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3,3

sur 215 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Il sait tout d'elle... sauf la vérité. »
Encore un sous-titre racoleur qui ne veut finalement pas dire grand chose. A se demander si son rédacteur a lu le livre - question qu'on se pose parfois au vu des quatrième de couverture, aussi.

En revanche, il est bien question de secrets, et de mensonges. A tel point que le roman pourrait porter un titre de Liane Moriarty. D'autant que les thématiques sont les mêmes que celles de l'auteur australienne : amitié, problèmes de couple, de famille, de relations mère-fille. On retrouve aussi, au centre, la question de la maternité : les enfants, en avoir ou pas, si oui à quel prix, quid des grossesses non désirées, etc.

Le début (la moitié ?) m'a paru pesant, long, convenu, sans originalité. Mais plus on avance - tout en reculant dans le temps, puisque le récit est à rebours - plus on mesure l'obsession du personnage central, qui à défaut de paraître plus sympathique, devient plus intéressant.

Je dois me lasser de ces thématiques en littérature policière, on retrouve les mêmes schémas d'une intrigue à l'autre.
Sur la maternité, je conseillerais plutôt 'La vie parfaite' de Silvia Avallone.
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En conclusion, Les secrets est un roman aux personnages touchants et incroyablement justes, à la construction particulièrement habile, à côté duquel vous ne devez surtout pas passer. Si le suspense et la noirceur sont cette fois moins présents que dans les précédents ouvrages de l'auteure, la finesse psychologique de chacun des protagonistes est quant à elle à son apogée grâce aux réflexions sur la parentalité, qu'elle soit imposée ou ardemment désirée.
Amélie Antoine, en l'espace de quelques livres seulement, a définitivement rejoint le cercle de mes auteurs préférés.

- Euh ... Anty, tu fais quoi là ? Tu commences ta critique par la conclusion ?
- Oui, c'est un clin d'oeil au roman qui commence par la fin avant de remonter le temps au fur et à mesure des chapitres. Il commence page 391 en septembre 2015 et s'achève en 2009 avec le premier chapitre, page 31.
- Et tu as réussi à y comprendre quelque chose quand même ?
- Ben oui, j'suis pas beubeu ! En fait, tout l'intérêt de ce voyage dans le temps est de comprendre comment les principaux personnages en sont arrivés là aujourd'hui. Quelles épreuves ils ont traversé, quels évènements ils ont vécu, comment tout a pu s'enchaîner pour les retrouver tels qu'ils sont décrits initialement.
- Et c'est si original de commencer par la fin ? Ca doit quand même gâcher le suspense de connaître le nom de l'assassin dès le départ.
- Ce n'est pas tant de savoir comment ça se termine dès le début qui est original, c'est de pouvoir lire Les secrets dans les deux sens si on le souhaite : A rebours comme le propose l'auteure ou chronologiquement en suivant l'ordre des chapitres, même si l'intérêt est moindre. Et mis à part Patrick Senécal ou Franck Thilliez qui ont proposé respectivement les livres le vide et Rêver avec des constructions similairement habiles, je connais peu d'écrivains capables d'une telle prouesse dans la façon de raconter une histoire. Et puis tu sais, il n'y a pas de dangereux psychopathes dans chacune de mes lectures !
- En tout cas, une chose est sûre : cet exercice ne se prête pas aux critiques, surtout que tu n'as pas le quart du dixième du talent d'Amélie Antoine. Alors parle-nous plutôt du début de la trame, et de ce qui t'a amené à cette ... conclusion.

