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3,83

sur 493 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est connu, Isabel Allende est une conteuse subtile, capable d'orchestrer son récit avec la plus grande maestria. Amuser le lecteur et explorer la société tout en évitant de se prendre trop au sérieux, tel est son credo.

Cocasse, rusé et à la fois poétique, ce roman d'aventure, doublé d'un roman d'amour en passant par le roman historique séduit par la richesse de la documentation.
Les personnages forment un groupe parfait et offrent des répliques divertissantes avec en prime des références historiques et des clins d'oeil culturels.

Le Chili, berceau de l'écrivaine et omniprésent dans presque tous ces écrits, nous invite une fois de plus et on y retourne avec délice. Toutefois elle nous amène également en Angleterre, en Chine pendant la guerre de l'opium et dans la ruée vers l'or en Californie.

Destin, Karma, destino, fate, mektoub, dans n'importe quelle langue la notion de quelque chose de plus grand que soi et qui nous dépasse est la clé de voûte du récit. Devons-nous subir notre destin ? Sommes-nous destinés à une certaine vie ?
Isabel Allende aime narguer les certitudes et préfère le prisme de la découverte de la liberté qui donne des ailes et qui réveille à la vie, et qui nous permet d'être maître de notre destin.

On en ressort rassasié de notre soif d'ailleurs. Un excellent cru qui va réjouir les nombreux aficionados de l'auteure.


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Milieu du XIXe siècle, nous suivons le destin d'Eliza. Retrouvée abandonnée sur le port de Valparaiso, petite ville côtière proche de Santiago, Eliza va être adoptée par la famille Sommers. On apprendra à connaître la jeune fille à travers son enfance mais également à travers sa vie d'adolescente et de jeune adulte qui va être guidée par la recherche frénétique de son premier amour Joaquin qui va l'emmener à quitter le Chili pour partir à l'aventure en Californie.

Après avoir adoré La Maison aux esprits, je continue ma découverte de l'autrice incontournable dans la littérature chilienne, Isabel Allende, avec Fille du Destin. de la même façon qu'avec son roman le plus connu, Isabel Allende nous propose une palette de personnage complexe mais particulièrement attachante. On y découvre des personnages forts et marquants qui éclipserait presque Eliza par moments tant leur histoire personnelle est également passionnante.

Isabel Allende est une véritable maîtresse dans la saga familiale. La fille du Destin est un roman addictif où il se passe énormément de choses. C'est un roman qui tourne autour des secrets de famille comme toute bonne saga familiale qui se respecte mais c'est surtout un véritable roman d'aventures. On suit Eliza dans son dur voyage pour arriver en Californie en vue de retrouver Joaquin qui est parti avec l'espoir de trouver de l'or comme de nombreux autres chiliens. le voyage est dur, d'autant plus quand on est une jeune femme seule et enceinte… Eliza va faire de nombreuses rencontres dont celle avec Tao Chien avec qui elle va créer une relation touchante. Au cours de ce voyage, elle vivre de nombreuses aventures et devenir la femme qu'elle doit être. Fille du destin est également un roman historique qui nous dépeint un instant de l'Histoire du Chili, histoire plus inconnue pour nous européens mais pourtant pleine de chamboulements.

Fille du destin est un roman qui mérite vraiment que l'on s'attarde dessus. Complet à bien des égards, on est totalement embarqué dans cette histoire et notamment avec le personnage d'Eliza, jeune femme forte qui sait ce qu'elle veut et qui prendra tous les risques qu'il faut pour avoir la vie qu'elle rêve (mais est-ce bien de cette vie-là, avec Joaquin, qu'elle rêve ? Je vous laisse le découvrir).
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Une très belle histoire racontée avec beaucoup de talent par Isabel Allende.
Apres une enfance passée au Chili, Eliza va s'enfuir pour rejoindre l'homme de sa vie en Californie.
Nous sommes en 1849, et en pleine ruée vers l'or . La Californie n'est encore qu'un mélange de personnes de nationalités très variées qui ne pensent qu'à une chose : s'enrichir. La réalité est certes fort différente.
L'auteur dresse un très beau portrait de femme avec Eliza , qui va essayer de réaliser son rêve sur un chemin parsemé d'embuches mais aussi de rencontres déterminantes.
Un très bon livre qui se lit avec beaucoup de plaisir, j'ai adoré suivre les pérégrinations de cette jeune femme à la recherche de son destin.

