Tout commence par un autodafé dans la ville de Grenade : tous les livres en langue arabe sont détruits, au grand dam de la population et des savants de tout bord. La culture arabe (et la science) étant alors au fait de sa splendeur.
En cette fin de XVe siècle, l'Espagne connait un tournant dans son histoire. Après cinq siècles de cohabitation, parfois difficile, entre les trois religions monothéistes, le culte romain prend le dessus et impose ses règles aux autres communautés. Ainsi, musulmans et juifs doivent abjurer leur foi et se faire baptiser au risque de perdre leurs biens et surtout leurs vies.
Pour la famille al-Hudayl, dirigeant un village près de Grenade depuis des siècles, les questions se posent et ce d'autant plus qu'une tante, exilée depuis longtemps vient de rentrer pour mourir dans son foyer. Les secrets de famille se dévoilent, tout comme les caractères de chacun.
Malheureusement l'auteur s'égare entre les différents enjeux : familiaux, religieux, politiques et devient vite manichéen à la seule différence de nombreux romans « occidentaux » que les musulmans sont les gentils et les chrétiens les méchants. Sans oublier les nombreuses discussions des personnages qui parlent, parlent d'agir et oublient de le faire.
Autrement dit, je suis passé complètement à côté du livre, malgré le sujet qui m'intéresse et ai de meilleurs souvenirs du "Livre de saphir" de
Gilbert Sinoué et des romans noirs de
Caroline Roe qui ont les mêmes décors et mêmes thèmes mais me semblent mieux réussis.