Nous faisons connaissance dans le vingtième ( et premier, si vous avez bien suivi ) chapitre du couple phare du roman : Mathilde, bibliothécaire et son conjoint Adrien, professeur de philosophie.
A trente-six ans, Mathilde découvre qu'elle est enfin enceinte, un résultat auquel elle ne s'attendait plus, résignée.
"On a attendu, on a espéré, on a despépéré, on a arrêté d'y croire et c'est enfin arrivé !"
On comprend à quel point ces deux-là n'y croyaient plus, que c'est la conclusion de leurs nombreuses années de doutes et de galères. Une bonne nouvelle tellement surprenante et inattendue qu'ils ont tout d'abord du mal à s'en réjouir avant de laisser leur joie et leurs sentiments s'exprimer, exploser.
"Il l'aimait vraiment, et c'était réciproque."
Parallèlement ( et l'alternance aura lieu tout au long du roman ), nous faisons la connaissance de Yascha, chauffeur de taxi, un jeune homme de vingt-huit ans anéanti par sa rupture avec Mahaut. Il ne sort quasiment plus, noie son chagrin dans l'alcool, se laisse totalement aller. Il devait garder sa fille Jeanne cette semaine mais vu son piètre état, il a préféré décliner la proposition de son ex Elodie, la laissant une nouvelle fois se débrouiller seule.
Et c'est la fin. A l'exception d'un épilogue pas forcément indispensable, c'est ici que vous devrez laisser tous ces personnages continuer leur vie au-delà des pages.
Même si c'est en partie suggéré, jamais nous ne connaîtrons l'avenir de la grossesse de Mathilde ( "Elle est épuisée alors que dans un sens, c'est maintenant que tout commence." ), pas plus que nous ne saurons combien de temps il faudra à Yascha pour se remettre de cette séparation.
En revanche, nous en saurons davantage sur leur passé, en particulier sur les difficultés rencontrées par Mathilde pour tomber enceinte et les répercussions que ces tentatives auront dans son quotidien.
Amélie Antoine nous parlera également plus en détails de Yascha, de sa séparation avec Mahaut mais aussi des circonstances lors desquelles la jeune Elodie et lui sont devenus parents.
Ces personnages auront droit à une sorte d'arrêt sur image une fois par an, qui racontera un moment important de leurs vies, remettant parfois en perspective ce que nous pensions d'eux, et comblant bien sûr les vides de nos interrogations.

Si les histoires de Mathilde et Adrien et celles de Yascha et d'Elodie fonctionnent en alternance et peuvent presque se lire indépendemment l'une de l'autre, elles s'avèrent cependant très vite connectées, à des moments où ne s'y attend pas forcément. Et quand leurs deux univers respectifs se croisent, qu'il s'agisse d'un instant décisif ou anecdotique, c'est toujours aussi intense qu'un retournement de situation. Ces deux couples, l'un séparé et le second ensemble depuis seize ans, évoluent en effet dans la métropole lilloise et vont être amené à lier leurs destinées à bien des moments.
De petits détails également, presque insignifiants au premier abord, trouveront toute leur signification dans les racines du passé, enrichissant encore le roman.
Ainsi que les références à la propre bibliographie d'Amélie Antoine. Beaucoup apprécieront le clin d'oeil à Fidèle au poste lorsque Mathilde reste à s'abrutir devant la télévision, sans aucune énergie.
Mais il y en a au moins un autre :
"Moi aussi, j'ai toujours peur de perdre mon fils si je détourne les yeux ne serait-ce qu'une seconde."
Les lecteurs de Sans Elle comprendront à quoi je fais allusion.