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Eliza est adoptée bébé par Rose Somers, et élevée par un des frères Jeremy; les Somers sont des anglais nouvellement arrivés à Valparaiso au Chili, ce pays considéré comme un nouvel Eldorado par les britanniques. le deuxième frère, John, parcourt les mers comme capitaine et revêt aux yeux d'Eliza, un goût d'aventure exotique.
Elevée dans la pure tradition britannique la jeune Eliza, dotée d'un caractère bien trempé, va tomber sous le charme de Joaquin, un jeune homme qui n'a jamais connu son père et qui lui inspire des sentiments romantiques et exaltés. Une exaltation qui va la pousser - quand le jeune Joaquin quitte le Chili pour tenter sa chance dans la ruée vers l'or qui débute - à entreprendre un périple qui la mènera jusqu'à San Francisco, aidée par Tao Chi'en, un médecin chinois qui va la prendre sous son aile.

Avec Fille du destin, Isabel Allende nous invite à suivre les aventures incroyablement riches de la jeune Éliza, qui, dotée d'une très bonne éducation mais très exaltée, va quitter le Chili par amour pour un jeune homme mais qui va surtout se découvrir lors de ce long périple.
Roman d'apprentissage mais surtout roman d'amour et d'aventure, Fille du destin est un roman foisonnant, luxuriant servi par l'écriture très fluide d'Isabel Allende. Cette fluidité donne un rythme très rapide dans l'enchainement des aventures et il faut quelquefois se concentrer et même relire quelquefois les passages pour replacer l'action tant les revirements et digressions sont nombreux, c'est un petit bémol qui n'occulte en rien l'immense talent de conteuse d'Isabel Allende.
Fille du destin était une première expérience de lecture très réussie de cette auteure et j'ai déjà prévu de lire la suite Portrait sépia.
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Voilà un un roman comme on aime en lire sans trop se prendre la tête : de l'amour, de l'action, du dépaysement, des personnages bien typés et une bonne dose de romanesque !

Jugez-en plutôt : Abandonnée dans un carton de savon de Marseille ou dans un berceau en bambou richement garni (selon les versions de la famille, Eliza est arrivée dans la maison des Sommers : un frère confit en dévotion prénommé Jérémy, une soeur fantasque et très collet-monté quand même, Rose, qui va inculquer à la petite les vraies valeurs liées à son sexe, et John, le capitaine de bateau, toujours parti à l'aventure. Tout semblait écrit pour cette petite orpheline échouée dans une « bonne » maison chilienne de Valparaison. Mais quand l'amour s'en mêle..la voilà partie sur les traces d'un amant furtif, Joachim Andieta, employé transparent de sa famille adoptive qui va, forcément, s'enfuir la laissant enceinte et désespérée.
Histoire connue, direz-vous ? Mais non ! Car en fait il ne s'enfuit pas vraiment, il part chercher fortune en Californie lors de la découverte (par un Mormon apparemment) de la « Veine mère », le début de la ruée vers l'or. Et que croyez-vous que fit la belle désespérée, déshonorée de toutes façons ? Elle s'embarque clandestinement sur un bateau, à fond de cal où elle manque mourir, à la recherche de l'amant perdu. Avec l'aide d'un Chinois (apparemment, on les désigne sous le nom de « Célestes » quand on est Yankee), médecin, curieux, triste à mourir depuis la mort de sa belle Lin aux petits pieds et dévoué à l'humanité tout entière.

