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sur 222 notes
Lecture abandonnée. Les raisons ? de trop nombreux haussements de sourcils, d'expirations de dépit et d'ennui, tout simplement.

Les 200 premières pages ne sont que des suites de péripéties sans grand intérêt, pendant lesquelles nos deux personnages principaux fuient leurs terribles ennemis. Ajoutez à cela leur psychologie presque aussi fine que celle d'ados écervelés, alors qu'ils sont, je crois, sensés être adultes.
Que ce soit du Young Adult passe encore. Je n'ai rien contre ça, au contraire. Mais là où Philipp Pullman ou J.K. Rowling nous présentent des personnages auxquels on s'attache, ici, c'est peine perdue, et on est franchement proche des clichés (les clichés tout droit sortie de la bien-pensance de notre siècle, d'ailleurs, ce qui pourrait être bien si c'était correctement exécuté...). On a donc Marikani, une noble qui dirige un royaume ( sans doute est-elle sensée représenter la femme forte du roman ?) et qui est sujette à des états d'âmes ou des crises de sentimentalité comme en connaissent les fillettes de 10 ou 12 ans, presque des caprices. Et, à ses côtés, Arekh, un grand gaillard musculeux, fort rugueux et sympa seulement quand il le veut qui, on s'en doute, finira par avoir le coeur tendre.

Soit.

Si, encore, tout cela était servi par une plume agréable et une structure de même, loin du dépouillement propre à l'écriture de scénarii ? Car, non, je suis au regret d'affirmer qu'un roman ne s'écrit pas en achevant une phrase et en passant à la ligne à tout-va. Une belle invention existe : le paragraphe.
Encore que, de scénario, le roman n'en a que l'air, car il en manque cruellement. À moins que celui-là n'arrive que lorsque nos deux héros cessent enfin de fuir (patience que je n'ai pas eu), autrement dit lorsque les deux auteurs ont certainement été à cours d'idée concernant les fuites rocambolesques (fuite par les grottes et rivières souterraines, fuite sur un navire du peuple des fleuves, etc) et ont enfin décidé d'écrire une histoire, une vraie. Car c'est aussi là le problème, nos deux auteurs nous donnent le sentiment de ne pas savoir où aller pendant les 200 premières pages et brodent à qui mieux mieux. Ca va 5 minutes.

Soit.

On parle aussi d'inspiration orientale. Et, sur ce coup, je parlerais plutôt d'appropriation culturelle. On est vaguement dans quelque chose qui nous fait imaginer l'orient (encore que) mais les personnages ont tous la psychologie d'occidentaux bien campés. On ose la comparaison avec Les Lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay et, sans être un fan du monsieur, je peux dire que Ange en est à des années-lumières, tant au niveau du style, de l'univers, des personnages, etc.

Soit.

Mais alors, bon sang... Quand on me vend ce roman comme un classique de la Fantasy Française...
Eh bien...
J'en suis... sans voix.
Peut-être est-ce un classiques seulement parce qu'ils s'est bien vendu ?

...
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Salut les Babelionautes
J'ai lus cette trilogie pour la première fois au cours de l'année 2007 dans sa version complète chez Braguelonne et comme vous tous j'ai trouvé cette trilogie innovantes avec un style d'écriture fluide.
Je viens de replonger et c'est toujours aussi bon à lire, de l'aventure, des complots, des trahisons et des personnages qu'on aime.

Que dire de plus sinon qu'Ange nous offre d'autres récits aussi bon !!!
je ne résiste pas a l'envie de vous faire lire la description des Auteurs par Braguelonne

Ange est l'un des pseudonymes de deux auteurs prolixes et multiformes : Anne (née en 1966) et Gérard (né en 1964). Sous ce nom, ils ont signé le scénario de nombreuses BD depuis 1990 (dont La Geste des Chevaliers-Dragons et Bloodline avec Varanda, Némésis avec Janolle, Tower avec Goethals), des romans de SF adulte et jeunesse (le très remarqué L'oeil des dieux), et de très nombreuses traductions. Bref, Ange est un auteur complet. On le serait à moins, surtout quand comme lui, on a quatre bras, deux coeurs, quatre yeux et pour l'instant, une seule paire de lunettes.
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Cette lecture fut un véritable régal et une belle surprise. Je m'attendais a un roman sympathique et j'ai ouvert les portes sans le savoir d'un monde riche en rebondissement, assez éloigné des clichés des grandes oeuvres du genre et très rafraichaissant.
L'aventure est très plaisante à lire, les personnages ne sont pas manicheens, les passés sont troubles et l'avenir assez flou.
Amateurs de fantasy, de magie, de révélations, d'action et d'intrigues de palais, plongez dans ce roman les yeux fermés.
En plus c'est de la french fantasy! Vivement que je lise la suite!!
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S'il fallait en dire peu sur cette trilogie regroupée dans ce tome, Ayesha parle d'un galérien, sauvé in extrémis d'un naufrage, et de tout ce qu'il lui est arrivé après. Mais Ayesha c'est aussi des contes, mythes et légendes. Des guerres d'entre peuples, des prophéties qui amènent à l'esclavage, la bataille pour le pouvoir et pour le conserver. Mais aussi une reine guidant son peuple jusqu'à la terre promise, qui rappelle fortement ce que G.R.R Martin conte pour sa mère des dragons, sans l'enlisement long, inutile, douloureux d'un auteur qui procrastine sans avancer l'histoire.

