roman, le docteur Wad est non seulement médecin il est aussi politicien, il anime une organisation secrète « Lutte Secrète » et un parti politique « Rene Linier » qui veut dire en danois « Lignes Pures ».
Ce parti est sur le point d'entrer au Folketing, le parlement danois.
Nete Rosen, l'héroïne du roman, est une ancienne internée de cette île maudite.
Elle va organiser sa vengeance contre ceux qui ont été responsables de son malheur.
A travers elle, c'est la voix de ces femmes injustement traitées qui résonne.
Comme dans les autres tomes, l'enquête de départ (ici sur la disparition d'une proxénète) aboutit à la réouverture d'un « cold case » une ancienne affaire non résolue.
Le rythme du livre est excellent, l'alternance des chapitres dont l'action se situe en 1987 et 2010 avive encore plus l'intérêt du lecteur.
Le personnage de l'inspecteur Carl Mørck, par ses côtés désabusés et parfois névrotiques a été inspiré par un des patients du père de l'auteur.
A noter que le cinquième volet de la série vient de sortir en France, sous le titre de « Promesse ».
D'après l'auteur, il y a aura dix tomes dans cette série de l'inspecteur Carl Mørck.
Nous en sommes donc à la moitié.
Les tomes suivants devraient être à la hauteur des premiers….
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Années 80 : Nete Hermansen, femme au passé douloureux, a réussi, au prix de quelques mensonges, à refaire sa vie et mène une existence riche et heureuse. Jusqu'au soir où croisant à nouveau son bourreau, tout s'effondre. Désormais elle n'a plus le choix : elle va se venger de tous ceux qui ont brisé sa vie dans une macabre mise en scène…
2010 : notre fameuse équipe du département V va rouvrir le dossier de mystérieuses disparitions ayant toutes eu lieu au début du mois de septembre 1987. Et peu à peu vont se révéler des pratiques nauséabondes, sévissant depuis les années 50, concernant un parti politique, le Rene Linier et son programme « la Lutte secrète », qui n'est pas sans rappeler le nazisme par son désir d'éliminer les éléments impurs de la société en avortant et stérilisant les femmes déclarées inaptes à élever des enfants.
Une fois encore on est pris par le suspense de l'histoire, les tâtonnements de l'enquête, les existences tourmentées de nos trois enquêteurs atypiques, les affaires croisées d'hier et d'aujourd'hui. Et une vérité demeure : on ne peut pas effacer le passé en se contentant de faire comme s'il n'avait jamais existé…
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Lorsque Rosa l'assistante de l'inspecteur Carl Morck de la brigade criminelle de Copenhague qui a été relégué au sous-sol de l'hôtel de police dans l'attente qu'une enquête le visant soit terminée, lui donne un dossier qu'elle a trouvé, elle n'a aucune idée de l'engrenage dans lequel elle vient de mettre le doigt.
Bien sûr, il s'agit a priori d'une banale disparition, un cold case comme un autre qui concerne une certaine Rita qui était à la tête d'un réseau de prostitution et qui s'est mystérieusement évaporée 23 ans auparavant.
Mais Carl qui se débat dans bien des soucis personnels, entre la demande en divorce de sa future ex-épouse qui va le saigner à blanc, Harry son ancien collègue cloué à vie dans un lit médicalisé qui n'a trouvé d'autre point de chute que le salon de Carl, Jesper son beau-fils qui est censé faire des études mais qui est le roi de la glandouille, sans compter Mona sa maitresse qui lui joue quelques tours à sa façon.
Alors franchement Carl a d'autres chats à fouetter que de retrouver une prostituée qui a disparu depuis tout ce temps, il laisse Rose et Assad son équipier s'en occuper seuls, jusqu'au jour où à force de tirer des ficelles, ils vont finir par ferrer un gros, un très gros poisson…..
Et le trio va plonger dans le très troublant passé du Danemark et les positions de certains médecins qui n'hésitaient pas à interner de force des femmes et à stériliser celles qu'ils jugeaient impures à procréer, mais il se pourrait bien que le passé soit en réalité bien présent et qu'un certain docteur Curt Wald a la tête d'un parti politique qui a le vent en poupe ait bien des cotés sombres.
Une nouvelle enquête qui une fois de plus nous tient en haleine aussi bien pour la trame principale de l'enquête que pour les démêlés du trio d'enquêteurs dans leurs vies personnelles, avec toujours les mêmes questions qui reviennent tome après tome. Qui est derrière l'affaire des meurtres au pistolet à clous et qui veut absolument faire tomber Carl Morck ? Et qui est en réalité Assad ?
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Me voilà désormais à la quatrième enquête du Département V. Les as des enquêtes oubliées, refroidies et dormant dans un brouillard de silence. Je ne pensais pas me passionner autant pour ce trio singulier d'enquêteurs dont les personnalités divergentes culminent vers un socle commun.

