AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Éric Auzoux (Traducteur)
EAN : 9782742794768
374 pages
Actes Sud (09/02/2011)
4.33/5   3 notes
Résumé :

Tour à tour victimes, durant les soixante dernières années, de la violence de dictateurs militaires, puis enragés ou trompés par la manipulation de la religion par l'Etat, les Pakistanais sont maintenant terrorisés par la "guerre au terrorisme" menée par l'Occident. Pourtant le Pakistan ne se résume pas à la somme de ses généraux et de ses jihadistes. La vallée de l'Indus a connu une fermentation... >Voir plus
Que lire après Les Empires de l'Indus : L'histoire d'un fleuveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'auteur, jeune femme anglaise, raconte son voyage le long de l'Indus, de son embouchure, près de Karachi, au Pakistan, jusqu'à sa source, au Tibet. Ce récit érudit, parfois dense, nous emmène dans le temps, explorant les civilisations nées de la générosité de ce fleuve plus vieux que les montagnes qu'il traverse et plus vieux que le Gange, du Pakistan moderne au chasseurs-cueilleurs du Néolithique, en passant par Alexandre et les premières tribus Aryennes. La conclusion de ce voyage géographique et historique est pessimiste : l'Indus est en voie d'assèchement en raison des nombreux barrages construits pour irriguer les cultures et garder la maîtrise de l'eau dans une région en proie à des tensions entre pakistanais et indiens. L'auteur confesse sa tristesse pour ce fleuve qui a coulé pendant des millions d'année avant que les hommes n'y prêtent attention et qui a nourri cette terre surgie de l'océan.
Commenter  J’apprécie          80
Alice Albinia a fait seule ce long voyage du delta de l'Indus à sa source, doublant ce voyage géographique d'une remontée dans le temps, du Pakistan d'aujourd'hui à la conquête d'Alexandre.
Elle ouvre ainsi son récit « Dans un pays où il pleut rarement, une rivière est aussi précieuse que l'or. L'eau est puissante: elle ruisselle à travers les rêves de l'homme, imprègne la vie, dicte l'agriculture, la religion et la guerre. »

le voyage dans le temps commence avec la partition en 1947 , Alice Albinia tente en interrogeant les habitants de collecter les souvenirs de cette période qui vit naître un Pakistant « mutilé et manger aux mites » qui vit dix millions de personnes être déplacées et qui vit se perpétrer des massacres opposant deux communautés religieuses, musulmans et hindouistes qui jusque là vivaient dans une paix relative.
Remontant toujours le cours du fleuve et du temps, nous voici après avoir quitté un delta de l'Indus moribond pour cause de barrages mulitiples, nous voici dans le Sind que les anglais eurent tant de mal à conquérir, des terres devenues fertiles par le miracle de l'irrigation. Remontant toujours plus loin, elle flirte dangereusement avec la frontière de l'Afghanistan d'où sont venus d'autres conquérants tel Babur descendu d'Ouzbékistan.

Elle rencontre la communauté Sikh écartelée entre deux pays, dont les traditions vieilles de cinq millénaires prévoient un pèlerinage à Amritsar dans son temple d'or surmonté de dôme et de flèches mais ...situé en Inde.
Poussant encore le voyage plus au nord c'est la célèbre Khyber Pass, puis les Territoires du Nord fief des Talibans et le pays où Alexandre célébré par les grecs à l'égal d'un Dieu est sans doute parvenu.
C'est l'occasion pour Alice Albinia de quelques mises au point qui détruisent un peu la légende mais qu'elle fait avec verve et érudition. le périple se termine sur les plateaux tibétains après une marche harassante.

J'ai été impressionné par le courage de cette intrépide jeune femme, n'hésitant pas à prendre des risques dans ces zones où la vie et a fortiori la vie d'une femme ont peu de prix. Revêtant la burqa pour être reçue partout, parlant couramment l'ourdou ce qui lui ouvre bien des portes. Ses rencontres très diverses : Imam, étudiants, femmes et toujours empreintes d'une grande attention et écoute.
Elle ne fait pas silence sur les exactions, les massacres, les destructions de temples et de statues, les attentats. Ni sur le sort des populations.
Elle prédit un avenir noir à la région, aux pêcheurs, aux cultivateurs, le fleuve Indus se réduit comme peau de chagrin, les nombreux barrages l'ont presque détruit le delta « Un jour lorsqu'il ne restera plus que des lits asséchés et de la poussière, on entendra des lamentations amères ».

Son travail d'historienne est passionnant et fait apparaître sous un jour nouveau les conflits actuels et l'avenir politique de cette région.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Liberation
13 juin 2011
En dévoilant la géographie du grand fleuve, que les barrages massacrent au risque de l’assécher, Albinia en narre les histoires. On est sur les pas de Bouddha, sur les traces d’Alexandre le Grand, on rencontre des dynasties d’anciens esclaves africains, on croise les conquérants moghols, on avance avec l’armée des Indes.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'un des plus longs fleuves du monde, l'Indus, a été vénéré tel un dieu pendant des millénaires, il est celui qui arrose des déserts, des terres fertiles, qui traversent l’inde, le Tibet et pour finir le Pakistan
Commenter  J’apprécie          10
Dans un pays où il pleut rarement, une rivière est aussi précieuse que l'or. L'eau est puissante: elle ruisselle à travers les rêves de l'homme, imprègne la vie, dicte l'agriculture, la religion et la guerre.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : indusVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Alice Albinia (1) Voir plus

Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}