Bref Ayesha c'est toute une épopée, qui se dévore, jusqu'à la dernière goutte. le livre n'est bien sûr pas sans anicroche, c'est un peu gentillet et facile quand on aborde les histoires de coeur, et la fin était elle-même tellement évidente qu'on en attendait mieux après avoir vécu tant de pages. Mais l'ensemble donne une très bonne lecture, un livre du genre à conseiller.
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En Résumé : Je pense que Ange avec leurs talents de conteur ont écrit une des meilleurs trilogies française de Fantasy. Un livre où on ne s'ennuie pas et qui développe des thèmes intéressant que sont la religion et l'esclavage le tout saupoudré d'intrigues politiques. A conseiller vivement.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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J'ai été séduit dès le premier chapitre. Les 100 premières pages m'ont conquis sur un exercice qui peut repousser celui ou celle dont le parcours de lecture ne permet plus de supporter des lieux communs écrits de manière automatique pour rentrer dans les cases de la Fantasy, qu'elle soit qualifiée de épique ou d'héroïque.

La voix des personnages m'ont touchées et restent dans ma mémoire. Dans Ayesha, il y a une histoire qui voyage et qui évolue sur de grandes dimensions (guerres, religion, idéologie, mysticisme, etc...). Une histoire vécue selon des points de vue sincèrement différents.

Cependant, il ne faut pas s'attendre à un degré de "granularité" aussi complexe et étendu que les cycles reconnus en 10 volumes (Trône de Fer, Cycle Malazéen, par exemple).

Ce qui peut être un avantage ou un inconvénient selon les attentes du lectorat envers les conventions de la Fantasy dîtes épique. Mais on ressent une singularité, une sensibilité à la marge des oeuvres de références anglo-saxon/américaines.






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De bonnes idées mais trop de classicisme pour moi, des personnages principaux peu attachants et beaucoup de longueur pour un récit où il ne se passe pas grand-chose au final. C'est dommage parce que les thématiques sont intéressantes et les personnages secondaires très bien écrits. Ça donne envie de revenir dans cet univers mais autrement.
Chronique détaillée sur mon blog.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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La bonne fantasy française n'est plus un mythe. Sorti en ce début de nouveau millénaire, "Ayesha" avait très vite détonné à juste raison. Évidemment, on ne pouvait pas attendre un miracle total : les vieux roublards du genre s'en apercevront tout de suite. Ah tiens, il y a un peuple qui vit sur des bateaux et ne met jamais pied à terre ? Ça rappelle drôlement Ursula le Guin ! Sauf que nuance à préciser, ce peuple ne vit pas en mer, mais sur un fleuve. D'autres feront des parallèles avec la trilogie de l'Empire, mais elle est inspirée par le Japon ; ici, nous sommes clairement dans du moyen-oriental, avec un côté indien tout de même prononcé.
Non, il faut chercher du côté de Guy Gavriel Kay pour être sûr d'avoir une comparaison fiable. Tout comme dans les "Lions d'Al-Rassan" nous retrouvons les nombreuses intrigues politiques, l'absence de véritable rôle donné à la magie, l'exotisme des peuplades, le questionnement autour de la religion, la finesse psychologique ou encore la dureté de certains passages. Sauf que là, c'est abordé d'une manière différente, plus élégiaque, plus émotionnelle, mais surtout en abordant beaucoup plus de thèmes graves, le tout dans une ambiance ou bien triste ou bien sombre. Ah, me diriez-vous. En gros, les deux auteurs ont fait un copier-coller du maître à la sauce metal gothique. Mais on est très loin de ça.
L'idée de faire un gentil petit hommage s'est bien vite éclipsée au profit de la création d'un monde dans toute sa complexité, dans toute sa solidité. Et ce également au niveau des personnages. En créant cette trilogie "Les trois lunes de Tanjor" et en la remaniant un peu dans cette intégrale, Anne et Gérard Guéro ont ainsi su tout concilier : la civilisation et la barbarie, la cruauté et la douceur, l'humanisme et le nihilisme. Tout ça dans un cadre épique qui n'a rien à envier des plus grands. "Ayesha", cette âpreté, ce vertige, cette claque.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante. J'ai enfin terminé ma lecture de cette intégrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors marquée par ce roman, par ses personnages et par cette histoire qui parle de tant de sujets et qui parlent au nom de toutes les voix.

