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"Oui, pour moi, c'est la plus belle histoire d'amour du monde".
Ce n'est pas de moi, mais d'Aragon , "préfaceur" et "traducteur "de ce livre.
Je serai moins enthousiaste, d'autant plus qu'Aragon n'a pas vu " coup de foudre à Nothing Hill", ce qui pourrait entrainer la révision de son jugement. :)

Nous voilà en Kirghizie, entre montagne et steppe en 1943. Les hommes ont déserté le village où restent les femmes , les enfants, les vieux et les blessés de guerre. le mari de Djamilia , blessé au front, doit rentrer sous peu. Pendant ce temps, elle porte le grain à la gare dans des conditions très dures.

Bon , j'ai quasiment résumé toute l'action de ce court roman. Je m'y suis quand même ennuyé , même si je reconnais toute la finesse de l'auteur dans le rapprochement des personnages mais également dans l'évocation de sa terre , alors soumis au joug des communistes.
Les traditions, le mode de vie, mais bien sur aussi les paysages très bien décrits apportent une touche culturelle indéniable à l'ensemble.
Rudesse des hommes, de l'environnement, de la vie tout simplement , le peuple Kirghize est présenté sobrement dans son milieu , au sein des montagnes et des chevaux et est évoqué comme une entité , une communauté où les limites de la famille sont floues .
Un livre rapide à lire et que je pourrais aussi rapidement oublier.
La préface d'Aragon est pour le coup nécessaire pour situer le livre et l'auteur dans leur contexte.
Enfin , l'algorithme de Babelio présente Danielle Stell et Musso comme des auteurs proches de Aïtmatov , j'ai comme un doute :)
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"Djamilia" est une nouvelle, peut-être la plus connue de l'écrivain Tchinghiz Aïtmatov pour le lecteur français.

Ce récit est toujours décrit comme une histoire d'amour, je ne l'ai pas lu seulement ainsi pour ma part, y écoutant avant tout, comme toujours avec l'écrivain kirghize, les échos et le murmure d'une communauté pendant une période troublée puisque le récit prend vie pendant la guerre.

Les hommes jeunes ou valides sont partis, ne demeurent au villages que les hommes âgés, ceux qui ont été exemptés ou encore reviennent les blessés des combats dont ils ramènent l'ombre au plus profond d'eux-mêmes.
Ce sont ces gens, ceux qui "restent", qui doivent exploiter les champs, récolter et acheminer le blé dans un effort de guerre pour "le pain des soldats".
Djamilia, une jeune femme mariée à un soldat parti combattre, est sollicitée pour venir travailler au transport des sacs de blé, sa belle-mère n'accepte que parce que son plus jeune fils l'accompagnera et veillera ainsi sur elle. Ils feront le travail aux côtés de Daniiar, soldat blessé, secret, mélancolique qui incarne ces temps passés à se battre. La fêlure que les combats ont ouverte en lui, ce repli sur soi, cet éloignement de l'agitation, des paroles, ce silence, ce regard acéré sur toute chose, ce retrait de tout instant n'ont pas altéré son humanisme et sa fierté.

Davantage qu'une histoire d'amour, c'est un hymne à des traditions, à une Culture, un regard éperdu sur la steppe, sur le ciel étoilé, sur les arbres et la nature qui bruisse et éprouve la douleur et l'émotion des hommes.

C'est dans la nuit, au retour du déchargement des sacs, dans l'alanguissement des corps fatigués, que les paysages vénérés accèdent à une plénitude perçue, leur beauté, leur pouvoir d'ensorcellement, leur invitation à l'évasion vers un imaginaire, au son des chants d'abord murmurés par Daniiar. de ces chants qui déverrouillent les coeurs, de ces notes qui élargissent l'esprit pour permettre de quitter pour un moment, une vie âpre et retrouver la fougue émotionnelle des ancêtres nomades et peut-être recevoir le courage de partir sur les chemins, au gré des offres, et embrasser une autre vie.


