Tout d'abord, je n'en dirai pas plus ou très peu sur l'histoire, le résumé dit tout.
Cependant, avant de commencer la critique, je me dois de situer un peu les choses, c'est-à-dire de préciser à quelle période se déroule le récit et dans quel système évolue l'héroïne Katniss.
Le récit est une dystopie. Il commence 250 ans après la chute de notre monde tel que nous le connaissions. Ce serait vous spoiler de vous dire pourquoi et comment le monde s'est écroulé.
Cependant, je peux vous parler du système qui dirige ce monde. La république des Trégor fonctionne ainsi : chaque personne naît avec un certain nombre d'années de dettes. La monnaie n'existe pas dans ce monde. Ces dettes sont un moyen de paiement. A chaque achat, les gens s'endettent. Ainsi, les enfants héritent de la dette de leurs parents et ainsi de suite.
De plus, les livres de l'Ancien Monde ont été brûlés et dans ce monde, le système imposé par les Trégor règne en maître. Il y a une poignée de sages qui forment une élite dirigeante. La population suit les règles. Seuls les Lemmings semblent s'opposer à cette institution. »
Une héroïne dévouée
Vous l'aurez surement compris en lisant le résumé et grâce à ma petite remise en situation, la question que pose l'histoire est la suivante, ce système est-il fondamentalement bon ?
Pour répondre à notre question, l'auteure nous présente le point de vue d'une enfant du régime, d'une femme qui défend cette république. Depuis sa plus tendre enfance, elle est formée à tuer pour un système, qu'elle pense juste.
Dans l'idée c'est un très bon choix : une soldate patriote qui doute du bien de sa mission provoque toujours une profonde remise en question de l'ordre établi.
Je vais vous parler de l'héroïne en quelques mots : Isatis est une patriote, son unité est sa famille et elle est très attachée à ses parents et à Nolan, un soldat de son unité.
Le positif
Cette histoire a beaucoup de qualités.
Le premier point fort est l'angle utilisé. Il est très judicieux d'avoir choisi le point vue d'une femme soldate, d'une assassine qui est douée pour tuer des rebelles. Suivre une tueuse nous garantit de l'action et nous plonge au coeur de ce que la république possède de plus sombre, la guerre.
Bien que l'on soit plongés dans la tête d'une tueuse, le lecteur ne sait jamais tout de l'histoire ou de ses pensées. Toutefois, nous connaissons quelques uns de ses doutes et de ses émotions. Mais l'auteure arrive à garder une part de mystères sur certains éléments et décisions créant des retournements de situations dans le scénario.
Un autre point fort est l'univers et les remises en question développées par l'auteure. C'est l'un des principes de la dystopie : apporter un questionnement et une critique à notre société actuelle. Parfois, c'est subtil mais pour cette oeuvre, c'est une certaine évidence que l'auteure critique ces pays toujours endettés.
C'est une caricature de notre monde qui lui aussi est dirigé par une élite qui possède une majorité des biens, et c'est le peuple qui hérite de la dette. Il ne vit que pour la rembourser. Comme dans le récit, la population le fait sans se poser de questions et marginalise ceux qui s'opposent à l'ordre.
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