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Tariq Ali nous présente le premier volet de son Quintet de l'Islam.

Sicile - 1153
Un sultan à Palerme retrace cette époque où la cohabitation entre les "croyants" (musulmans) et les "nazaréens" (chrétiens) était possible grâce au roi chrétien Roger, alias Emir Rujari. La culture et le savoir musulmans l'attirent.

Géographe revenant d'un long périple, Idrisi, érudit, savant, est encouragé par l'émir dans le développement de ces connaissances. A la suite de ce long voyage, il s'apprête à finaliser son livre Géographie Universelle. A travers ce principal protagoniste "croyant", nous assistons aux moeurs et coutumes de cette époque.
Malheureusement, l'Emir Rujari est atteint d'un mal, qui le fait décliner. Ce subtil équilibre entre croyants et nazaréens semble se fendiller...
Ce roman d'aventures nous plonge dans un monde et une époque peu connus.

Challenge Multi-Défis 2019
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Un excellent livre historique pour mieux comprendre, à un moment et un endroit donnée, les rapports qu'ont pu avoir le peuple musulman et le peuple chrétien. Il contient également un débat intéressant sur l'origine de ses deux religions.
L'aspect romancé du livre le rend agréable à lire bien que par moment on apprécierait avoir d'avantage d'informations sur certains événements et moins de rebondissement dans la vie amoureuse et sexuelle de Idrisi (le personnage principal).
Dans tout les cas il reste un bon livre dont je conseille la lecture.
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Je viens d'entamer la lecture de cette série de cinq romans écrit en anglais par Tariq Ali. "Le Quintet de l'Islam" veut corriger des erreurs trop souvent répandues par des ignorants, sur la culture musulmane. C'est en entendant, au moment de la guerre du Golfe, un commentateur affirmer que les Musulmans n'avaient pas de culture que Tariq Ali a décidé de son Quintet de l'Islam. Les cinq romans qui le constitueront se passent chacun à un moment où éducation et culture étaient synonymes d'Islam, en parfaite coexistence avec le monde chrétien.
Ne reste-t-il pas des monuments dont l'architecture nous force à l'admiration, un peu partout dans le monde, je ne donnerai pas d'exemple pour ne privilégier aucun.
On lira avec intérêt, l'article consacré aux « sciences et techniques islamiques » sur Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_et_techniques_islamiques
France 2 lors de ses émissions religieuses, a présenté un très beau documentaire lors du temps consacré à l'Islam. Il s'agit de l'Islam en Sicile, malheureusement impossible à revoir sur le site de la chaîne. Mais un passionné des blogs propose sur son site l'enregistrement de ce film : http://attarikh.over-blog.com/
à suivre lorsque j'aurai terminé ce premier tome.

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Le géographe al Idrissi est de retour de sa dernière expédition maritime autour de la Sicile, prêt à achever l'oeuvre de sa vie, une « Géographie universelle » sous-titrée « Le Livre de Rujari » en hommage au roi chrétien Roger (Sultan Rujari) qui l'a aidé et soutenu financièrement depuis plus de vingt ans et s'est montré un ami fidèle. Alors que la Sicile a été reprise aux Arabes par les Normands, les Francs et les Lombards et qu'une forte population musulmane est demeurée sur l'île, ce souverain a su faire vivre en harmonie chrétiens, juifs et musulmans et a même refusé de participer à la Croisade. Mais, soupçonné d'être trop favorable aux musulmans, il doit donner des gages à l'Eglise en sacrifiant un eunuque converti en façade alors qu'il lui sert d'émir des émirs (premier ministre) et qu'il n'a que sa tolérance à se reprocher. Cette injuste condamnation mettra-t-elle l'île à feu et à sang ?
Un roman historique basé sur un épisode de la vie d'al Idrissi, savant arabe dont les historiens ne savent pas grand chose, ce qui laisse les coudées franches à un auteur qui ne manque pas d'un certain parti pris : vu de son côté, les infidèles sont tous des porcs, assassins, voleurs et violeurs et les croyants tous bons, généreux et tolérants. Il est plus vraisemblable que, comme dans tout conflit religieux, les torts furent partagés et la loi du plus fort généralement observée. Après une période de tolérance, la société sicilienne bascule donc à nouveau dans la violence car aucune haine n'est pire que la haine religieuse et l'époque est plus au fanatisme qu'au syncrétisme. La quatrième de couverture parle de « formidable roman d'aventures » pleins de rebondissements. Publicité légèrement mensongère. On ne s'ennuie pas vraiment car T.Ali se sert de la recette brevetée « Follett » : sadisme + érotisme en mille-feuilles. Mais tout le secret de la vraie réussite réside dans le dosage. Et là, les nombreuses prouesses sexuelles du vieux savant finissent par lasser. de plus, tous les noms de lieux sont donnés dans leur traduction arabe et malheureusement seul un tout petit nombre est traduit dans le glossaire. C'est dommage pour la compréhension.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Voici le premier tome du "quintet de l'Islam"de Tariq Ali, un sultan à Palerme. le "sultan Rujari " n'est autre que le roi normand Roger II de Sicile.