La grande force de ce roman, c'est surtout ses personnages, encore une fois plus vrais que nature. Amélie Antoine a un don reél pour les faire prendre vie sous sa plume.
Une écriture unique, désormais reconnaissable en quelques lignes seulement, simple, fluide, et si pleine d'émotions et de sincérité.
On vit avec ces personnages qui prennent progressivement consistance sous nos yeux tant ils nous ressemblent. La colère, la peur, l'indifférence ; l'irresponsabilité, l'amour, la jalousie : ils passent successivement par toutes les couleurs de la palette des émotions et des sentiments que nous connaissons si bien, ce qui facilite notre empathie - notre dégoût aussi, parfois - comme s'ils existaient au-delà des pages d'un livre. Ils nous ressemblent ou sont semblables à des gens que nous connaissons, sans que le trait ne soit pour autant caricatural.
Dans Les secrets, toutes les générations sont représentées et présentent un éventail de personnalités tellement vraies !
Je pense au grand-père bougon de Yascha, propulsé en maison de retraite contre sa volonté, qui se demande s'il n'a pas perdu la tête en apprenant qu'il a une petite fille.
Je pense aussi à Catherine de Vaillac, l'odieuse mère de Mathilde, qui est incapable de faire preuve de tact avec sa fille et qui est à des années-lumière de comprendre ou même de respecter son besoin d'avoir un enfant.
"Un enfant, ça enchaîne, ça handicape."
Quant aux principaux personnages, ils sont capables d'attirer notre profonde sympathie ou notre sévère désapprobation, en fonction des circonstances ou de la façon dont chacun a évolué au fil des années.
Ca n'est peut-être pas tout à fait vrai pour Adrien, qui est décrit comme un homme idéal à tous points de vue, aimant au-delà de toute raison la future mère de ses enfants, toujours là même lorsque Mathilde se montre ingrate, toujours à démontrer son amour à tous moments de façons on ne peut plus sincères et originales. Un homme quasiment parfait aux attentions touchantes et aux réactions mesurées même dans les moments les plus difficiles.
Elodie attire elle aussi notre sympathie, elle qui a vu ses amies et sa famille se détourner d'elle quand elle est devenue mère à dix-neuf ans. Qui a également du renoncer à ses études et faire de nombreux sacrifices personnels pour parvenir à élever sa fille Jeanne du mieux possible. Elle a du devenir adulte bien avant l'heure, ce qui force le respect en dépit de quelques maladresses liées à sa jeunesse.
Yascha, le père de Jeanne, joue le rôle du parent plus tolérant, plus coulant, qui gâte sa fille lorsqu'il la voit, un week-end tous les quinze jours. Son affection est également touchante. Sa fibre paternelle évoluera avec le temps. Mais il est longtemps resté un grand adolescent , un fêtard invétéré, qui n'a pas su devenir responsable quand il est devenu père.

Quant à Mathilde, elle est à part. Personnage le plus développé du roman, elle suscite la compassion comme l'incompréhension, l'envie parfois de lui donner la main ... pour brusquement la lâcher au bord du gouffre.
"Tu crois que c'est facile de te ramasser à la petite cuillère tout en continuant à faire bonne figure ?"
Elle suscite des sentiments très mitigés, contradictoires, parce qu'elle est ambiguë et complexe, presque bipolaire dans ses réactions.
"Mathilde est passée de l'état amorphe à l'hystérie en quelques fractions de secondes."
Les secrets, c'est elle qui les détient. Les mensonges lui viennent naturellement et bien souvent, elle se fera passer pour une mère fictive, s'inventant en société un enfant qu'elle n'a pas.
"Elle ne cherche jamais l'inspiration, les histoires qu'elle invente sortent presque toutes seules de sa bouche."
Son désir de devenir mère devient de plus en plus obsessionnel au fur et à mesure que tourne son horloge biologique, et chaque échec fait grandir sa frustration. Elle voit des bébés ou des femmes enceintes partout, elle est incapable de se réjouir à l'annonce de la grossesse d'une amie. Et si sa frustration se comprend, si sa douleur se conçoit, on lui pardonne moins ses accès de colère envers un conjoint qui a toujours pour volonté de la rassurer.
"On dirait que tu n'es plus que cette femme en mal d'enfant, on dirait qu'il n'y a plus rien d'autre qui compte, que ce désir t'a complètement accaparée."
Quelle solution lui reste-t-il ? Son passé peut-il tout expliquer ?
J'ignore si cette femme torturée vous agacera ou si au contraire vous pleurerez avec elle, mais en aucun cas elle ne pourra vous laisser indifférent.