De belles pages de récit d'aventure vont s'ensuivre, consacrées à la vie exaltante et dérisoire des chercheurs d'or, au mélange impossible des communautés, la naissance de la Californie entre mécréants, prostituées et religieux. Mais tous ont un caractère bien trempé, il en fallait pour traverser le continent américain, ou bien le contourner depuis le Chili et le Mexique, ou encore depuis la Chine.

Un beau personnage de femme, celui d'Eliza, domine le roman mais il est bien entouré : Tao Ch'ien le médecin chinois, réservé, à la recherche de la sagesse, Mama la vieille nounou indienne, Rose, la fantasque déçue et bridée dans son corset et son coeur, Paulina, la femme d'affaires très en avance sur son temps et combien d'autres.. ! Finalement, c'est l'amant poursuivi par Eliza le plus falot du roman... Encore que...Mais je n'ajouterai rien !

Pour conclure, un bon roman qui vous emporte dans un milieu totalement nouveau, sans doute bien documenté, mais là encore, je déplore l'absence de références aux sources documentaires. A lire pour se faire plaisir !






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Un ton légèrement en dessous de la formidable "Maison aux esprits", "Fille du destin n'en est pas moins un roman bouillonnant et captivant de bout en bout, et ce fut un plaisir de retrouver les talents de conteuse d'Isabel Allende.

La fille du destin, c'est Eliza, enfant trouvée - dit-on - au Chili au milieu du 19ème siècle, élevée comme une anglaise de bonne famille, et qui, foudroyée par son premier amour, s'enfuira à la recherche de son amant en Californie, à l'aventure dans cette société naissante, anarchique, multiculturelle et brutale, issue de l'éruption de la ruée vers l'or qu'Isabel Allende fait revivre avec une puissance d'évocation tonitruante.

Le texte est dense, les mots semblent pousser tout seuls de ces paragraphes foisonnants et sans fin! Mais à défaut d'aération et de retours à la ligne pour poser les yeux, on y trouve de nombreuses aires de repos pour l'esprit avec des retours en arrière et arrêts sur images sur des personnages finement évoqués : Tao Chi'en le médecin chinois, tendre ami d'Eliza, Miss Rose et sa jeunesse européenne amoureuse, Jacob Todd le falsificateur, John Sommers l'aventurier...

Tout cela forme un ensemble vivifiant même si pas toujours parfaitement équilibré, et je cours de ce pas me procurer "Portrait sepia", dernier volume de cette trilogie involontaire, en espérant y trouver autant de plaisir.
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Il est bon quelquefois de se lancer dans la lecture d'un roman qui, bien ancré dans une période et des lieux précis, nous donne la sensation d'être dans un tourbillon ! Pour moi, en tout cas, c'est important...
A Valparaiso, la jeune Eliza vit au sein de la famille Sommers. Elle est câlinée tout à la fois par Miss Rose, la soeur du maître de maison et par Mama Fresia, la gouvernante. Mais Elisa est passionnée et pour retrouver son amant, elle part comme passagère clandestine en Californie. Si le roman fleure bon le Chili, il est plein des odeurs de la Californie telle qu'elle a du être au moment de la ruée vers l'or. Isabel Allende sait aussi bien raconter une histoire et ménager ses effets que mettre en avant des personnages singuliers, tel ce Tao Ch'ien, ce médecin acupuncteur qui cherche lui-aussi à tracer sa route...Mexicains, Chinois, Chiliens, Américains, tout le monde se côtoie ou s'affronte dans un univers qui peu à peu façonne une certaine image de l'Amérique.
Un beau roman vibrant, un beau portrait de jeune fille, de l'exotisme et de l'espoir à foison !

