Au fil du labyrinthe
L’OMBRE ET LA LUMIÈRE…
Extrait 2
Les rues aujourd’hui
sont couleur de grillage
et la marche vaine de l’esprit
dans les roses
fait souvenir
d’anciennes villes martyrisées.
Il y a je ne sais quelle odeur de nous-mêmes
dans les rues du petit matin les cafés
se gonflent d’importance
devant le parking des voitures
O les chants tristes et calmes sur les eaux verticales !
Au fil du labyrinthe
L’OMBRE ET LA LUMIÈRE…
Extrait 1
L’ombre et la lumière acheminent peu à peu
vers d’autres cieux
vers d’autres soirs Tes yeux
me redisent – chemins neigeux –
de très anciennes mélodies
ensevelies
au fond de la mémoire
au fond de la mer
Un feuillage
roucoulait d’oiseaux
sous la persévérance de nos mains.
Au fil du labyrinthe
L’OMBRE ET LA LUMIÈRE…
Extrait 3
À l’heure où les choses créées s’abandonnent au néant
à l’heure où de minces poèmes s’inventent
à grandes ruses de désespoir
à l’heure qui n’en est pas une
où d’antiques solitudes
nous bousculaient
il fallut bien vivre
et proclamer
que rien
n’était plus beau
que le rire.
Marines Résiliences
IL N’EST DE VRAI QUE LA DÉCHIRURE…
Il n’est de vrai que la déchirure d’une peau sous-marine sous
le sexe de la vague
doux
comme un vert repos d’outre-mère
comme l’accomplissement rituel du mystère de la douleur et
du mûrissement qui jaillissent
la beauté
Au fil du labyrinthe
DES SOLITUDES BLANCHIES…
Des solitudes blanchies au crâne du temps
que reste-t-il de nos bras cerclés
aux promesses de roses ?
S’il n’y avait que de durs fronts éclaboussés de pierres
combien je les aurais brisés
au fronton de mes mains !
Mais il n’y a rien.