J'aime beaucoup ce livre que je lis et relis parce qu'il est en total contradiction avec ce qui est véhiculé et pratiqué par un grand nombre de musulmans, chez nous musulmans la femme est humiliée, battue, et réduite à un être inférieur et sans valeur. Alors que l'Islam valorise la femme en la qualifiant de bijou précieux, qu'il faut choyer, protéger, traiter avec respect et équité. Dans l'Islam la femme se doit d'être éduquée pour à son tour éduquer ses enfants et quand j'entends que certains soi disant musulmans empêchent les petites filles d'aller à l'école et les menaces de mort, comme la petite Malala, au nom de l'Islam ça me terrifie. La petite Malala, pour ceux qui ne connaissent pas, est une petite pakistanaise réfugiée en Angleterre après avoir subit une attaque, elle reçut une balle dans la tête parce qu'elle a eu le courage d'affronter des terroristes en continuant d'aller à l'école malgré l'interdiction de ses derniers. Et ceci n'est qu'un exemple, hier au infos ils parlaient d'une petite fille de 11 ans que son père voulait marier et cela se passe au Yémen, on veut faire passer des coutumes archaïques au nom de l'Islam. Voilà un livre qui remet les pendule à l'heure. Soutenez Malala contre l'obscurantisme elle a une page facebook.
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En plus de supporter les torts [commis par son épouse], l'homme devra se montrer badin, enjoué et facétieux, car ce sont ces traits de caractère qui réjouissent les femmes. L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — se livrait à toutes sortes de plaisanteries avec ses épouses, se mettant à leur portée par ses actes et par ses manières. On rapporte ainsi qu'il faisait la course avec 'A'ishâ ; elle gagna sur lui un jour et il l'emporta un autre. Il lui dit alors [en guise de consolation] : "Nous voilà quittes." La Tradition rapporte que le Prophète — sur lui la grâce et la paix — était le plus enjoué des hommes avec ses épouses." 'A'ishâ rapporte ceci : "Le jour de [la fête de] Ashûra j'entendis les cris d'Abyssins et d'autres, qui s'amusaient à cette occasion. L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — me demanda : As-tu envie de regarder leurs jeux ? — Oh ! oui, m'écriais-je. Il les fit alors chercher, et ils accoururent aussitôt. Le Prophète — sur lui la grâce et la paix — se plaça entre les deux portes, posa la main sur l'une d'entre elles et me tendit l'autre afin que j'y place le menton. Je les regardai ainsi se divertir jusqu'à ce que l'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — me dise : Cela suffit. — Tais-toi donc ! lui dis-je ; et cela se répéta ainsi deux ou trois fois. Mais à la fin il me dit : O 'A'ishâ, cela suffit maintenant ! — D'accord, lui répondis-je. Il fit un signe aux Abyssins, et ceux-ci s'en allèrent."
L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — disait aussi : "Le croyant dont la foi est la plus parfaite est celui dont les mœurs sont les plus policées, et qui se montre le plus bienveillant envers son épouse." Et encore : "Le meilleur d'entre vous est le meilleur envers ses épouses ; et je suis le meilleur d'entre vous pour les miennes." 'Umar — que Dieu soit satisfait de lui — disait, en dépit de sa rudesse : "Il convient qu'au sein de sa famille, l'homme se conduise comme un petit enfant ; mais lors qu'elle sollicite ce qu'il détient [qu'il s'agisse de science ou de biens], il faut qu'elle trouve un homme en face d'elle." Luqmân — que Dieu lui fasse miséricorde — a dit pour sa part : "Il convient à l'homme doué d'intelligence de se conduire comme un petit enfant au sein de sa famille, et comme un homme au sein de la société."
On a commenté la tradition : "En vérité, Dieu déteste l'homme dur et hautain (al-ja'dharî) et qui marche avec superbe (al-jawwâdh)" en disant qu'elle s'appliquait à l'homme brutal envers son épouse et infatué de sa personne. On a également appliqué cette explication au terme 'utull (méchant, perfide) employé dans un verset du Coran, en disant qu'il désigne l'homme dur en parole, et impitoyable pour sa famille. (pp. 104-106)
Un homme se vanta un jour auprès d'un savant : "De toutes les œuvres pies, Dieu m'a accordé une part" — et se mettant à les énumérer, il en arriva bientôt au Pèlerinage, au combat pour la cause de Dieu, et d'autres encore ... Alors le savant lui coupa la parole en lui demandant : Mais que sont ces œuvres comparées à celles des Abdâl(1) ? —Et quelles sont-elles ? demanda l'homme [interloqué]. — Se procurer des gains licites, et subvenir aux besoins d'une famille," lui répondit le savant.
Un jour qu'Ibn al-Mubârak se trouvait avec ses frères dans une expédition militaire, il leur demanda : "Connaissez-vous meilleure œuvre que celle qui nous occupe en ce moment ? — Non, lui répondirent-ils, [nous n'en connaissons point]. — Pour ma part, leur dit-il, j'en vois une. — Et quelle est-elle? lui demandèrent alors ses compagnons. — Représentez-vous, leur dit Ibn al-Mubârak, un homme vertueux et père de famille : se réveillant au beau milieu de la nuit, il verrait ses enfants endormis non couverts, et les couvrirait alors de son manteau pour les protéger du froid... Eh bien ! cette simple marque d'attention est plus méritoire que ce que nous sommes en train d'accomplir en ce moment."
(1) Abdâl : pluriel de badal (substitut). Ce terme désigne une des catégories les plus élevées dans la hiérarchie des saints, après le “Pôle” (Qutb) et les quatre “Piliers” (Awtâd). Au nombre de sept, ils tirent leur nom de “Substitut” de leur faculté à laisser, pour une raison ou pour une autre, une “forme spirituelle” possédant leur apparence dans un lieu qu’ils viennent de quitter. (p. 54)
Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Lettre au disciple" de Imam Al-Ghazali aux Editions Albouraq.