Si j'avais été un peu chagriné par la précédente enquête (Délivrance) au niveau du psychopathe et de l'effet de surjeux de celui-ci, je vais avouer que j'ai été, pour Dossier 54, agréablement surpris dans le bon sens du terme. Tout d'abord parce que j'ai apprécié la psychologie du personnage et de la manière dont celui-ci évolue sans en faire trop dans ses actions et sans non être dans le versant opposé. Ce coté résilience qui va en même temps que l'effet de dissonance. le mélange est agréable et j'ai beaucoup aimé voir ce personnage à travers différentes parties de sa vie avec un fil conducteur qui n'exagère pas. Les personnages principaux, que l'on ne présente plus, viennent ici à dévoiler beaucoup d'émotions et des pans de leurs vie qui surprennent le lecteur. Si (Profanation) avait suscité de l'empathie, Dossier 64 lui augmente le jeu des émotions du lecteur qui jongle en dégoût, mépris, tendresse et peur. D'ailleurs c'est aussi cette empathie qui est développée chez les trois personnages principaux à différents points et à différents moments de l'histoire et c'est toujours agréable de voir Carl plier le genou tout comme Rose et Assad, mais pas trop quand même. Les personnages secondaires ont, eux aussi, évolué. Jesper, Hardy et Mona à leur tour viennent à parler d'eux-mêmes et de qui ils sont ce qui permet d'avoir des personnages plus construits qui s'imbriquent parfaitement à l'histoire et donne à cette saga une continuité perpétuelle.

Et en parlant d'histoire, je l'ai beaucoup apprécié. Si l'auteur utilise toujours une base de construction qui sont les hautes sphères politiques, il dresse, encore une fois, un portrait peur reluisant du Danemark que l'on pourrait aisément remplacer par n'importe quel pays d'Europe. D'ailleurs, les questions soulevées restent encore et toujours d'actualité et même si cela n'est qu'une fiction, l'auteur aide à la vigilance du lecteur, mais aussi de son bon sens et de son empathie. J'ai également aimé l'histoire pour le fait que l'action a été une action lente, mais avec des bribes d'adrénaline posées aux bons moments de l'histoire afin de tenir le lecteur en haleine et que si on est souvent dans les polars contre une course contre la montre, il y a ici un effet de ralentissement calculé. J'ai même plusieurs fois été tenté de sauter des pages justes pour me retrouver dans les passages des convives dont certains laissent des effluves scabreuses, nauséabondes et infectes.

J'ai passé un très bon moment à la lecture de cette histoire. Je me demande ce que me réservent les deux prochains tomes. J'ai hâte.
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Malgré le fait que l'intrigue soit bonne et que les deux narrations soient intéressantes et dynamiques, je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman… Ce n'est pas le contenu qui est en cause. D'ailleurs, je pense que si j'avais eu plus de temps pour lire cet emprunt, j'aurais peut-être savouré davantage cette lecture… Au fil des pages, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur s'attardait sur des détails qui n'avaient rien à voir avec l'affaire. Même si cela permettait de creuser certains personnages, j'avais vraiment l'impression que c'était en trop… du coup, j'ai sauté quelques paragraphes de temps en temps…

Des deux récits, c'est celui de Nete qui m'a le plus plu. J'ai beaucoup aimé découvrir sa jeunesse, puis ses sinistres desseins une fois adulte. Elle a réellement eu une adolescence difficile ! Entre l'affaire « curetage », les avortements, les désillusions amoureuses, la famille d'accueil et bien d'autres choses, on peut dire que l'on comprend sa soif de vengeance… Certes, cela ne justifie pas ses actes, mais on compatit et on comprend sa quête vengeresse…

Lorsque l'intrigue ne se passe pas dans les années 1980, on plonge en 2010, avec une équipe de flics intéressants. Carl, le personnage principal, collabore avec Assad dont le tempérament est assez vif et explosif ainsi que Rose, une femme avec un peps détonnant ! C'est un trio sympathique à suivre. Même s'il s'agit du quatrième tome de la saga, on peut s'attacher à chaque membre du groupe sans sentir un manque d'informations. Leur avancée dans l'enquête est progressive et ils vont se heurter à bien des soucis, ainsi qu'à de gros poissons qui semblent intouchables… L'affaire principale ne semble pas être leur seul problème. En effet, plusieurs péripéties vont ponctuer leur progression, notamment avec l'affaire de Bak, un ancien policier dont la soeur tient un bordel et qui a été attaquée à coup d'acide au visage… Sans compter des indices qui désignent directement Carl comme le coupable d'une autre enquête sordide ! le rythme est donc en continu, puisque l'équipe aura très peu de temps pour souffler. D'ailleurs, il y a des rebondissements jusqu'à la fin !