Ce roman est vraiment susceptible de s'adresser à tous. S'il met l'accent sur les difficultés de certains couples à concevoir un enfant, la vision d'ensemble de la parentalité est beaucoup plus large. Nul besoin par ailleurs d'être père ou mère, homme ou femme, pour apprécier et se sentir concerné par ces pages qui s'adressent à tous. Vous n'avez peut-être aucun point commun ni avec la jeune Elodie, enceinte à dix-huit ans, ni avec Mathilde qui le sera à un âge deux fois plus élevé. Vous ne vous sentirez pas forcément d'affinités non plus avec le romantique Adrien ou avec l'immature et déboussolé Yascha. Pourtant, vous trouverez forcément dans le roman des éléments qui résonneront au plus profond de vous, de vos souvenirs, de vos expériences. Ou vous parviendrez tout simplement mieux à comprendre certains de vos proches qui ont eu des parcours semblables.
Grâce à cette lecture aisée, accessible, et néanmoins prenante et très riche.

Pour toutes ces raisons j'ai trouvé ce millésime 2018 quasiment magistral, même si j'émets quand même quelques petites réserves.
Un personnage m'a agacé, il s'agit de la grand-mère d'Elodie. Elle ne joue qu'un maigre rôle indirect mais ses proverbes m'ont un peu irrité par leur grande banalité et n'apportent rien.
Le livre se lit comme un roman à suspense, avec une envie de dévorer les pages pour découvrir la vérité, pour aller de révélations en révélations. Et si en effet quelques-unes parsèment les chapitres la principale arrive très tôt et ensuite ça manque quand même de secousses. Probablement trop habitué aux thrillers, je m'attendais davantage à avoir le cerveau complètement retourné. Or, il s'agit ici principalement de moments du quotidien qui composent les journées des protagonistes, mettant en exergue leurs caractères, leurs personnalités de fort belle façon. Mais il manque un soupçon d'effet de surprise à mon goût.
Enfin, s'il s'agit d'un livre ponctué de moments tristes, je n'y ai pas non plus retrouvé la noirceur que j'apprécie tant d'habitude chez la Lilloise. Il me laissera un goût moins amer et donc moins inoubliable que Sans Elle ou Au nom de quoi.
Mais ce ne sont que des gouttes d'eau qui n'ont pas empêché l'océan de flammes de brûler.

En conclusion, Les secrets est un roman aux personnages touchants
- Euh, Anty ? Tu l'as déjà écrite, la conclusion, au tout début !
- Ah oui, c'est vrai ...