Dès le début, l'histoire est prenante et on ne lâche pas le roman, c'est impossible. Les révélations nous surprennent, les combats épiques nous tiennent en haleine et les moments plus simples et plus calmes nous touchent au coeur par leur authenticité ; il n'y a pas un moment d'ennuyeux, de superflus ou de faux. Ce roman est une bourrasque et je ne m'attendais pas du tout à une telle lecture, à un tel niveau d'intrigue lorsque j'ai tourné les premières pages. Il est riche de nombreuses cultures, d'un passé vaste qui garde encore quelques mystères. Mais ce qui porte ce roman, ce sont quatre figures : Arekh, Marikani, Liénor et Harrakin. L'histoire tient autant de ces hommes et ces femmes que de la légendaire Ayesha et si le destin réalisé est tel qu'il l'est, c'est grâce à eux. Ce qui rend leur vie, leurs émotions d'autant plus fortes et importantes. Ils ne m'ont pas laissé indifférente et je crois que ce sont les seuls personnages de fantasy épique française qui m'ont autant marqué.

Je ne sais plus quel commentaire m'avait mis la puce à l'oreille, mais j'avais le pressentiment que la fin serait dure et qu'elle aurait toutes les chances de m'atteindre. Je suis, honnêtement, partagée entre une très grande tristesse — parce que j'ai tellement apprécié ces personnages et avoir une fin si tragique, ça me tue — et la colère. Mais pourquoi avoir fait un tel choix ? Il y avait d'autres façons de continuer la justesse du récit, sur le traitement aux esclaves, à la religion... Marikani n'était pas obligée de mourir, pas après tout ce qu'ils ont vécu. Ça me fend le coeur !

Et en même temps je reconnais encore authenticité de la scène, qu'après tout ce Liénor a subi, elle ne peut pas laisser le peuple perdre foi, elle ne peut pas ne plus croire, parce que son fils serait mort pour rien et qu'il serait simplement une victime et pas une mort utile au dessein d'Ayesha. Mais ça me porte un véritable coup au coeur de découvrir une telle fin, après des jours à lire sans m'arrêter, plongeant dans un univers riche, intelligent et si bien présenté.

Une dernière petite chose : j'ai été légèrement déçue de ne pas savoir pourquoi le peuple turquoise s'est enfui de ses terres. Si jusqu'ici le mystère entre les dieux et la réalité plus humaine était utile et qu'il était évident que trop d'informations aurait pu briser un équilibre parfait, j'aurais aimé apprendre quelque chose sur le passé du peuple turquoise. J'aurais aimé découvrir leurs terres et leur culture d'avant la traversée. Ce n'est qu'un bémol, mais tout de même, j'aurais aimé savoir.
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Si ce livre n'a pas été non plus un coup de coeur, j'ai bien apprécié cette lecture.


Le premier point que j'ai beaucoup aimé, c'est l'ambiance assez originale. La plupart des romans Fantasy que je lis sont inspirés du monde celtique, avec des grandes forêts qui s'étendent à perte de vue, des montagnes et une mythologie plutôt celtique. Ici, l'ambiance est assez différente, plutôt orientale selon moi, et c'est un aspect que j'ai apprécié, car ça change de ce que j'ai l'habitude de lire. Un bon point donc, pour l'originalité!

Ensuite, j'ai trouvé que l'intrigue était vraiment intéressante. Comme il s'agit de l'intégrale, il se passe beaucoup de choses, et on ne s'ennuie pas. Il y a un bon mélange d'action et de conflits politiques, sociaux et moraux, qui donne à l'ensemble un certain équilibre. Il y a tout de même des moments où j'ai trouvé l'intrigue un peu longue, mais je pense que c'est parce que j'ai lu l'intégrale d'un coup: cet aspect m'aurait peut-être moins sauté aux yeux si j'avais suivi l'histoire en différents tomes. Il y a pas mal de rebondissements, et l'histoire est bien construite. L'ambiance est effectivement plutôt sombre!

J'ai plutôt bien aimé les différents personnages. J'avoue avoir eu un peu de mal avec Marikani que je trouve parfois très agaçante, mais j'ai apprécié Arekh, dont le développement et l'histoire sont intéressants. Leur relation est un des points forts du livre, et on a envie de les suivre dans leurs aventures et de savoir ce qui va leur arriver.

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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