Les mélopées qui disent l'existence d'un ailleurs, d'un autre regard à poser, de ces sentiments qui glissent sur les apparences et ne s'embrasent qu'à la richesse des âmes.


Si vous avez aimé ce récit, n'hésitez pas à découvrir les autres nouvelles de ce grand écrivain recelant peut-être encore plus d'émotion.


"Quand, semblait-il, le dernier écho de la chanson s'éteignait, le nouvel élan palpitant qu'elle prenait semblait réveiller la steppe somnolente. Et celle-ci écoutait avec gratitude le chanteur qui la couvrait des caresses d'un chant familier"
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Djamilia est un roman qui m'a été vendu comme étant une histoire d'amour. Et, dès le début, une préface élogieuse de Louis Aragon la présente également ainsi à ses contemporains, ayant contribué à populariser une oeuvre qui aurait pu tomber facilement dans l'oubli. Il y a de ça, bien sûr, et l'amour est au coeur de ce roman, mais il y a plus. C'est probablement parce que l'intrigue amoureuse n'arrive pas d'emblée et prend du temps à s'installer. Eh oui, dans un roman de 132 pages, c'est possible. Je dirais que l'essentiel de ce roman de Tchinguiz Aïtmatov est de traiter, à travers une intrigue amoureuse, de la vie dans les steppes russes, dans les régions reculées du Kirghizstan, son pays natal. Il fait vivre et immortalise des traditions.

Mais je vais trop vite. La fameuse Djamilia qui a donné son titre au roman, plutôt jeune, habite dans la famille de son mari Sadyk qui, quatre mois après leur mariage, est parti à la guerre. C'est une femme fière et forte. « Djamila dès l'enfance avait, avec son père, mené un troupeau de chevaux – elle était la seule qu'il eût comme fille et comme fils – mais dans son caractère se manifestaient quelques traits masculins, quelque chose de rude et parfois même de grossier. Et Djamila travaillait avec énergie, avec une poigne d'homme. » (p. 37-38). Dans ma tête, j'ai l'image de ces femmes mongoles qui luttaient et ne donnaient leur main qu'à l'homme qui serait capable de la maitriser. On est loin de la frêle Juliette cachée dans son château. Mais il ne faut pas croire à une brute non plus. « Elle était trop ouvertement joyeuse, comme un petit enfant. […] Et Djamila aimait aussi chanter. » (p. 40). Surtout, elle devait attirer le regard. « Djamilia était vraiment belle. Élancée, bien faite, avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d'un noir tirant sur le bleu, en forme d'amande, s'allumaient d'une ardeur […] (p. 41). Bref, une héroïne complète.

Tout ce beau monde, Djamilia, sa belle-famille et tout le village – le saïs – travaillent à cultiver le blé et le charger et faire transporter jusque dans la plaine. C'est leur effort de guerre. Un travail d'autant plus difficile qu'il ne reste pratiquement que les femmes, les enfants et les vieillards. Jusqu'à l'arrivée d'un étranger, un certain Danïiar…

Et c'est ainsi que commence l'histoire d'amour. En fait, non. Djamilia est farouche et fidèle, du moins au début. Elle n'en à rien à faire du nouveau venu. Mais, avec le temps… Une histoire mille fois racontée : en l'absence du mari, la femme esseulée trouve le réconfort ailleurs. Toutefois, là où le roman innove, c'est qu'il ne présente pas l'histoire du point de vue de Djamila ni de Danïiar mais plutôt de celui son jeune frère par alliance, Seït, qui veille sur elle et la famille. Au début, je trouvais cela agaçant mais, je m'y suis fait. Après tout, ce point de vue, s'il créait une distance vis-à-vis de l'histoire d'amour, il permettait de donner un éclairage différent. Par ailleurs, Seït est présent lors de plusieurs des rencontres entre les jeunes gens, qu'il soit au loin, tout près mais caché ou bien discret. En fait, il perçoit presque tout à travers les gestes et les paroles, bien qu'il n'en saisisse pas la portée avant qu'il ne soit trop tard. Une narration du point de vue des amoureux aurait donné accès aux pensées des amoureux mais, en y pensant, pas beaucoup plus. On comprend bien pourquoi Djamilia veut fuir avec son amant.