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J'ai découvert la plume d'Amélie Antoine l'an dernier avec Quand on n'a que l'humour…, un roman que j'avais trouvé particulièrement bien construit et qui avait su me toucher par les thèmes abordés. Ce nouveau roman est de la même trempe.
C'est l'histoire de Mathilde, une trentenaire mariée depuis plus d'une dizaine d'années avec Adrien, professeur de philosophie. Ils ont tout pour être heureux. En apparence seulement. Il manque un élément essentiel dans la vie du couple, un enfant. Tomber enceinte est devenu l'obsession de Mathilde, une obsession qui occupe toutes ses journées et toutes ses pensées. Jusqu'au jour où…
Vous l'aurez compris, la trame des Secrets pourrait se résumer ainsi : c'est l'histoire d'une femme qui désire un enfant. Ce serait un peu simpliste mais c'est également le signe d'une belle performance : tenir près de 400 pages sur un même sujet sans rendre l'histoire lassante. Ce serait également simpliste parce que ce serait oublier tous les personnages qui gravitent autour de Mathilde, sa mère détestable ou encore cette amie qui ne semble pas mesurer son mal être. Ce serait enfin ne pas voir l'importance des hommes dans cette histoire. Leur rôle est essentiel et leur souffrance bien réelle. C'est un roman qui propose une analyse psychologique des personnages qui m'a semblé d'une grande justesse, c'est une force indéniable, mais il présente également une construction tout à fait originale puisque l'histoire débute par la fin, à la page 391. Autant vous dire que cette construction sert parfaitement l'histoire, l'enchaînement des événements n'en est que plus intéressant.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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"La fin justifie les moyens ". C'est du moins le sentiment qui a permis à Mathilde de sortir du mal-être lancinant qui la ronge depuis des années . Mathilde et Adrien , un couple aimant, fusionnel , un couple qui fait front devant l'adversité , mais ce couple a failli partir en fumée . Alors en ce jour de septembre quand Mathilde annonce à Adrien qu'enfin ils vont être parents, que le rêve est devenu réalité ,les pendules se mettent à l'heure et la terre se remet à tourner normalement.
"Et si le mensonge était une ultime preuve d'amour?" Alors pour expliquer le présent Amélie Antoine remonte dans le temps, les personnages se mettent en place, chacun a un rôle à jouer . L'empathie de l'auteure pour chacun d'eux est palpable, elle les observe, elle les regarde bouger, agir, réagir , se démener comme ils peuvent dans les méandres de la vie . Un ton juste sans trémolos confère à ce récit intensité et réalisme. Amélie Antoine évoque sans tabous un sujet douloureux pour nombre de femmes , le manque d'enfant et elle le fait bien .
Un grand merci aux Editions Michel Lafon via NetGalley pour ce partage . Amélie Antoine , une auteure talentueuse aux multiples facettes , que j'ai découverte avec Sans elle et que je retrouve ici avec grand plaisir dans un autre registre
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Voici un livre quelque peu déroutant par sa forme : il a la particularité de débuter par la fin. Mais le lecteur s'habitue vite à ce choix narratif. Ainsi le livre s'ouvre sur une scène entre Mathilde et Adrien, qui, après une attente de plusieurs années, vont enfin devenir parents. Grande nouvelle, puisque plusieurs tests de grossesse sont restés sur le négatif. Et puis, au fil des pages, le lecteur apprends la passé des personnages, le pourquoi du comment. Des liens se tissent, les fils se touchent, et les histoires s'imbriquent. Puisqu'en plus du couple, il y a aussi Yascha, chauffeur de taxi et sa fille, ainsi que Élodie qui vont jouer un rôle important dans l'histoire... Bref, un livre étonnant par la forme, et captivant par l'histoire... Et des personnages très humains, au passé poignant, auxquels le lecteur s'attache rapidement.
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Mathilde et Adrien sont mariés depuis seize ans. Ils s'aiment plus que tout mais une ombre empêche leur bonheur complet : le manque d'un enfant.
Créer une famille est devenu l'obsession de Mathilde. Chaque mois c'est difficile, c'est l'incertitude : enceinte ? pas enceinte ?
Le livre démarre de façon positive car Mathilde découvre qu'elle est enfin enceinte et l'annonce à Adrien. Enfin après tant de déceptions, d'épreuves.. Mathilde était prête à tout pour enfin découvrir la joie de créer une famille.
L'originalité du roman d'Amélie Antoine dont je découvre la plume est que son récit est raconté à rebours. On commence page 391 - chapitre 20 en septembre 2015 pour terminer en septembre 2009 !
C'est ça qui le rend original ! Remonter le temps et les émotions des protagonistes. Comprendre les raisons des actes de Mathilde, qui à l'habitude depuis des années de passer par le mensonge, de s'inventer d'autres mondes.

Quels sont ses secrets ? Chut! je ne dirai rien, à vous de les découvrir ?
Secrets et mensonges, la frontière est mince, mais n'est-ce pas ici une preuve d'amour ?
Le sujet vous l'avez compris est le désir de maternité et de créer une famille. Les épreuves à surmonter, le combat pour y arriver. Amélie Antoine confronte Mathilde et Adrien, leur désir de devenir parents et le parcours de Yasha qui lui aborde le thème autrement n'ayant pas vraiment eu le choix de le faire. Je sais ceci vous semble mystérieux mais plongez dans le livre et vous comprendrez mes propos...
Chapeau à l'auteur pour l'analyse des comportements et ressentis des protagonistes. Cette écriture fluide, sincère est empreinte de beaucoup de finesse psychologique. Une force mais aussi une belle sincérité et des émotions fortes qui s'en dégagent. Les pages à rebours défilent très vite.
Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Ce roman ressemble à un polar, il s'agit, dans un certain sens, d'un polar.
Ce roman se veut, dans sa forme, original (la pagination et l'histoire racontée à l'envers en sont les meilleurs exemples), il est, dans une certaine mesure, original.
Mais le tout n'est pas exploité à fond.

