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3,9

sur 588 notes
Difficile de trouver un intérêt à cette nostalgie de vacances dans une grande maison familiale où régnait l'entre soi, à moins sans doute d'avoir les mêmes souvenirs ! L'écriture est délicate, mais à part l'épisode dramatique du petit Jean rien ne m'a vraiment touchée…
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Toujours juste et subtil, Pierre Adrian nous entraîne avec son narrateur (double littéraire ?) sur les chemins côtiers de l'enfance, et plus précisément sur cette ligne de crête que représente le passage de l'âge tendre à celui des adultes.
Un précipité de vie : un mois, août, et un unique endroit, la grande maison, "pays de nos étés", "lieu des épiphanies", pour dire toute la palette des émotions ressenties, de la promesse des débuts aux mélancolies des adieux en passant par l'insouciance des après-midi de plage.
Le roman vrai d'une génération, celle qui vécut avec ses yeux d'enfant la fin du deuxième millénaire (la coupe du monde de 1998 et l'éclipse solaire l'année suivante).
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Une lecture qui a fait énormément écho en moi, puisqu'il s'agit d'un été dans une maison familiale du bord de mer, en Bretagne, été qui ressemble en de nombreux points à ce que j'ai vécu moi-même de longues années avant que la maison familiale ne soit vendue.

Le narrateur, qui a passé tous ses mois d'août d'enfance et d'adolescence dans la grande maison, a déserté pendant quelques années, préférant découvrir le monde. Conscient que rien n'est éternel, il y revient à la trentaine et nous décrit la vie quotidienne et les souvenirs d'été.

Il ne se passe pas grand-chose même si l'on sent qu'un drame se joue. Tout est dans l'ambiance, entre habitude, monotonie et bonheur familial. Il observe, un peu en retrait, cette maison qui vit avec les odeurs d'enfance, les soirées d'adolescence et les discussions d'adultes, le tout autour de la grand-mère, frêle pilier de la famille.

Beaucoup de délicatesse dans l'écriture. Chaque personne qui a vécu des vacances dans des maisons de famille y retrouvera ses souvenirs.

Et puis les derniers chapitres, plus durs, qui là aussi ont fait remonter des souvenirs, quand la famille s'unit pour soutenir.

Une lecture empreinte de nostalgie.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Ce roman m'a ramené en enfance,, j'ai retrouvé à travers l'histoire mes souvenirs de vacances au bord de la mer en Bretagne, Une belle histoire avec une fin à laquelle on ne s'attend pas. À lire pour patienter jusqu'au prochaines vacances ou après les vacances pour ce nourrir de ses moments hors du temps que nous offrent les vacances Merci à ma soeur de me l'avoir offert !
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Il y a aura sans doute deux types de lecteurs de ce livre. Ceux à qui ces pages volontairement impersonnelles évoqueront le souvenir de leurs propres vacances dans ces maisons familiales, et ceux qui les liront comme le témoignage d'un monde auquel il n'ont pas eu accès.
Pas de personnage marqué, à part Alain qui ne fait pas partie du clan, mais des esquisses, comme on en trouve dans beaucoup de familles : la grand-mère, l'oncle bricoleur, la maman occupée... D'ailleurs, beaucoup ne sont pas nommés. Et le personnage principal, c'est bien sûr la maison de famille. le récit est daté, mais à peine. Cela importe peu.
Appartenant à la première catégorie de lecteurs, j'ai été touché par la nostalgie qui émane de ces pages. Un hymne à une certaine forme de bonheur, lié à un enracinement, une vie de famille unie et sans histoire. Les cents premières pages m'ont touché, les suivantes ont pu m'agacer en raison du caractère superficiel et fêtard du narrateur.
Je ne sais ce que pourra ressentir la seconde catégorie de lecteurs, ceux pour qui ce monde familial rangé est toujours resté inaccessible. La conclusion du livre nous rappelle que le bonheur ne met pas à l'abri du malheur, et qu'avec le temps, il ne peut que se superposer à lui.
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Douce et sensible chronique d'un été en Bretagne par un jeune homme qui revient passer quelques jours dans la maison familiale après des années d'absence.
Entre les bains de mer, les soirées dans les bars locaux, le temps suspendus auprès d'une grand-mère vieillissante et la complicité naissante avec un jeune neveu, le narrateur peint par touches impressionnistes le passage du temps sur les choses et sur les personnes. Il dit avec délicatesse la force qu'apporte une famille sans pour autant écarter sa face obscure.
Par sa sincérité et la qualité de sa plume, l'intime rejoint universel.
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Ce sont les critiques des lecteurs de Que reviennent ceux qui sont loin, et plus encore les citations qu'ils en ont publié, qui m'ont donné très envie de lire ce livre, au point que, moi qui attend d'habitude qu'un livre paraisse en poche pour l'acheter, je n'ai pas pu patienter tout ce temps et je suis allée le commander un jour en sortant du travail (il s'est quand même écoulé six semaines entre la commande et la réception : depuis quelques temps, les délais d'acheminements des marchandises en Guadeloupe sont tels qu'on pourrait se croire revenus au temps de Colbert ...).