Et bravo pour cela! Au milieu du XXe siècle, il était encore tabou de parler de divorce, encore plus pour une femme de fuir avec son amant. Vous imaginez dans un pays d'Asie centrale à la population fortement musulmane. C'est une ode au courage de cette femme, prête à un immense sacrifice pour suivre l'homme qu'elle aime.

Surtout, l'auteur Tchinguiz Aïtmatov donne un éclairage plus grand sur la culture kirghize. Dans son roman, les dessins de Seït apparaissent à quelques moments, ils jouent un rôle important dans le dénouement de l'intrigue. Pourtant, là-bas, il n'y a pas vraiment de place pour des peintres, seulement des cultivateurs ou gens pratiquant des métiers traditionnels, axés sur un travail concret. Eh bien, à la fin, le garçon décide de choisir sa passion au risque de s'aliéner sa famille et sa communauté. On ne sait ce qu'il adviendra de Djamilia et Danïiar et de l'amour naissant entre eux (survivra-t-il à l'exil?), mais il est certain qu'il continuera de vivre à travers les dessins de Seït. Je crois que c'est la partie la plus belle et romantique de toute l'histoire. D'autant plus que le jeune devait éprouver quelques sentiments à l'endroit de la jeune femme…

Après tant de mots positifs sur ce roman, presque un éloge, le moment est venu de parler du style de l'auteur, Tchinguiz Aïtmatov. Malheureusement, je l'ai trouvé plutôt ordinaire. Je ne l'ai pas détesté mais il ne m'a pas particulièrement épaté non plus. Sa plume est plutôt directe, ce qui semblait convenir à ces gens à la vie rude. Ses descriptions sont inégales, il décrit amplement certains personnages mais pas d'autres. Pareillement pour les lieux et les occupations des gens. Mon imagination et Wikipédia devaient combler plusieurs trous… On retrouve quelques figures de style (surtout des comparaisons), aidant à mieux comprendre, à bien visualiser. Mais il manque une certaine poésie qui aurait rendu cette histoire encore plus mémorable. Bref, une lecture que je suis content d'avoir faite mais qui n'aura pas sa place spéciale dans mes coups de coeur littéraires ou parmi les grandes histoires d'amour. Dommage…
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La curiosité m'a poussé a lire cette nouvelle, écrite par un auteur du Kirghizstan. Et pour le dépaysement, je dois dire que je n'ai pas été déçu. On découvre ici, une autre culture, d'autres coutumes, d'autres moeurs. le personnage principal se remémore sa jeunesse, pas vraiment facile, tous ces frères sont a la guerre et il doit travailler pour aider sa famille. Heureusement Djamilia, sa belle-soeur (femme de son frère) et la pour égailler ses journées.

Jusque la, tout va bien, au niveau de l'intrigue, je n'ai rien a redire mais c'est l'écriture, le style ou la traduction ? ou bien peut-être les trois..... La vraiment, j'ai eu beaucoup de mal. le style est vraiment très littéraire, les dialogues pas toujours bien signalés , bref j'ai du très souvent relire les phrases plusieurs fois pour bien comprendre qui parlait, pour savoir ou l'auteur voulait en venir.