Il serait difficile d'en dire beaucoup sur l'histoire, la quatrième de couverture est également énigmatique. le mieux reste de s'y plonger. Perso, j'ai emprunté ce roman à la médiathèque pour son autrice, j'avais déjà beaucoup apprécié sa plume, son imagination et sa façon de raconter ses histoire dans d'autres de ses romans. Et je n'ai pas été déçue non plus par cet opus.

C'est un livre que j'ai dévoré. Pas parce que l'histoire est particulièrement palpitante, surtout, aussi, que je me suis demandé à plusieurs reprises où elle voulait en venir, et si la chute, si chute il y avait, serait à la hauteur. Mais parce que j'apprécie particulièrement sa prose, je crois, le rythme qu'elle donne à ce qu'elle raconte. Et aussi parce que ce roman se déroule à Lille, ville que je connais bien puisque j'y vis depuis de nombreuses années. Cela a donné un petit supplément d'âme à ma lecture.

Quant à la fin (sans divulgâcher, promis), oui il y en a une. Pas la plus surprenante, pas la plus originale mais qui m'a suffit en tout cas pour que je referme ce livre satisfaite. Et pour me donner également envie de découvrir d'autres romans d'Amélie Antoine.

En bref, une autrice qui sait me capter, un roman qui se laisse lire avec plaisir du moment qu'on ne s'attend pas à des rebondissements de fou et qu'on apprécie une approche plus psychologique.
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J'ai découvert Amélie Antoine avec le superbe et sensible "Quand on n'a que l'humour". Alors bien sûr, impossible pour moi de passer à côté de son dernier roman. Il est pour moi très différent du précédent. Bien entendu, on y retrouve la plume de l'auteure, toute en retenue et délicatesse. Mais la principale originalité de ce livre est qu'il commence par la fin. Un peu déconcertée de prime abord , je me suis laissée embarquer dans cette histoire de couple en manque d'enfant. Je me suis demandée où l'auteure voulait nous emmener. Puis tout s'est dévoilé au fur et à mesure des chapîtres pour finalement former un tout très cohérent.
Histoire de destins croisés, de blessures inavouées, d'espoirs terrassés, de rencontres fortuites et un peu moins, ce roman n'a qu'un seul défaut, c'est d'être vendu en librairie au rayon policier/thriller. Pour moi, il s'agit surtout d'un roman. le suspens n'y a pas sa place, juste le hasard de la vie et les fils invisibles qui nous lient les uns aux autres. Amélie Antoine s'y prend à merveille pour nous montrer la sortie du labyrinthe -à moins que ce ne soit l'entrée. Une agréable lecture et sans conteste une auteure à suivre.
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Ce roman est construit de manière particulière. le lecteur commence sa lecture par la fin de l'histoire. On remonte petit à petit le décompte des pages et les années passées ainsi que les événements associés. La vie de chacun est décrite en détail, comme les personnages rencontrés ou les épreuves surmontées. le thème de l'infertilité est traité avec délicatesse, tout comme celui des secrets et de leurs conséquences. L'écriture d'Amélie Antoine est fluide et simple. J'ai apprécié cette lecture même si elle a manqué d'un petit twist pour m'emporter.
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Amélie Antoine est une de mes auteurs chouchou depuis " fidèle au poste" qui a été une belle claque .
Ce roman est un peu particulier car son début est la fin de l'histoire. Puis on remonte le temps chapitre par chapitre pour découvrir les événements qui ont amené à cette conclusion. Cela ne gêne nullement la lecture.
Ce livre parle de mensonges , de secrets , de la difficulté d'un couple à procréer.
La psychologie des personnages est très bien travaillée et les émotions très bien décrites. Mathilde m'a beaucoup touchée , émue avec son désir d'enfant qui tourne à l'obsession.
A noter que la noirceur est moins présente que dans ses autres livres mais l'écriture est toujours aussi fluide.
J'ai dévoré ce livre dans la journée et j'ai passé un excellent moment .
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