J'ai dévoré Que reviennent ceux qui sont loin en une après-midi, oublieuse des alizés qui soufflaient dans mon jardin, bercée par le vent d'ouest de la Bretagne de mon enfance.

En refermant le livre, j'ai regardé les quelques lignes sur l'auteur imprimées en quatrième de couverture, et je n'en suis pas revenue : comment un homme qui a vingt-cinq ans DE MOINS que moi a t-il aussi bien pu décrire les vacances d'été de MON enfance ?

Bien sûr, il y a quelques différences : notre maison de famille n'est ni aussi ancienne, ni aussi grande que la sienne, et notre tribu familiale pas aussi nombreuse, mais pour le reste, tout est là :

- les cris et les jeux des enfants à la plage
- les retours de pêche à pied, du sable entre les orteils et la peau tiraillée par le sel
- le feu d'artifice tiré sur le port et se reflétant dans la mer
- les enfants relisant à l'infini de vieilles bandes dessinées dans les fauteuils avachis du salon pendant que les adultes préparent le repas
- les serviettes et les maillots qui sèchent sur une corde à linge tendue entre deux poteaux au fond du jardin
- le gros coup de cafard du jour du départ, à la fin des vacances, et son apogée quand la maison disparaît de la vue lors du premier virage ...

Je me doute bien évidemment que les lecteurs qui ont connu des maisons de vacances bretonnes similaires, voire peut-être normandes, ont retrouvé des émotions identiques en lisant Que reviennent ceux qui sont loin. Dans tous les cas, un gros coup de nostalgie pour moi, encore plus maintenant que je vis très loin des côtes bretonnes, à près de 7.000 km de ces paysages magnifiques ...
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“Enfin, il est revenu !” Après l'avoir adorée pendant l'enfance, puis délaissée pendant des années, le narrateur revient dans la maison de vacances familiale. “Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances d'août en Bretagne.” Cette grosse maison en pierre est de celles que l'on partage, de celles qui roupillent tout l'hiver et se réveillent en juillet, de celles qui ont vu leurs habitants naître, grandir, revenir. Et mourir.

Retrouvailles avec la petite grand-mère et la tripotée de cousins, d'oncles et de tantes, après-midi d'ennui sur la plage, flirt de vacances, pêche aux crabes, messe du dimanche, feu d'artifice le 15 août… Dans la langueur routinière du mois d'août, on n'imagine pas de drame.

Pour notre trentenaire, les journées estivales se succèdent, pareilles à celles de l'enfance. Avec une dose d'insouciance en moins, une once de vieillesse en plus, et une tendresse naissante pour la génération d'après, pour ces enfants qui chahutent, pour le petit Jean, timide et sensible, comme une projection du garçon que lui-même était.

Le titre de ce livre est emprunté à une citation d'un roman de Cesare Pavese : “il faudrait que les morts ressuscitent, que les vieux rajeunissent, que reviennent ceux qui sont loin.” Si le temps passe et si tout meurt, l'été comme l'enfance, nos lieux, eux, restent bien vivants. Toujours ils accueilleront nos existences, ils veilleront sur nos âmes, ils consoleront nos peines. Pour qu'on y revienne, encore et encore.
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Une entrée en matière aussi rapide qu'impersonnelle, une maison de famille au bord de la mer dont aucune émotion n'émerge. Des objets, des personnages vite posés, comme un décor. Ce livre est une accumulation de souvenirs, comme un étalage de brocante, sautant du coq à l'âne, de la grand-mère (un des seuls personnages à avoir un peu d'épaisseur) aux cousins sans noms, aussitôt évoqués aussitôt oubliés. Une façon tres superficielle d'évoquer des souvenirs de famille dans cette maison de vacances qui aurait mérité qu'on si arrête.
Le style passe sur tout très vite, sans respirer, sans s'arrêter, les images qu'il évoque sont souvent mal choisies, sonnent faux et ne sont pas arrivé à me toucher. Quasiment sans intrigue pour accrocher le lecteur, j'ai failli abandonner.
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Je pense l'avoir pris pile au mauvais moment, celui-ci : il m'est littéralement tombé des mains et je ne suis pas allée plus loin que la page ...26 ! Ce côté descriptif sans aucune action et que j'ai trouvé sans réelle beauté non plus, alors que le thème et la quatrième m'intriguaient vraiment, m'ont juste fait comprendre que ce n'était pas le bon moment pour moi... et que je reprendrai cette lecture plus tard. Il est des livres comme de la vie, il faut savoir choisir son heure ! ;-)
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