124 pages de dépaysement, mais 124 pages qui demande de la patience.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Petite incursion dans la littérature kirghize aujourd'hui avec Djamilia de Tchinghiz Aïtmatov. Je n'avais jamais entendu parler de cette oeuvre avant de chercher précisément une histoire se déroulant au Kirghizistan et écrite en langue kirghize, mais il s'avère que Djamilia est un véritable monument littéraire au Kirghizistan et que son auteur est considéré comme l'un des plus grands écrivains soviétiques.
C'est un très court roman de cent pages environ dont le narrateur est un adolescent travaillant dans un kolkhoze auprès des femmes de sa famille, tandis que les hommes sont partis à la guerre. Il s'éveille et s'émerveille aux côtés de la belle et forte Djamilia, l'épouse de son frère, et il assiste à la naissance du lien qui l'unira à Daïinar, un soldat revenu du front, peu loquace et mystérieux.
Louis Aragon a vu dans Djamilia « la plus belle histoire d'amour du monde », au point d'avoir envie de traduire l'oeuvre du russe au français. Sa préface est touchante et je recommande plutôt de la lire après avoir lu l'oeuvre de Tchinghiz Aïtmatov. Pour ma part, je me souviendrai de ce texte comme d'une ode à la nature et à la liberté. L'histoire d'amour, en effet, est relativement longue à se mettre en place, elle suit le rythme lent et répétitif du travail dans les champs et du transport du blé, destiné à nourrir les troupes, jusqu'à la gare la plus proche. Cette histoire d'amour est surtout très discrète : tout est suggéré, esquissé, deviné même, à travers le regard d'un adolescent qui a à la fois pleinement conscience de certaines situations et du mal à saisir les signes. de fait, plus que l'amour d'un homme pour une femme, et inversement, c'est l'amour de l'écrivain pour sa terre qui m'a subjuguée dans ce roman. Certains passages sont de véritables tableaux poétiques, et le fait que le narrateur ait une appétence particulière pour la peinture n'y est sans doute pas pour rien. Je ne sais pas si j'aurais apprécié autant cette oeuvre si je l'avais lue chez moi, tranquillement installée dans mon fauteuil, et je mesure, en écrivant ce billet, la chance que j'ai eue de pouvoir tourner cette centaine de pages en ce mois de juillet 2022 à l'endroit même où Seït, Djamilia et Daïinar ont joué leur partition, dans les merveilleuses steppes kirghizes.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Cette nouvelle traduite du kirghiz par Aragon et A. Dimitrieva est présentée avec le sous-titre "La plus belle histoire d'amour du monde".
Elle est incontestablement dotée d'un grand charme.
Mais je ne suis pas suffisamment accoutumée au paysage humain qui se trouvait à l'intersection du monde soviétique et des contrées lointaines telles que le Kirghistan, où il étendit son empire, pour m'être sentie à l'aise avec cette lecture.
En effet j'y ai subi l'effet d'une double contrainte : celle de pénétrer dans l'organisation des travaux agricoles des kolkhozes, obligatoirement mixtes, où les travailleurs hommes et femmes ont une égale dignité ; et dans la société extrêmement patriarcale kirghize, non mixte, régie par un code de l'honneur strict, alors que bon nombre d'époux ont quitté le village pour aller combattre.
Ce qui fait que je me suis perdue dans des supputations et des étonnements sur telle et telle attitude de Djamilia, de son beau-frère ou de Daniiar sans pouvoir les interpréter. Que je me sois même demandé comment les interpréter montre sûrement que je ne me suis pas laissée porter par l'histoire.
Sans doute cet amour n'aurait-il pas été concevable si le communisme n'avait pas bouleversé les structures et le fonctionnement de cette société traditionnelle au point de mettre en contact quotidien des jeunes gens des deux sexes ; de dévoiler aux jeunes hommes la fierté des femmes et leur extraordinaire pugnacité au labeur ; de dévoiler aux jeunes femmes la beauté des hommes et leur humanité ; et de rendre perceptible la souffrance des femmes privées de mari.
Il est fort probable que cette situation inédite les ait bouleversés eux-même et privés de repères. Comment comprendre sans cela que, par exemple, Djamilia ait pu se sentir blessée de l'application d'un code traditionnel interdisant au mari de s'adresser à son épouse dans toute correspondance avec la famille ?
Sans doute la perte de points de repères séculaires a-t-elle rendu possible cette formidable transgression : vivre une histoire d'amour adultère.
C'est du frottement entre deux mondes incompatibles que naissent les pires violations de l'ordre établi.
L'amour de Djamilia et de Daniiar porte atteinte, s'il demeure impuni, au noyau même de la société patriarcale qu'il remet en cause dans ses fondements et sa pérennité.
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Le narrateur nous conte sa vie paisible dans un village du Kirghizistan. Sa vie aurait pu être des plus banales s'il n'y avait pas eu sa belle-soeur, Djamilia pour qui il éprouve ses premiers émois (interdits et platoniques).
Dans cette petite communauté, la tradition musulmane et ancestrale prime, et Djamilia n'y fait pas l'unanimité à cause de son fort caractère et elle est jugée trop individualiste et égoïste au regard des standards traditionnels. Tout cela n'est que commérages, jusqu'au jour où Djamilia commet l'irréparable alors que son mari, comme beaucoup d'hommes, est parti au front.