Le récit suit un de ses proches conseillers, l'érudit et médecin Muhammad ibn Muhammad al Idrisi (qui a réellement existé et a laissé notamment "le livre de Roger", une carte du monde connu jugée la plus précise pendant trois siècles). Nous le suivons tant dans sa vie personnelle que dans sa vie sociale et politique, ce qui a l'avantage de balayer de nombreuses thématiques : aussi bien la structure familiale, les relations hommes-femmes, la filiation, que la cohabitation des cultures bigarrées qui ont successivement investies la Sicile, mise en danger ici par une radicalité montante des Chrétiens conseillant le roi à la veille de sa mort, visant notamment la prise en main de sa succession, ou encore les apports autant que les défauts de la culture musulmane (y compris la religion).

Pour ce qui est de la vie personnelle d'Idrisi, on peut dire que l'auteur s'est fait plaisir en invoquant quelque peu des souvenirs de lecture qui sont autant d'hommages à l'Odyssée, les Mille et une nuits, et à la poésie érotique et bachique (oui oui) de poètes encore reconnus aujourd'hui tels Abû-Nûwas et Ibn Quzman. Cela va un peu loin et peut sans doute refroidir certains lecteurs par une trop grande libéralité et un manque probable de vraisemblance mais pour ma part, dans un bon jour, j'ai été bon public et cela m'a globalement amusée. Cela équilibre les scènes et discours sérieux tout à fait intéressants et allège l'ensemble.

Pour moi, tout cela en fait un roman fluide et très agréable à lire où l'on rêvasse autant que l'on apprend de choses.
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L'intellectuel engagé et essayiste de grande valeur qu'est Tariq Ali (cf. le Choc des intégrismes, 2002, ouvrage incontournable) nous livre ici un roman qui constitue le premier tome d'un projet de Quintet de l'islam. le dessein est clair, intéressant et louable: montrer des moments où la civilisation de l'islam était à son faîte, phare de culture et de tolérance, où la coexistence pacifique des trois religions monothéistes a été source de rayonnement, mais où celui-ci est mis en danger par la barbarie de l'obscurantisme chrétien triomphant. La Sicile du XIIe siècle est le cadre de ce roman.

J'aime et suis attiré par ces romans historiques, par cette Histoire en perspective renversée (par rapport à nos idées reçues) à laquelle nous a si bien habitués le grand Amin Maalouf, depuis Les Croisades vues par les Arabes. Un Sultan à Palerme n'est pas sans évoquer d'ailleurs Léon l'Africain, ainsi que, bien que l'analogie soit plus approximative, le Médecin d'Ispahan de Noah Gordon. Dans les trois cas le personnage principal est à la fois un lettré, un humaniste et un "passeur interculturel" touché par L Histoire, même si les époques et les contextes sont très différents.

Néanmoins ce sont peut-être ces rapprochements, ou peut-être la haute considération que j'ai d'Ali comme essayiste, qui ne me permettent pas une notation superlative du roman: je trouve que trop d'espace est accordé dans la narration à l'histoire personnelle du héros (et à ses aventures d'alcôve) par rapport au contexte historique. Je reste sur ma faim au sujet du personnage intrigant de l'Éprouvé (et sur sa tentative "politique"), peut-être le sultan Roger - alias Rujari - est aussi un peu bâclé. Et puis la langue, sans doute la traduction, ne m'a pas entièrement satisfait.
Mais enfin, cet ouvrage n'est certainement pas qu'une transposition romanesque et vulgarisatrice d'une thématique qui tient à coeur à l'auteur (et sans doute à une bonne partie de ses lecteurs habitués).
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J'ai lu ce livre il y a quelques années, un véritable enchantement ! D'abord j'ai été enchantée par le style d'écriture très fluide et puis et surtout par la découverte de faits historiques de la Sicile du 12ème siècle, notamment concernant la coexistence de chrétiens et de musulmans.
Si je devais faire une « short list » des livres à prendre dans une ile déserte, Un Sultan à Palerme en ferait partie !
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Dans ce premier roman d'une série de cinq sur l'islam, Tariq Ali nous entraîne en Sicile au 12ème siècle.

J'ignorais qu'à cette époque la Sicile était une terre gouvernée par un roi chrétien grand protecteur des musulmans qui vivaient là bien avant l'arrivée des Lombards. La ville de Palerme comptait à cette époque pas moins de 29 mosquées.

Ibn Idrisi est le personnage principal de cette histoire. Géographe réputé, grand ami et soutenu par le roi Roger (aussi appelé sultan Rujari), il revient à Palerme terminer l'écriture du grand ouvrage de géographie commandé par Rujari.

Il assiste avec grande tristesse à la fin de règne de son ami, aux complots et trahisons des uns et des autres. Il ne trouve le réconfort qu'auprès de sa très grande famille : plusieurs épouses et nombreux enfants de tous âges.

J'ai suivi les intrigues, les querelles familiales, les amours de ce roman qui se lit comme un roman d'aventure avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. j'ai appris énormément de choses sur cette période où « éducation et culture étaient synonymes d'un islam en parfaite coexistence avec le monde chrétien ».
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La Sicile médiévale. le sultan Rujari (le roi Roger) agonise. Descendant des normands et de foi catholique, il tente de maintenir une improbable harmonie entre chrétiens et musulmans. C'est au travers du regard d'Idrisi, savant arabe ami du sultan, que nous observons la déliquescence de la société sicilienne. Les chrétiens font main basse sur le pouvoir au détriment du peuple majoritairement musulman.
Cette évocation fait écho à notre XXIème siècle, mais plus qu'une simple transposition "Un sultan à Palerme" est un excellent roman historique où se mêle histoires d'amour et intrigues de palais
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