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J'ai beaucoup aimé suivre le destin d'Eliza, son parcours, son voyage à travers l'Amérique de la ruée vers l'or, à la recherche de son amour perdu (devrait-on dire enfui?)
Les personnages chez Isabel Allende sont travaillés, l'environnement historique précis et documenté, la plume est agréable à lire quoique un peu lourde parfois, mais comme j'aime beaucoup les descriptions (plus que les dialogues) cela ne m'a pas dérangé.
Fille du destin est le deuxième roman d'une saga (trilogie) qui peut se lire indépendamment et dans le désordre sans soucis.
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Isabel Allende est une sacrée conteuse. Elle nous entraine ici du Chili à la Californie, en passant par la Chine et la Grande Bretagne, au gré des aventures vécues par les différents personnages de son histoire. Quasiment chacun d'eux, qu'il soit principal ou secondaire, a droit a un zoom plus ou moins long sur sa vie passée, expliquant pourquoi il se retrouve mêlé à l'intrigue principale. A savoir l'histoire d'amour entre Eliza Sommers et Joaquin Andieta, deux jeunes gens qui se rencontrent en 1848 à Valparaiso au Chili et tombent immédiatement sous le charme l'un de l'autre. Ils vont être séparés et l'histoire va se poursuivre en Californie, au moment de la ruée vers l'or qui verra des populations issues de tous les continents migrer jusque dans cet état américain.
Bien que le récit soit romancé, j'ai appris énormément de cette période de l'histoire américaine que je connaissais peu, sans mentionner la vie au Chili au milieu du 19e siècle qui m'était totalement inconnue. Isabel Allende sait entrainer son lecteur avec brio dans son récit, et décrit des personnages très divers et variés, avec leurs qualités et leurs failles, quasiment toujours attachants même si finalement le portrait global de l'espèce humaine ressort plutôt "noirci" de cette histoire. C'est sans doute d'ailleurs pour cette raison que je ne mettrai pas 5 étoiles, car j'ai parfois eu du mal à continuer le roman, j'ai eu besoin de changer d'air et de revenir à un peu d'optimisme face à tant de dureté... Je recommande néanmoins fortement ce roman, pour cet éclairage sur un pan de l'Histoire que nous ne devrions pas oublier et pour ses personnages que l'on apprécie de suivre.
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Les romans sud-américains que j'ai lus sont toujours colorés, joyeux et plein d'énergie, c'est à dire tous les ingrédients dont j'avais besoin en ce moment après un coup de blues.
Cette histoire, écrite avec une plume légère dynamique et vive, est prenante. Il s'agit de la vie d'Eliza Sommers, qui commence plutôt mal parce qu'elle est abandonnée dès la naissance à la porte d'une famille, qui heureusement, l'accueille avec bienveillance.
Cette histoire est divisée en deux temps : il y a d'abord celui de son enfance et de son adolescence à Valparaiso dans un ménage anglais, les Sommers. C'est une existence douce et monotone, rythmée par quelques cours, des visites aux familles des riches classes sociales chiliennes et aussi par des moments de loisirs heureux en compagnie notamment de Mama Fresia la cuisinière. J'ai aimé cette ambiance un peu feutrée, lente et pleine de descriptions.
Ensuite commencent ces aventures en Californie pour retrouver son amant perdu et fuir sa famille d'accueil. C'est ainsi qu'elle va rencontrer Tao Chi'en, un chinois, avec qui va naître une grande histoire d'amitié teintée parfois d'ambiguïté. Cette seconde partie nous permet aussi de découvrir aussi l'époque historique de la ruée vers l'or en Californie : les conditions de vie précaires des chercheurs d'or, le développement des villes et de certaines fortunes, le racisme et les inégalités qui régnaient entre les différentes catégories de population (Indiens, Yankees, Sud-américains, Mexicains, Chinois etc..) ainsi que les conditions sociales des prostituées, plus particulièrement les jeunes filles chinoises vendues.
Les personnages sont attachants, drôles et sympathiques. Mais je n'ai pas mis le 5ème coeur pour plusieurs raisons : parfois on s'essouffle au niveau de la première partie à cause de quelques longueurs. Ensuite, la fin est trop abrupte et laisse un choix infini au lecteur!
Pour conclure, ce livre reste quand même une lecture divertissante et agréable.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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