C'est un très court roman assez dépaysant qui a un intérêt surtout "anthropologique" (pour un lecteur occidental) si on peut le dire ainsi. C'est aussi un roman très pudique sur les sentiments et surtout sur les différents "visages" que peut avoir l'amour , de l'idéalisation des premiers émois lorsque l'amour est à sens unique à celui qui est interdit mais contre lequel on ne peut lutter quand il est là. C'est aussi un roman sur la transgression et le sacrifice d'oser être pleinement soi dans les micro sociétés ou communautés traditionnelles. L'écriture/traduction n'est ni déplaisante ni mémorable. C'est une lecture qui permet d'élargir ses horizons et d'en apprendre sur la façon de vivre et de voir le monde dans d'autres pays, et c'est là l'une des grandes forces de la littérature.
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Après avoir dépassé la surprise d'une écriture inhabituelle, j'ai laissé la steppe kirghize me séduire, le galop de ses chevaux m'embarquer, ses paysages saisonniers m'élever et les habitants de l'aïl me séduire. L'invitation au voyage de la quatrième de couverture a tenu toutes ses promesses. Aragon ne s'est pas trompé. Djamilia est un magnifique roman d'amour aux couleurs de l'Asie Centrale. C'est un appel incessant au Vrai, à la liberté, à l'Amour et à la contemplation.
La description du chant de Danïiar a bouleversé le plus profond de mon être, l'inondant de frissons, soufflant sur lui une onde rafraîchissante et bienfaisante, remunant tripes et souvenirs pour faire émerger des larmes sereines et douces.
Quelle beauté ! Quelle force ! Quel calme ! Quelle imensité ! Quels amours ! Quelles couleurs ! Quelle région ! Quel roman !
Embarquez vous aussi, le dépaysement est assuré !
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C'est grâce à Moustafette que j'ai eu envie de lire ce petit livre et je ne le regrette pas.
Le personnage de Djamilia est très attachant . Dans cette société où la femme gardienne du foyer doit rester soumise, au moins en apparence, et respectueuse des codes, elle, Djamilia garde sa fantaisie et sa liberté quel que puisse être le prix à payer. Elle a conservé quelque chose de sa spontanéité enfantine et c'est pourquoi elle est très proche de son petit beau-frère qui va découvrir le désir mais surtout la liberté de choisir sa vie que ce désir lui a donné.
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Au Kirghizistan, dans un petit village (aîl), vivent Seït (le narrateur) et Djamilia, sa jeune belle-soeur, dont le mari a été envoyé au front peu après les noces.
Nous somme pendant la seconde guerre mondiale et tous les hommes sont partis. Suivant les traditions, c'est donc au jeune Seït, alors adolescent, d'assumer les travaux du kolkhoze, et de protéger sa famille.
Tous les jours, avec Djamilia et Daniiar, un invalide de guerre ayant trouver refuge au village, ils emmènent les récoltes à la gare .
Seït va assister aux amours naissantes de Djamilia et Daniiar, subjugué lui-même par cet homme à la voix envoûtante chantant avec toute son âme Il va grâce à lui découvrir la richesse de l'amour que l'on peut porter à sa terre ou à un être. Cet amour immense qu'on a envie de partager. Il lui ouvrira les portes d'un monde magnifique: celui des arts.

La première partie est un peu longue à mon goût, ne laissant que peu de place à l'histoire d'amour. Mais nous ne pouvons que nous laisser emporter dans ces paysages grandioses et nous laisser émouvoir par ces sentiments naissants.
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