Jussi Adler Olsen propose une sombre histoire de vengeance qui ne laisse pas le lecteur indemne. le sujet ne sera pas facile, puisque l'élément central sera la stérilisation des femmes sur l'île de Sprogo (Danemark)… Un fait historique qui est rarement mis en lumière… L'auteur prend également le temps de peaufiner ses personnages principaux en développant leur personnalité, leur passé ou leur famille. Je ne devais pas être dans de bonnes conditions pour lire ce polar aux allures de roman noir dont je reconnais volontiers les qualités. le mieux est encore de vous faire votre propre avis en plongeant dans ce fameux dossier 64 dont le mystère vous emportera sans doute jusqu'au bout !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Du même acabit et de la même qualité que les précédents (et suivants) opus de l'auteur. J'aime énormément ses livres, particulièrement ceux du département V avec sa brochette de policiers tous plus insensés l'un (ou l'une) que l'autre. Et cerise sur le gâteau les histoires sont toujours très bien menées, et font découvrir des pans insoupçonnés et très noirs de nos amis du nord (ici le Danemark en prend pour son grade). A lire, comme tous ceux de cet auteur d'un très haut niveau.
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Mon premier Adler-Olsen. Je suis un lecteur de 46 ans. J'ai plusieurs romans policier derrière la cravate. Et sérieusement. Je me suis laissé embarquer dans le roman. J'ai adoré l'histoire. J'ai adoré les personnages. J'ai adoré l'écriture. Tellement que je vais acheter tous les romans de cet auteur. Aucun temps mort. Aucun chapitre inutile. Tout est vraiment parfait. Je recommande vraiment.
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Les enquêtes du Département V sont toujours la promesse de passer un moment très intéressant aux côtés de personnages hors du commun. J'avais adoré les trois premiers tomes de cette saga qui met à l'honneur des policiers danois.

Le département V c'est un secteur un peu spécial de la police danoise. Carl et son équipe, Rose et Assad, s'occupent des « cold case ». Il s'agit de rouvrir de vieilles enquêtes qui n'ont jamais abouties. Avec cette quatrième enquête, les policiers sont servis! Entre parti d'extrême-droite, eugénisme et stérilisation forcée de femmes, Carl et ses ses assistants mettent le pied dans une machination diabolique dont les racines remontent aux années 50.

Jussi Adler-Olsen nous offre ici une très bonne enquête. Il s'est basé sur l'existence réelle d'un camp d'internement pour femmes, sur l'île de Sprögo. Là-bas, les femmes considérées comme asociales ou de mauvaise vie, sont internées de force puis stérilisées. Au coeur de cette organisation bien rôdée: Curt Wad, une sorte de néo-nazi qui décide d'épurer la société danoise. Il y a ici des relents de nazisme qui font peur et qui prennent le lecteur aux tripes.

L'intrigue navigue entre l'enquête menée par Carl et ses assistants et le passé d'une certaine Nete, elle-même internée de force à Sprögo. C'est toujours aussi dynamique. On ne s'ennuie pas une seule seconde malgré les 665 pages du roman. Menée tambour battant, l'intrigue nous fait pénétrer au coeur d'un monde devenu fou dans lequel les médecins se prennent pour Dieu, décidant de vie ou de mort. Et ce qui est toujours intéressant, c'est de voir que le lecteur a toutes les réponses en main: il regarde simplement comment Carl parvient à faire la lumière sur le passé et j'apprécie toujours beaucoup ce genre de livre.

Si la fin apparaît un peu alambiquée, Dossier 64 reste un thriller très efficace qui prend aux tripes: le genre de roman impossible de lâcher avant la fin!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver Karl, Rose et Assad dans une "nouvelle" enquête.
Avec ce tome, nous découvrons le passé obscur du Danemark en matière d'eugénisme et je dois avouer que ça m'a fait froid dans le dos.
L'enquête est, comme toujours, bien rythmée et savamment construite avec ce qu'il faut de retours en arrière et de scènes haletantes.
Je ne sais donc pas trop pourquoi ce tome m'a un peu moins plu que les précédents. Peut-être est-ce la trop grande proximité avec ma lecture précédente? Je ne sais pas mais je pense que je vais attendre un peu (mais pas trop quand même) avant de me plonger dans le tome suivant.
Côté personnages, je trépigne d'en savoir plus sur le passé d'Assad. Plus on en apprend, moins on en sait...Par contre, il serait peut-être temps de lui confier les rennes des enquêtes parce que, au final, c'est de lui que viennent toutes les bonnes idées...
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